Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La Semaine sanglante

 est une chanson révolutionnaire de Jean Baptiste Clément écrite en 1871 à Paris où il combattait et chantée sur l'air du Chant des Paysans de Pierre Dupont 

Elle dénonce le massacre des communards par les Versaillais, armée régulière répondant aux ordres du gouvernement légal du pays, dirigé par Adolphe Thiers et qui siégeait à Versailles. Ce massacre qui fit des dizaines de milliers de victimes fusillées sans jugement du 22 au  (environ 30 000) serait le plus grand de toute l'histoire de Paris et dépasserait de très loin celui beaucoup plus connu de la Saint Barthélémy d'août 1572.

La Semaine sanglante est l'épisode de répression qui mit fin à la Commune de Paris.

 

La Semaine Sanglante
Sauf des mouchards et des gendarmes,
On ne voit plus par les chemins,
Que des vieillards tristes en larmes,
Des veuves et des orphelins.
Paris suinte la misère,
Les heureux mêmes sont tremblants.
La mode est aux conseils de guerre,
Et les pavés sont tout sanglants.
Refrain
Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Les journaux de l'ex-préfecture
Les flibustiers, les gens tarés,
Les parvenus par l'aventure,
Les complaisants, les décorés
Gens de Bourse et de coin de rues,
Amants de filles au rebut,
Grouillent comme un tas de verrues,
Sur les cadavres des vaincus.
Refrain
On traque, on enchaîne, on fusille
Tous ceux qu’on ramasse au hasard.
La mère à côté de sa fille,
L'enfant dans les bras du vieillard.
Les châtiments du drapeau rouge
Sont remplacés par la terreur
De tous les chenapans de bouges,
Valets de rois et d'empereurs.
Refrain
Nous voilà rendus aux jésuites
Aux Mac-Mahon, aux Dupanloup.
Il va pleuvoir des eaux bénites,
Les troncs vont faire un argent fou.
Dès demain, en réjouissance
Et Saint-Eustache et l’Opéra
Vont se refaire concurrence,
Et le bagne se peuplera.
Refrain
Demain les manons, les lorettes
Et les dames des beaux faubourgs
Porteront sur leurs collerettes
Des chassepots et des tambours
On mettra tout au tricolore,
Les plats du jour et les rubans,
Pendant que le héros Pandore
Fera fusiller nos enfants.
Refrain
Demain les gens de la police
Refleuriront sur le trottoir,
Fiers de leurs états de service,
Et le pistolet en sautoir.
Sans pain, sans travail et sans armes,
Nous allons être gouvernés
Par des mouchards et des gendarmes,
Des sabre-peuple et des curés.
Refrain
Le peuple au collier de misère
Sera-t-il donc toujours rivé ?
Jusques à quand les gens de guerre
Tiendront-ils le haut du pavé ?
Jusques à quand la Sainte Clique
Nous croira-t-elle un vil bétail ?
À quand enfin la République
De la Justice et du Travail ?

 

 Jean Baptiste Clément écrivit également "le temps des cerises"

Le Temps des cerises est une chanson dont les paroles furent écrites en  par Jean Baptiste Clément et la musique composée par Antoine Renard en .

 

Bien que lui étant antérieure, cette chanson est néanmoins

fortement associée à la Commune de Paris de , l'auteur étant

lui-même un communard ayant combattu pendant la 

Semaine sanglante.

Le caractère universel , évocateur, mélancolique de la chanson Le Temps des cerises et surtout sa qualité poétique paraissent avoir assuré son large et durable succès auprès du grand public. Cette chanson dépasse en célébrité celle de son auteur [ souhaitée]. Elle a été traduite en de nombreuses langues : russe, roumain «chinois …..

Quand nous en serons au temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur

Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cur
Quand nous chanterons Le Temps Des Cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur
Mais il est bien court Le Temps Des Cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court Le Temps Des Cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant
Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour
Quand… 

 

 

Tag(s) : #la semaine sanglante, #Histoire
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :