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La libération d'Auschwitz par les troupes soviétiques

 

 

Ier partie : -Auschwitz, la Shoah, les rafles, la solution finale et le travail dans les camps, la non intervention des pays au courant de ce qui se passait dans les camps

La Libération du camp d'Auschwitz -Birkenau par l'armée rouge-a eu lieu il y a 80 ans le 27 janvier 1945

Le 27 janvier 1945, tout en repoussant devant elles la Wehrmacht, les troupes soviétiques découvrent le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, à l'ouest de Cracovie (Pologne), aujourd'hui le plus emblématique des camps nazis

Auschwitz (en allemand : Konzentrationslager Auschwitz  « camp de concentration d'Auschwitz ») est le plus grand complexe concentrationnaire du Troisième Reich, à la fois camp de concentration et camp d'extermination. Il est situé dans la province de Silésie, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Cracovie, sur le territoire des localités d'Oświęcim (Auschwitz en allemand) et de Brzezinka (Birkenau en allemand), annexées au Reich après l'invasion de la Pologne

Origines du camp 

Le camp de concentration, dirigé par les SS, est créé le  à l'initiative de Heinrich Himmler ; il est complété par un camp d’extermination (dont la construction démarre à la fin de 1941) et par un second camp de concentration destiné au travail forcé (créé au printemps 1942). Ces camps sont libérés par l'Armée rouge le 27 janvier 1945.

Auschwitz était constitué principalement de trois camps :

Auschwitz I, ouvert le  20 mai 1940— le camp souche (principal) est un camp de concentration où périrent près de 70 000 personnes,

au début des prisonniers de guerre et des opposants politiques polonais et soviétiques; ensuite des Juifs et des résistants de toutes nationalités .

 Les premiers prisonniers sont des opposants politiques polonais, socialistes ou communistes pour la plupart. Une première vague, au nombre de 720, arrive en . Le camp est prévu pour ceux que le régime nazi estime dangereux : suspects de résistancehommes politiquesintellectuels, des Allemandscondamnés par les tribunaux, des prisonniers politiques, ainsi que ceux que les nazis appellent des « éléments asociaux » : TziganesprostituéeshomosexuelshandicapésTémoins de JéhovahJuifs. En 1940, le camp renferme de 13 000 à 16 000 détenus, pour 300 gardiens SS.

Durant les vingt premiers mois, plus de la moitié des 23 000 prisonniers polonais meurent à la suite des traitements inhumains et des tortures infligés par les gardiens SS.

Auschwitz II (Birkenau), ouvert 8 octobre 1941, d’abord pour les prisonniers de guerre soviétiques — à la fois camp de concentration et centre de mise à mort immédiate où périrent plus d'un million de personnes, juives dans leur immense majorité ainsi que des Tziganes ;

Auschwitz III (Monowitz), ouvert le31 mai 1942 — un camp de travail pour la société IG Farben.

Ces trois camps étaient complétés par une cinquantaine de petits camps dispersés dans la région et placés sous la même administration.

La haine des nazis envers les Russes 

À partir de l'agression contre l'URSS, à mesure où les troupes allemandes pénètrent en URSS, on assiste aux assassinats massifs de toutes les populations juives. On y fusille hommes, femmes, enfants, du bébé au vieillard dans les régions traversées, mais en  des officiers de la Wehrmacht se plaignent de cette tâche barbare et déshumanisante ; les Allemands pour une raison de coût refusent d'envoyer sur le front les bonbonnes de monoxyde de carbone nécessaire aux gazages ; c'est pourquoi en  le médecin SS Albert Widmann (qui a déjà participé au gazage des handicapés au monoxyde de carbone) teste une méthode à base d'explosifs, mais c'est encore pire ; Wideman pense alors utiliser les gaz d'échappement des camions dans lesquels les prisonniers seront entassés.

Cette méthode est testée sur des prisonniers de guerre soviétiques.

Höss a tenu à reprendre la devise du camp de concentration de DachauArbeit macht frei — « Le travail rend libre » —, qu'il fait inscrire en lettres capitales au-dessus du portail d'entrée. Les détenus montent volontairement à l'envers la lettre « B » du mot Arbeit.

 

 

Chaque jour, lorsque les prisonniers franchissent le portail du camp pour aller travailler, c'est au rythme d'une marche jouée par l'orchestre des femmes détenues, et il en est de même à chaque arrivée de convois de déportés.


 

 

 

 

La Shoah et l'extermination programmée des juifs par les nazis

Les allemands  du Reich Hitlérien  ont voulu se débarrasser de ceux qu'ils qualifiaient d' indésirables 

En plus des opposants  politiques antifascistes,  le IIIè Reich avait aussi éliminé ses malades mentaux, ses autistes, ses handicapés, ses malades incurables.

Leur gazage massif lors de l’Aktion T4 a précédé et préfiguré celui des Juifs d’Europe. Les Roms sont eux aussi victimes d’un génocide connu sous le nom de Porajmos. Les populations civiles slaves notamment polonaises et soviétiques connaissent des pertes importantes causées par des crimes de guerre et des massacres. Mais seul le génocide des Juifs a été conduit de façon systématique et avec acharnement, jusqu’aux derniers jours des camps en 1945.

La Shoah constitue l’un des événements les plus marquants et les plus étudiés de l'histoire contemporaine. Son impact moral, historique, culturel et religieux a été immense et universel, surtout depuis sa redécouverte à partir des années 1960-1970. À côté de l’investigation historique, la littérature de la Shoah offre quelques pistes aux nombreuses interrogations posées à la conscience humaine par la nature et l’horreur exceptionnelles du génocide.

 

Des rafles de leur domicile à la déportation en train  jusqu'au camp de  la mort

Les Juifs sont arrêtés dans de grandes rafles synchrones menées en Europe occidentale et enfermés dans des camps de transit (DrancyWesterborkTheresienstadt) dans l'attente de leur déportation vers l'est, tandis qu'en Pologne ils sont parqués dans des ghettos (VarsovieLodzCracovieLublin) qui serontprogressivement vidés de leurs occupants en les déportant par trains entiers vers les camps d'extermination nouvellement construits.

Dans les états satellites (SerbieGrèceSlovaquieCroatieBulgarieRoumanieHongrie), le ministère des affaires étrangères par le biais des consuls et ambassadeurs y joue un rôle prépondérant en mettant en place les mesures préparatoires essentielles aux déportations de masse avec l'aide des représentants d'Adolf Eichmann sur place: définitions, expropriations, concentration.

Le processus est partout similaire. Les Juifs de tous âges et de tout sexe sont traqués et raflés chez eux, sur leurs lieux de travail, et jusque dans des orphelinats, des hôpitaux, des asiles d'aliénés ou des maisons de retraite. Beaucoup répondent simplement, surtout au début, aux convocations qui leur sont adressées, par peur, par légalisme, par absence d'alternative, ou dans l'ignorance de ce qui les attend.

Dans des conditions généralement très sordides, hommes, femmes, enfants et vieillards sont parqués dans des lieux qui font office d'antichambre des camps de la mort nazis : Drancy en France, la caserne Dossin à Malines en Belgique, Westerbork aux Pays-Bas ou encore Fossoli en Italie sont parmi les plus célèbres.

Les compagnies ferroviaires nationales, dont la SNCF, n'ont jamais manifesté de réticences particulières à faire circuler ces trains. Les frais des transports étaient payés sur les biens volés aux Juifs, qui se trouvaient ainsi financer leur propre envoi à la mort.

 

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La grande rafle du Val d'hiv

Les 16 et 17 juillet 1942 , à la demande des Allemands, les forces de l'ordre du régime de Vichy arrêtent 13 152 Juifs étrangers au cours de la rafle du Vel' d'Hiv, parmi lesquels 3 031 hommes, 5 802 femmes et 4 051 enfants. Internés à Pithiviers et Beaune-la-Rolande, ils sont pour l'essentiel déportés dans les deux mois qui suivent.Les nazis espéraient  voir arrêter  22 000 juifs !

D'autres rafles et déportations sans retour ont lieu en zone nord dans les mêmes temps. Le 15 juillet, 200 Juifs sont ainsi arrêtés à Tours, 66 à Saint-Nazaire. À Angers, le Sipo-SD agissant seul en arrête 824 le . À Lille, le 15 septembre, 526 personnes sont déportées : 25 reviendront. À Bordeaux, le préfet régional Sabatier et son secrétaire général pour la Gironde Maurice Papon font partir le 18 juillet un premier convoi de 172 personnes : 10 autres suivront jusqu'au , totalisant 1 560 victimes.

Bien qu'aucun soldat allemand ne soit présent en zone sud, le gouvernement français accepte, cas unique en Europe occupée, de livrer des Juifs qui y résident, qu'ils soient puisés dans les très durs camps d'internement de GursNoéRécébédouLes Milles, ou bien qu'ils soient victimes de la grande rafle du  perpétré à Lyon, Toulouse et autres grandes villes méridionales (5 885 Juifs étrangers arrêtés et déportés). Entre le 6 août et le 15 septembre, 3 456 internés des camps et 913 travailleurs extraits de 18 GTE (groupements de travailleurs étrangers) sont également déportés à Drancy puis Auschwitz

La solution finale et  le travail forcé pour les survivants 

En cinq années, plus d’un million cent mille hommes, femmes et enfants meurent à Auschwitz, dont 900 000 le jour même de leur arrivée, en général par train. Sur l'ensemble des victimes, 90 % d'entre elles étaient juives, soit environ un million. Les victimes, de ce que les nazis appelèrent la « Solution finale », furent assassinées dans les chambres à gaz ou parfois par arme à feu, mais elles moururent aussi de maladies, de malnutrition, de mauvais traitements ou d'expériences médicales.

En raison de sa taille, Auschwitz est considéré comme le symbole des meurtres de masse commis par les nazis et plus particulièrement comme celui de la Shoah, au cours de laquelle près de six millions de Juifs furent assassinés.

L'arrivée aux camps 

Les convois (un millier de personnes en moyenne) sont intégralement gazés s'il s'agit d'un camp d'extermination. Dans les camps mixtes d'Auschwitz-Birkenau et de Maidanek, une minorité est désignée à l'arrivée pour le travail forcé et découvre brutalement l'horreur concentrationnaire. En général, l'extermination par le travail forcé ne leur laisse pas plus de quelques semaines ou de quelques mois à survivre. Ainsi, seuls 7 % des Juifs de France désignés pour le travail forcé ont vu la fin de la guerre.

Le premier train de victimes françaises part ainsi pour Auschwitz en 1942

Avec le démantèlement des autres camps d'extermination fin 1943, Auschwitz devient le principal lieu d'accomplissement du génocide. Sur plus de un million de personnes qui y sont assassinées, 90 % sont juives, de tous les pays.

 

La Mort à l'arrivée

Dans le camp d'extermination de Birkenau, Höss a bientôt l'idée de remplacer le gaz d'échappement par du Zyklon B, un insecticide à base d'acide cyanhydrique. Il s'agit de cristaux verts qui se gazéifient spontanément au contact de l'air !

À l'automne 1942, il fait construire quatre chambres à gaz capables de contenir chacune 2 000 victimes. Un industriel lui fournit autant de fours crématoires pour brûler au plus vite les cadavres de déportés.

Fours crématoires du camp d'Auschwitz-Birkenau ; les chambres à gaz sont au niveau du solCes fours doivent tout à la fois éliminer les corps, qui étaient au début ensevelis dans des fosses communes, et lutter contre une épidémie de typhus qui sévit dans le camp et affecte les gardiens autant que les déportés.

Du fait de ces équipements surdimensionnés qu'il faut bien utiliser, Auschwitz va devenir à partir du printemps 1943 le principal lieu d'extermination des Juifs. À cette date, notons-le, environ 80% des victimes de la Shoah ont déjà été tuées.

Vers Auschwitz vont être envoyés en particulier les déportés français, à partir du camp de transit de Drancy, au nord de Paris.

Le camp, où sévissent 3 000 SS, va connaître une pointe d'activité à la fin de la guerre, au printemps 1944, avec l'extermination précipitée de 400 000 Juifs de Hongrie, ces malheureux étant gazés et brûlés au rythme de 6 000 par jour.

L'indicible vérité

En définitive, Auschwitz apparaît comme le seul camp où l'extermination a été pratiquée de façon industrielle. Un médecin diabolique, Josef Mengele, s'y est rendu par ailleurs célèbre en pratiquant des expériences insoutenables sur les déportés à des fins scientifiques.

À leur arrivée, les convois de déportés faisaient l'objet d'une sélection sur la « rampe juive », située entre le camp principal et Auschwitz-Birkenau : les uns, généralement les moins valides, étaient immédiatement gazés et leurs cadavres brûlés ; les autres étaient envoyés aux travaux forcés dans les chantiers ou les usines du complexe, après avoir été tatoués.

Notons qu'Auschwitz est aussi le seul camp où les déportés destinés aux travaux forcés avaient le bras tatoué du matricule qui devenait leur seule identité officielle.

Environ un million cent mille Juifs sont ainsi morts à Auschwitz-Birkenau, auxquels s'ajoutent environ 300 000 non-Juifs. Oświęcim est aujourd'hui une ville polonaise presque ordinaire de 40 000 habitants.


 

La vie dans les camps pour les survivants qui ont  échappé aux chambres à gaz 

 

Les prisonniers commençaient la journée à 4h30 du matin (une heure plus tard en hiver) avec l'appel. Le docteur Miklós Nyiszli décrit l'appel comme débutant à 3 heures du matin et durant 4 heures. À ce moment de la journée, même en été, il fait froid. Les prisonniers étaient tenus de se maintenir en rangs à l'extérieur des baraquements et de rester là jusqu'à 7 heures, heure à laquelle les officiers SS arrivaient. Pendant ce temps, les gardes pouvaient leur infliger des punitions, pour un bouton manquant, une gamelle mal nettoyée. Ils pouvaient ainsi être contraints à rester une heure en position accroupie, les mains sur la tête ou recevoir des coups. Les détenus étaient comptés et re-comptés35. Miklós Nyiszli décrit comment la mort s'invitait également à l'appel du matin, rôdant parmi les détenus se supportant l'un l'autre, jusqu'à ce que l'épreuve soit finie. Lorsqu'il était prisonnier en 1944-1945, de cinq à dix prisonniers étaient retrouvés morts après chaque nuit dans son baraquement36. Les prisonniers relevant du service de Josef Mengele étaient quant à eux réveillés à 7 heures, l'appel pour eux, ne durait que quelques minutes.

Après l'appel, les Kommandos se mettaient en marche vers leur lieu de travail, par groupes de cinq, portant leur tenue de camp rayée, sans sous-vêtement, portant des sabots de bois mal adaptés à leurs pieds et sans chaussette38. Un orchestre de prisonniers (comme l'Orchestre des femmes d'Auschwitz au camp pour femmes d'Auschwitz II-Birkenau) était obligé de jouer des airs entraînants pour accompagner le départ des prisonniers vers leur lieu de corvée. Les Kapos avaient la responsabilité des autres prisonniers tout comme l'escorte SS qui les accompagnait. La journée de travail durait douze heures en été et un peu moins en hiver. La plupart des tâches étaient relatives à la construction du camp, aux travaux dans les gravières ou dans les dépôts de bois. Aucune pause n'était accordée. Un prisonnier était même assigné aux latrines pour mesurer le temps que les détenus prenaient pour se vider la vessie et les intestins. Le dimanche n'était pas un jour de travail, mais les prisonniers ne se reposaient pas pour autant. Ils devaient nettoyer les baraquements et prendre leur douche hebdomadaire40. Les prisonniers pouvaient écrire, uniquement en allemand, à leur famille, ceux qui ne maîtrisaient pas l'allemand devaient se faire aider pour rédiger leur courrier. Les membres de la SS censuraient le courrier sortant

Un second appel était effectué le soir. Lorsqu'un prisonnier manquait à l'appel, les autres devaient rester en place jusqu'à ce que la cause de cette absence soit identifiée, ceci, indépendamment des conditions climatiques et même si cela devait durer des heures. Des punitions, collectives ou individuelles, étaient infligées sur base de ce qui s'était produit durant la journée. Les prisonniers recevaient alors leur ration d'eau et de pain et regagnaient leur baraquement. Le couvre-feu intervenait deux ou trois heures plus tard. Les prisonniers dormaient sur des banquettes de bois, sur leurs vêtements et chaussures pour éviter qu'ils ne soient volés.

De huit cents à mille détenus étaient entassés dans les lits de bois superposés de chaque baraquement. Incapables de s'allonger complètement, ils dormaient en long ou en travers, avec les pieds de l'un sur la tête de l'autre, le cou ou la poitrine. Dépouillés de toute dignité humaine, ils se frappaient, se mordaient, se donnaient des coups de pieds afin de grappiller quelques centimètres d'espace supplémentaire pour dormir un peu plus confortablement, ce qui rendait leurs nuits fort courtes

Afin de gagner en capacité et d'évacuer les sanies libérées par les détenus, les châlits étaient légèrement inclinés. De plus, les châlits supérieurs (théoriquement plus propres) étaient pris d'assaut par les plus costauds, plus « valides » que ceux qui se voyaient contraints de se contenter des banquettes inférieures où en raison de la dysenterie fréquente se déversaient tout au long de la nuit les déjections venues des étages supérieurs.

L'hiver, une installation de chauffage sommaire parvenait à maintenir une température limitant le nombre de décès par hypothermie. Chaque baraquement était équipé de deux cheminées en briques. Placées à chacune des extrémités du bâtiment leurs foyers étaient reliés par un large conduit bâti à même le sol, dans l'axe du baraquement. Ce système de chauffage demeure l'un des vestiges d'origine encore visibles.

L.es différents types de prisonniers se reconnaissaient à des pièces de tissus triangulaires cousues sur leurs vêtements sous leur numéro de matricule appelées winkel. Les prisonniers politiques portaient un triangle rouge ; les témoins de Jéhovah, violet ; les criminels, vert ; les Juifs portaient l'étoile jaune. La nationalité était représentée par une lettre sur le winkel. Les détenus pouvaient avoir plusieurs winkel s'ils entraient dans plusieurs catégories À Auschwitz, et uniquement là, les prisonniers étaient tatoués sur leur avant-bras de leur numéro de matricule (les prisonniers de guerre russes étaient tatoués sur la poitrine). Dans le cas des juifs un triangle était quelquefois tatoué sous le numéro.

 

Le matin, les prisonniers recevaient une boisson chaude mais pas de nourriture. Le midi, ils recevaient une soupe claire sans viande et le soir, un quignon de pain rassis. La plupart des prisonniers gardait un peu de pain pour le lendemain matin. La ration journalière ne dépassait pas 700 calories, à l'exception des détenus soumis aux expérimentations médicales qui étaient mieux nourris et mieux vêtus. Les conditions sanitaires étaient déplorables et l'eau potable manquait. À Auschwitz II - Birkenau, il n'y avait pas de latrines avant 1943, deux ans après que la construction du camp eut démarré.

Le camp était infesté par la vermine comme les poux qui étaient vecteurs de maladies et les prisonniers mouraient en masse d'épidémie de typhus ou d'autres maladies. Le noma, une infection bactérienne liée à la malnutrition, était une cause de mortalité infantile importante dans le camp des Roms.

Le Block 11 à Auschwitz était la prison dans la prison. C'était là que ceux qui avaient enfreint l'une des nombreuses règles du camp étaient punis. Ceux-ci pouvaient connaitre la cellule-debout qui contenait quatre hommes sur un espace d'un mètre carré et demi. Ils ne pouvaient que se tenir debout, et le lendemain, ils étaient contraints de faire leur journée de travail. Les prisonniers condamnés à mort pour évasion pouvaient être laissés en cellule, sans nourriture et sans eau jusqu'à ce que la mort survienne. Parfois, pour frapper les esprits, ils étaient pendus à proximité de leur baraquement sur des potences mobiles, comme ce fut le cas pour Mala Zimetbaum et Edek Galinski. …...

Des appels au secours lancés  en 1942 dans le monde entier par des témoins qui se sont échappés des camps de la mort

À l’automne 1942, des rescapés témoignent, comme le résistant polonais Jan Karski

 qui s’entretient directement avec Franklin Delano Roosevelt et l’administration britannique en vue de mettre un terme au massacre. Le rapport de Natalia Zarembina basé sur les récits de trois évadés est publié à Varsovie  . Les forces américano-britanniques et les gouvernements en exil à Londres font une déclaration conjointe condamnant la politique d’extermination des Juifs d’Europe, menaçant leurs auteurs de représailles.

Le  4 février 43, le Belge Victor Martin part, muni d'autorisations pour visiter des confrères universitaires à FrancfortBerlin et Breslau en mission de reconnaissance pour la résistance et revient en Belgique, avec des informations . Il a parlé à des ouvriers français du STO près de Katowice qui l'informent de ce qui se passe au camp d'Auschwitz. Arrêté à Breslau   il est incarcéré au camp de Radwitz dont il s'échappe . Il fait un rapport à Hertz Jospa du Comité de défense des Juifs rattaché au Front de l'indépendance et ses informations sont transmises à Londres.

Mais ni Churchill ni Roosevelt , ne vont lever le petit doigt et bombarder ces camps  pour porter secours aux juifs . Ces deux politiciens  prétexteront des risques encourus par la population des camps en cas de bombardement : argument qui ne tient pas quand on sait que deux ans plus tard l'aviation américaine et alliée   a bombardé des villes françaises notamment en 44 Saint Etienne pour ses usines d'armes aux mains des nazis. Bombardement qui a provoqué des centaines de morts  civils innocents !

 Ils savaient et ils n'ont rien fait !

Ces états et leurs chefs préférèrent  se consacrer sur les combats au sol.....

Pourrait-on parler aujourd'hui  de "non assistance à personne en danger ?"

 

voir la suite de l'article 

 IIème partie:

-la résistance dans les camps

-la libération d'Auschwitz

- les internés et survivants d'Auschwitz

-le devoir de mémoire

 

sources

Wikipédia- Hérodote-Histoire de la Shoah-Le IIIèm Reich-Les résistants des camps

 

Tag(s) : #La libération d'Auschwitz par les troupes russes il y aura 75 ans, #Histoire
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