
Lors du soulèvement militaire de juillet 1936, il allait jouer un rôle déterminant dans l’écrasement de la rébellion à Barcelone. Lors du plenum régional du 21 juillet, il y défendait en vain la thèse de la prise totale du pouvoir par les anarchistes et était nommé responsable des opérations militaires avec B. Durruti et Asens au Comité central des milices antifascistes. Responsable de la formation des cadres militaires, il organisait la colonne Los Aguiluchos de la FAI et l’Ecole populaire de guerre où devaient être formés des officiers d’origine ouvrière. Opposé à l’entrée de la CNT au gouvernement central, il appliquait toutefois les
décisions de l’organisation et en novembre 1936 était nommé ministre de la justice. En juin 1937 il fut responsable des services publiques de la Généralité. En avril 1938 il fut l’un des fondateurs d’un discutable Comité exécutif CNT-FAI-FIJL.
Passé en France lors de la Retirada en janvier 1939, il y fut membre du Conseil général du MLE, puis avec l’aide de l’organisation anarcho syndicaliste suédoise SAC, parvenait à gagner la Suède où il allait rester 18 mois et entretenir une importante correspondance –en particulier avec Jover, Domenech et Vivancos—dans l’intention de former un parti, le Partido Obrero del Trabajo (POT), projet qui sera rapidement abandonné. En 1941 il émigrait au Mexique où il allait être nommé en 1942 secrétaire du Comité régional catalan de la CNT en exil où il allait défendre une ligne d’unité républicaine et se montrer partisan de l’entrée de la CNT au gouvernement républicain de Giral, ce qui entrainera la scission de la CNT exilée au Mexique.
Après la réunification de la CNT en 1960, il revenait en Europe et appartint brièvement à l’organisme Defensa Interior(DI) chargé de la lutte armée à l’intérieur de l’Espagne avant de retourner au Mexique. Après la mort de Franco, il refusera de toucher sa pension d’ancien Ministre tant qu’on ne lui paierait pas « les arriérés ».
Juan Garcia Oliver qui a collaboré à pratiquement tous les titres de la presse libertaire de l’exil est mort à Mexico le 17 juillet 1980.
Œuvres : - El facismo internacional y la guerra antifascista española (Barcelone, 1937) ; - Mi gestion al frente del ministerio de justicia (Valence, 1937) ; - El eco de los pasos (autobiographie, Barcelone, 1978).