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Actualité Don quichotte 

L'appel du 17 septembre à la grève

 Quelles sont les revendications des manifestants ?

Les raisons de la colère

À l’appel d’une intersyndicale composée notamment de la CGT, FSU et Solidaires, des manifestations sont prévues un peu partout en France, ce jeudi 17 septembre. Mais quelles sont les revendications des manifestants ?

Objectifs ; Construire le monde d'après

1) Hausse de salaire, baisse du temps de travail

Pour cette première journée d’action après la rentrée, marquée par un contexte sanitaire inédit, l’intersyndicale a une longue liste de doléances élaborée après le déconfinement pour construire « le monde d’après ».

Elle souhaite une hausse des salaires pour qu’il n’y ait pas de salaires et de pensions en dessous de 1 700 € nets, une « réduction du temps de travail pour travailler mieux et travailler tous » à 32 heures par semaine, la « relocalisation de l’industrie contribuant au progrès environnemental »


2)-La « Casse sociale, », la pression sur les salaires, la fermeture de lits dans l'hôpital public… en dépit de la crise économique et sanitaire, le gouvernement continue sa destruction des services publics et de notre système social, mettant en œuvre une série de mesures régressives dans l’intérêt du patronat et des plus riches.
 

-3)Le plan de relance de 100 milliards d'euros, annoncé en grande pompe, ne s'adresse qu'aux entreprises, qui pourront notamment bénéficier d'une exonération d’impôts de production à hauteur de 10 milliards d’euros par an et cela sans aucune condition ni contrepartie

A contrario, les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires des minima sociaux sont soumis à des contrôles toujours plus sévères.

4 ) Aucune protection pour les travailleurs

Si le gouvernement dispense sans compter pour relancer la machine à produire des profits, aucune mesure n'a été prise pour les milliers de travailleurs victimes de délocalisations et plans de licenciements (17 000 suppressions de poste chez Airbus, dont 5 000 en France, 4 600 chez Renault, 1 000 chez Sanofi…).

5) Malgré l'explosion du chômage, le gouvernement refuse d'abandonner sa réforme de l'assurance-chômage. La deuxième phase, qui devait entrer en application en septembre, a été reportée à janvier 2021. Elle modifie les règles de calcul de l’indemnisation, entraînant une baisse moyenne des indemnités de 22 %, ce qui va plonger des milliers de privés d'emploi et de travailleurs précaires dans la pauvreté.

6) Début septembre, le gouvernement est aussi revenu à la charge sur la réforme des retraites. Un rapport a été commandé par le Premier ministre au COR (Conseil d'orientation des retraites) pour proposer une nouvelle mouture de cette réforme. Il y a fort à parier qu’il va proposer de repousser l’âge de départ puisqu’il n’a pas réussi à faire accepter son régime de retraites à points

Haro sur le plan de relance

La CGT tient aussi à montrer son désaccord avec le plan de relance de 100 milliards d’euros du gouvernement dévoilé début septembre. Pour le syndicat, cette enveloppe « ne s’adresse qu’aux entreprises, qui pourront notamment bénéficier d’une exonération d’impôts de production à hauteur de 10 milliards d’euros par an et cela sans aucune condition ni contrepartie. A contrario, les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires des minima sociaux sont soumis à des contrôles toujours plus sévères », explique la CGT dans un communiqué.

Philippe Martinez, le secrétaire général du syndicat s’inquiétait également le 12 septembre au micro de France Inter, du nombre grandissant de plans sociaux pas toujours justifié par la crise économique. Selon lui, dans de nombreux secteurs « dès qu’il y a un problème, on licencie d’abord, et on réfléchit après. Nous, on propose de réfléchir d’abord et après de prendre des mesures en fonction des réalités ».

« C’est assez aberrant que ce soit toujours les salariés qui payent les pots cassés de stratégies d’entreprises aléatoires », estimait encore Philippe Martinez

sources ouest France

La fermeture de l'usine de Béthune

Dans ce contexte l'usine de Bétume de pneus des Japonais s’apprête à licencier plus de 900 personnes ce qui entraînerait aussi la perte d'emplois de plus de 5000 sous traitants, alors que cette usine a bénéficié d'aides importantes de l'état ( CICE) le tollé suscité par cette nouvelle a poussé tous les politiciens de tous bords et le gouvernement à s'opposer à une telle mesure. Les japonais ont pris la décision de délocaliser en Europe en Pologne là où le cout du personnel est bien plus bas qu'en France.

De fait se pose la question de l'Europe , de la solidarité , des délocalisations d' usines des pays de l'Europe de l'ouest et du sud, vers l'Europe de l'est : Pologne, Roumanie aux salaires bien plus bas …

Pourquoi Bridgestone ferme son usine de pneumatiques de Béthune
Pourquoi Bridgestone ferme son usine de pneumatiques de Béthune

Bridgestone a annoncé la future fermeture de son usine de production de pneus de tourisme de Béthune, qui emploie 863 salariés. Il invoque notamment le poids de la concurrence asiatique.

 Depuis plusieurs années, Bridgestone enregistre des pertes sur les pneus produits à Béthune et les dynamiques actuelles du marché ne laissent, en l’état, entrevoir aucune amélioration de la situation", a expliqué l’entreprise dans un communiqué.

Les secteurs en grève ce 17 septembre

-La RATP ( métro)

-la SNCF

GREVE 17 SEPTEMBRE. En raison d'un appel à la grève et d'une manifestation de la CGT ce jeudi 17 septembre 2020 à Paris, des lignes de bus sont déviées et des stations de métro sont fermées. Consultez les prévisions du trafic.

Dans son tract, la CGT-RATP dénonce "les modifications des conditions de travail, de réduction des droits des salariés et de leurs conquis sociaux, de blocage des salaires" et pointe du doigt "des plans sociaux déguisés à la RATP", depuis la crise du coronavirus. La CGT-RATP donne rendez-vous à tous "les salariés et les agents" pour "contraindre la direction à abandonner ses plans régressifs".

 -Les organisations syndicales FSU et Solidaires 

- les organisations de jeunesse FIDL, MNL, UNEF et UNL se joignent à l'appel à la mobilisation

-les écoles :Enseignants

SNUipp-FSU, le syndicat des professeurs des écoles .
Les 
écoles maternelles et primaires devraient être en mesure de vous indiquer un peu à l'avance les conditions d'accueil puisque les professeurs du premier degré doivent se déclarer gréviste au préalable.

Le syndicat d'enseignants du secondaire SNES FSU .
Pour 
les collèges et les lycées, les établissements ne savent pas à l'avance les enseignants qui seront absents.

Sud Education et CGT Educ' appellent eux aussi les personnels de l'Education Nationale à se mobilier (lien SUD - lien CGT).

Accueils périscolaires, cantines et crèches

Les services gérés par les villes comme la restauration scolaire, les activités périscolaires et les crèches pourraient être impactés.

Dans les autres secteurs
Services publics

Trois fédérations syndicales de la Fonction publique appellent les fonctionnaires à participer à la grève .

Cela pourrait avoir un impact sur certains services publics.

Santé

La fédération CGT de la Santé et de l'Action Sociale a déposé un préavis de grève spécifique pour cette journée, avec un certain nombre de revendications liées à ce secteur d'activité (.

Le syndicat des infirmiers SNPI appelle la profession à se mobiliser .

Ces appels devraient particulièrement faire écho dans les établissements de santé déjà en cours de mobilisation, principalement contre le manque de moyens et pour de meilleures conditions de travail.

Commerce

La fédération CGT Commerce et Services demande aux salariés des magasins Auchan de participer au mouvement. Cet appel fait suite à l'annonce de la suppression de 1475 emplois.

Média

La CGT France Télévisions a déposé un préavis pour les salariés des chaînes (plus d'infos).

La grève étant interprofessionnelle, tous les services publics et entreprises peuvent être potentiellement impactés.

Le retour des manifestations

Les syndicats ont prévu de manifester ce jeudi 17 septembre à Toulouse (10h00, place Arnaud-Bernard) ; Pamiers (14h00, place Saint-Hélène) ; Carcassonne (14h30, rue Aimé-Ramond) ; Rodez (17h00, devant le Medef) ; Cahors (14h30, rond-point de Regourd) ; Figeac (16h30, zone de l'Aguille) ; Agen (13h00, devant l'hôpital) ; Tarbes (10h30, bourse du Travail) ; Albi (14h30, place du Vigan) ; Castres (11h00, place Soult) et Montauban (12h00, préfecture).

Le défilé parisien s'élancera à 14h00 de la place de la République.

Lyon Le rendez-vous est donné à 11h30 devant la Manufacture des Tabacs et devrait se terminer sur la place Bellecour.

Dans toute toute la France  

Un rassemblement à Rennes ce 17 septembre

Cette journée de manifestation se tient un peu partout en France : Paris, Lyon, Marseille, Toulouse... Mais aussi Rennes, où un rassemblement va voir le jour d'ici 45 minutes, à 11 h 30, sur l’esplanade du Général de Gaulle. "Nous n’ignorons pas toutes les difficultés pour mobiliser, surtout dans le contexte sanitaire actuel. Il est de notre responsabilité de ne pas nous résigner, ni de nous soumettre", explique Fabrice Lerestif, le secrétaire général départemental Ile-et-Villaine de Force ouvrière, interrogé par Ouest France.

 Manifestations à 10h30 à Saint-Étienne(entre la Bourse du travail et à la préfecture) et à Roanne (défilé entre la Bourse du travail et la Sécurité sociale). Cette journée de mobilisation entraîne des perturbations dans certains services, les transports notamment.

Tag(s) : #la grève du 17 septembre, #Don Quichotte
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