
Il y a 80 ans c'était le 26 mai 1944 : le bombardement de Saint -Etienne
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Il y a 80 ans eut lieu le terrible bombardement de Saint-Etienne- Etienne par l'aviation alliée
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Le 26 mai 1944, dans le but de couper les voies de communication en préparation du débarquement de Normandie, l’aviation américaine bombardait lourdement plusieurs villes du sud-est et du centre-est de la France : Lyon, Chambéry, Grenoble, Nice, mais aussi Saint-Étienne où 440 tonnes de bombes explosives et incendiaires furent lâchées, faisant près de 1000 morts et détruisant plusieurs quartiers de la ville.Viser les infrastrures et les usines qui collaboraient avec l'occupant pour l'Allemagne nazie étaient aussi le but de ces bombardements terribles.
Il y a quatre vingts ans un déluge de bombes s’abat sur la capitale ligérienne
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Les forces de frappe
-Cinq groupes de bombardement, dont le 463rd, du 5th Bomb Wing, soit 176 B-17 ;
-Environ 450 tonnes de bombes lâchées ;
- la gare de triage a été touchée par quelques bombes (réparations effectuées en trois jours) ; par contre, c'est dans le quartier du Soleil situé immédiatement au nord de la gare qu'il y eut le plus de morts ;
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-912 morts parmi lesquels , 20 00 blessés, 20 000 sans abris
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-24 élèves et 8 maîtres de l'école primaire du quartier de Tardy ;
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L’école de Tardy qui se trouvait à proximité immédiate des voies ferrées, et fut frappée de plein fouet. Huit instituteurs et vingt-quatre enfants vont périr dans les caves de l’établissement, ensevelis par les murs sous l’effet des explosions.
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-Le quartier du Soleil à Saint-Etienne est également durement frappé, tout comme celui
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-de Châteaucreux dont une église est bombardée.
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-Le quartier Saint- Francois
Après le passage de l’aviation américaine, le bilan est très lourd. La ville de Saint-Etienne dénombre 925 morts dont 99 enfants, 2000 blessés et près de 25 000 sinistrés.
Plus de deux cent immeubles ont été détruits par les quatre cent tonnes de bombes déversées ce matin-là sur la capitale du Forez. -
--Neuf bombes sur dix n'ont pas atteint leur cible militaires mais ont atteint les cibles civiles !
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On appelle cela : les dommages collatéraux !! Sinisme !
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Des enfants et des populations choquées marquées à vie.Des témoignages évoquent ce carnage quand après la fin des bombardements et des sirènes ,les habitants sont sortis des abris : l'horreur était partout le sang, les gémissements., les cadavres....
Quatre vingts ans après le bombardement meurtrier de l'école publique Tardy, le 26 mai 1944, la ville de Saint-Etienne se souvient …
Une bavure énorme et douloureuse que va exploiter le maréchal Pétain en se rendant à Saint- Etienne le 6 juin jour du débarquement.
Les archives officielles évoquent une foule dense. Dans les faits, il y a beaucoup moins de ferveur que pour la visite de Pétain en 41. Des écoliers des miliciens font nombre sur la place de l'hôtel de ville et puis surtout le maréchal écourte sa visite. Pas d'entrevue avec les blessés de l'hôpital Bellevue. Il dira simplement : *"mes chers amis, des opérations militaires viennent d'être déclenchés sur le territoire. Vous comprenez pourquoi je dois quitter plus vite votre ville.
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Saint Chamond épargnée des bombes américaines et anglaises pourquoi ?
Les résistantes et les résistants à Saint -Chamond ont grandement participé à la lutte contre le nazisme et Vichy .
Beaucoup ont payé de leur vie leur engagement dans la lutte pour la liberté (les Cave, les Peillon ..)
Le 25 janvier 1944 aux Forges et aciéries de la Marine, a lieu un sabotage qui retarde de plus d'un mois la mise en marche du laminoir à blindages..
Ces actes de sabotages menés par les résistants de la ville ont évité à la population couramiaude un bombardement meurtrier des forces alliées.
Témoignages de personnes ayant survécues aux bombardements :
"Les cercueils étaient portés au cimetière de Cote-Chaude par des volontaires. Des mineurs munis de leurs piolets creusaient des tranchées collectives. Un pré adjacent au cimetière avait été réquisitionné....Les corps étaient rarement "entiers".
"Un torrent coulait rue de la République : les bombes avaient fait éclater les canalisations".
Centre ville: l'enfer le chaos la désolation à Fourneyron , rue de la Montet , des alliés.
Yvonne dira :"Il ne faut pas me parler de guerre . J'avais six ans quand au sortir de l'abri on a vu toutes ces horreurs, la mort partout., les cadavres... Ne me parlez plus de la guerre."
Elle a aujourd'hui 86 ans et elle n'a toujours rien oublié et ces images terribles l'ont poursuivie toute sa vie .
Un hommage est rendu aujourd'hui aux écoliers morts lors de ce bombardement à l'école de Tardy et aux victimes des quartiers meurtries de Saint- Etienne.
Une question néanmoins se pose quatre vingts ans après....
Comment autant de bombes ont elles loupé et ciblé des écoles de maisons, des civils ?
Seule une bombe sur neuf a atteint son objectif ! Et Manu France n'a pas été visée ? Bavure ? Grave erreur stratégique ? Méconnaissance de la ville ? Manque de préparation , de concertation ? Désir de faire vite et de marquer les esprits ?
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