Le peuple kurde
Ses origines

Les Kurdes (kurde : Kurd, کورد) sont un peuple de langue indo-européenne, et majoritairement de confession musulmane sunnite qui compterait 30 à 40 millions de personnes vivant surtout en Turquie, en Iran, en Irak et en Syrie.
Depuis un siècle, certains Kurdes luttent pour leur autodétermination, afin d'avoir leur propre patrie, le Kurdistan. Tous les États qui abritent une communauté non négligeable de Kurdes s’opposent activement à la création d’un État kurde et craignent de devoir abandonner une partie de leur territoire national.
Une émigration récente a entraîné l'apparition d'une diaspora kurde qui est présente dans tous les pays de l'Europe occidentale, aux États-Unis et en Australie. L'ancienne communauté qui vivait près de Kaboula quitté le pays pendant la guerre d'Afghanistan à la fin des années 1970.
Les Kurdes parlent des dialectes proches les uns des autres, tous issus du kurde, langue iranienne. La langue kurde utilise des alphabets différents (arabe et latin) et plusieurs variantes : le sorani au Kurdistan du Sud et de l'est, le kurmandji dans les quatre parties, le zazaki au Kurdistan du Nord. D'autres dialectes sont parlés dans les différentes régions du Kurdistan tels que le lori, le laki, le gorani, etc.
La culture kurde est un mélange des rites et coutumes des divers peuples anciens, ancêtres des Kurdes actuels et de leur société. Comme beaucoup d'autres populations du Moyen-Orient, une grande influence s'est exercée entre les Kurdes et les peuples voisins. En effet, dans la culture kurde, des éléments originaires d'autres cultures sont observés et vice-versa. Cependant, en général, elle est plus proche de celle des peuples indo-iraniens, en particulier de ceux qui sont géographiquement proches du Kurdistan, comme les Perses ou les Lors. Les Kurdes, par exemple, célèbrent aussi Norouz() comme fête du Nouvel An.

Les femmes et les hommes kurdes participent à des danses mixtes pendant les fêtes, les mariages et d'autres événements festifs. Le major Soane, un officier de l'Empire colonial britannique pendant la Première Guerre mondiale, notait que ceci était inhabituel comparé aux autres peuples musulmans de la région, et montra que dans ce respect homme-femme, les Kurdes étaient plus proches de l'Europe occidentale de l'époque que des coutumes de la région.
Dans l'histoire kurde, les femmes sont traditionnellement au même niveau que les hommes dans l'accomplissement des travaux agricoles dans le climat très rude et aride des montagnes du Kurdistan. Toutes les tâches étant ardues, comme aller chercher de l'eau ou trouver de l'eau, le temps manquait, autant pour les hommes que pour les femmes, pour réaliser des tâches comme les cultures dans les champs ou la garde du bétail sur de vastes espaces. Avec le temps, chacun a trouvé sa place, homme ou femme, car il n'était pas possible de voir une personne sur deux de cette communauté être seulement active dans la tenue de son foyer et l'éducation des enfants, ce qui aurait pu favoriser des famines. Le cadre de vie très difficile expliquait aussi qu'il n'y avait pas vraiment une place spécifique pour un homme ou une femme, et pratiquement donc, toutes les tâches (sauf celles de la maternité) étaient interchangeables entre eux.
Une société solidaire égalitaire du travail et de l'entr'aide
La contribution de tous au travail en société explique l'entraide des Kurdes, leur solidarité, et des idées progressistes dont la conséquence, par exemple, est le nombre très limité des famines car si, par exemple, un groupe est en manque de blé à la suite d'une sécheresse, un autre groupe lui en passera et le blé devra être rendu, un ou deux ans après. Tribal au départ, ce système a évolué vers un caractère communautaire et sociétal.
Pour autant, lorsqu'un étranger est accueilli dans un village kurde, il lui est demandé de se tenir à l'écart des femmes lorsque les hommes vont faire paître leurs troupeaux.
Cependant, l'accueil d'un étranger peut changer d'un
village kurde à un autre. Certains villages sont plus
conservateurs, tandis que d'autres sont plus libéraux.
Les tendances, d'une région à un autre, peuvent être
Les femmes combattantes contre Daesh : un exemple historique qui rappelle les républicaines de la guerre d'Espagne

Dans la lutte contre Daech, l'État islamique, les femmes sont très présentes dans les forces armées kurdes. En 2004, la branche féminine du YPG est fondée : les Unités de protection de la femme (YPJ) qui rassemble aujourd'hui entre 7 000 et 24 000 combattantes.
La culture kurde
Comme les autres musiques populaires du Proche-Orient, la musique populaire du Kurdistan est monodique (instrument et voix y sont à l'unisson). Écrite comme une œuvre purement vocale, les instruments ont un simple rôle d'accompagnement et servent à sa diffusion par les dengbêj (auteurs-compositeurs-interprètes) lors des déplacements de village en village. Les deux grandes cultures ont chacune leurs particularités : les montagnards (d'origine nomade) utilisent principalement des instruments à vent telle la dûdûk, alors que les sédentaires de la plaine jouent d'instruments à cordes comme le tenbûr luth kurde à six cordes.
Le folkore
Les Kurdes possèdent un folklore très riche, qui jusqu'à des temps récents, s'est surtout transmis par les chants, les contes ou les récits oraux, d'une génération à une autre. Même si quelques histoires de grands auteurs kurdes furent célèbres à travers tout le Kurdistan, la plupart des histoires récitées et chantées furent seulement écrites au xxe et xxie siècles. Beaucoup de celles-ci sont cependant, selon la tradition, vieilles de plusieurs siècles.
Très varié, le folklore kurde dénote une grande diversité d'histoires sur la nature, les animaux
L'élément le plus récurrent du folklore kurde est le renard, qui par sa ruse et sa perspicacité, triomphe des espèces moins intelligentes, même s'il lui arrive de perdre à son propre jeu
Un autre thème récurrent est l'origine d'une tribu.
les contes
Les conteurs officiaient en face de leur public, qui rassemblait
parfois un village entier. Des gens venaient de loin pour les
les conteurs eux-mêmes visitaient plusieurs villages pour partager
leurs histoires. Ils étaient particulièrement appréciés
pendant l'hiver
, ou les divertissements étaient rares car les jours courts
Religion : Kurdes chrétiens et Juifs Kurdes.
En majorité musulmans sunnites, les Kurdes forment, d'un point de vue religieux, l'un des groupes les plus diversifiés du Moyen-Orient et un peuple relativement tolérant des diversités religieuses. On retrouve parmi les nombreux courants religieux le yârsânisme, le yézidisme, le zoroastrisme, l'alévisme, mais aussi de petites minorités juives et chrétiennes.
Dans un passé lointain, il y eut des populations significatives de Juifs kurdes installés depuis l'Antiquité (disparus autour des années 1950) et de Kurdes chrétiens. Les quelques particularités des rites chrétiens ont perduré .
L'espoir d'un état kurde
Les promesses non tenues après la 1erè guerre mondiale
C'est à la conférence de paix de Paris en 1919 que se décida le sort des Kurdes
. En 1920, le traité de Sèvres prévoit la division de
l'Empire ottoman ( la Turquie qui fut l'alliée de
l'Allemagne) et évoque notamment la possible
autonomie des provinces
kurdes avec à terme la création d'un État kurde
indépendant. La révolte de Koçgiri de 1921 demande
alors l’application de ce traité.
Mais en 1923, le traité de Lausanne, signé après le
refus du précédent traité par Mustafa Kemal
( le chef turc)revient sur cette autonomie.
Le projet d'un « grand Kurdistan » est né à la fin du xixe siècle. Divisés depuis 1639 entre les Empires perse et ottoman, les Kurdes revendiquent à l'époque l'unité d'un territoire où leur peuple, d'origine indo-européenne, vit depuis l'Antiquité. En 1920, après la chute de l'empire ottoman, les puissances alliées promettent la création d'un grand État du Kurdistan.
Mais celui-ci ne verra jamais le jour. En 1923, le peuple kurde est
placé sous l'autorité de quatre pays : la Turquie, l'Iran,
la Syrie
(protectorat français) et l'Irak (protectorat
britannique).

Un territoire et une nation à cheval sur
quatre pays
1)Le territoire kurde en Iran
En , les Kurdes d’Iran proclament à Mahabad la république de Mahabad, mais l'année suivante, celle-ci est écrasée par le régime du dernier chah d'Iran, Mohammad Reza Pahlavi.
Le dialecte mukriani est parlé dans les villes de Piranshahr et de Mahabad. Piranshahr et Mahabad sont deux principales villes de Mukrian.
Encore en 2017, la répression de toute contestation kurde en Iran donne couramment lieu à arrestations et à condamnations, voire à tortures et à exécutions
Le territoire kurde en Irak
À la tête d'une insurrection armée, Mustapha Barzani, chef historique du mouvement national kurde d'Irak, obtient en 1970 la reconnaissance de l'autonomie des Kurdes par la signature d'un traité. Mais ce traité ne sera jamais respecté par l'Irak, dirigé par Saddam Hussein.
De février à , le gouvernement irakien mène une campagne de génocide contre les Kurdes. L'épisode le plus connu de cette opération est le massacre des habitants de la ville de Halabja (au nord de l'Irakdans la province d'As-Sulaymaniya) par l'emploi d'armes chimiques en mars 1988.
À la suite de la Guerre du Golfe de 1990 les Kurdes ont pu établir une zone autonome au nord de l'Irak. En 2003, les Kurdes ont soutenu l'intervention américaine en Irak. La nouvelle constitution irakienne adoptée par référendum en 2005 reconnaît une très large autonomie au Kurdistan.
Depuis 2014, les Kurdes d'Irak combattent les djihadistes de Daech dans le Nord du pays
le territoire kurde en Turquie
La construction de la Turquie kémaliste se fait dès 1923 sur le déni du fait d'une importante minorité kurde en son territoire (à l'instar du déni du génocide arménien)
. Les Kurdes n'avaient alors d'autre droit
que de se fondre dans la nation turque et ont souvent été
fortement réprimés52, comme en 1921-22 (révolte de Koçgiri) ou encore en 1937-38 (massacre de Dersim). Les Kurdes sont confrontés à différents types de discriminations, subissant les brimades de la police ou le renvoi des hôpitaux s'ils ne peuvent s’exprimer en turc53.
Dans les années 1980, la guerre qui oppose l'armée turque et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) fait plusieurs morts chaque semaine. La région du Kurdistan est placée sous état d'urgence, quadrillée par les forces armées et les groupes paramilitaires turcs. C'est la période de la terreur : les disparitions, les arrestations, la torture, les exécutions extra-judiciaires de Kurdes se multiplient.
Lors des élections législatives de 2007, l'AKP, premier parti du pays, obtient un score de 41 % à Diyarbakır
, ce qui le place deuxième derrière les 47 % des partis
Le territoire kurde en Syrie .
Représentant près de 12 % de la population syrienne, les Kurdes comptent environ 2,5 millions de personnes en Syrie
. Cela fait d'eux la minorité la plus importante de ce pays.
La population kurde est concentrée principalement
au nord-est et au nord mais il y a aussi des populations
significatives à Alep et à Damas. Les activistes kurdes des
droits de l'homme sont souvent maltraités et persécutés.
Selon Khaled Issa, représentant du PYD en France, entre 1921 et 1929, les Kurdes manifestèrent en masse auprès de la puissance mandataire française le souhait que leurs territoires soient intégrés au sein de la Syrie plutôt qu'annexés à la Turquie, contrairement à certaines populations arabophones.
Depuis le début de la guerre civile syrienne, les Kurdes s'opposent à l'armée gouvernementale ainsi qu'aux djihadistes de Daech. Ils constituent des enclaves au nord de la Syrie : canton d'Afrine à l'ouest et une large zone autonome à l'est, le Rojava.
Lors des attaques des djihadistes de Daech sur Kobané en 2014, contre toute attente les Kurdes de Syrie résistent victorieusement en une bataille qui a été surnommée le « Stalingrad du Moyen-Orient , puis ils contre-attaquent et récupèrent
du territoirecontrôlé par ces djihadistes. En 2016 et
2017, avec l'aide de groupes sunnites, des États-Unis et
d'autres membresde la coalition occidentale, les forces
syriennes kurdesconduisent l'effort victorieux principal
contre Daech prise de Manbij puis de Raqqa,
puis attaque
sur Deir ez-Zoret jusqu'à la frontière avec l'Irak..
En dépit de leur contribution majeure dans les opérations victorieuses contre Daech, les pays de la coalition n'interviennent pas lorsque entre janvier et mars 2018 la Turquie envahit une partie de la Syrie, l'Afrine, et que les populations kurdes et yézidies, qui y sont majoritaires
et , doivent s'enfuir et quitter le canton d'Afrine en
abandonnant leurs habitations,
sous les attaques des supplétifs recrutés
par l'armée turque au sein de Armée syrienne libre
notoirement dominés par deséléments salafistes.
Le grand rêve d'un Grand Kurdistant unifié
Quatre-vingt-cinq ans plus tard, le Kurdistan (littéralement « pays des Kurdes ») reste un territoire mythique, sans frontières reconnues, et les Kurdes une nation sans État. Niés dans leur identité, les quelque trente millions de Kurdes du Moyen-Orient n'ont pourtant cessé de lutter pour faire reconnaître leurs droits culturels et politiques, face à des États centralisateurs et répressifs. Mais les divisions linguistiques et religieuses les ont conduits à lutter en ordre dispersé. Par ailleurs, les zones kurdes sont riches en pétrole et en eau, ce qui renforce les enjeux du combat.
À l'exception de l'éphémère République kurde de Mahabad (1946), en Iran, le rêve d'un grand Kurdistan s'est peu à peu émoussé. Seul le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a ranimé en Turquie, dans les années 1980, la flamme d'un « grand Kurdistan libre et démocratique ». Ailleurs, les partis politiques kurdes ont tous opté pour un objectif plus modeste : l'autonomie de chaque minorité kurde dans le cadre des États existants. La stratégie s'est révélée payante en Irak : depuis 1991, les Kurdes gèrent de façon autonome leur région. Exemplaire pour tous les Kurdes, cette victoire historique pose une nouvelle fois la question d'un « grand Kurdistan »
Situation aujourd'hui
Après avoir éliminé Daesh, les Kurdes retrouvent leur ancien ennemi historique : laTurquie . Celle ci avec son chef Erdogan bombardent les territoires kurdes; après le retrait des troupes américaines du Nord de la Syrie.
Le but d'Erdogan : liquider les Kurdes !
Les kurdes qui gardaient les islamistes radicaux et leurs familles dans des camps , ont prévenu le monde qu'ils ne pourraient continuer à "garder les islamistes d'Europe tous seuls et surtout face aux bombardements turcs.
Les états unis ont décidé de se retirer de Syrie et ont invité les pays européens à "récupérer" leurs terroristes de Daesh". Comme les états et la France en particulier, ne voulaient pas les rappatrier, l'Amérique leur a signifié que ce n'était pas à elle, à enfermer ni à s'occuper des terroristes européens !
Ainsi les prisons et le camps de familles de Daesh ont été ouverts à cause de bombardements turcs.
D'un autre coté, Les Kurdes ont prévenu l'occident de la situation : alors que leurs enfants se font tuer par les turcs et que l'occident ne bouge pas, ils ne peuvent rester là à surveiller les terroristes des autres !!!
A part des déclarations inutiles , l'ONU et l'Europe impuissantes n'ont rien fait pour aider les Kurdes
Revirement de situation : l'espoir Kurde
Aujourd'hui le 14 octobre nous apprenons le les troupes syriennes de Bachar certainement sous la pression de Poutine , vont aider les Kurdes à combattre les turcs et ainsi éviter l'écrasement et l'élimination des combattants de la liberté !

sources Wikipédia .
presse : l'international, l'express
livres : "la colère d'un peuple sans droit"
" le peuple sacrifé "
film : soeurs d'armes , les femmes combattantes