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Ce lundi est la journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste, 76 ans après la libération du camp d’Auschwitz.

Des survivants de l'Holocauste se  sont rassemblé l'an dernier en 2020 lundi sur le site d'Auschwitz pour marquer les 75 ans de la libération par les troupes soviétiques de ce camp de la mort où l'Allemagne nazie a tué plus de 1,1 million de personnes, principalement des Juifs.

Cette année le covid 19 a eu raison de toutes les commémorations !  Il y a 76 ans......

 Six millions de Juifs européens furent tués dans l'Holocauste.

Israël a marqué ce même anniversaire jeudi à Jérusalem avec un forum largement médiatisé sur l'Holocauste, attirant des personnalités comme le vice-président américain Mike Pence, le président français Emmanuel Macron et le président russe Vladimir Poutine. Aucun d'eux n'ira à Auschwitz.

 

Le plus grand et le plus meurtrier de tous les camps nazis de concentration et de mort, Auschwitz-Birkenau est le seul à avoir été préservé. Il a été abandonné par les Allemands fuyant l'Armée rouge qui avançait. 

Créé et géré par les nazis allemands de 1940 à 1945, Auschwitz faisait partie d'un vaste réseau de camps à travers l'Europe, mis en place dans le cadre de la Solution finale d'Adolf Hitler, en vue du génocide d'environ dix millions de Juifs européens.


Source  "l'Union" France monde

L'important étant qu'au moins une armée anti nazie : l'armée soviétique se soit trouvée  là  à Auschwitz ce 27 janvier 1945 pour libérer le camp de l'horreur !

Auschwitch se situe en Pologne.La Pologne sera annexée par le III Reich .Le camp est situé dans la province de Silésie, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Cracovie, sur le territoire des localités d'Oświęcim (Auschwitz en allemand) et de Brzezinka (Birkenau en allemand), annexées au Reich après l'invasion de la Pologne en .

voir les trois  articles sur Lithistart  sur " Auschwitz"

 

Pourquoi avoir construit ce camp en Pologne ?
La Pologne  aurait -elle eu une population juive très importante ?  Aurait elle été prédisposée à fermer les yeux sur ce qui se passait dans les camps ? Aurait -elle sciemment refuser de voir la réalité en face ?  Pourquoi ? par peur des nazis ? Par sentiment anti juif ?Par ignorance ? par découragement ?

Histoire des juifs en Pologne

Pourtant les juifs n'ont pas été toujours proscrits en Pologne . Loin s'en faut

L’histoire des Juifs en Pologne a commencé il y a plus de mille ans. Elle comprend une longue période de tolérance religieuse et de prospérité de la communauté juive polonaise et est profondément bouleversée par la destruction presque entière de la population juive par les Allemands durant l’occupation allemande de la Pologne (1939-1945).

​​​​​​​Au moyen âge au XI è siècle ils furent les bienvenus et furent accueillis les bras ouverts

 La Pologne est l'un des pays les plus tolérants en Europe à l'égard des Juifs, ce qui favorise l’afflux des Juifs chassés ou persécutés dans l’Europe occidentale. La communauté juive en Pologne est en effet une des plus grandes et des plus actives au monde. La première vague d’émigration juive d’Europe occidentale date de la Première Croisade en 1098. Fuyant les exactions des Croisés à leur égard, les Juifs trouvent, dans le Royaume de Pologne de Bolesław  (1102–1139), un accueil favorable et s’installent sur tout son territoire jusqu’à la Lituanie et Kiev. Bolesław III reconnaît l’utilité de cette immigration surtout pour le développement du commerce. Les Juifs connaissent alors la tranquillité dans le pays morcelé en duchés de plus en plus nombreux et marqués par une féodalité croissante : ils forment une sorte de « classe moyenne » entre la petite noblesse terrienne (szlachta) et les paysans.

Cette tolérance est parfois contestée par la hiérarchie de l’Église catholique romaine mais, dans les duchés, ils trouvent toujours des protecteurs.

En 1264, la Charte de Kalisz donne aux Juifs la liberté de travailler, de se déplacer et de faire du commerce (les distinguant ainsi nettement des paysans sans aucune liberté de ce type). Durant les cent ans qui suivent les gouvernants de la Pologne protègent les Juifs, y compris contre l’hostilité de l’Église catholique.

En 1334Kazimierz III le Grand (1303–1370) a augmenté les privilèges des Juifs à travers le Statut de Wiślica. Cette période est considérée comme l’une des plus prospères pour les Juifs en Pologne. Le statut leur attribue des terres faiblement peuplées dans les provinces orientales et leur garantit le droit de libre circulation dans tout le royaume. Ceux-ci vinrent ainsi nombreux s’établir en Pologne, notamment à la périphérie des villes. Vers la fin du règne de Kazimierz III, des massacres de Juifs ont eu lieu à la suite des accusations portées contre cette communauté après l’épidémie de la peste noire qui a touché le pays.

Toutefois, en comparaison avec les persécutions subies par les Juifs dans l’Europe occidentale, la Pologne restait un havre de paix pour cette communauté, les émigrations de masse des pays allemands en témoignent. En raison de cette tranquillité, d’autres vagues de peuplement juif suivent au gré des persécutions et des expulsions d’Occident en 1190 et 1290 en provenance d’Angleterre, en 1306 venant de France, en 1391 et en 1492 d’Espagne, dans les années 1380141014201430et 1450 d’Allemagne, puis encore en 145314991519 et 1555 également venus des États voisins allemands. Ces nouveaux venus importent des idées et des innovations technologiques, participant à la formation du système économique de la Pologne (sur les monnaies polonaises de l’époque, on peut trouver des inscriptions et des signes hébraïques).

Vers la fin du Moyen Âge, il y avait environ 18 000 Juifs en Pologne et 6 000 en Lituanie, soit 0,6 % de la population totale.

Le centre du monde juif : 1505-1572

Après avoir été successivement chassés de France (1182), d’Angleterre (1290), d’Autriche (1421), d’Espagne (1492), de Sicile (1492), de la Lituanie elle-même (1495), du Portugal (1497), de la Navarre (1498), les Juifs trouvent refuge au sein de la République des Deux Nations jusqu’à la disparition de cette dernière. Ce particulier État compte ainsi la plus grande communauté juive du Vieux Continent : aux alentours de 1550, 80% des Juifs du monde vivent en Pologne. 

L'âge d'or des juifs en Pologne

En 1532, les Juifs reçoivent le droit de commerce dans tout le royaume. 

En 1534, le roi annule l'obligation de porter des signes distinctifs. Cette même année est fondée la première imprimerie juive à Cracovie, publiant des livres en hébreu et en yiddish. Son fils, Zygmunt II August (1548–1572), suit dans ses grandes lignes la politique tolérante de son père, accorde l'autonomie aux Juifs en matière d'administration communautaire, et jette les bases du pouvoir du Kahal (communauté autonome juive).

 

En ce temps, comme aujourd’hui, la Pologne et la Lituanie sont deux nations profondément catholiques, mais y vivent d’importantes minorités religieuses (orthodoxe, luthérienne, juive et musulmane). La République des Deux Nations est de fait un des rares endroits de l’Europe où vécurent relativement en paix les communautés des différentes religions

L’aristocratie polonaise fait de plus en plus appel aux Juifs pour gérer et administrer ses grandes propriétés foncières appelées latifundia. Les Juifs obtiennent aussi le droit exclusif de collecter les taxes, les péages, et autres impôts de la paysannerie ce qui leur génèrent peu de sympathie de la part de cette dernière. Ils ont aussi le privilège exclusif de la distillation et de la vente d’alcool, commerce qui s’intègre naturellement avec l’activité d’aubergiste et de prêt avec intérêt. 

Les Juifs résident dans les grands centres urbains mais se mêlent peu d’administration municipale, leurs besoins et litiges étant réglés par les rabbins, les anciens et les dayanim (juges religieux).

La fin du jardin d'Eden 

En 1648, la République polono-lituanienne est dévastée par plusieurs conflits la Suède expansionniste, les cosaques...)dans lesquels elle perd un tiers de sa population (environ trois millions de personnes dont plusieurs centaines de milliers de Juifs)Par la suite, les politiques successives mises en place par les rois élus de la dynastie suédoise de Vasa amenèrent peu à peu le pays à la ruine jusqu’à son invasion par la Suède qui fut nommée en Pologne « le déluge ».

 

En 1772, les provinces de Pologne sont partagées entre trois monarchies absolues voisines : la Russie, l’Autriche et la Prusse. Les Juifs sont plus nombreux dans les territoires annexés par les Russes et les Autrichiens. En 1790 leur nombre atteigne 900.000, soit 10% de la population.

En 1795, la Pologne est dépecée par ses voisins et elle disparaît de la carte de l’Europe. Les Juifs polonais deviennent des sujets des puissances qui dominent alors la zone, surtout de la Russie de plus en plus antisémite, mais aussi de la Prusse et de l’Autriche-Hongrie. À la fin du  siècle, la situation des Juifs dans les anciens territoires polonais commence à ressembler à celle d’autres régions d’Europe.

Quand la Pologne redevient indépendante en 1918, elle compte parmi ses citoyens environ 3 500 000 Juifs, soit 10 % de sa population dans ses frontières de 1921. Néanmoins, l’antisémitisme est un des problèmes politiques du pays en construction.

L'holocauste 

Environ 90 % de cette communauté périssent sous l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, dans les massacres et les camps d'extermination. Entre 350 000 et 500 000 juifs polonais y survivent, ce chiffre comprenant non seulement les 240 000 citoyens juifs polonais recensés en Pologne à l'été 1946, mais également ceux qui se trouvent ailleurs, principalement dans les camps en Allemagne ou encore non rapatriés d'URSS.

Entre 40 000 et 100 000 Juifs polonais survécurent à l’Holocauste en se cachant ou en rejoignant des groupes de résistants polonais et soviétiques. Cinquante mille à 170 000 autres furent rapatriés d’Union soviétique et 20 000 à 40 000 d’Allemagne et des pays voisins. À l'été 1946 le nombre maximum de Juifs en Pologne atteint 240 000 personnes.

L'horreur continue après la guerre et la Shoah avec les pogroms

En Pologne ont lieu de véritables exécutions sauvages  organisées ou spontanées  perpétrées contre les  juifs par des villageois des habitants.

La situation des Juifs et les pogroms en Pologne juste après-guerre, ainsi que les campagnes antisémites du gouvernement communiste en 1956 et 1968, conduisent la majorité des survivants à quitter la Pologne pour la terre promise au l'Amérique 

Le pogrom de Kielce du  est une flambée de violence contre des résidents juifs de cette ville polonaise, principalement des Juifs revenus d'URSS et apparemment en transit, après la Seconde guerre mondiale et la Shoah, et ayant fait 42 victimes et 80 blessés. Selon les informations répercutées au public polonais et à l'étranger le même jour par les autorités polonaises communistes, il aurait été perpétré par la population locale. 

 

 

D'importantes zones d'ombre demeurent sur le déclenchement du

pogrom et son déroulement. En particulier, la participation de policiers

du ministère de la Sécurité publique communiste et de soldats est avérée

dans ses différentes phases.  Le massacre est présenté

comme résultat d'une suite de rumeurs sur des enlèvements d'enfants

accompagnés de crimes rituels ayant donné lieu à une enquête policière

bruyante ; le nombre de victimes décédées s'élève à 42 personnes3 avec 40 autres

blessées.

Les tribunaux polonais jugèrent et condamnèrent neuf personnes à mort

pour crimes. Le gouvernement communiste de Pologne chercha à

attribuer la responsabilité aux nationalistes polonais, en particulier

aux partisans anti-communistes qui soutenaient le général Anders 

et le gouvernement polonais en exil. Jusqu'à l'époque de Solidarność,

le gouvernement communiste empêcha toute enquête plus approfondie sur les

circonstances du pogrom

conséquence : l'exode des juifs

Cent mille à cent vingt mille Juifs quittent ainsi la Pologne entre 1945 et 1948. Leur départ était en grande partie organisé par des activistes sionistes en Pologne comme Adolf Berman et Icchak Cukierman avec la protection d’une organisation semi-clandestine Berihah. Cette dernière était également impliquée dans l’organisation de l’émigration des Juifs de RoumanieHongrieTchécoslovaquie et de Yougoslavie estimée au total (Pologne incluse) à 250 000 personnes. Une seconde vague d’émigration aura lieu entre 1957 et 1959 lors de la libéralisation du régime communiste et concernera environ 50 000 personnes.

Pour ceux qui décidèrent de rester en Pologne, la reconstruction d’une vie juive en Pologne sera organisée entre 1944 et 1950 par le Comité central des juifs polonais 

Avec la chute du communisme en Pologne, la vie culturelle, sociale et religieuse juive connaît un renouveau. Certains évènements historiques, datant en particulier de la Seconde Guerre mondiale et de la période communiste, et occultés par la censure du régime, ont été réévalués et publiquement débattus (comme le massacre de Jedwabne, le massacre de Koniuchy, le pogrom de Kielce ou la croix d'Auschwitz et plus généralement les relations entre juifs et chrétiens pendant la guerre, et la contribution de certains Polonais aux exactions nazies). Des crimes perpétrés contre des Juifs juste après la guerre ont également été rendus publics.

 XXIème siècle : le devoir de mémoire 


On recense de nombreuses commémorations de l'Holocauste en Pologne ces dernières années .Des dignitaires de Pologne, d'Israël, des États-Unis d'Amérique et d'autres pays (dont le prince Hassan de Jordanie) se sont retrouvés dans la ville d'Oświęcim (site du camp d'Auschwitz) pour célébrer la rénovation de la synagogue Chevra Lomdei Mishnayot et l'ouverture du centre juif d'Auschwitz (pl). La synagogue (la seule de la ville à être restée debout après la guerre) et le centre culturel et éducatif adjacent permettent aux visiteurs de prier et d'en apprendre plus sur la communauté juive.Le gouvernement polonais a aussi financé la construction d'un Musée de l'Histoire des Juifs polonais (Polin) à Varsovie. 4 500 personnes se déclaraient juives en 2018 et 13 000 personnes seraient éligibles à la loi du retour de l'État d'Israël.

l'an dernier  on a commémoré le 75 ème anniversaire de la libération camp d'Auschwitz ,par les troupes russes.On a rappelé combien la solution finale avait fait de victime :  la Shoah  et combien il était  prudent de lutter contre l'antisémitisme de retour en occident !

Cette année l'Europe est 'en "guerre sanitaire" contre un ennemi aussi dévastateur que le pouvoir nazi  : le covid  19 !

Mais  comme en ces temps passés , la conscience humaine se rebelle et "résiste à toutes formes d'autritarisme ! 

​​​​​​​sources Wikipédia; l'holocauste- histoire contemporaine-  eductel

Tag(s) : #Il y a 75 ans Auschwitz était libérée par les troupes russes, #Histoire
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