
Lors d'un hiver glacial et meurtrier pour les sans-logis, l'Abbé Pierre appelle ceux qui ont un toit à sauver du froid ceux qui n'en ont pas. C'était en 1954.
En hiver 1954, la France est saisie par une violente vague de froid. De nombreux sans-abri en sont victimes et décèdent dans les rues.
Le matin du 1er février, l'Abbé Pierre va lancer un appel à leur venir en aide. Cet appel au secours pour aider les sans-logis va alors déclencher une véritable "insurrection de la bonté" : une véritable prise de conscience collective de la misère en France et un élan de générosité sans précédent vont alors se produire.

Aujourd'hui quel sens a l'appel de l'abbé ? Y a t- il une
"'âme commune de la France" qui fait qu'aucun gosse ne dort à la rue à Paris et ailleurs ,dans le pays ?
Des campements sauvages viennent d'être détruits à la périphérie de la capitale
"Cachez ces miséreux que l'on ne saurait plus voir ...!"
A Paris et ailleurs des personnes seules meurent toujours dans la misère et le dénuement . D'autres sont expulsées car elles n'ont pu payer leur loyer.Les réseaux sociaux se font écho de leur détresse, pas assez !
66 ans après l'abbé Pierre la situation n'a donc pas évoluée ?.Les leçons du prêtre d'Emmaüs , n'ont donc pas porté leurs fruits ?
Combien de pauvres en France aujourd'hui en 2020 ?
La France compte 9,3 millions de pauvres
L’Insee a dévoilé une étude, à l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté, aujourd’hui. La France compte davantage de personnes en situations de précarité.
,Le taux de pauvreté, dans l’Hexagone, avoisine les 14,7 % de la population, estime l’Institut national de la statistique et des études économiques. Un chiffre qui ne cesse de grimper : en 2017, la France comptait 8,9 millions de personnes en situation de précarité (14,1 % de la population), soit 0,4 % de plus par rapport à l’année 2016.
La France compte environ 150.000 sans domicile fixe et près de 9 millions de personnes sous le seuil de pauvreté
Le taux de pauvreté dans l'Hexagone est passé de 13,2% de la population au début de la crise de 2008 à 14% en 2017, avec un pic à 14,6% en 2011.
sources l'Union
source laCroix
.et entre 5 et 8,8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 1 026 € par mois. Les jeunes, les femmes et les agriculteurs sont les plus touchés, en raison d’une activité précaire.
Les inégalités se situent à un niveau supérieur à il y a vingt ans » confirme l’Insee. Les 20 % des Français les plus riches concentrent plus d’un tiers des revenus. Là où les personnes du premier décile (les plus pauvres) ont un niveau de vie annuel de 11 040 €, celles du neuvième décile (les plus riches) vivent avec 37 570 € par an, soit plus de trois fois plus.
Côté emploi, même si le chômage continue de reculer lentement, la précarité n’a pas disparu. Plus d’un tiers des chômeurs sont dits « de longue durée », c’est-à-dire qu’ils cherchent un travail depuis plus d’un an.
Et si neuf travailleurs sur dix sont en CDI, les nouvelles embauches se font majoritairement en contrat à durée déterminée. En 2017, 1,2 million de salariés occupaient un emploi avec un contrat de moins de trois mois. À cela s’ajoute le temps partiel subi, qui concernait près d’un emploi sur dix en 2017, et touchait surtout les femmes.
Cette forte dépendance aux aléas du marché du travail impacte tous les autres aspects de la vie des Français. Depuis 2010, l’accès à la propriété stagne et un ménage sur douze vit dans un espace surpeuplé, une situation qui ne s’améliore pas par rapport à avant la crise économique de 2008. L’Insee relève aussi que près de 13 % des logements présentaient des fuites ou des problèmes d’humidité et de moisissures en 2016.
À l’automne 2018, le baromètre Ipsos/Secours Populaire de la pauvreté indiquait qu’un foyer sur deux ressentait des difficultés à payer les dépenses d’énergie du logement, et 45 % avaient du mal à payer leur loyer ou leur emprunt immobilier. À ces problèmes de logement, s’ajoutent la santé, l’alimentation, l’hygiène et toutes les dépenses de vie courante, qui peuvent parfois pousser les ménages modestes dans la plus grande précarité. Au total, 39 % des personnes interrogées par Ipsos indiquaient avoir déjà connu la pauvreté à un moment de leur vie.
L’Insee a dévoilé une étude, à l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté, aujourd’hui. La France compte davantage de personnes en situations de précarité.
Le niveau de la pauvreté aujourd’hui reste supérieur à celui de 2008. L’embellie récente du marché du travail demeure insuffisante, d’autant qu’elle se traduit en partie par la création d’emplois précaires et mal rémunérés. La baisse des allocations logement décidée en octobre 2017 touche les plus modestes, mais ne se traduit pas encore dans ces données. Inversement, la hausse des minima vieillesse et handicapés, ainsi que l’augmentation de la prime d’activité (dont bénéficient les plus bas salaires) sous la pression des « gilets jaunes » ont un effet favorable que l’on ne mesure pas encore.
Compte tenu de l’ampleur de la dégradation enregistrée depuis le début des années 2000, il faudrait un mouvement beaucoup plus important et durable, ne serait-ce que pour revenir à la situation qui prévalait au milieu des années 2000. L’évolution à venir de la pauvreté dépendra à la fois des réformes des prestations sociales en cours et de l’évolution du marché de l’emploi. Autrement dit, de la façon dont sera partagée la richesse créée.
source : observatoire des inégalités
Or on sait qu'en 2020 les riches ont encore agrandi leur fortune (voir rapports) et les inégalités de fait se sont accrues.
La réforme de la retraite à points que le gouvernement veut faire passer diminuera d'environ 30 % les pensions des futurs retraités et les plongera dans la précarité.
Les augmentations de l'électricité et du gaz prévues en 2020 va encore toucher le plus humbles. Les diminutions des APL reportées en avril 2020 va entrainer encore une baisse du pouvoir d'achat des plus modestes....
La två des produits de première nécessité n'étant ni diminuée ni supprimée affaiblit sur les budgets des ménages modestes ..
La pauvreté accrue, les inégalités intolérables , l'austérité annoncée, les mouvements sociaux depuis plus d'un an et trois mois , la répression policière, les blocage, les manifestations , les actions diverses de refus de certaines réformes .... sont des sources d'inquiétudes qui ne semblent pas toucher le gouvernement .
L'appel de l'abbé Pierre 66 ans après est hélas , encore d' 'actualité !