La galette des Rois

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-6 janvier : fête des rois mages en Espagne qui apportent les cadeaux aux enfants
-7 noel : le "Noel orthodoxe" pour les Russes les Grecs ...
La Galette ou le gateau de l'Epiphanie
Beaucoup d'entre vous vont acheter rune galette ou une brioche des rois.Pourquoi ce gâteau est -il toujours rond ?
Gâteau de forme ronde évoquant la Terre, le soleil ou la lune ou toutes les planètes, cette friandise a une origine qui remonte loin dans le temps
1) Les origines antiques de la galette
La galette des rois tire son origine des Saturnales (fêtes romaines situées entre la fin du mois de décembre et le commencement de celui de janvier), durant lesquelles les Romains désignaient un esclave comme « roi d’un jour "
»Ces fêtes Saturnales favorisaient en effet l’inversion des rôles afin
de déjouer les jours néfastes de Saturne, divinité chthonienne. Au cours
du banquet (au début ou à la fin des Saturnales, selon les différentes
époques de la Rome antique) au sein de chaque grande familia, les
Romains utilisaient
la fève d’un gâteau comme pour tirer au sort le « Saturnalicius princeps
» (Prince des Saturnales ou du désordre). Le « roi d’un jour » disposait
du pouvoir d’exaucer tous ses désirs pendant la journée (comme donner des ordres
à son maître) avant d’être mis à mort, ou plus probablement de retourner
à sa vie servile. Cela permettait de resserrer les affections domestiques.
Pour assurer la distribution aléatoire des parts de galette, il était de coutume que
le plus jeune se place sous la table et nomme le bénéficiaire de la part qui était
désignée par la personne chargée du service
2) L'ère chrétienne
Le partage de la galette est également associé à la célébration des rois mages lors de l'Épiphanie, pour les chrétiens.
Plusieurs calvinistes, luthériens, tout comme certains catholiques se sont opposés à cette coutume païenne ; ainsi, les discours du chanoine de Senlis en 1664 reprochent le côté festif de la galette
3) L'époque médiévale
Au Moyen Âge, les grands nommaient quelquefois le roi du festin, dont on s’amusait pendant le repas. L’auteur de la vie du duc Louis II de Bourbon, voulant montrer
quelle était la piété de ce prince, remarque que, le jour des Rois
(à l'Épiphanie), il faisait roi un enfant de huit ans, le plus pauvre que l’on
trouvât en toute la ville. Il le revêtait d’habits royaux et lui donnait ses
propres officiers pour le servir. Le lendemain, l’enfant mangeait encore
à la table du duc, puis venait son maître d’hôtel qui faisait la quête pour
le pauvre roi. Le duc de Bourbon lui donnait communément quarante
livres, tous les chevaliers de la cour chacun un franc et les écuyers
chacun un demi-franc. La somme montait à près de cent francs que l’on donnait
au père et à la mère pour que leur enfant fût élevé à l’école
4) L'époque de la monarchie .
On « tirait les rois » même à la table de Louis XIV Dans ses Mémoires, Françoise de Motteville écrit, à l’année 1648,
que : « Ce soir, la reine nous fit l’honneur de nous faire apporter
un gâteau à Mme de Brégy, à ma sœur et à moi ; nous le séparâmes
avec elle. Nous bûmes à sa santé avec de l’hypocras qu’elle nous
fit apporter.
Un autre passage des mêmes Mémoires atteste que, suivant un
usage qui s’observe encore dans quelques provinces, on réservait pour la Vierge
une part qu’on distribuait ensuite aux pauvres.
Le Mercure galant de janvier 1684 décrit la salle du palais royal comme ayant cinq tables : une pour les princes et seigneurs, et quatre pour les dames. La première table était tenue par le roi, la seconde par le dauphin. On tira la fève à toutes les cinq. Le grand écuyer fut roi à la table des hommes ; aux quatre tables des femmes, la reine fut une femme.
5) L'époque révolutionnaire
Quand vint la Révolution, le nom même de « gâteau des rois » fut un danger et Manuel, du haut de la tribune de la Convention, tenta sans
succès d’obtenirl’interdiction du gâteau des rois,
mais la galette triompha du tribun
. Peu après, un arrêté de la Commune ayant changé, dans la séance du 31 décembre 1791,
le jour des rois en « jour des sans-culottes », le gâteau n’eut plus sa
raison d’être
Cette disparition ne fut néanmoins que momentanée car les sans-culottes ayant
renommé l’Épiphanie en « fête du Bon Voisinage », un décret du 4 nivôse an III
ayant recommandé de partager la « galette de l’Égalité . La galette reparut
bientôt surtoutes les tables familiales.
6) L'époque moderne
Du xviie siècle aux années 1910, la coutume voulait que les boulangers offrissent une galette des rois à leurs clients. Compte tenu du coût élevé de cette pratique, la presse d'alors rapporte que les artisans y mirent un terme, certains en chiffrant l’usage à un mois de bénéfice de leur commerce
7) A l'époque contemporaine et aujourd'hui
L’usage commande de partager la galette en autant de parts que de convives, plus une. Au Moyen Âge, cette dernière, appelée « part du Bon Dieu »,
« part de la Vierge » ou « part du pauvre » était destinée au premier
pauvre qui se présenterait au logis.
Aujourd'hui au XXIème siècle
89, 7 % des français suivent cette fête, mais 85 % mangent
- 70 % une galette à la pâte feuilletée et à la frangipane, essentiellement dans le 3/4 nord de la France ;
- 11 % un gâteau à la pâte plus ou moins dense parfumée à l'eau de fleur d'oranger, principalement dans l'extrême sud ;
- 9 % en consomment plus de cinq ;
- 68 % trichent pour donner la fève aux plus jeunes
8) Au Palais de l'Elysée pas de fève dans la
galette
Au siège de la République, une galette géante (40 fois plus grosse qu'une galette classique en 2018) est livrée chaque année au président de la République
française depuis 1975. Mais selon le même principe que la
« galette de l'Égalité » de la période révolutionnaire, la
galette offerte chaque année au président ne cache aucune
fève, en souvenir de l'héritage de la Révolution
française et du respect des principes de la
République.
9) La fève
La tradition de « tirer les rois » à l’Épiphanie passe par la dissimulation d'une fève dans la galette ; la personne qui obtient cette fève devient le roi (ou la reine) de la journée.
L’emploi de la fève remonte aux Grecs, qui en utilisaient pour l’élection de leurs magistrats. Les Romains se servant du même moyen pour élire le
maître des Saturnales, l’Église combattit longtemps cette coutume
païenne – avant de remplacer la graine par l’enfant Jésus, longtemps
Les premières fèves en porcelaine apparurent à la fin du xviiie siècle. Pendant la Révolution française, on remplaça l’enfant Jésus
par un bonnet phrygien. La même époque vit naître la « galette de la Liberté »
, ou « de l'Égalité », dépourvue de fève, qui permettait de poursuivre la tradition du
gâteau partagé sans élire un roi50. À partir de 1870, les graines de fève furent
systématiquement remplacées par des figurines en porcelaine ou –
plus récemment – en plastique. Si l'emploi de fèves est d'actualité,
il existe une multitude de fèves fantaisie que collectionnent les adeptes de la fabophilie.
Les gâteaux à fève n’étaient pas réservés au jour des rois. On en faisait lorsqu’on voulait donner aux repas une gaieté bruyante. Un poète du xiiie siècle, racontant une partie de plaisir qu’il avait faite chez un seigneur qui leur donnait une généreuse hospitalité, parle d’un gâteau à fève pétri par la châtelaine
10) le gateau
a) la galette
Dans la plus grande partie de la France, la galette des rois est originellement une galette à base de pâte feuilletée, simplement dorée au four et mangée accompagnée de confitures ; elle peut également être fourrée avec diverses préparations : frangipane, fruits, crèmes, chocolat, frangipane mélangé à la compote de pommes, par exemple.
Dans l'extrême sud de la France, l'usage pour l’Épiphanie est de préparer le gâteau des rois, un grand pain sucré, en forme de couronne, à la pâte plus ou moins aérée et parfumée à l'eau de fleur d'oranger.
Plus de 80 % des galettes des rois vendues à Paris sont des transformations industrielles que les commerçants (boulanger/pâtissier, terminaux de cuisson, grande distribution) se contentent de cuire. Les parts respectives de galettes artisanales et
industrielles sont donc d'autant plus malaisées à évaluer
qu'une partie des artisans commercialise des galettes fabriquées
Les gâteaux des rois du commerce sont également très largement issus
de transformations de l'industrie agroalimentaire.
b) la brioche

La brioche connait un immense succès comme gâteau des rois : nature , au sucre, avec des fruits confits ou du Nutella , elle est très appréciée.

11)La couronne

La personne qui découvre la fève a le droit de porter une couronne de
fantaisie puis choisit sa reine ou roi.
Dans le circuit commercial, dans la seconde moitié du xxe siècle, les
boulangers fournissent avec la galette une couronne en papier
doré ou argenté. Plus traditionnellement, chaque famille réalise et
conserve une ou plusieurs couronnes.
12) les boissons
Selon les moyens, jus de pommes, cidre, mousseux, muscat ou vins
blancs, dont le champagne accompagnent le partage de la galette.