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Il y a 48 ans le 16 septembre
Victor Jara était assassiné
C'était un 16 septembre 1973 Victor Jara chanteur très populaire était assassiné en meme temps que Salado Allende président de la République chilienne et tant d'autres chiliens déocrat s !
Neuf militaires sont reconnus coupables d'avoir torturé et tué l'artiste au moment du coup d'Etat de Pinochet, en 1973. Reste un lieutenant réfugié aux Etats-Unis, dont la demande d'extradition traîne depuis 2014.
Qui était Victor Jara ?
Víctor Lidio Jara Martínez est né à San Ignacio, province de Ñuble, en 1933 et mort à Santiago, à 40 ans . C' était un chanteur populaire chilien.
Membre du Parti communiste chilien, il fut l'un des principaux soutiens de l'Unité populaire et du président Salvador Allende. Ses chansons critiquent la bourgeoisie chilienne (Las casitas del barrio alto, Ni chicha ni Limoná), contestent la guerre du Viêt Nam (El derecho de vivir en paz), rendent hommage aux grandes figures révolutionnaires latino-américaines (Corrido de Pancho Villa, Camilo Torres, Zamba del Che), mais aussi au peuple et à l'amour (Vientos del pueblo, Te recuerdo Amanda)
Il écrit le poème Estadio Chile (aussi connu comme la chanson-titre Canto qué mal me sabes) qui dénonce le fascisme et la dictature. Ce poème est resté inachevé car Víctor Jara est rapidement mis à l'écart des autres prisonniers
En 1970, il renonce à prendre la direction de l'Ituch. Ce choix est fondateur d'un nouvel engagement politique, car il s'engage dans la campagne électorale de l’Unidad Popular de Salvador Allende. Victor Jara estime à l'époque qu'il peut être plus utile par la chanson, ce qui lui donne l'opportunité de s'adresser au pays entier. Cette nouvelle option, qui lui fait délaisser le théâtre, est confirmée par la parution chez Emi-Odeón de l'album Canto libre en 1970.
De fait, il se met vite au service du gouvernement Unidad Popular. En 1971, il rejoint le ballet national, puis le département des technologies de la communication de l'université technique de l'État. Devenu l'ambassadeur culturel du gouvernement Allende, il organise des tours de chant dans toute l'Amérique latine et participe à plusieurs émissions de la télévision nationale chilienne, pour laquelle il compose entre 1972 et 1973. À la sortie de son opus El derecho de vivir en paz (Dicap, 1971), il est sacré meilleur compositeur de l'année.
Victor Jara dirige également l'hommage au poète Pablo Neruda (qui vient de recevoir le prix Nobel) dans le stade national de Santiago, et n'hésite pas à s'enrôler parmi les travailleurs volontaires lors des grandes grèves de 1972.
Soutenant toujours activement la campagne législative Unidad Popular en 1973, il chante lors de programmes destinés à la lutte contre le fascisme et contre la guerre civile à la télévision nationale. Il réalise par ailleurs un tour de chant au Pérou à l'invitation de la Maison nationale de la Culture de Lima. L'année 1973 est également l'occasion de travailler sur ses derniers enregistrements, qui mettent à l'honneur le patrimoine culturel et musical chilien. Il en résulte un album, Canto por traversura, qui est plus tard interdit à la vente.
Son martyre correspond aussi à la naissance d'un mythe. Ses derniers instants sont devenus célèbres dans le Chili post-Pinochet par l'intermédiaire du témoignage de l'écrivain Miguel Cabezas. Après l'avoir malmené, les militaires lui ont tranché les doigts avant de lui intimer l'ordre de chanter. Victor Jara aurait défié les soldats de Pinochet en se tournant vers les militants détenus avec lui et en entonnant l'hymne de l'Unité Populaire. Les militaires l'auraient alors exécuté par balles, ainsi que la majorité des militants qui avaient repris son chant en chœur Cet épisode est chanté par Julos Beaucarne dans son poème .
Cinq ans et demi après leur inculpation, neuf militaires chiliens ont été condamnés mardi à Santiago pour la mort du chanteur Víctor Jara, le 16 septembre 1973, dans les jours qui suivirent le coup d’Etat du général Augusto Pinochet. Huit écopent de 18 ans de détention, le dernier de 5 ans pour complicité. Il aura donc fallu 45 ans pour qu’aboutisse le procès de l’assassinat de celui qui fut, avec le président Salvador Allende, la victime la plus célèbre du putsch militaire
Proche du parti communiste et engagé aux côtés de l’Unité populaire, le rassemblement des gauches qui porta au pouvoir Salvador Allende, Víctor Jara, 40 ans, fut arrêté le jour même du coup d’Etat, le 11 septembre, alors qu’il donnait un cours de théâtre à l’université technique de Santiago. Enfermé au stade Chile, il est supplicié plusieurs jours de suite. Les militaires lui broient les mains à coups de crosses pour lui faire passer l’envie de jouer de la guitare. Il est finalement abattu, et son corps abandonné dans un terrain vague, en compagnie de celui du directeur des prisons d’Allende, Littré Quiroga. Sa femme Joan Turner Jara, une Anglaise installée au Chili pour étudier les danses folkloriques, récupère le corps et l’enterre clandestinement.
En 2009, le corps est exhumé et enfin autopsié.
Il a gardé les traces de 44 balles, dont le coup de grâce. Et son enterrement officiel peut enfin avoir lieu.
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Il est enterré le (après trois jours d'hommage populaire) dans le cimetière général de Santiago lors d'une cérémonie à laquelle assistent sa veuve Joan Turner et leurs deux filles Manuela et Amanda, la présidente du Chili de l'époque Michelle Bachelet, et plus de 5 000 personnes. Après un parcours à travers les différents quartiers de Santiago, les restes du chanteur sont apportés au Memorial de Detenidos Desaparecidos, pour une cérémonie intime où sa famille lui a rendu hommage, avant que Victor Jara ne soit enterré au cimetière général. Certaines de ses chansons les plus connues, comme Te recuerdo Amanda ou Plegaria a un labrador, sont entonnées par le public présent.
Sources : journal Libération juillet 2018-Wikipédia-"Allende retour sur un parcours " histoire contemporaine