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9 octobre -43 : fondation de Lugdunum : Lyon
Le 9 octobre de l'an 43 avant notre ère, Lucius Munatius Plancus, ancien officier de César, proconsul en Gaule, fonde une colonie promise à un destin exceptionnel sous le nom de Lugdunum puis Lyon.
Au cours des mois qui suivent l'assassinat de César, le Sénat ordonne à ses généraux Lépide et Plancus, qui commandent les légions de Gaule, de fonder une colonie sur la colline qui domine le confluent de la Saône et du Rhône.
Le choix du lieu s'explique par la présence de nombreuses routes en relation avec les différentes régions de la Gaule. Des Gaulois sont déjà installés à proximité, dans un village du nom de Condate, sur la « presqu'île », entre la colline de la Croix-Rousse et l'actuelle place Bellecour.
Lucius Munatius Plancus trace le decumanus, axe est-ouest de la future ville, sur l'emplacement de l'actuel musée gallo-romain. La ville porte d'abord le nom de Colonia Copia Felix Munatia, bientôt modifié en Copia Lugdunum. Lugdunum, plus tard transformé en Lyon, signifierait en gaulois : la « colline du dieu Lug ».
Sous le règne d'Auguste, héritier de Jules César, son gendre Agrippa divise la « Gaule chevelue », c'est-à-dire la Gaule conquise par César, en trois provinces : Lyonnaise, Aquitaine, Belgique.
Sur le littoral méditerranéen, la Narbonnaise, plus anciennement romanisée, demeure province sénatoriale.
En 16 et en 14 av. J.-C., l'empereur Auguste, de passage en Gaule, fait construire à Lugdunum le premier théâtre des Gaules, aux dimensions modestes (4500 places). La ville devient la capitale commune aux trois Gaules. Plusieurs empereurs y séjournent et le futur empereur Claude, fils de Drusus, beau-fils d'Auguste, et d'Antonia, fille de Marc-Antoine, y naît le 1er août de l'an 10 av. J.-C.
Le site de Lugdunum fut bien longtemps occupé avant l'arrivée des romains
Le site avait été occupé de façon continue depuis le VI ème siècle avant notre ère, . Les romains établirent leur colonie au sommet de la colline de Fourvière. Par la suite la cité déborda largement du site initial, occupant les pentes de la colline de la Croix-Rousse et de la Presqu'île actuelle. Certains historiens ont émis l'hypothèse qu'il s'agissait d'une île, l'île des Canabæ.
Les historiens et archéologues ont à présent acquis la certitude qu'il existait une présence gauloise sur un temps long, mais probablement discontinu à de nombreux endroits de la future cité romaine, avec la construction d'une fortification gauloise peu avant l'arrivée des colons et de Plancus.
Un site stratégique
Le toponyme Lugdunum, ou Lugudunum, est issu du celtique Lugu-dunon, de -duno, forteresse, colline et du nom de Lugus, irlandais Lug, gallois Lleu, divinité majeure de la mythologie celtique , auquel un sanctuaire aurait été consacré sur l'actuelle colline de Fourvière[réf. nécessaire] (dont le nom vient lui-même de Forum Vetus, le Vieux-Forum, à la suite de l'installation de la colonie romaine sur la colline)
Lugdunum signifie donc « colline, forteresse du dieu Lugus ».
Lugdunum devrait donc sa naissance à deux personnages celtes, le druide Momoros et le roi Atepomaros :
Au cours des trente dernières années, les découvertes archéologiques ont totalement renouvelé la chronologie de la présence humaine à Lyon. Il est à présent attesté que des peuplades ont vécu dans le quartier de Vaise et de Fourvière à la préhistoire et que des lieux d'échanges pérennes ont été établis sur les bords de Saône. Peu avant la fondation romaine au cours du siècle , une fortification de type « murus gallicus » a été également établie à l'endroit où les Romains créent leur mur d'enceinte quelques décennies plus tard.
Dans son livre « la guerre des Gaules » César évoque en ces termes, le futur site de la capitale des Gaules :
'Il y a une rivière, la Saône, qui va se jeter dans le Rhône en traversant le territoire des Éduens et des Séquanes, avec une lenteur si incroyable qu'on ne peut juger à l'œil du sens de son courant. Les Helvètes étaient en train de la franchir à l'aide de radeaux et de barques assemblés'
Parce qu les habitants de Vienne les Allobroges, aviaent chassé les romains , La décision du Sénat romain fut de fonder une colonie romaine à Lugdunum
Evolution aux cours des siècles de Lugdunum la romaine
Née au moment où la république romaine s'achève, la cité suit une partie des évènements de l'empire. Les premiers siècles sont fastes, surtout lorsque les empereurs se servent de Lugdunum comme base arrière de leurs conquêtes germaniques. Les derniers siècles de l'empire, marqué par la montée du christianisme, sont ceux d'une stagnation pour la ville
La colonie de Munatius Plancus n'a pas d'enceinte, tout au plus une levée de terre avec fossés et palissades à l'image des camps romains. Les premiers bâtiments sont faits de bois et de terre. On ne connaît que des îlots d'habitations reconnus sous les sites du pseudo sanctuaire de Cybèle et du Clos du Verbe Incarné. Ne comportant aucun bâtiment de taille, ni forum, la colonie est de taille réduite, tout au plus un quadrilatère de 400 mètres de côté.
Au cours des siècle avant notre ère et siècle, la ville fait l'objet d'attentions multiples de la part des empereurs. Auguste vient trois fois entre -16 et -8, Drusus, frère du futur empereur Tibère, réside à Lyon entre -13 et -9 où naît son fils, le futur empereur Claude, en -10. La cité reçoit également la visite des empereurs Caligula entre 37 et 41, ainsi que Claude en 43 et 44
En -27, le général Agrippa , gendre et ministre d'Auguste, divise la Gaule.
Lugdunum devient la capitale de la province de Gaule lyonnaise et le siège du pouvoir impérial pour les trois provinces gauloises. Elle acquiert alors son titre de « capitale des Gaules
-Les » via romana « les grandes voies partent de Lugdunum et vont jusqu'en Italie Espagne ,Aquitaine, Rhin
Dès -19, Auguste aménage le réseau urbain qui accueille les quatre voies ouvertes à travers la Gaule
. Strabon indique également qu'« Agrippa traça les routes à partir de Lugdunum (Lyon), la première (...) vers le pays des Santons et d'Aquitaine, la deuxième vers le Rhin, la troisième vers l'océan par le pays des Bellovaqueset des Ambiens, la quatrième vers (...) Narbonne et Marseille et la voie des Alpes grées la voie vers l'Italie soit cinq grands axes de circulation
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Les aqueducs : l'alimentation en eau de la cité reste une énigme tant la datation des aqueducs est difficile. Les archéologues placent la construction du premier aqueduc, celui de l'Yzeron, sous le règne d'Auguste, probablement entre -20 et -10 en partant de l'hypothèse d'un accès au bassin de cette rivière facilité par le nouveau réseau de voies romaines (dont la voie d'Aquitaine) mis en place par Agrippa
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la rivière Gier qui descend des montagnes du Pilat pour la qualité de sonneur sa pureté , sera capturée pour alimenter Lugdunum en eau grâce à un aqueduc long de 85 kms (photo ci dessous au Creux quartier de Saint Chamond)
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Les théâtres : Le plus ancien théâtre des « Trois Gaules » comporte environ 4 500 places.
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Un centre très peuplé et commerçant
La ville de Lugdunum, qui s'élève adossée à une colline, au confluent de l'Arar et du Rhône, est un établissement romain. Il n'y a pas dans toute la Gaule, à l'exception cependant de Narbonne, de ville plus peuplée, car les Romains en ont fait le centre de leur commerce, et c'est là que leurs préfets font frapper toute la monnaie d'or et d'argent. C'est là aussi qu'on voit ce temple ou édifice sacré, hommage collectif de tous les peuples de la Gaule, érigé en l'honneur de César Auguste : il est placé en avant de la ville, au confluent même des deux cours d'eau, et se compose d'un autel considérable, où sont inscrits les noms de soixante peuples, d'un même nombre de statues, dont chacune représente un de ces peuples, enfin d'un grand naos ou sanctuaire. »
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Les événements antérieurs à la colonisation révèlent un antagonisme entre les deux cités. En 50 av. J.-C., Vienne (Colonia Julia Vienna) obtient le statut de colonie latine. On rappelle que les premiers habitants de Lugdunum sont des vétérans chassés de Vienne par les Allobroges vers 44 av. J.-C. Bien que les motifs ne soient pas connus, on sait que les Allobroges font partie des dernières tribus gauloises à se soumettre à Rome. Tiberius Néron aurait permis à ces vétérans (dont la légion reste inconnue) de s'installer sur le territoire des Allobroges, et dans leur capitale Vienne. Auraient-ils vécu cette colonisation comme une provocation, et en conséquence auraient chassé les intrus ? Auraient-ils été jaloux du statut supérieur de colonie de droit romain obtenu par Lugdunum, alors qu'elle serait restée colonie de droit latin ?
Leurs descendants respectifs ont manifestement développé une certaine rancune, ce que révèle la crise de . Les habitants de Lugdunum se sentent déshonorés,
Les Viennois montent une expédition armée contre Lugdunum, qui parvient à résister. La fin de Néron et l’arrivée au pouvoir de Galba marquent une pause dans ce conflit. En guise de représailles, Galba confisque la rente que les Viennois versaient aux habitants de Lugdunum depuis 43 av. J.-C. au profit du fisc impérial.
Les habitants de Lugdunum vont profiter de la présence de ces troupes pour se venger des Viennois. Cependant, toujours selon Tacite, Fabius Valens dissuade ses troupes de ravager Vienne, « toutefois, la cité dut livrer ses armes, et les habitants fournirent chacun aux soldats toute sorte de provisions (…) ». L'historien romain Tacite témoigne encore de la richesse de Vienne en évoquant : « l'or des Viennois » lorsque Valens vint camper sous ses murailles avec ses bandes avides de pillage, mais Vienne se sauva en offrant aux envahisseurs une rançon
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Sous les Flaviens (de 69 à 96), etles Antonins (de 96 à 192) Lugdunum prospère et connaît la paix à l'instar du monde romain. Sa population est estimée entre 50 000 et 80 000 habitants, ce qui en fait l'une des plus grandes villes de la Gaule avec Narbo Martius (Narbonne).
Cette prospérité est visible par l'embellissement de la ville haute et par les nombreux échanges commerciaux et artisanaux dont les traces sont nombreuses. Les communautés commerciales s'enrichissent et des édifices se multiplient :
-l’enceinte
Le palais impérial
la curie (délibérations municipales) et la basilique,
le forum
le temple capitolin
Le decumanus axe est ouest dans une ville ormaine
Le cirque
Les aqueducs notamment du Gier
L'amphithéatre
Fin de Lugdunum la romaine
À la fin du siècle, lors des réorganisations de la Tétrarchie, Lugdunum perd son rang de capitale des Gaules en 297, au profit de Trèves, plus proche de la frontière du Rhin. Lugdunum n'est plus que le siège administratif de la petite province de Première Lyonnaise (Lyonnais, Bourgogne et Franche-Comté).
Dans les premières années du siècle , Ivème siècle la cité reçoit le coup de grâce.
Les pouvoirs municipaux n'ont plus les moyens de surveiller les aqueducs et leurs indispensables tuyauteries de plomb (notamment dans les siphons). Dès lors que des pillards coupent les sources d'eau indispensable à la vie de la cité, les habitants sont contraints de descendre vers la Saône : la colline de Fourvière est désertée. Du jour au lendemain, l'opulente cité se voit réduite à néant. Seuls deux endroits sont susceptibles de satisfaire cette demande nouvelle de sécurité : l'île Saint-Jean dont le bras occidental ne sera comblé qu'au milieu du siècle et le secteur des Canabae où l'on sait qu'on continue, vers 360, à embellir des demeures du quartier . Ce déplacement crée le noyau urbain qui devient le cœur du Lyon médiéval. La campagne alentour traverse une période de troubles attestée par la découverte de plusieurs trésors monétaires que leurs propriétaires avaient enfouis dans le sol.
En 461 Les Burgondes prennen Lugdunum et en font une capitale de leur royaume avec Vienne et Genève.
Le 4 septembre 476 marque la fin de l'Empire romain d'Occident avec l'abdication de l'empereur Romulus Augustule.
Lyon aujourd'huihui"
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sources Wikipédia- Hérodote - Histoire de la Gaule romaine Hachette :Lyon et son histoire