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Le 3 décembre 1944

La tragédie grecque

Malgré l’héroïsme des résistants communistes grecs face aux nazis ,Staline ne veut pas d'une Grèce « communiste «  en décembre 1944 qui déstabiliserait l'ordre mondial et « fâcherait les « Britanniques » et les Etats Unis

Tito , et ses amis d'Albanie, et de Bulgarie vont soutenir les guérilleros grecs contre...l'armada anglaise, les Etats Unis , et l'armée gouvernementale grecque.

La résistance grecque fut principalement le fait des communistes, appuyés par les factions démocrates et socialistes ainsi que par le clergé orthodoxe.

Bien qu'uni face à l'ennemi commun, l'ELAS ( armée populaire de libération nationale)  était politiquement divisé entre communistes et démocrates, ces derniers étant exclu du haut-commandement militaire, lequel était sous le contrôle du KKE. En conformité avec les directives du Komintern annoncée après l'invasion de l'URSS par l'Axe, le KKE adopta un discours publique valorisant l'union nationale et la lutte contre l'occupant, au détriment de la rhétorique marxiste-léniniste et internationaliste d'avant-guerre. 
 

En octobre 1944 , aussitôt après la retraite des forces allemandes, Churchill fit débarquer au Pirée la brigade britannique de Ronald Scobie, qui exigea le désarmement de l'ELAS et sa dissolution. Afin de lutter contre le communisme, les autorités britanniques libérèrent et armèrent les miliciens collaborateurs ainsi que les groupes monarchistes qui avaient été internés suite à la Libération. La direction du Parti communiste, soucieuse de participer à la vie politique après la guerre, ne s'opposa pas aux britanniques. Cependant, les troupes britanniques se firent rapidement hostiles à la présence des communistes et engagèrent une série d'action afin de les déloger du sud de la Grèce.

Les 3 et 4 décembre 1944, les autorités britanniques font ouvrir le feu sur une grande manifestation à Athènes, faisant une centaine de morts. Après les combats de décembre, la loi martiale est instaurée à Athènes. Les quartiers rebelles sont bombardés par les avions britanniques sur ordre de Churchill.

La résistance communiste engagea le combat contre les Anglais et prit rapidement la quasi-totalité de la Grèce continentale, à l'exception de Salonique et d'Athènes. Les combats cessèrent à la suite de la conférence de Yalta, lorsque Staline demanda à l'EAM-ELAS d'accepter la trêve de Varkiza et la régence exercée par le métropolite Damaskinos d'Athènes jusqu'au retour du roi Georges II, qui eut lieu après un plébiscite ..

Áris Velouchiótis et certains de ses compagnons s'opposèrent à cet accord et reprirent le maquis. Exclu par le KKE suite à sa rupture avec la ligne de Moscou, Velouchiótis est assassiné le 16 juin 1945 par le  bataillon de la Garde nationale, .

À Athènes, les autorités britanniques organisent la tenue d'élections législatives avant le plébiscite promis sur le retour de la monarchie.

Sous la conduite de Márkos Vafiádis, l'EAM-ELAS établit un gouvernement révolutionnaire à Konitsa, en Épire. De 1946 à 1949, de violents combats se poursuivirent dans des conditions atroces, entre d'un côté les communistes soutenus par la Yougoslavie et le bloc soviétique, et de l'autre côté le gouvernement multipartite monarchiste soutenu par le Royaume-Uni et par la suite par les États-Unis.

La rupture entre Tito et Staline et l'application par ce dernier des accords de Moscou du 9 octobre 1944, laissèrent Márkos Vafiádis sans ressources et contraignirent les partisans communistes à déposer les armes  .

Menacés d'exécution sommaire, beaucoup s'expatrièrent avec leurs familles dans les pays communistes où on les surnomma les « Koukouès » (de l'épelé grec des initiales du Parti communiste grec : KKE) pour les distinguer des autres minorités grecques locales (par exemple les Pontiques)

 La guerre civile grecque aurait fait 150 000 morts et des dizaines de milliers de réfugiés dans les pays communistes (de 80 à 100 000 selon les estimations) et de nombreuses exactions des deux camps. De nombreuses familles furent déchirées par le conflit et des milliers d'enfants se trouvèrent orphelins ou enlevés à leurs familles.

Une diaspora communiste s'implanta en Yougoslavie et dans d'autres pays d'Europe de l'Est (dont l'Allemagne de l'Est), où elle se trouva rapidement marginalisée en raison de la barrière de la langue et de l'hostilité des populations locales.

La suite on la connaît : la dictature militaire pendant des décennies  , l'exil, la peur , le déracinement de générations entières  pour aujourd'hui revoir la démocratie à Athènes  et l'Europe  qui oubliant toutes les épreuves passées de ce peuple courageux l'a forcé à appliquer une politique  contraire aux idéaux du peuple grec.

.sources wikipédia : Tito- Histoire contemporaine de la Grecque  WWWhistoire 

Tag(s) : #3 décembre 1944 : la tragédie grecque, #Histoire
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