
Chapitre 19
Cas de conscience
Fin du roman : Les Hautes Chaumes
Jeanret ne souffla mot de la confession de son frère. Toute sa vie il avait désiré avoir une famille comme tout le monde. Il venait de perdre sa nourrice Dame Henriette.Il avait appris par sa bouche la vérité sur sa mère , morte de tristesse , sur son père assassiné, et sur son frère : un Italien balafré accusé d meurtre et tentatives de meurtres . Ce frère qu'il aurait aimé tant chérir , fallait il qu'il y mettre une croix dessus ?
C'en était trop !
Que disait sa conscience de policier ? Il avait promis à Ange , alias Angelo de le faire libérer en échange de ce secret de famille. Seule la vengeance avait guidé les pas de ce frère et l' avait poussé à écarter des témoins de son meurtre, celui de Dumont alias Châtaigne le garde chasse : un acte de justice à ses yeux .
Que faire ? La police avait été pour Paul Jeanret toute sa vie , une sorte de famille de substitution. Aujourd'hui tout s'écroulait : il ne pouvait dénoncer son frère, même s'il avait commis un meurtre ! Retrouver un frère pour le livrer au bourreau ! Était- ce possible ? Humain ? Bien que non croyant , Jeanret ressentit le besoin de se confier à quelqu'un mais quelqu'un qui garderait le secret .Il se rendit à notre Dame, la belle cathédrale et demanda à être confesser. Qu'attendait- il du prêtre ?
Il lui confia son tourment.L'homme d'église lui dit :
-Seul Dieu vous jugera mon fils et jugera votre frère.Conduire son frère au trépas est un acte blasphématoire que vous aurez toute votre vie sur la conscience.
-Dois je me taire ?
- Mon fils c'est vous qui avez la réponse ! Vous avez assez souffert durant votre vie d'orphelin ! Donnez- vous du temps , un répit .C 'est le dessein de Dieu .S'il vous a permis de retrouver Angelo, ce n'est pas pour vous séparer à nouveau !
-Que me conseillez vous mon père ?
-La paix ! Recommencez une autre vie.
-Loin de la police ?
-Pourquoi pas ? N'avez -vous point de jeune femme à vos cotés ?
-J'ai rencontré récemment une toute jeune fille Coraline et je tiens beaucoup à elle !
-Mon fils, regardez la vie devant vous , non en arrière. Cette demoiselle a été mise sur votre route par Dieu .Ne passez pas à coté de votre bonheur de demain pour vouloir essuyer les larmes du passé. Si tel est votre destin . Partez très loin d'ici ! Quittez la France .Pourquoi ne pas aller vous installer en Italie ,retrouver la famille de votre frère et ses enfants ? Oubliez tout ! Soyez heureux.
-Ce ne sera pas simple car mon frère est toujours suspect !
-Trouvez lui l'avocat qu'il lui faut ! Vous m'avez dit qu'il n'a contre lui que des soupçons et aucune preuve !
-Effectivement !
-Laissez la police et les autres croire qu' Angelo est bien italien ! Dieu vous aidera ! Allez en paix !

Jeanret quitta le confessionnal , apaisé. Il venait d'entendre les mots que sa conscience lui dictait : les mots et les encouragements qu'il attendait .Il se rendit auprès d'Angelo et lui soumit son plan :
- Avant le procès ils vont enquêter ! Ils n'ont rien de concret contre toi !Tu dois continuer à te faire passer pour l'italien et à parler difficilement le français. Je vais te trouver un avocat !
-Danton ! Choisis Danton ! On dit ici en prison que c'est le meilleur !
-Il est cher ! Très cher, je n'ai pas de quoi le payer …
-Moi j'ai de l'argent : celui de Guilietta et de mon beau père ! Il faut les avertir et ils donneront ce qu'il faut.
Jeanret prétexta une longue convalescence pour demander un congé supplémentaire à son chef de service et se rendit secrètement en Italie. Le voyage dura trois semaines.
Arrivé en Calabre Jeanret rencontra Giulietta .Il l'informa de la disgrâce d'Angelo. Il vit le beau père. Tous deux donnèrent au policier beaucoup d'argent pour l'avocat .Ils convinrent avec le beau frère d'une stratégie. Jeanret avant de retourner à Paris se rendit dans le Forez dans le relai de Feurs et à la scierie de Chalmazel . Le jour suivant Jeanret reprit la route, pour la capitale.
A Paris les choses allaient lentement faute des preuves réelles. Simon Monteban était retourné à l'assemblée et était fort occupé avec les événements nationaux.
Il semblait qu'on eut oublié Angélo dans sa cellule.
Trois semaines s'écoulèrent encore .
-Il faut mettre un terme à cette affaire ! S’exclama le chef de la police , l'affaire des Hautes Chaumes ! L'affaire du tueur du Forez !
Le chef de la police avait convoqué Baudry et Gavotti :
-Vous vous rendez en Italie . Jeanret est en convalescence . Vous enquêtez sur l'enfance de cet Angelo Marinelli, sa vie, sa famille son métier.Vérifiez s'il dit vrai !
Deux semaines après Jeanret était de retour. Il demanda à voir Angelo
-J'ai l'argent !
Danton fut appelé à la prison car un détenu sollicitait son aide pour le tirer d'un mauvais pas .Angelo Marinelli lui demanda d'assurer sa défense .Il lui expliqua son affaire, lui promettant d’être bien payé . Une personne le retrouverait dans une heure à l'estaminet du quartier des halles « chez Mathieu ».Cet individu lui remettrait la moitié d'une grosse somme et l'autre moitié à la fin du procès.
Cet intermédiaire était Jeanret vêtu en rémouleur.
Danton monta un dossier de défense sans faille.Il voulait que l'affaire soit jugée expressément. Des éléments parvinrent à Paris un mois tard. Le tribunal se réunit . Simon était présent ainsi que Robert l'aubergiste et Marie Angéline venue du Forez et tous les policiers y compris Jeanret .Le président prit la parole :
-Monsieur Angelo Marinelli levez-vous ! Vous êtes soupçonné d'avoir commis quatre meurtres.Que plaidez- vous ?
Angelo balbutia dans un mauvais français :
-Non coupable messieurs les juges ! Innocente !
Danton intervint :
-Messieurs nous avons à faire ici à une erreur judiciaire !
-Maitre, après la lecture des faits vous pourrez plaider ! Coupa le président.
Il poursuivit :
-Voici quelques années eut lieu dans le Forez proche du village de Chalmazel et des plateaux des Hautes Chaumes ,le meurtre d'un garde- chasse le sieur Dumont, puis d'un détective mandé par sa veuve . Deux témoins une jeune fille Marie Angéline ici présente et Robert Dubros aubergiste de son état , disent vous avoir reconnu. D'autre part un artisan fourreur aurait dessiné un portrait vous ressemblant , votre silhouette, avec une balafre à la joue gauche .Lui aussi va trouver la mort.Une nuit de la Toussaint un policier en poste pour surveiller le meurtrier est retrouvé également mort d'un coup de pistolet dans l'auberge de Robert Dubros. Vous étiez dans la région lors de ces événements tragiques . Enfin l'aubergiste et la demoisellle Marie Angéline ont vécu des événements pour le moins suspects : noyade évitée de justesse, présence inquiétante au pied des Hautes Chaumes , or vous étiez dans les parages et habillé en bucheron le visage dissimulé sous des pansements cachant votre cicatrice et une perruque rousse sur la tête pour dissimuler votre tignasse brune. Eh bien reconnaissez -vous être bien présent dans le Forez , au dates de ces événements ?
Danton prit la parole
-Etre présent dans une province un lieu un village ne fait pas de vous un coupable, il me semble ?
Mon client n'a jamais dit le contraire : il se trouvait dans le Massif Central quand eut lieu un crime dont vous n'avez pas fait mention monsieur le président et pourtant qui est la clé du mystère des crimes des Hautes Chaumes.Il s'agit du meurtre d'un vieux soldat revenu de guerre et qui trouva refuge dans une jasserie du plateau forézien balayé par les vents . Malade , le sieur Simon Monteban ici présent, le soigna et l'aida . Par la suite, un dénommé Dumont alias Châtaigne haï au village (c'était le garde chasse du comte de Chalmazel ) s'en prit à lui et le tua .Il l'assassina car le vieux soldat refusa de témoigner contre Simon Monteban. Ce Monteban bien connu aujourd'hui à l'assemblée avait organisé une révolte paysanne et prit les sacs de blé dans les réserves destinées au Seigneur un hiver de disette et de misère.Il avait été condamné pour cela aux galères mais fort heureusement, il put en échapper et le voilà député !
Donc un individu s'en prend à ce misérable de Dumont et le tue : Marie Angéline dira que l'homme n'avait pas d'accent et parlait un français de chez nous . Elle reverra l'individu lors du procès de l'assassin de Dumont. Il lui aurait fait peur et aurait eu une balafre à la joue gauche.Voilà pour le premier témoin.
-Marie Angéline Roselan venez à la barre . Confirmez -vous les dires de maitre Danton ?
Elle arriva timidement devant le juges
-Oui je confirme !
-Puis -je interroger le témoin , questionna Danton
-Allez y maitre !
-Marie Angéline , reconnaissez- vous dans ce boxe , l'homme qui a tué ce maudit Chataigne ?
-Je ne peux pas dire si c'est lui qui a tué , c'était la nuit , il faisait sombre et j'étais terrorisée cachée derrière un talus .
-Alors qui vous permet de penser que c'aurait pu être lui ?
-Il avait la même voix que le meurtrier lorsqu' il m'a prise par le bras au tribunal !
-Cet homme ici présent a la même voix que l'homme du tribunal de Montbrison ?
Le président du tribunal ordonna
-Marinelli dites quelque chose !
-Que cosa ? Ma que ye va dire ? Bonjur ? No capisco !
-C'est- à -dire , qu'il parlait bien français :c'était un de chez nous ,et lui il est italien et...je comprends rien à ce qu'il dit !
-Merci Marie Angéline ! Conclut Danton .Alors Messieurs vous allez nous dire que cet homme triche et n'est pas italien en cachant son identité ?J’appelle à la barre Monsieur Baudry commissaire de police !
Baudry se présenta..
Danton poursuivait :
-Monsieur Baudry vous et votre collègue Gavotti vous êtes rendus en Italie pour enquêter sur le sieur Marinelli , n'est- ce -pas ? Et qu'avez vous découvert ?Jurez de dire la vérité !
Baudry murmura :
- Angelo Marinelli est le fils de Giulitta et Afonso Marinelli.
-Parlez plus fort ! Ordonna le président.
-Angelo est le fils de Giulietta et de Afonso Marinelli.Nous avons interrogé la mère : son mari, le père est mort . Un jour un malheur est advenu le bébé a été mordu par un chien errant qu'on abattit mais la cicatrice à la joue était profonde .Comme elle avait un peu de fortune Giulietta ouvrit un magasin de draps tissus et borderies. Elle fit faire des études de droit à Angelo,mais il préféra le grand air et s'embaucha dans une scierie .Il tomba amoureux de la fille du patron et l'épousa.Il a deux enfants.
-Qu'est- ce qui fit venir Marinelli chez nous ? Interrogea le président
-Eh bien l'entreprise de son beau père était florissante. Marinelli et son beau père se spécialisèrent dans des bois précieux et cherchaient de nouveaux débouchés .Marinelli et son beau frère partirent pour la France visiter nos forets et celles du Massif central.
-Vous avez interrogé le beau frère ?
-Oui Monsieur ainsi que le beau père ! Des gens respectables.
-Avez vous sa déposition écrite ? Questionna un juge
-Oui Monsieur le juge !Ainsi la nuit du meurtre de notre indésirable Châtaigne, mon client n'est pas très loin de Chalmazel à Feurs exactement dans un relai diligence , l’hôtelier confirmera . Son beau frère et lui , vont déjeuner et passer la nuit et repartir le lendemain matin .
Un silence se fit dans la salle. Simon devint blême .Et s'il s'était trompé ?
Danton poursuivit :
-La question que l'on se pose au sujet d'un criminel est le mobile : pourquoi tuer cette femme ou cet homme ? La raison conduit au meurtrier quand ce n'est pas la folie. Or mon client n'a rien de fou ! Rien ne le liait à ce Châtaigne ni à ce vieux soldat !
Poursuivons : on l'accuse d'avoir par la suite tué le fourreur qui lui avait fait un manteau et le détective mandé par la veuve Dumont .Or à ces dates là mon client était retourné en Italie avec son beau frère et se trouvait à Calabro de même pour le meurtre de la Toussaint ,du policier, mon client était en Italie . Vous confirmez Baudry ? Questionna adroitement Danton.
-Oui ! Ce sont les témoignages du beau frère du beau père et de la mère Giulietta.
-Ainsi mon client est innocenté de ces quatre crimes !
L'avocat de la partie civile intervint :
-Alors pourquoi est-il retourné déguisé en bucheron cet été dans les Hautes Chaumes . Pourquoi s'est- il ainsi grimé ? Il ne voulait pas qu'on le reconnaisse mais pourquoi ?
-Répondez Marinelli pourquoi être revenu travailler le visage dissimulé ?
-Moi malade, allergie visage molto malo. Beaucoup bouton visage docteur soigné moi pansements .
-Le nom du médecin vous l'avez ?
-Oui ! Dit Danton !
-Poursuivez ! Dit le président du tribunal .Pourquoi être revenu dans le Forez ?
-Ma io laboro molto molto oggi...!
-Je ne comprends pas !…Faites venir Gavotti
-Mio padre voleva comprare la scienza de Chalmazel per crescere avere altre opportunità.Il capo della segheria aveva problemi con gli operai che non volevano più sociéta.
Gavotti traduisit :
-Mon beau père voulait acheter la scierie de Chalmazel pour s'agrandir et avoir d'autres débouchés mais le patron avait des problèmes des problèmes avec ses ouvriers qui ne voulaient plus de la corporation ni des anciens usages ..
-Mais pourquoi autant de mystère? Pourquoi avoir travaillé avec les bucherons ?
-Permettez que je vous explique clairement ! Riposta Danton .Messieurs je ne sais pas si vous connaissez la situation dans la région .Quand mon client est arrivé cet été ; les ouvriers de la scierie refusaient de travailler .Ils voulaient supprimer la corporation et se libérer des contraintes des maitres .Aussi le patron en grande difficulté fit venir quatre italiens pour l'aider à finir ses dernières commandes. Marinelli était là pour racheter l'usine mais ne devait en aucun cas se montrer au risque d'attirer des tensions voire de l'hostilité.Lorsqu'il débarqua à Chalmazel, il avait eu cette infection comme il a essayé de vous le dire.Il fut donc très discret. Quant à la perruque qu'on lui arracha , elle devait protéger ses cheveux d'éventuels poux qui auraient pu aggraver son infection aux visage.Compte tenu des évènements en France , par la suite le beau père a préféré suspendre l'achat de la scierie .
Danton fit une pause et reprit son plaidoyer :
-Messieurs les juges , je m'étonne que l'on n'ait pas poursuivi la piste du soldat, d'un ami proche du vieux soldat assassiné. Un homme auprès duquel la victime aurait pu passer de longues années. Vous savez au régiment la seule famille que l'on a, ce sont les amis : ceux avec qui on combat, on mange on pleure on tremble. Je crois qu'un homme de guerre ayant appris le meurtre d'un grand ami ait pu vouloir le venger : un homme qui n'a pas peur de la mort , qui a l'habitude de tuer ! Pour lui c'est un métier : c'est si simple commettre quatre meurtres !…Maintenant ce vrai coupable a du partir bien loin d'ici se faire oublier en Amérique ou ailleurs. Cet homme peut ressembler physiquement à mon client, avec une balafre , pourquoi pas ? Cet homme personne ne l'a cherché sérieusement ...Partie sur de fausses pistes, la police a perdu son temps donnant au criminel l'opportunité de disparaître !
L'avocat de la partie civile reprit la parole et s'adressa à Angelo Marinelli :
-Quand Marie Angéline a failli se noyer vous n'étiez pas loin ? Quand l'aubergiste était dans sa cave et qu'on l'y attendait vous n'étiez pas loin ? Quand on a mis le feu à la grange de l'aubergiste vous n'étiez pas loin ?
Danton demanda à reprendre la parole
-Après maitre ! Après laissez répondre votre client !
Angelo Marinelli se leva et balbutia
-Moi pas loin, mais moi pas vers rivière, pas vers ' l'auberge , no capisco !
Danton enchaina
-Parce que quelqu'un se trouvant non loin d'un incident d'un accident , peut être considéré comme responsable de cet incident ou accident ? C'est cela votre ligne d'accusation ? Mais alors tout le village est suspect et les hameaux alentours aussi ! Vous parlez d’événements de la vie quotidienne qui n'ont eu fort heureusement aucune conséquence et sont sans aucune gravité ! Il semble que la noyée ici présente se porte fort bien ! Et que l'aubergiste après sa grande peur dans une cave et un début d'incendie dans sa grange , est en pleine forme !
Dans la salle d'audience on entendit des rires étouffés et des voix :
-Il est fort ce Danton !
-Pour conclure Messieurs les juges ! Dit Danton .Je réclame la relaxe pour mon client ! Sans aucune preuve vous ne pouvez le garder encore incarcéré.Il demande à retourner dans son pays. Ce sont des excuses que nous lui devons...
Le tribunal se retira : rien à la charge de Marinelli. Ce fut très rapide. On fit revenir l'accusé et on proclama le verdict :
-Angelo Marinelli suite à nos investigations aux témoignages et aux doutes nous vous déclarons non coupable des quatre meurtres .Vous êtes libre !
-Le mystère reste total ! Dit Simon . Il est vrai qu'il est très fort ce Danton !
-Il est peut être temps de tourner la page ! Dit Jeanret qui s'était approché d'eux . Vous ne croyez pas ?
-Et l'assassin court toujours !
-Danton a eu raison de nous reprocher notre obstination à ne chercher que dans une direction . Moi même je me suis obstiné sur vous Monteban . Puis ma hiérarchie s'est obstinée sur moi . Après ce fut le tour de ce pauvre garçon italien soupçonné injustement ! A vrai dire, l'hypothèse d'un militaire ami du vieux soldat est plus que plausible. A l'heure où nous sommes ,il doit être loin !
-Qui sait ? Dit Simon ? Peut être tout près de nous ?
Jeanret les quitta . Angelo et Danton se congratulaient. Baudry et Gavotti restaient sans voix.
Chapitre 20 épilogue
Marinelli repartit libre pour l'Italie.
Danton continua à plaider un temps puis se consacra totalement à la politique délaissant sa charge d'avocat.
Robert retourna dans le Forez .

Marie Angeline retourna également dans le Forez et se maria.

Baudry et Gavotti continuèrent leur foncions de policiers.Lorsque la Convention prit le pouvoir ils furent démis de leur charge et craignant pour leur vie, se réfugièrent en Catalogne .
Jeanret épousa Coraline quelques mois plus tard et démissionna de la police.Le couple quitta la France et alla vivre en Italie , en Calabre …Ils eurent quatre enfants dont deux jumeaux qu'ils prénommèrent Paolo et Angelo .
Simon joua un rôle important à la Constituante et à la Convention.Il vit mourir ses amis : Danton ,Camille Des Moulins, Marat et Robespierre.Il leur survécut mais quand vint le directoire avec un certain Napoleone Buonaparté , Simon qui était profondément républicain quitta lui aussi le pays pour s'embarquer pour l'Amérique .