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58ème anniversaire du massacre de Paris 

Un 17 octobre 1961 , une manifestation d'algériens interdite 

réprimée dans le sang et dans l'eau de la Seine

par un certain Papon prefet de police   De Gaule ancien collabo de Vichy et responsable de la déportation  de centaines de juifs. Cet homme , resté impuni, fut installé à un poste clé : l'ordre de la capitale 

Le contexte 

Le massacre du 17 octobre 1961 est la répression meurtrière, par la police française, d'une manifestation d'Algériens organisée à Paris par la fédération de France du FLN.

Préparée en secret, la manifestation est un boycott du couvre-feu nouvellement appliqué aux seuls Nord-Africains. Alors que les attentats du Front de libération nationale (FLN) frappent les forces de l'ordre depuis plusieurs mois, l'initiative, non déclarée aux autorités, se veut cependant pacifique. Le FLN, qui y voit un moyen d'affirmer sa représentativité, y appelle tous les Algériens, hommes, femmes et enfants, et leur interdit le port d'armes. Les défilés nocturnes sur les grandes artères de la capitale donnent lieu à des affrontements au cours desquels des policiers font feu. La brutalité de la répression, qui se poursuit au-delà de la nuit du  dans l'enceinte des centres d'internement, fait plusieurs centaines de blessés et un nombre de morts qui reste discuté, de plusieurs dizaines selon les estimations les moins élevées.

Le  et ses suites ne sont longtemps perçus que comme l'un des nombreux épisodes liés à la guerre d'Algérie. À partir des années 1990, ils font l'objet d'un traitement médiatique, puis politique plus important à la suite de la publication d'études historiques, de romans, d'un recueil photographique et surtout du retentissant procès de Maurice Papon — préfet de police de Paris en fonction en 1961 — alors jugé pour ses actes pendant l'Occupation

 

L'offensive du FLN contre la police 

Depuis le 5 juin, le FLN parisien s'abstenait d'attaquer les policiers et les harkis, respectant ainsi la trêve édictée par le GPRA pendant les négociations avec le gouvernement français.

Il rompt ce cessez-le-feu le 15 août, par une offensive contre

la Force de police auxiliaire (la FPA, communément appelée

« les harkis de Paris ») qui fait trois morts. Le 29 août, dans

différents quartiers de Paris, trois policiers succombent sous cinq

attaques simultanées. Ces morts marquent le début d'une vague

d'attentats de cinq semaines, d'une ampleur inédite : entre

le 29 août et le 3 octobre, au cours de 33 attaques distinctes,

les commandos du FLN tuent 13 policiers (dont 7 au cours du

seul mois de septembre) soit plus qu'au cours de chacune des

années précédentes du conflit

, comme le montre le tableau suivant :

Policiers tués par attentat
  1957 1958 1959 1960 Janvier ~ octobre 1961 Total
Total annuel
0 
12 
4
9 
22 
47

Le malaise de la police 

Les attaques du FLN visent principalement des agents isolés, qui se rendent au travail ou qui rentrent chez eux, et créent dans la police un climat d'insécurité, de tension et de colère croissantes. Les cérémonies funéraires, célébrées en grande pompe dans la cour de la préfecture de police, attisent la colère au sein d'un corps étroitement solidaire. Elles sont si fréquentes et si démoralisantes que Maurice Papon envisage un moment de les suspendre. Nombre de policiers frustrés par un régime qu'ils jugent trop faible et trop libéral, et par un système juridique qui ne permet pas de condamner et d'exécuter les « terroristes », songent de plus en plus à prendre les choses en main et à régler leurs comptes directement avec la communauté algérienne. Les syndicats de police demandent la mise en place d'une protection renforcée, ce qui conduit à accentuer la répression contre la communauté algérienne. Les assassinats de policiers n'en continuent pas moins.

À la suite de la reprise des attentats, Maurice Papon adresse aux chefs du Service de coordination des affaires algériennes (SCAA) et à la police municipale une directive qui prévoit de « reprendre fermement l'offensive dans tous les secteurs, et harceler l'organisation politico-administrative »frontiste. Il s'agit d'expulser les Algériens « indésirables », chômeurs ou petits délinquants, de redéployer la FPA dans les zones névralgiques et d'organiser des opérations de harcèlement dans les bidonvilles, qui sont le siège d'une importante activité militante. Ces labyrinthes impénétrables fournissent un refuge naturel aux militants, il est facile d'y dissimuler des armes et des documents.

Les chefs peuvent échapper aisément aux raids de la police en utilisant des sorties secrètes et en changeant sans cesse de résidence.

 

Rébellion et  acte de sédition chez les policiers 

En cet automne 1961, le ressentiment est tel que la préfecture semble ne plus tenir ses troupes. Déjà en avril, la CFTC s'élevait « contre la pratique en vigueur qui consiste à laisser en liberté, voire à remettre en liberté, en vertu de textes légaux, des individus notoirement dangereux » et exigeait des modifications urgentes aux textes légaux ou réglementaires. Le 4 octobre, plusieurs syndicats] se regroupent en comité, dans le but d'intervenir de manière plus efficace auprès des pouvoirs publics. Ils réclament, entre autres, « l'utilisation maximum de tous les policiers dans le combat imposé par l'adversaire, (…) l'intensification des interpellations et la mise en place de dispositions réglementant la circulation des éléments nord-africains », autrement dit l'instauration d'un couvre-feu.

Le corps des policiers paraît prêt à commettre les exactions

les plus graves

pour se faire justice lui-même, alors que la hiérarchie ne parvient

plus à faire accepter  son autorité

Papon  

Le 2 octobre, aux obsèques du brigadier Demoën, Maurice Papon déclare que « pour un coup donné, nous en porterons dix ». Beaucoup interprètent sa phrase comme une carte blanche donnée à la répression

 Dans la journée, il passe dans plusieurs commissariats

où il autorise verbalement ses hommes à tirer dès qu'ils se

sententmenacés et leur donne sa parole qu'ils seront couverts,

en leurindiquant, selon un compte-rendu syndical, que leurs

supérieurss'arrangeront pour trouver une arme sur les corps

des Nord-Africains abattus. Déjà en avril, dans un ordre du jour,

il annonçait :« Les fonctionnaires de police peuvent faire usage

de leurs armes lorsqu'ils sont menacés par des individus armés ou

qu'ils ont des raisons de croire que leur vie est exposée. Vous êtes

couverts par la légitime défense et par vos chefs ». Dans un rapport

au ministre de l'intérieur daté du 9 octobre, il attire l'attention sur

le « malaise profond décelé au sein des services (…) qu'il n'est pas

 possible de laisser s'aggraver (…) sans courir les plus grands risques.

 

Depuis longtemps, Maurice Papon souhaite une accélération de

la procédure judiciaire relative aux crimes terroristes. Les attentats

visant essentiellement les policiers, chez eux se développe un vif

ressentiment à l'égard de l'opinion, des partis de gauche, de la justice

, dont ce qu'ils appellent la mansuétude les scandalise, et du pouvoir

lui-même. ​​​​​​​

Une exaspération annonciatrice de désastre 

L'exaspération des fonctionnaires de police se traduit au cours des semaines qui précèdent le 17 octobre par une généralisation de la pratique de sévices. Les cas de mauvais traitements à l'égard de personnes originaires d'Afrique du Nord se multiplient, tant sur la voie publique que dans les commissariats et les centres de détention. Le nombre des dossiers de plaintes directes ou indirectes, dont certaines sont toutefois inexactes, voire « arrangées » dans une optique de recours judiciaire systématique,

se monte à plus d'une centaine.

À l'occasion des divers contrôles d'identité et formalités administratives

auxquelles doivent se soumettre les « FMA » (« Français Musulmans

d'Algérie », comme on appelle alors les Algériens), le passage à tabac

devient de plus en plus fréquent. La hiérarchie se

montresouvent incapable de tenir ses hommes. Parmi les

sévices exercés figurent aussi la destruction des papiers

d'identité ou le vol pur etsimple, d'argent ou de montre.

Encore le vol reste-t-il relativementrare tandis que le bris

volontaire des montres lors des passages à tabac

est beaucoup plus répandu. Quand des plaintes sont déposées,

l'IGS doit diligenter une enquête, mais, après les consignes du préfet

de police Papon, le commissaire divisionnaire de l'IGS s'efforce

généralement de dédouaner les hommes  mis en  cause..

La dérive meurtrière de la police 
Au-delà des sévices « ordinaires », certains policiers se laissent aller à des violences beaucoup plus graves, dont pâtissent les suspects appréhendés après les attentats. Le 4 octobre, au cours de la réunion hebdomadaire du SCINA (Service de coordination des informations nord-africaines), son président demande si la recrudescence des découvertes de cadavres de FMA dans la Seine ne pourrait pas être consécutive à des représailles policières. Il lui est répondu par le représentant de la SCAA et celui des Renseignements généraux que l'on peut en attribuer une importante proportion au FLN, ainsi qu'au MNA, et que d'autre part le phénomène n'est pas uniquement parisien car « il se manifeste dans toute la France avec une égale intensité » .

De Gaulle a  intérêt à lancer des messages tour à tour intransigeants et conciliants. Entre 1958, où il est poussé au pouvoir par les partisans de l'Algérie française, et les accords d'Évian qui scelleront en mars 1962 le sort d'une Algérie indépendante, il doit accompagner chaque nouveau pas vers l'indépendance par une attitude de fermeté, destinée à calmer ses soutiens initiaux. Cette même démarche le conduit, le 18 août, à refuser la démission du premier ministre Michel Debré, farouche partisan de l'Algérie française. En contrepartie, il lui laisse la plus grande liberté dans la conduite de la bataille contre le FLN, à commencer par le renvoi du garde des sceaux Edmond Michelet, qui ouvre la voie à des méthodes plus brutales. Debré s'accroche alors à l'espoir que les négociations puissent se faire avec une force plus modérée.

 

Le couvre feu pour les algériens 

 

Dans un contexte de violence croissante

 qui voit augmenter les attentats du FLN contre les

forces de l'ordre et se former des groupes « anti-terroristes » prêts

à se faire justice eux-mêmes, et alors que le malaise général

des policiers alimente une dérive meurtrière, le ministre de

l'Intérieur et le préfet de police passent à l'action  À la

suite de la décision, prise en conseil interministériel le

5 octobre, d'instituer un couvre-feu envers les seuls

Algériensg, le préfet de police Maurice Papon « dans le but

de mettre un terme sans délai aux agissements criminels

des terroristes algériens » publie le communiqué suivant :

« Il est conseillé de la façon la plus pressante aux travailleurs algériens de s'abstenir de circuler la nuit dans les rues de Paris et de la banlieue parisienne, et plus particulièrement entre 20 h 30 et 5 h 30 du matin»

Il est également déconseillé aux Nord-Africains de circuler à plusieurs, les assassinats de policiers ayant été le fait de groupes de trois ou quatre hommes. Les « débits de boissons tenus et fréquentés par les Français musulmans » doivent fermer à partir de 19 hA 20. Ces mesures sont accompagnées d'une injonction à interpeller « tout Français musulman circulant en voiture » et placer le véhicule en fourrière « en attendant la décision du commissaire de police ou du Service de coordination des affaires algériennes »

Ce couvre feu va être dénoncé par tous les partis de gauche ,une large part de la population des  poujadistes qui y voit un acte raciste discriminatoire , des organismes multiples des associations des députés algériens .

Il ralentit considérablement les agissements du FNL (réunions nocturnes etc...)

 

La réponse au couvre feu :

une manifestation nocturne à Paris

 Le « boycottage du couvre-feu raciste » doit être pacifique, c'est pourquoi tous les Algériens, hommes, femmes et enfants doivent y participer. Le port d'armes, même les plus insignifiantes, est absolument interdit. Omar Boudaoud souligne que tout manifestant pris avec « ne serait-ce qu'une épingle sur lui serait passible de la peine de mort », et des militants procèdent à des fouilles pour s'en assurer.

Il est également demandé de rester sur le trottoir pour ne pas

gêner la circulation. Les hommes seuls et les familles ont pour

mission d'atteindre à 20 h 30 un certain

nombre de lieux sur les principaux boulevards

et places de la capitale.

La participation à la manifestation revêt un caractère obligatoire,

les abstentionnistes et les récalcitrants sont gravement menacés 

« Ceux qui resteront dans leur chambre seront abattus » ou

s'exposent à « de très graves sanctions ». Effet d'un penchant

majoritaire des Algériens en faveur du FLN, ou de leur crainte des

sanctions, les directives sont largement suivies 

 Pour faire face à la manifestation, la préfecture mobilise 716 hommes de la police municipale

 662 hommes de la Gendarmerie mobile

et 280 CRS, soit au total 1 658 hommes, à peine quelques sections de plus que

pour les journées de monômes du Bac, la préfecture ne s'attend

pas à la déferlantequi se prépare.

 Le 17 octobre, il pleut en fin d'après-midi. Entre 20 000 et   50 000 Algériens, hommes, femmes et enfants, en habit  du dimanche pour signifier leur volonté de dignité, commencent à se diriger vers les points de regroupements.

Au pont de Neuilly premier rassemblement , se déroule un des affrontements majeurs de la soirée. Jusqu'à 19 heures, les policiers arrivent à faire face et dirigent au fur et à mesure 500 Algériens vers le commissariat de Puteaux. Mais vers 20 heures ils sont débordés par l'afflux de manifestants : « Ils arrivaient par autobus, camionnettes, voitures de tourisme. Par ailleurs nous savions que les bidonvilles de Nanterre et Colombes se vidaient et qu'une colonne de manifestants était en route pour Paris ». Ce petit groupe de policiers va faire face à trois vagues successives. La première vers 20 h 30 compte un millier d'Algériens environ, une seconde vingt minutes après d'environ 2 000 manifestants et une troisième un quart d'heure plus tard d'à peu près 4 000 personnes. « Cette masse était très impressionnante, composée de femmes hurlant des youyou, d'enfants ». Les forces de police laissent passer les femmes et les enfants mais refoulent impitoyablement les hommes.

Lorsque des milliers de manifestants sont au contact

des policiers, ceux-ci font usage de leurs « bidules », ces longs bâtons

en bois dur de 85 cm de long15. Ce contact direct est une suite

d'affrontements confus et au corps à corps. Les policiers, assaillis

de toutes parts doivent repousser des manifestants « qui s'accrochent

à eux telles des abeilles à un essaim, en essayant de les déborder ».

Une cinquantaine de manifestants arrivent quand même à passer.

Des coups de feu sont tirés. La contrainte du FLN se fait plus pressante :

quand certains tentent de fuir, des militants les en empêchent16.

Jean-Paul Brunet expose qu'il est probable que les « chocquistes »

du FLN aient tiré en l'air les premiers coups de feu afin de provoquer

un affrontement qui permette de briser le barrage de police et d'attribuer

les victimes possibles aux forces de policeA 31. Du fait qu'aucun policier

n'ait été touché, House et MacMaster penchent pour l'hypothèse de tirs

venant des forces de l'ordre. Que les policiers aient tiré et qu'ils se

soient livrés à des actes d'une violence extrême n'est pas contesté.

Un témoin affirme avoir vu « deux gardiens de la paix tirer en l'air

pour tenter d'impressionner un groupe de Nord-Africains

qui les bombardaient d'objets divers »A 31. Il y a eu des morts dans

ce secteur et House et Macmaster déclarent qu'il n'est pas contestable

que durant toute la nuit des hommes aient été jetés dans la Seine depuis

les ponts de Neuilly, d'Argenteuil ou d'Asnière.

 Les Algériens réussissent leur rassemblement place de la République et commencent à défiler en bon ordre en direction de l'Opéra. Ils brandissent des drapeaux et écharpes aux couleurs vertes et blanches du FLN et scandent les slogans « Algérie algérienne », « Libérez Ben Bella ». En voyant surgir cette masse de manifestants, les passants européens pris de peur se sauvent.

Puis la manifestation se heurte vers 21 heures à deux

compagnies de CRS devant le cinéma Rex. Des coups de feu partent

d'un car de police transportant des interpellés vers le commissariat de

la rue Thorel et qui est bloqué par des manifestants. Les incidents de

ce secteur sont particulièrement violents et sanglants, l'état de la voie

publique sera comparable à celui du Pont de Neuilly : débris de verre,

chaussures perdues, flaques de sang, nombreux blessés gisant sur le

trottoir.

Il semble n'y avoir eu sur place que des blessés mais l'un d'entre eux,

le métropolitain Guy Chevalier, décède à son arrivée à l'hôpital.

Boulevard Saint Michel et Saint        Germain

 

Le troisième secteur d'affrontements violents est celui des boulevards Saint-Michel et Saint-Germain, à proximité de la préfecture de police où les cars conduisent certains manifestants interpellés, plus d'un millier au total. À l'intersection entre les deux boulevards, les forces de police encerclent les manifestants qu'ils chargent et frappent. Pour échapper aux coups des policiers, plusieurs préfèrent se jeter du pont Saint-Michel. Des échauffourées se prolongent jusqu'à 22 h 30 boulevard Saint-Germain et dans le secteur de Saint-Sulpice où des coups de feu sont tirés. Au cours de l'enquête consécutive, les policiers affirment avoir riposté aux tirs des Algériens ou avoir vu deux hommes « se retourner portant la main à la poche ".

Le jour d'après

Le FLN avait prévu une grève générale des commerçants nord-africains et une nouvelle manifestation sur la voie publique, mais il ne bénéficie plus de l'effet de surprise. À 12 h 30, 60 % des quelque 1 400 commerces concernés sont effectivement fermés et pour les faire rouvrir les simples admonestations policières restent sans effet. Il faut attendre 17 heures pour qu'un ordre soit donné d'arrêter les commerçants grévistes. 79 commerçants sont effectivement arrêtés, la menace est assez efficace pour faire rouvrir les commerces à partir de 18 h 30..

 

Pour les manifestations de la soirée, l'encadrement du FLN est

considérablement affaibli par les arrestations de la veille, alors que la

police a mobilisé 3 000 hommes, substantiellement plus que les 1 658

de la veille. La préfecture de police a fait le choix, ce soir-là, de

privilégier la dispersion énergique aux arrestations massives. Les

1 856 arrestations du 18 octobre s'ajouteront quand même aux

11 518 de la veille. Dans ces conditions, les seules véritables

manifestations rassemblant quelques milliers de

personnes se déroulent en banlieue, à Nanterre et à Colombes. À Nanterre, un véhicule de police est atteint par une balle. Les policiers ripostent, faisant huit blessésA 39.

Le 20 octobre est prévu pour être la journée des femmes et des enfants

(qui doivent manquer l'école et accompagner leurs mères),

car la répression et les arrestations massives excluent toute nouvelle

action d'Algériens de sexe masculin. Les manifestantes,

peu nombreuses, se sont fait intercepter pour la plupart aux arrêts

d'autobus, dans les gares, voire dès la sortie de chez elles.

Bilan de la manifestation du 17 octobre 

Le 20 octobre, un communiqué du GPRA soutient que le nombre de morts s'élève « à près de cinquante, parmi lesquels plusieurs femmes », que « les blessés se chiffrent par centaines » et qu'il y a « plus de cent disparus ». Le lendemain, l'Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) affirme que « des dizaines d'Algériennes et d'Algériens sont tombés sous les balles des colonialistes ». Cependant le FLN n'a jamais avancé le nom d'une seule femme tuée.

Conclusion : l'oubli nécessaire pour beaucoup 

D'autres violences liées à la fin de la guerre d'Algérie, comme les attentats de l'OAS, la fusillade de la rue d'Isly le 26 mars 1962, les représailles contre les pieds-noirs et les massacres de harkis ont conduit à effacer des mémoires le souvenir d'octobre 1961

, d'autant plus que le gouvernement édicte dès mars 1962 un décret

d’amnistie portant sur l’ensemble des crimes et délits commis en

relation avec les opérations de maintien de l’ordre lors de la guerre

d'Algérie

 

Derrière l'absence d'écho donné à ces événements pendant près de trois

décennies,

on trouve en premier lieu le désir de l'État français de nier les faits et de

les dissimuler,

ensuite la crainte de la part de la gauche institutionnelle que ce drame

ne recouvre la

mémoire de la manifestation de Charonne contre l'OAS en février 1962

, enfin le

souhait des premiers dirigeants de l'Algérie indépendante qu'on évite

de parler d'une

mobilisation organisée par des responsables devenus pour la

plupart des opposants.

Trois désirs d'oubli ont ainsi convergé pourfaire oublier ce long silence e

sources Wikipédia

 

le monde, Libération

histoire immigration ! histoire rebellions

Histoire

la guerre d'Algérie

 

Tag(s) : #le 17 octobre 1961, #Histoire
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