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Le 2 octobre 1941 :  Opération Typhon

des nazis contre l'Union Soviétique

 

Les allemands lors d'une grande offensive appelée «  Barberossa «  ont pour objectif de s'emparer de l'union soviétique avant l'hiver et d'affamer Moscou .

« Barbrerossa «en référence à l'empereur romain germanique « Barberousse, »

Contexte

Le 22 juin 1941, l'Allemagne, la Roumanie, la Hongrie et la Slovaquie entrent en guerre contre l'Union soviétique.

C'est le lancement de l'opération Barbarossa. Après avoir détruit une large partie des avions au sol, les forces allemandes progressent rapidement en employant les tactiques du Blitzkrieg. Les unités motorisées avancent en réalisant de gigantesques encerclements et en détruisant plusieurs armées soviétiques. Tandis que le groupe d'armées Nord progresse vers Leningrad, le groupe d'armées Sud prend le contrôle de l'ouest de l'Ukraine et le groupe d'armées Centre avance vers Moscou. Les défenses soviétiques sont submergées et les pertes subies par l'Armée rouge sont considérables.

 

Les avancées allemandes

 

En août 1941, les forces allemandes prennent la ville de Smolensk. Cette ville est historiquement considérée comme la « clé » de Moscou car elle contrôle une bande de terre entre le Dniepr, la Daugava et de nombreuses autres rivières permettant ainsi de progresser plus rapidement en évitant la construction de ponts sur de larges rivières. La résistance désespérée des Soviétiques autour de Smolensk dure deux mois, du 10 juillet au 10 septembre

Le 19 septembre, les forces soviétiques doivent abandonner Kiev, malgré le refus persistant de Staline de retirer ses troupes du saillant de Kiev

Bien qu'elle soit une victoire incontestable, la bataille de Kiev a encore retardé le blitzkriegallemand. Comme l'écrira plus tard Guderian : « Kiev fut certainement un brillant succès tactique, mais la question de savoir si elle a eu un intérêt stratégique reste ouverte. Tout dépend maintenant de notre capacité à atteindre les objectifs avant l'arrivée de l'hiver voire avant les pluies d'automne. »

 Hitler croit encore que la Wehrmacht peut finir la guerre avant l'hiver en prenant Moscou. Le 2 octobre  , le groupe d'armées Centre, sous le commandement de Fedor von Bock, lance son offensive finale vers Moscou, nom de code de l'opération Typhon.

Moscou était la cible militaire et politique la plus importante et Hitler anticipait que la reddition de la ville amènerait l'effondrement rapide de l'Union soviétique

L’héroïque résistance Russe

Contrairement aux attentes allemandes, les forces soviétiques encerclées ne se rendirent pas. Au contraire, elles livrèrent des combats acharnés et désespérés qui amenèrent la Wehrmacht à utiliser 28 divisions pour les éliminer. 

La Luftflotte  effectua 984 missions de combat et détruisit 679 véhicules durant la seule journée du . Le 2 octobre , une formation d'une centaine de bombardiers russes détruisit les voies ferrées et bloqua les mouvements de troupes dans la région de Soumy. Les    armées soviétiques étaient encerclées mais encore une fois, elle ne capitulèrent pas et des petits groupes purent s'échapper et établirent une ligne de défense intermédiaire à Mtsensk.

L'offensive allemande perdit de sa vigueur. Les premières neiges avaient rapidement fondu, transformant les routes en rivières de boue, un phénomène connu sous le nom de raspoutitsa. Les unités motorisées et blindées furent celles qui souffrirent le plus de ce bourbier. La  division de panzers, incapable de manœuvrer, tomba dans une embuscade menée par Dmitri Leliouchenko et son  corps de fusiliers de la Garde hâtivement mis en place, ainsi que la  brigade de chars de Mikhaïl Katoukov. Les nouveaux T-34 dissimulés dans les épaisses forêts attendaient que les unités allemandes progressent et soient bloquées par l'infanterie pour attaquer sur les flancs et décimer les formations de Panzer IV. Pour la Wehrmacht, le choc de cette défaite fut si grand qu'une commission d'enquête fut mise en place. Guderian et ses troupes découvrirent avec consternation que le T-34 soviétique était capable de résister à la plupart des canons allemands.

De plus, la dégradation du temps et la baisse brutale de température à partir du  fragilisent les succès allemands. Les Allemands ont projeté loin de leurs bases des troupes épuisées, incapables de construire des abris

Moscou la Résistante !

Moscou aussi se transforme en forteresse. Selon les historiens et d'après Joukov 250 000 femmes et adolescents construisent, à l'intérieur et autour de Moscou, 8 000  de tranchées et des fossés antichars, déplaçant près de 3 000 000  de terre sans aide mécaniquee. La ville et sa banlieue se hérissent d'obstacles en tous genres : chevaux de frisehérissons tchèquesbarricadesballons anti-aériensentre autres.
Les usines de Moscou ont été rapidement transformées en complexes militaires. L'usine automobile se convertit en fabrique de 
pistolets mitrailleurs et une entreprise d'horlogerie se met à réaliser des mines, tandis que le complexe chocolatier prépare de la nourriture pour le front La situation est malgré tout délicate, car la capitale reste dans le rayon d'action des panzers. De plus, Moscou était devenu la cible de raids aériens massifs, mais les dégâts furent limités grâce à la DCA et à la défense civile.

Le 13 octobre   la Wehrmacht relance son offensive contre Moscou et sa population qui résiste.

Le plan allemand prévoyait la prise rapide de la ville et un mouvement de pince autour de Moscou. Cependant, la première tentative pour prendre la ville ,échoua 

Les forces allemandes sont à bout, seuls un tiers des véhicules à moteur fonctionnent encore et l'infanterie a perdu un tiers de ses effectifs. La distance, le mauvais temps et l'apparition de partisans rendent les approvisionnements très difficiles, ce qui empêche l'arrivée de renforts ou de matériel adapté à l'hiver

Le défilé sur la place rouge des troupes soviétiques pour défier l'ennemi !

Pour renforcer le moral de l'Armée rouge et de la population, Staline ordonne que le traditionnel défilé militaire du  se déroule sur la place Rouge. Les troupes paradent devant le Kremlin et marchent ensuite directement vers le front. La parade eut une grande importance symbolique et montra la volonté de résister des Soviétique

La Wehrmacht possède alors encore une supériorité numérique et matérielle sur l'Armée rouge. Cependant, les troupes soviétiques occupent une bonne position défensive avec le triple anneau défensif autour de Moscou

Les forces allemandes sont épuisées par les combats précédents et n'ont toujours pas d'équipements adaptés à l'hiver. La Wehrmacht n'avance que de 5 à 10  par jour rendant le succès « moins certain 

Les Russes ont une fois de plus pu compter sur leur plus grand allié : l'Hiver »

Les troupes allemandes se heurtent à une résistance acharnée dans un contexte de pénurie de matériel motorisé qui complique le transport des fantassins De plus, le froid, les maladies, tant chez les hommes que chez les officiers rendent la tenue du front de plus en plus compliquée.

L'offensive vers Moscou est ainsi menée dans des conditions désastreuses. Le , l'état-major allemand espère un mois de pré-hiver, mais le « général Hiver » est en avance et dès la mi novembre  , les températures chutent à −30 . L'armée allemande est à bout de souffle et toutes les unités se battent, il n'y a aucune réserve. Le jour ne dure que six heures et l'une des préoccupations principales des soldats allemands et russes est de trouver une cheminée ou une isba à moitié brûlée pour passer la nuit. D'après certaines sources, le thermomètre descend à −50 . Les culasses des armes refusent de s'ouvrir car la graisse a gelé. Les véhicules qui n'ont pas reçu d'antigel doivent être constamment réchauffés à l'aide de grands feux de bois. Les soldats allemands n'ont toujours pas reçu de vêtements d'hiver et continuent le combat avec les mêmes vêtements que pendant l'été. Cent trente mille cas de gelures seront rapportés chez les soldats allemands.

L'offensive contre Moscou est enrayée.

Le 5 décembre par des températures de −20 , les divisions sibériennes menées par le général Joukovcontre-attaquent au nord et au sud de Moscou. Les armées soviétiques reprennent Krasnaïa Poliana (ru) et délivrent la proche banlieue de Moscou. Les lignes allemandes, déjà bloquées depuis quelques semaines, sont enfoncées. Elles manquent d'équipements d'hiver. Les moteurs des chars et des avions gèlent (ainsi que les obus dans les canons) et les soldats aussi. Pour les Allemands, le spectre du « général Hiver » devient obsédant.

Le commandement allemand étant complètement démuni de réserves, ce sont les troupes en retraite qui devront rétablir la ligne de front. Beaucoup de généraux considèrent que cela est impossible à moins de se replier sur 500  jusqu'au Dniepr et la Daugava. Le spectre de la retraite de Russie devient terrible.

Hitler signe la directive 39, ordonnant à la Wehrmacht de réaliser une défense statique sur l'ensemble du front : en d'autres termes, plus un seul mouvement de retraite n'est autorisé

Les Soviétiques continuent leur attaque sous des températures oscillant de −20 à −50 , libérant définitivement le secteur de Moscou et décimant une cinquantaine de divisions allemandes qui parviennent néanmoins à stabiliser le front en évitant de grands encerclements. Au nord, Kline et Kalinine sont libérées les 15 et . Le général Koniev poursuit l'offensive et menace d'encercler le tiers des forces allemandes en Russie autour de Rjev en avançant vers Vitebsk au nord et vers Roslavl au sud. Hitler voulait abattre l'Armée rouge en une brève campagne d'été, Staline tente à son tour d'anéantir la Wehrmacht en une courte campagne d'hiver.

En mars, 1942 lorsque la contre-offensive soviétique s'arrête, la situation s'est indéniablement améliorée pour les Soviétiques. Au quartier-général de Rastenburg, les nazis devront reconnaître que l'opération Barbarossa n'a pu aboutir.

La tentative allemande de poussée vers le Caucase durant l'été 1942 et la bataille de Stalingrad qui s'ensuivit marqueront ensuite le début de la fin pour des forces de l'Axe de plus en plus contraintes à la défensive.

"L'opération Typhon" s'est transformée en "opération  glaciation » !

sources : wikipédia "la seconde guerre mondiale" Hachette 


 

 


 

 

 

Tag(s) : #opération typhon, #Histoire
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