Il y a 90 ans le 14 avril 1931 : proclamation de la seconde république espagnole

Le 14 avril 1931 il y a 90 ans ! 

: Proclamation de la  seconde république espagnole

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La Seconde République espagnole (en espagnol Segunda República Española) ou Deuxième République espagnole est le régime politique qu'a connu l'Espagne de 1931 à 1939.

Elle est proclamée à la suite des élections municipales le 14 avril 1931. Le roi Alphonse XIII abandonne Madrid et part en exil sans avoir abdiqué.

En juillet 1931, la gauche espagnole procède par voie législative à des réformes d'ordre social et économique du pays.

En 1936, la Seconde République espagnole est déchirée par la guerre civile, qui verra l’accès au pouvoir de Franco.

Lire les articles dans le dictionnaire de la guerre d'Espagne  (Lithistart)

République IIème : La naissance de la II ème république (le 14 avril 1931 après des élections législatives qui mettent fin à la monarchie démission d'Alphonse XIII qui s'exile à Rome après un règne de dépenses impopulaires et de répression politique), s'accompagne de violentes manifestations populaires anticléricales, une alliance des socias modérés et des républicains qui tentent de mettre en application un veste programme de réformes :

• réforme agraire (15 septembre 1932) partage des terres redistribution pour les paysans pauvres,

• il modernise et épure l'armée :retraite anticipée des officiers

• séparation de l'Eglise et de l'Etat

• droit de vote pour les femmes

• autorisation du divorce par consentement mutuel

• droit à la contraception

• abolition des titres de noblesse

• autonomie de la Catalogne, du Pays Basque et en pourparlers de la Galice

• enseignement obligatoire pour tous

• interdiction du travail des enfants (- de 14 ans)

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  Mais la coalition au pouvoir se divise bientôt sur fond de grèves et de violences antireligieuses menées par les militants anarchistes de la CNT et par des partisans de gauche et les révoltes de la droite avec la tentative de putsch du général Sanjurgo en aout 1932.Aussi les socialistes se lancent seuls dans la campagne pour les élections législatives de novembre 1933 en espérant pouvoir former un gouvernement exclusivement socialiste; C'est un échec et une erreur politique et historique : c'est la coalition de droite qui l'emporte. Pendant toute l'année 1934, les Cortès dominés par les conservateurs vont abolir et freiner les réformes de 1931-1932.Des révoltes s'en suivent..Craignant que l'entrée au gouvernement de la coalition appelée CEDA (confédération espagnole des droites autonomes) groupant la plupart des partis de droite et des catholiques n'annonce la mise en place d'un régime totalitaire, les socialistes les anarchistes, les communistes se soulèvent vainement à Madrid,Barcelone et Oviedo dans les Asturies. Ils fondent là une éphémère république socialiste réprimée dans le sang par les légionnaires et les unités marocaines commandés par un certain général Francisco Franco. Cette répression brutale tuent 1300 personnes civils femmes enfants, fait 3000 blessés et 30 000 arrestations, ce qui entraine les protestations de toute part dans le pays et à l'étranger.

• La Gauche parvient à s'unir dès la fin 1935. En janvier 1936 un plan politique commun est signé entre les républicains modérés emmenés par Manuel Azana y Diaz, les partis de gauche socialistes, communistes et les autonomistes catalans. Le front populaire (frente popular) voit ainsi le jour et son programme demeure extrêmement modéré réclamant surtout l'amnistie pour les prisonniers politiques (ceux des

• Asturies).Les anarchistes très puissants surtout en Catalogne, pour la première fois apportent leur soutien au front populaire en ne boycottant pas les élections. Aux élections du 16 février 1936 , c'est la victoire du peuple ce qui permet de rependre le programme des réformes de 1931.Dan s le pays éclate une flambée révolutionnaire : occupation d'usine, de terres, grève, incendies, d'église..Le droite conspire avec les militaires. Les escadrons de la terreur du parti fasciste en pleine expansion la Phalange, provoque une escalade de la violence et des désordres dans le but de justifier une intervention militaire. Les représailles de la gauche entraine l'exécution du responsable du parti monarchiste José Calvo Sotelo par les gardes d'assaut républicains ce qui déclenche le « Pronunciamiento de juillet 1936 » le coup d'état des militaires contre la république élue. A partir de l'été 36 dans la zone nationaliste les massacres des républicains de tous bords se succèdent à la fois sur directive militaire officielle o sur initiatives locales.

• Le poète Fédérico Garcia Lorca fut fusillé aux premières heures de la guerre civile et reste l'exemple le plus célèbre. Viennent alors la riposte républicaine avec l'élimination du leader phalangiste José Antonio Primo de Rivera devenu martyr sous le régime franquiste, et des massacre de prêtres 7 000,2 000 phalangistes, autant de victimes du coté des républicains.

  Ce sont les têtes les leaders révolutionnaires qui vont tombés au début de la guerre en 1936 ; c'est l'extermination systématique des chefs de la révolution espagnole que l'on assassine : Durruti, Ascaso ..

• le clivage se renforce entre les anarchistes les trotskystes du POUM les socialistes de gauche menés par Francisco Largo Caballero (tous artisans d'une révolution sociale) et les

• modérés de la gauche bourgeoise le socialistes réformistes et les communistes menés par Manuel Azana. Ainsi Caballero remplacera le modéré mais plus tard Negrin le socialiste modéré remplacera Caballero avec l'appuie des communistes et conclura la période révolutionnaire dans un bain de sang par une repression sanglante. Une véritable terreur avec tribunaux politiques et exécution est alors mis en place par les communistes avec le soutien d'experts russes . Cette répression concerne non plus la phalange et al droite mais l'extrême gauche : exécution d'André Nin chef trotskyste du POUM. Dans le même temps des unités militaires communistes mettent fin par la force à l'expérience de collectivisation des terres en Aragon et à l'autogestion dans les entreprises de Catalogne et d'Espagne. Ainsi les révolutionnaires durent ils se battre contre deux fronts :

• le front extérieur : Franco et ses amis fascistes, aidé par Salazar et la « non-intervention « des démocraties européennes »

• le front intérieur : les communistes et les socialistes modérés redoutant le débordement social et le pouvoir du peuple .

  Comment gagner une guerre dans des conditions pareilles ?

  »S'il n'y avait eu que les franquistes et leurs alliés, (dira plus tard un capitaine des armées républicaines qui avait vingt trois ans à l' époque, Antonio Orensanz » nous aurions gagné la guerre ! Mais il fallait se battre contre un ennemi encore pire que les nationalistes , un ennemi sournois, un traitre que l'on aurait pu considéré comme un frère, mais qui se battait pour Staline et non l'Espagne et le peuple, qui détruisait tout ce que les paysans, les ouvriers avaient mis en place avec les comités, qui traquait les anarchistes et ceux qui les approuvaient »Après les opérations militaires, et les défaites des républicains malgré une résistance héroïque, la république est vaincue en janvier 1939.

  Un gouvernement républicain en exil a été formé au Mexique, puis après 1946 en France. En 1946 l'assemblée générale de l'ONU condamne le régime franquiste. Le gouvernement républicain perd beaucoup d'influence après l'admission de l'Espagne franquiste a l'ONU en décembre 1955. Il a été dissous en 1977 après les élections du 15 juin.

  Les présidents de cette république en exil ont été: Diego Martínez Barrio (1940-1962), Luis Jiménez de Asúa (1962-1970) et José Maldonado González (1970-1977)

  Les premiers ministres Juan Negrín (1939-1945), José Giral Pereira (1945-1947), Rodolfo Llopis Ferrándiz (1947), Álvaro de Albornoz y Liminiana (1947-1951), Félix Gordón Ordás (1951-1960), Emilio Herrera Linares (1960-1962), Claudio Sánchez-Albornoz y Menduiña (1962-1971), Fernando Valera Aparicio (1971-1977).

  Présidents de la République espagnole

  1931-1936 Niceto Alcala Zamora. Destitué le 16 février 1936. Né en 1877 - mort en 1949.

  1936-1939 Manuel Azaña y Diaz. Né en 1880 - mort exilé en France, en 1940