Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le 28 mars ; triste date anniversaire

guerre civile d'Espagne 1936-1939

 

Madrid est tombée !

 

Franco entrait dans Madrid le 28 mars 1939 il y a 85 ans .

Après l'échec, à Madrid, du coup d'état du 18 juillet 1936 les putschistes planifient une campagne rapide pour terminer la guerre par la prise de Madrid. ... Un ensemble de combats se déroulent à Madrid à partir d'octobre 1936

On appelle siège de Madrid ou défense de Madrid un ensemble de combats successifs ayant pour scène la province et la ville de Madrid au cours de la guerre civile espagnole, entre octobre 1936 et mars 1939. Le coup d'État du 18 juillet 1936 ayant échoué à Madrid, la ville était tenue par des troupes diverses mais toutes fidèles à la République et qui luttèrent contre les forces nationalistes de Franco.

 

La bataille de Madrid est le plus violent de ces épisodes militaires, et se déroula en novembre 1936. La ville assiégée tomba finalement aux mains des franquistes le 28 mars 1939.

 

Historique d'une résistance exemplaire

1) Premiers combats pour Madrid (18 juillet-7 novembre 1936)

Échec des nationalistes à Madrid (juillet 1936).

Le coup d'État du 18 juillet 1936 organisé par les troupes soulevées contre la Seconde République espagnole échoua à Madrid. À la radio, la représentante communiste Dolores Ibárruri lança pour la première fois son slogan ¡No pasarán! (« Ils ne passeront pas ! »), appelant à la résistance contre le coup d'État. Ce slogan devint le symbole de la résistance républicaine à Madrid et dans toute l'Espagne.

2)  Marche sur Madrid » des nationalistes (juillet-octobre 1936)]

Après cet échec, les putchistes planifièrent une campagne rapide pour terminer la guerre par la prise de Madrid. L'action principale de l'offensive prévue était la marche de l'armée du général Mola sur la capitale par le nord. Cependant, l'organisation des milices populaires de Madrid eut comme premier effet de contenir l'offensive de la Sierra de Guadarrama et la stabilisation du front dans cette zone.

Les insurgés pensaient que leur coup d'État leur donnerait le pouvoir sur toute l'Espagne. Mais la résistance républicaine provoqua le partage de l'Espagne en deux et le début d'une véritable guerre civile. Franco avait donc débarqué à Algésiras, dans le sud de l'Espagne, avec ses troupes marocaines de l'armée d'Afrique. Mola, au nord, commandait les troupes coloniales, la légion étrangère espagnole et les milices carlistes et phalangistes. Franco partant de Badajoz et Mola de Burgos, ils lancèrent leur « marche sur Madrid », mais ils furent ralentis après la décision de Franco de sauver les troupes assiégées à Tolède. Cette diversion permit à Madrid de gagner un mois pour organiser sa défense.

3) Premiers accrochages (octobre 1936)

Les troupes nationalistes sous le commandement du général Varela, atteignirent Madrid le 18 octobre, en arrivant par le nord, par les routes de La Corogne et de l'Estrémadure. Le 29 octobre, une contre-attaque du  régiment d'Enrique Líster fut battu à Parla. Le 2 novembre, la ville de Brunete tomba aux mains des nationalistes, leur permettant d'atteindre les faubourgs à l'ouest de Madrid. C'est à ce moment que le général Mola prétendit devant une journaliste anglais pouvoir s'emparer de Madrid grâce à ses quatre colonnes hors de la ville et à sa « cinquième colonne », composée des sympathisants restés dans la ville. Cette expression, devint célèbre, mais provoqua également une paranoïa parmi les défenseurs de Madrid, qui recherchèrent et massacrèrent les hommes suspects d'être membres de cette « cinquième colonne ».

Bataille de Madrid (8 novembre - 24 novembre 1936)

Les troupes assaillantes réussirent à traverser le Manzanares. Toute la journée, la radio appela les citoyens de la ville à résister avec les combattants, reprenant le cri de ralliement de No pasarán ! À la fin de la journée, la  brigade internationale (es), constituée de 1 900 hommes, arriva sur le front en remontant Gran Via1 : cette arrivée donna un regain d'énergie aux défenseurs de Madrid. Finalement, les troupes de l'armée nationale échouèrent lors des rudes combats aux alentours de la Casa de Campo, de la Cité Universitaire et du quartier de Moncloa-Aravaca, où se stabilisa le front, alors que des milliers de Madrilènes aidèrent les miliciens en creusant des tranchées, en installant des postes médicaux, des points d'approvisionnement en nourriture.

Le 9 novembre, les nationalistes tournèrent leurs efforts sur les faubourgs de Carabanchel, mais cette zone, fortement urbanisée, devint un obstacle difficile. Les regulares furent contraints à un combat maison après maison, et connurent de lourdes pertes. Le soir, le général Kléber lança un assaut de la XIe brigade internationale sur les positions de Casa de Campo qui dura toute la nuit jusqu'au matin, forçant les nationalistes à battre en retraite. Dans les jours suivants fut lancée une contre-offensive générale sur tout le front, avec le soutien des nouvelles unités des milices anarchistes d'Aragon dirigés par Buenaventura Durruti.

Le 11 novembre, prétextant des « transferts » et malgré l'opposition du directeur de la prison, l'anarchiste Melchor Rodríguez García, les républicains emmenèrent par convois successifs plusieurs milliers de prisonniers nationalistes détenus dans la « prison Modèle » et considérés comme des membres de la « cinquième colonne.Ils furent exécutés pour haute trahison.

Le 12 novembre, la XIIe brigade internationale, tout juste arrivée sous les ordres du général Maté « Lukacs » Zalka, lança une attaque sur les positions nationalistes autour de la colline du Cerro de los Ángeles au sud de la ville, afin de protéger la route de Valence. Mais l'opération échoua à cause du manque de soutien aérien et des difficultés de communication — les troupes étaient composées d'Allemands, de Français, de Belges, d'Italiens et de Scandinaves
 

4) Derniers assauts nationalistes (19-23 novembre)

Le 19 novembre, les nationalistes lancèrent leur dernier assaut frontal, après une importante préparation de l'artillerie. Les troupes marocaines et les légionnaires avancèrent dans le quartier de la Cité universitaire (es) et ils établirent un pont sur le Manzanares. C'est là que Durruti fut tué, par la faute du dysfonctionnement de l'arme de l'un de ses hommes. Quoique réussissant à garder pied dans le quartier, les franquistes ne purent pas avancer plus loin, et Franco décida d'arrêter les combats.

Ayant échoué à prendre Madrid d'assaut, Franco ordonna de bombarder la ville, quartiers résidentiels compris, excepté le riche quartier du district de Salamanca, où il pensait que se trouvaient ses partisans. Le but était de terrifier la population civile pour la pousser à se rendre : « Je détruirai Madrid plutôt que de la laisser aux mains des marxistes » aurait-il dit. Les bombardiers allemands tournèrent entre les 19 et 23 novembre.

Cependant, cette tactique fut contre-productive, car la population refusa de se rendre et se souda autour de la cause républicaine

5) Dernières batailles (1937-mars 1939)

Batailles autour de Madrid (1937-1938)

Les forces républicaines de Madrid furent réorganisées en intégrant les différentes milices dans l'armée populaire. L'influence du Parti communiste s'accrut dans cette armée, contrôlant et surveillant les chefs militaires. 

Durant l'année 1937, il y eut diverses tentatives pour encercler Madrid tout en évitant l'attaque frontale :

  • à la bataille du Jarama, une des plus meurtrières de la guerre d'Espagne, Franco essaya en février 1937 de couper la route de Valence, où se trouvait le gouvernement républicain. Ce fut un échec.

  • à la bataille de Guadalajara, à 60 km de Madrid, les troupes républicaines repoussèrent en mars 1937 une tentative des troupes italiennes fascistes d'encercler Madrid.

  • à la bataille de Brunete, en juillet 1937, les républicains tentèrent sans véritable succès de repousser les unités nationalistes : quoique repoussés sur 12 km, leurs contre-attaques leur permirent de reprendre pied.

à la bataille de Teruel, en décembre 1937, les républicains décidèrent d'attaquer afin de prévenir un assaut nationaliste qui avait été prévu sur Madrid. L'offensive du général Vicente Rojo réussit effectivement à soulager le front madrilène, mais les pertes furent importantes.

En 1938, le siège de Madrid se resserra et la population souffrit de plus en plus des attaques nationalistes et du manque de munitions, de nourriture et de fournitures. Mais Franco avait abandonné l'idée de prendre Madrid et tourna d'abord ses efforts sur d'autres régions[réf. nécessaire].

Chute de Madrid (mars 1939)

Au printemps 1939 les forces républicaines s'étaient effondrées sur tous les fronts, en particulier en Catalogne. À Madrid, les rangs républicains se divisèrent. D'un côté, le président du gouvernement Juan Negrín et ses alliés communistes voulaient continuer le combat jusqu'à la fin. Face à eux, les troupes du général Segismundo Casado voulaient négocier la reddition de la ville afin d'épargner aux partisans de la République une répression sauvage

. Le 26 mars, i Franco ordonna aux troupes d'avancer sur la ville, et le front républicain fut brisé dès le lendemain, alors que la plupart des troupes se rendaient. Le 28 mars 1939, Madrid tomba finalement. 

Dans les années suivantes, entre 1939 et 1943, la répression s'exerça implacablement sur la population de Madrid. On dénombre jusqu'à 200 000 victimes de la répression franquiste à Madrid

 

 

Tag(s) : #Le 28 mars 1939 : Madrid est tombée !, #dictionnaire guerre d'Espagne
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :