Un jour un conte : La légende du gui "o gel an heu"

La légende du gui

« O ghel an heu »

-Grand père toi qui sais tant de choses , raconte nous pourquoi on dit qu'il faut du gui dans la maison pour bien commencer une année nouvelle ! Est ce vrai que cette plante porte bonheur  ? Pourquoi ?

-Eh bien laissez- moi me rappeler ! Asseyez - vous en face de moi calmement , si vous voulez que je vous explique .

Le vieux monsieur était entouré cette veille de la Saint Sylvestre de ses sept petits enfants venus passer avec leurs parents Noel dans le chalet de montagne de leur papy. Les enfants friands de merveilleux appréciaient les talents de conteur de leur aïeul et lui demandait souvent de leur conter des histoires .

-Avant les gaulois (un des premiers peuples de notre pays ) disaient : « O ghel an heu » qui veut dire en gaulois : « que le blé se lève » qu'il y ait de belles moissons à récolter  lorsqu'ils allaient cueillir le gui .

Les druides qui étaient des prêtres des médecins, des éducateurs, vénérés, respectés très influents avaient coutume de couper , le gui plante sacrée , avec un serpe d'or le sixième jour après le solstice d'hiver , soit le 26 décembre car le solstice d'hiver c'est à dire la nuit la plus longue avait lieu et à toujours lieu le 20 décembre.

Avec le temps les mots gaulois ont été déformés et ont donné : « au gui l'an neuf ».

-Dis grand père (questionna une petite fille), pourquoi il faut s'embrasser sous le gui ?

-Ah ah ma petite là il va falloir faire un bond dans le temps et passer de l'antiquité avec les gaulois au moyen age .Et c'est une légende qui nous conduit au delà de la mer en Angleterre aux pays des gallois .Les habitants de ce pays attribuaient au gui de très nombreuses vertus médicinales guérisseuses magiques . Les gens disaient que le gui chassaient les mauvais esprits, le mauvais sort, la folie, les maux de ventre ,la peur et bien d'autres choses encore..

C'était une protection un remède sacré.Il purifiait le sang , neutralisait les poisons et assurait la fécondité des femmes et des animaux.

Voici la légende : une nuit ,la sixième après le solstice d'hiver , trois filles d'un roi puissant se rendirent à un rendez vous avec des chevaliers qui s’apprêtaient à partir à la guerre . Ces trois demoiselles leur étaient promises. En gage d'amour et de fidélité, elles donnèrent à leurs soupirants une plume de paon . Mais les galants trouvèrent l'offrande peu généreuse et demandèrent un baiser . Elles proposèrent d'embrasser leur soupirant sous le gui , connaissant les vertus de cette plante qui leur porterait bonheur et exaucerait tous leurs vœux.

Un des chevalier coupa avec son épée d'or six branches de gui et les distribua aux jeunes filles et à ses compagnons.la pleine lune était témoin de leur promesse.

Les vœux se réalisèrent : aucun des trois chevaliers ne mourut à la guerre ni ne fut blessé.Tous toris retrouvèrent leur promise et se marièrent ..

Depuis dans ce pays la tradition se perdura et la sixième nuit après le 20 décembre et se propagea de part le monde.

On prétend encore que les jeunes gens amoureux viennent sous les chênes cueillir le gui et s'embrasser afin de consolider leur amour avec la lune comme témoin. Si la lune est absente , le couple doit attendre l'année suivante pour s'unir , parfois il attendra deux ans voire plus car si la lune n'es t pas là c'est un mauvais présage et il dangereux de la contrarier !

-Dis grand père , on en a du gui pour nous dans le chalet ?

-Euh non !

-Tu sais où en trouver ?

-Mais bien sur ! Pas très loin d'ici !

-Nous sommes le 7 eme jour après le 20 décembre , n'est ce pas, le gui nous portera quand même bonheur ?même si ce n'est pas la nuit  qu'on le coupe ? Même si on ne voit pas lune ?

-Mais on voit la lune ! Regardez elle se dessine furtivement dans le ciel bleu !

-Oui ! Grand père tu as raison ! S’exclamèrent les petits.

-Et nous nous embrasserons dessous à minuit à la Saint Sylvestre ! S'écria le vieux Monsieur

-Allez les enfants , allez vite chausser vos bottes et prévenez vos parents que nous partons faire une courte promenade !

-Je vais chercher un tissu blanc et une serpe ! Prévint le plus grand des bambins

-Il n'y en a pas ici en or ! Dit malicieusement le grand père. C'est moi qui prendrait l'outil pour couper . Va prendre le grand torchon de ta grand mère et prépare- toi  !

En un éclair les enfant furent prêts.Les parents se joignirent à la petite troupe .

Deux heures plus tard tous revenaient heureux avec du gui coupé dans un torchon blanc .

Sources:Wiktionnaire-Histoire d'u parasite guérisseur- expression au gui l'an neuf