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Destin de femme

Olympe de Gouges

Qui était Olympe De Gouges ?

Cette femme de lettres, écrivaine dramaturge vécut pendant la révolution française

Elle est né le 7 mai 1748 à Montauban et morte guillotinée le 3 novembre 1793 à Paris.

C'est elle qui est l'auteure de la déclaration des droits de la femme

 Elle a laissé de nombreux écrits en faveur :

-des droits civils et politiques des femmes

- de l’abolition de l'esclavage des Noirs.

Elle est souvent prise pour emblème par les mouvements pour la libération des femmes.

« Tant que les femmes ne s'en mêlent pas, il n'y a pas de véritable révolution » disait Mirabeau.

Les Françaises furent les premières à marcher sur Versailles pour ramener Louis XVI et Marie Antoinette à Paris le 5 octobre 1789. Pourtant elles restent des citoyennes de seconde zone inéligibles et privées du droit de vote durant toute la période révolutionnaire.

Seule Olympe de Gouges va essayer de faire bouger les lignes, les hommes.

En 1791 elle proclame « sa déclaration des droits de la femmes et de la citoyenne ».

Il faudra attendre la seconde moitié du XX ème siècle pour que cette déclaration ait un vrai retentissement !

Qui était -elle, Olympe de Bouges ?

Son histoire

Fille d'un maitre boucher , elle voit le jour dans une famille bourgeoise.Son père biologique serait un noble érudit et poète.

A l’âge de dix-sept ans et demi, Marie Olympe Gouges fut mariée à un traiteur parisien de trente ans son aîné, Louis-Yves Aubry, officier de bouche de l'Intendant.

Quelques mois plus tard, la jeune femme donna naissance à un fils, Pierre. 

Homme grossier et inculte, son mari mourut en 1766, emporté par une crue du Tarn.

La loi française interdisant à une femme autrice de publier un ouvrage sans le consentement de son époux, elle ne se remaria jamais, conservant ainsi sa liberté de publication. Elle qualifiait le mariage religieux de « tombeau de la confiance et de l’amour »

Madame Aubry portait couramment les prénoms de « Marie-Olympe » (signant plusieurs textes ainsi) ou plus simplement d’« Olympe », ajoutant une particule à son patronyme officiel « Gouges »

Veuve, rien ne la rattachant à Montauban, sinon sa mère qu’elle aida financièrement par la suite elle rejoignit sa sœur aînée à Paris.

Au début des années 1770, elle vécut à Paris avec son fils à qui elle fit donner une éducation soignée. Pendant ce séjour à la Cour, elle changea de nom : ce ne fut plus Marie Gouges, mais Olympe de Gouges

Elle avait rencontré un haut fonctionnaire de la marine, Jacques Biétrix de Rozières, alors directeur d’une puissante compagnie de transports militaires en contrat avec l'État.

Lorsqu'il lui proposa de l’épouser, elle refusa mais leur liaison dura jusqu'à la Révolution. Grâce au soutien financier de son compagnon, elle put mener un train de vie bourgeois, figurant dès 1774 dans l’Almanach de Paris ou annuaire des personnes de condition.

Une vie galante

Dans les salons qu’elle fréquentait, elle fit la rencontre de plusieurs hommes de lettres et elle s'essaya également à l'écriture. Sa filiation supposée avec Jean-Jacques Lefranc de Pompignan, dramaturge dont la pièce Didon avait été un grand succès, est également une motivation probable à son entrée dans la carrière littéraire. Elle revendiquait l’héritage de son talent dramatique. Menant une vie luxueuse et galante de manière assez ostentatoire, elle acquit une réputation de courtisane entretenue par les hommes dans un contexte où la femme libre était assimilée à une prostituée.

L'anti esclavagiste : le combat d'une vie

Support privilégié des idées nouvelles, le théâtre demeurait à cette époque sous le contrôle étroit du pouvoir. Olympe de Gouges monta sa propre troupe, avec décors et costumes. C'était un théâtre itinérant qui se produisait à Paris et sa région. Le marquis de la Maisonfort raconte dans ses Mémoires comment, en 1787, il racheta le « petit théâtre » d'Olympe de Gouges, conservant d'ailleurs une partie de la troupe dont faisait partie le jeune Pierre Aubry, son fils.

Indépendamment de son théâtre politique qui fut joué à Paris et en province pendant la Révolution, la pièce qui rendit célèbre Olympe de Gouges est L’esclavage des noirs, ou l’heureux naufrage, publié sous ce titre en 1792 mais inscrite au répertoire de la Comédie-Française le 30 juin 1785 sous le titre de Zamore et Mirza, ou L’heureux naufrage. Cette pièce audacieuse dans le contexte de l'Ancien Régime, avait été acceptée avec une certaine réticence par les comédiens du Théâtre français qui étaient dépendants financièrement des protections que leur accordaient les gentilshommes de la chambre du roi . L'utopie humaniste d'Olympe de Gouges qui imprègne ce texte lui aura valu de multiples menaces de mort, notamment de la part des propriétaires d'esclaves.

La pièce d’Olympe de Gouges, dont le but avoué était d’attirer l’attention publique sur le sort des Noirs esclaves des colonies, mêlait modération et subversion dans le contexte de la monarchie absolue. Le « Code noir » édicté sous Louis XIV était alors en vigueur et de nombreuses familles présentes à la cour tiraient une grande partie de leurs revenus des denrées coloniales, Le baron de Breteuil et le maréchal de Duras, gentilshommes de la Chambre et ministres, se saisirent de l'occasion pour s'accorder à envoyer Olympe de Gouges à la Bastille et retirer la pièce anti-esclavagiste du répertoire du Français. Grâce à diverses protections, notamment celle du chevalier Michel de Cubières dont le marquis son frère était un favori de Louis XVI, la lettre de cachet fut révoquée.

Avec la Révolution française, la Comédie-Française devint plus autonome grâce notamment à Talma et Thérèse Vestris, et la pièce sur l’esclavage, inscrite quatre ans plus tôt au répertoire, fut enfin représentée.

Malgré les changements politiques, l'idéologie coloniale restait très présente, et Olympe de Gouges, soutenue par ses amis de la Société des amis des Noirs, continua à faire face au harcèlement, aux pressions et même aux menaces. En mars 1792 grâce à l'élection à la mairie de Paris, en novembre 1791 d'un Jacobin, membre actif de la Société des Amis des Noirs, Jérôme Pétion, elle réussit à faire éditer le texte de la pièce. EN avril 1790 dans ses adieux aux Français elle annonça qu'elle venait d'écrire une seconde pièce abolitionniste, intitulée le Marché des Noirs. Mais elle la proposa sans succès en décembre de la même année.

Le 22 juillet 1793, surlendemain de son arrestation, puis le jour même de sa condamnation à mort le 2 novembre, elle invoqua sa pièce De l'esclavage des Nègres, pour preuve de son patriotisme et de son combat de toujours contre la tyrannie.

L'oeuvre d'Olympe

Théâtre :

  • *deux pièces de théâtre antiesclavagistes, l'heureux naufrage 1784

  • * l'esclavage des nègres 1792

  • * la France sauvée ou le tyran détrôné 1792

  • * le couvent ou les vœux forcés 1970

  • *Nécessité du divorce 1790

Le Mariage inattendu de Chérubin, Séville et Paris, Cailleau, 1786. (Lire le texte).

  • L’Homme généreux, Paris, chez l’auteur, Knapen et fils, 1786.

  • Le Philosophe corrigé ou le cocu supposé, Paris, 1787.

  • Molière chez Ninon, ou le siècle des grands hommes, 1788.

  • Bienfaisance, ou la bonne mère suivi de La bienfaisance récompensée, 1788.

  • Œuvres de Madame de Gouges, dédié à Monseigneur le duc d’Orléans, 2 volumes, Paris, chez l’auteur et Cailleau, (février) 1788 (recueil des premières pièces imprimées avec préfaces et postfaces, dont Zamore et Mirza et Réflexions sur les hommes nègres).

  • Œuvres de Madame de Gouges, dédié à Monseigneur le prince de Condé, 1 volume, Paris, chez l’auteur et Cailleau, septembre 1788.

  • Le Marché des Noirs, manuscrit déposé et lu à la Comédie-Française, 1790.

  • Le Nouveau Tartuffe, ou l’école des jeunes gens, manuscrit déposé et lu à la Comédie-Française, 1790.

  • Les Démocrates et les aristocrates, ou les curieux du champ de Mars, 1790.

  • Le Marché des Noirs, manuscrit, décembre 1790.

  • Mirabeau aux Champs Élysées, Paris, Garnery, 1791.

  • L’Entrée de Dumouriez à Bruxelles, ou les vivandiers, 1793.

 

philosophie 

-les droits de la femme (remplacement du mariage religieux par un contrat social entre l'homme et la femme ..), principe du divorce, droits des enfants naturels

 « La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune. »

 La première, elle obtint que les femmes fussent admises dans une cérémonie à caractère national, « la fête de la loi » du 3 juin 1792, puis à la commémoration de la prise de la Bastille le 14 juillet 1792.

contre l'esclavage :réflexions sur les noirs, les mulâtres 

-brochures politiques :

*la lettre au peuple :proposition d 'impôt patriotique 

*vaste programme de réforme sociales et sociétaires 

*le bon sens du français ( partisane du divorce)

*Arrêt de mort que présente Olympe de Gouges contre Louis Capet, Paris, 18 janvier 1793.

lettres, affiches diverses

Actions politiques
Elle demande  aux députés :

  • -un statut d'égalité pour les enfants naturels ( son passé l'avait marqué) : elle défendit la recherche de la paternité (ce qui était révolutionnaire pour l'époque) pour les enfants nés hors mariage.

  • -une *protection infantile et maternelle : elle exigea la création de maternités

 

 

  • - pour lutter contre la pauvreté elle demanda la création d'ateliers nationaux pour les chômeurs

  • - elle proposa la création de foyers pour les mendiants et sans abris

  • -avant gardiste ; Olympe propose un impôt sur la grande fortune et un impôt sur les revenus  :dans les remarques patriotiques de décembre 1788, Olympe de Gouges préconisait une panoplie d’impôts sur les signes extérieurs de richesse et un impôt volontaire à proportion du salaire. 

 Ces écrits furent suivis de nouvelles brochures qu’elle adressait épisodiquement aux représentants des trois premières législatures de la Révolution, aux Clubs patriotiques et à diverses personnalités dont MirabeauLa Fayette et Necker qu’elle admirait particulièrement.

Convertie à la République , elle est partisane d'une monarchie constitutionnelle . Elle devient Girondine puis républicaine. Néanmoins , elle s'opposera à la mort du Roi.

L'Art de se faire des ennemis 

Condamnant les massacres de septembre 1792, elle s'en prend à Marat. Elle le traite « d'avorton de l'humanité »

-Soupçonnant Robespierre, selon elle « l'opprobre et l'exécration de la Révolution », d’aspirer à la dictature, elle l’interpella dans plusieurs écrits, ce qui lui valut une dénonciation de Bourdon de l'Oise au club des jacobins.

C'est à la Montagne qu'elle s'en prend aussi : dans ses écrits du printemps 1793, elle dénonça la montée en puissance de la dictature montagnarde, partageant l’analyse de Vergniaud sur les dangers de dictature qui se profilait, avec la mise en place d’un Comité de salut public, le 6 avril 1793, qui s’arrogeait le pouvoir d’envoyer les députés en prison. Après la mise en accusation du parti girondin tout entier à la Convention, le 2 juin 1793, elle adressa au président de la Convention une lettre où elle s’indignait .

Elle reste proche de Danton

« C’est toi Danton que je choisis pour le défenseur des principes que j’ai développés à la hâte et avec abondance de cœur dans cet écrit »...

Danton soutint Olympe : "Soyons terribles pour dispenser le peuple de l'être" ! Danton dénonçait également les massacres de septembre 92

Les Montagnards vont cependant faire voter des lois chère à Olympe le 28 juin 1793 :

  • loi de soutien aux mères célibataires,

  • accès plein et entier à la citoyenneté des enfants abandonnés » .

Après la chute des Girondins, les Montagnards oublient Olympe 

 Mais le 20 juillet 1793 elle se mit en contravention avec la loi de mars 1793 relative à l'interdiction des écrits remettant en cause le principe républicain. 

Ainsi sous le titre dLes Trois urnes ou le Salut de la patrie, par un voyageur aérien composa-t-elle une affiche qui demandait une élection à trois choix : république une et indivisible, république fédéraliste, retour à la monarchie constitutionnelle

. Pour avoir proposé ce troisième choix elle fut arrêtée par les Montagnards le 20 juillet 1793, jour de l'affichage du texte, et déférée le 6 août 1793 devant le tribunal révolutionnaire qui l’inculpa.

Elle est conduite dans la prison de l'abbaye.En octobre suivant, elle mit ses bijoux en gage au Mont-de-Piété et obtint son transfert dans la maison de santé Mahay, sorte de prison pour riches où le régime était plus libéral et où elle eut, semble-t-il, une liaison avec un des prisonniers. Désirant se justifier des accusations pesant contre elle, elle réclama sa mise en jugement dans deux affiches qu’elle avait réussi à faire sortir clandestinement de prison et à faire imprimer. Ces affiches – « Olympe de Gouges au Tribunal révolutionnaire » et « Une patriote persécutée », son dernier texte – furent largement diffusées et remarquées par les inspecteurs de police en civil qui les signalent dans leurs rapports.

 

La fin d'une insoumise 

Traduite au Tribunal au matin du 2 novembre, soit quarante-huit heures après l’exécution de ses amis Girondins, elle fut interrogée sommairement. Privée d’avocat, elle se défendit avec adresse et intelligence. Condamnée à la peine de mort pour avoir tenté de rétablir un gouvernement autre que « un et indivisible », elle se déclara enceinte. Les médecins consultés se montrèrent dans l’incapacité de se prononcer, mais Fouquier-Tinville décida qu’il n’y avait pas grossesse

. Le jugement était exécutoire, et la condamnée profita des quelques instants qui lui restaient pour écrire une ultime lettre à son fils, laquelle fut interceptée. D’après un inspecteur de police en civil, le citoyen Prévost, présent à l’exécution, et d’après le Journal de Perlet ainsi que d’autres témoignages, elle monta sur l'échafaud avec courage et dignité, 

Elle s'écrie devant la guillotine : « Enfants de la Patrie vous vengerez ma mort. » Elle avait alors 45 ans. 

Elle est la deuxième femme (après Marie-Antoinette) a avoir été guillotinée pendant la révolution.

Son fils, l'adjudant général Aubry de Gouges, par crainte d'être inquiété, la renia publiquement dans une « profession de foi civique »
 

Postérité :  O Combien ses idées ses pensées étaient  à l'avance pour son temps !Olympe était une femme moderne libérée qui revendiquait le droit de vote pour les femmes.

Dire qu'il  faudra attendre 1945 en France pour que ce droit leur soit octroyé !.

O combien son  combat trouve  un écho aujourd'hui   dans notre  monde !

Combien de luttes doit encore mener  la moitié de l'humanité pour la reconnaissance pleine de tous ses droits !

paroles d'Olympe : 

O femmes quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la révolution ?

Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé !

Femmes réveille toi le tocsin de la raison se fiat entendre. Reconnais tes droits ! L'homme devenu libre est devenu injuste envers sa compagne O femmes quand cesserez vous d’être aveugles ?

Opposez courageusement la force de la raison aux vaines prétentions de supériorité, réunissez vous sous les étendards de la philosophie.

Quelques soient les barrière que l'on vous imposent il est de votre pouvoir de les franchir.Vous n'avez qu'à le vouloir !

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne 

Voici quelques articles  : sa déclaration en comporte XVII

Article 1 :La femme nait libre et demeure égale à l'homme en droits.Les distinctions ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

Article 2 : le but de toute association politique est la conservation des droits naturels de la Femme et de l'Homme qui sont : la liberté la propriété, la sureté et la résistance à l'oppression...

article IV ….Il convient de reformer les lois de la nature pour combattre la tyrannie des hommes et libérer la femme

article VI tous égaux citoyens et citoyennes , tous doivent pouvoir être admissibles à toutes les dignités, places et emplois publics selon leurs capacités et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et leurs talents.....

Article X : Nul ne peut être inquiété pour ses opinions :  la femme a le droit de monter à l'échafaud , elle doit avoir celui de monter à la tribune !

Article XI : la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme......

Article XIII la femme doit participer comme l'homme à toutes les corvées et taches pénibles et par conséquence avoir sa juste part dans la distribution des places emplois charges des dignités de l'industrie

...sources : wikipédia

Histoire révolutionnaire

Femmes dans la révolution

Philosophie: la puissance des femmes

  • Olivier Blanc, « Olympe de Gouges : une femme de libertés » Marie-Olympe de Gouges : une humaniste à la fin du xviiie siècle
  • Marie-Paule Duhet, Les femmes et la Révolution 1789-1794,
  • Léopold LacourLes origines du féminisme contemporain : Olympe de Gouges
  • .......
Tag(s) : #Olympe de Gouges, #Histoire
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