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Le 1er mars 1871
défilaient les troupes prussiennes dans Paris
Il y a 150 ans
L'humiliation
Contexte la défaite de l'empereur et le rétablissement de la République
À partir du 17 septembre 1870 , la ville est rapidement encerclée par les troupes allemandes, que la résistance parisienne n'empêche pas de progresser au nord de la Loire durant l'automne 1870.
Avec la capitulation de Sedan, les armées prussiennes et leurs alliés déferlent sur le Nord de la France et vont mettre le siège devant Paris. Dans la capitale, la nouvelle parvient dans l'après-midi du . Lors d'une séance de nuit de l'Assemblée, Jules Favre présente une motion prononçant la déchéance de Napoléon III. La décision est remise au lendemain. La foule et la Garde nationale envahissent le palais Bourbon et réclament la déchéance de la dynastie. Alors que l'impératrice Eugénie et le comte de Palikao prennent le chemin de l'exil, Jules Favre entraîne les députés de tendance républicaine à l'hôtel de ville et instaure un gouvernement de la Défense nationale. Le général Jules Trochu, gouverneur de Paris, en est porté à la présidence et donne la caution de l'armée au mouvement par lequel les républicains bourgeois prennent de court les révolutionnaires (les rouges).
Les proclamations officielle de Trochu et Favre vont dans le sens d'une résistance à outrance contre l'envahisseur. Trochu a choisi de faire rentrer dans la capitale l'armée de 40 000 hommes de Vinoy sur des considérations peut-être plus politiques que militaires.
Pendant les semaines qui suivent la proclamation de la République, les troupes prussiennes et leurs alliés continuent donc leur avancée sur le territoire sans grande opposition. Le gouvernement ayant choisi de rester dans Paris, une délégation est envoyée à Tours pour coordonner l'action en province sous les ordres d'Adolphe Crémieux, ministre de la Justice, accompagné par Glais-Bizoin et l'amiral Fourichon. Le 15 septembre , Adolphe Thiers est mandaté et envoyé en mission auprès des capitales européennes pour rechercher des appuis dans l'espoir, qui s’avérera vain, de peser sur les exigences prussiennes.
Depuis 1840, à l'initiative du gouvernement Thiers, Paris est une ville fortifiée, entourée de lignes de forts et de fortifications. Cet ensemble de fortifications est constitué d'un mur d'enceinte continu, percé de portes, et renforcé de 94 bastions, et d'un fossé. L'espace entre les anciens murs des Fermiers généraux et l'enceinte est peu peuplé, laissant encore des exploitations agricoles entre les villages inclus dans l'enceinte.
À l'extérieur, pour couvrir les approches, 15 forts sont construits :
Au nord, ceux de la Briche, de la double Couronne et de l'Est tous autour de Saint-Denis.
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À l'est, ceux d'Aubervilliers, de Romainville, de Noisy, de Rosny, Nogent et de Vincennes.
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À l'ouest celui du Mont-Valérien
Xix redoutes avaient été armées rapidement dont celles de Gennevilliers au nord, et au sud celles de Créteil, du Moulin de Saquet et des Hautes-Bruyères
L'enceinte même des fortifications de Paris, d'un périmètre de 34 , est divisée en neuf secteurs commandés chacun par un officier supérieur ou général de la marine. Ces fortifications sont sans armement ni entretien en 1870, elles ne servent plus que de ligne d'octroi. Dès la déclaration de la guerre, mais surtout à partir de la mi-août, on répare et prépare les fortifications en urgence, plus de 3 000 canons lourds sont rapatriés (des arsenaux et des côtes atlantiques essentiellement). Après le 4 septembre 1870, le gouvernement de la Défense nationale arme les fortifications avec tous les moyens disponibles. Dans Paris, des ateliers d'armements sont installés, comme dans le palais du Louvre par exemple. Il y avait six secteurs sur la rive droite et trois sur la rive gauche. Dans la zone militaire les maisons avaient été rasées, des barricades avaient été élevées, des casemates blindées avaient été creusées.
En septembre 1870, la défense de Paris est composée de 94 bastions, six forts sur la rive gauche, huit forts sur la rive droite ainsi que trois forts à Saint-Denis
Le siège de Paris
chronologie des faits : on a mangé des chiens des chats du rat !
En juillet 1870 un différend avec le France va entrainer la déclaration de guerre de Napoléon III avec le Kaiser.Or à cette guerre la France n'est pas préparée contrairement à la Prusse s'y entraient depuis des années
Les forces allemandes comptent 400 000 hommes.
L' acheminement de l'artillerie lourde ne commence que fin novembre, une fois contrôlés les axes ferroviaires
Bismarck et Moltke ont décidé d'éviter d'exposer leurs troupes dans un combat de rues. Ils comptent sur la lassitude et la faim pour obtenir la capitulation de Paris, et se contenteront donc de repousser toute tentative de percée. Dans un rayon de dix kilomètres autour de la capitale, les Allemands installent leurs cantonnements mais, prudemment, ne lancent pas l’attaque attendue par les Parisiens. Manipulés par les Prussiens et démoralisés par l’inaction, les Parisiens ne tentent que quelques sorties contre les Prussiens, qui se solderont par des échecs et de lourdes pertes humaines. Le commandement allemand s'est installé à Versailles.
À aucun moment la défaite des armées françaises n'avait été imaginée. C'est donc dans la précipitation que la ville de Paris est mise en défense.
Au moment où le siège de Paris semble inéluctable, le gouvernement engage un immense effort de travaux de défense qui doit faire, en quelques semaines, d'une ville jugée hors d'état de se défendre, une place véritablement imprenable. Le génie militaire, l'artillerie, et le ministère des Travaux publics, auxiliaire du génie et de l'artillerie, y ont concouru
Montretout et de Châtillon, puis abandonnées par les troupes en place. Ces abandons allaient coûter cher aux Français. En effet, c'est du plateau de Châtillon que les Prussiens installeront leur grosse artillerie, qui foudroiera les forts et la capitale.
- Versailles est encerclée, puis investie le au petit matin sans combats. L'état-major prend possession du château dont Bismarck, s'installe dans la demeure des Rothschild au château de Ferrière-en-Brie. De fait, l'encerclement de Paris se réalise par le sud, par l'ouest et par le nord durant la journée de ce dimanche . Les derniers moyens de communication entre Paris et la province sont interrompus
Le 2 septembre la France capitule.
Le 4 septembre Léon Gambetta annonce la déchéance de l'empereur et proclame la III ème république
17 septembre : L'armée prussienne déferle sur la ville de Paris qui sera assiégée du 17 septembre 1870 au 26 janvier 1871.
C'est une période très douloureuse pour la population qui va vivre dans une misère extreme jusqu'à manger tous les animaux des parcs zoologiques et ...les rats !
Le 3 octobre , Gambetta ministre de l’intérieur dans le gouvernement de défense nationale quitte Paris en ballon pour rejoindre Tours et organiser la levée des troupes
30 octobre retour d'Adolphe Thiers à Paris avec un sauf-conduit prussien – discussion avec le gouvernement sur les modalités d'un armistice.
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5 janvier 1871 bombardement de Paris par les prussiens
Le , 12 janvier l'hôpital de la Salpétrière est visé, malgré la Convention de Genève de 1864 et du drapeau de la Croix-rouge visible sur ses toits. Entre le et le , les forts de Montrouge, de Vanves et d'Issy sont pratiquement détruits, la capitale elle-même est très touchée
:le 7 janvier l'Affiche rouge où l'on reconnaît le style de Jules Vallès est placardée à l'initiative du Comité central des vingt arrondissements. Elle constitue un acte d'accusation contre l'inertie du gouvernement
22 janvier grande manifestation réprimée.
Le 18 janvier 1871 dans la galerie des Glaces du Château de Versailles, le II ème Reich est proclamé.
Quelques jours plus tard Paris capitule .
Réfugié à Bordeaux le gouvernement de la défense nationale signe un armistice avec la Prusse le 28 janvier 1871.
28 janvier : convention d’armistice et cessez-le feu le soir même à 20 h 40
« L' armistice de la Honte ! »s'écrira Victor Hugo qui ne votera pas le décret
L'Allemagne reçoit Alsace et le Nord de laLorraine enplus d'importantes indemnités de la part de la France et d 'une part ud minerai de fer. Pour que humiliation soit complète des troupes continuent leur occupation aux frais des français et sont logés chez l'habitant.
Le 17 février Adolphe Tiers est élu chef du pouvoir exécutif.
Le 18 mars Tiers va tenter de faire enlever de force les canons de la garde nationale qui avaient été financées par une souscription es parisiens en vue de la défense de la capitale contre les prussiens.
Les femmes s'y opposent. On dressent des barricades.Le comité central de la garde nationale s’installe à l'Hotel de ville.
Tiers fuit à Versailles avec son gouvernement.
C'est le début de la Commune de Paris .
Le Comité central fera fonctionner les services publics laissés l’abandon. Les élections municipales sont organisées le 26 mars au suffrage universel pour les hommes.
Le 2 mars grande fête de la proclamation de la Commune place de l’hôtel de ville.L'assemblée élue prend le nom de Commune de Paris.
Le mouvement s'étend à quelques villes de province Lyon Marseille Narbonne Limoges, Toulouse Saint Etienne Grenoble.
La commune adopte le drapeau rouge en remplacement du drapeau tricolore Il flottera sur tous les monuments et tous les édifices publics
La résistante parisienne
.-1) Bombardements et Froid intense
Coupée du reste du pays, la capitale subit rapidement la rigueur exceptionnelle d’un hiver (pointes à −12 en décembre) tandis que les bombardements allemands aggravent la situation à partir de .janvier 1971
2 Rationnement et nourriture : on mange les animaux du zoo
Le rationnement des denrées est organisé avec retard, les queues s’allongent devant les commerces de bouche littéralement pris d’assaut. Les prix de la viande, des conserves, du pain et des denrées alimentaires flambent. Les boulangers vendent un pain noir de composition inconnue. La bourgeoisie commence à abattre des chevaux, que les pauvres avaient été jusque-là les seuls à consommer. On mange même du chat, du chien, des rats. Dans les restaurants de luxe, on servira de l’antilope, du chameau, de l’éléphant quand les animaux du Jardin des plantes seront sacrifiés. Un interne des Hôpitaux de Paris écrit le : « J'ai mangé de tout, cheval, mulet, chat, chien, rat et j'ai trouvé le tout très bon. Je me promets (…) de vous faire manger des salmis de rats d'eau excellents… »
C'est le tour de Castor et Pollux, les deux éléphants du Jardin des Plantes, d'être abattus, et les bouchers vendent de la trompe d'éléphant de premier choix à 40 francs la livre
Dans Choses vues, Victor Hugo note : « Ce n’est même plus du cheval que nous mangeons. C’est peut-être du chien ? C’est peut-être du rat ? Je commence à avoir des maux d’estomac. Nous mangeons de l’inconnu. » Le suivant, il constate : « J’émiette aux poules notre pain noir. Elles n’en veulent pas »
C'en est fini des chiens et des chats, mais aussi des rats et des moineaux. Plus question de faire la fine-bouche, il s'agit de survivre et de ne pas capituler.
4 ) Pas de chauffage ni d'éclairage dans le foyers et les rues On brûle des arbres centenaires pour se chauffer !
L'hiver 1870-1871 a été particulièrement rude. Les températures descendaient allègrement en dessous des -15°C. S'il est déjà bien difficile de se nourrir correctement, il est aussi très compliqué de trouver du bois de chauffage.
Le Figaro informe ses lecteurs, le 1er janvier 1871, que les arbres plusieurs fois centenaires de l'avenue de Bagnolet ont été abattus. Ces ormes auraient été plantés par le gouvernement de Sully (1560-1641) et auraient « vu passer par conséquent bien des révolutions et bien des gouvernements ».
Un autre témoin complète : « Les Parisiens peu fortunés se sont improvisés bûcherons, et ce sont les plantations de la ville qui paient les frais de la récolte. On recueille jusqu'à la sciure de bois, et les ménagères la ramassent précieusement dans leurs tabliers
5) Mortalité en forte hausse
Le taux de mortalité double en quelques mois (notamment à la suite des affections pulmonaires dues au froid et à la malnutrition), mais il n'y aura pas de véritables épidémies ; les cas de choléra resteront rares.
La capitulation
Les clubs révolutionnaires se multiplient où l’on débat de la patrie en danger et où l’on fait revivre le souvenir de 1789-1793. Le 31 octobre et le 22 janvier de grandes manifestations éclatent demandant la Commune et la sortie en masse. Ces manifestations sont réprimées
Après la signature et le cessez-le-feu qui interviennent le à 20 40, les préliminaires de paix se poursuivent en février. Les armées allemandes obtiendront de Thiers une occupation symbolique des Champs-Élysées du au . L'Assemblée nationale s'installe à Versailles pour éviter la pression de la Garde mobile parisienne en état de quasi-insurrection. Depuis le 24 février, les manifestations continuaient place de la Bastille.Le Peuple de Paris, gardes nationaux et militaires insurgés venaient affirmer leur résistance au gouvernement de Trochu et leur méfiance envers la nouvelle assemblée monarchiste.
Enfin, la journée du entraîne l'instauration de la Commune de Paris et le second siège mené par les armées régulières contre les insurgés
Les prussiens sont entrés dans Paris
Les prussiens ont défilé cet après-midi, encadrés par les bataillons de la Garde Nationale. C’est une ville déserte, barricadée et couverte de drapeaux noirs qui les attendait. Paris n’oublie pas ses morts, qu’ils soient tombés pour la défense de la ville, ou qu’ils aient succombé aux rigueurs du siège. Ce défilé devait être une parade des vainqueurs dans la ville conquise; la Garde Nationale en a fait la revanche de Paris.
Aux fenêtres pendent des drapeaux noirs, les statues sont recouvertes d’un voile, les commerces sont fermés. Les Champs-Élysées sont encerclés de barricades tenues par la Garde Nationale, qui toise les soldats prussiens.
Coincée entre la Seine, les grilles des Tuilleries et les barricades, l’armée prussienne établit un campement pour la nuit place de la Concorde. L’éclairage public ne s’allume pas pour cette partie de la ville. Sans pour autant déclencher le conflit, Paris ne s’est pas plié aux exigences de l’Assemblée Nationale.
Raconté par Louise Michel et Prosper Olivier Lissagaray
L’annonce des conditions de paix le 26 indigne les derniers modérés. Le traité prévoit la cession de l’Alsace et d’une partie de la lorraine (dont Metz), le paiement en 3 années de 5 milliards d’indemnités de guerre et l’occupation du territoire jusqu’à parfait paiement des cinq milliards. L’humiliation est couronnée de l’annonce du défilé des prussiens sur les Champs Élysées, prévu pour le 1er mars.
Ce dernier outrage décide le Comité Central à se préparer à une résistance armée. Partout dans les quartiers de l’ouest parisiens, la population déplace les canons de la Garde Nationale et les met à l’abri de l’ennemi sur les hauteurs de la butte Montmartre. Ces canons, les parisiens les ont achetés par souscription populaire pour faire face au siège prussien; ils ne les laisseront jamais tomber aux mains de l’ennemi.
Mais l’intervention de quelques militants membres de la Corderie porte ses fruits. La population parisienne demande à la Garde Nationale de contenir son ardeur, et de montrer sa force sans céder à la provocation. Sur ces pressions, le Comité Central délivre un communiqué demandant au citoyens de ne pas provoquer de conflits avec les troupes prussiennes.
Il sera établi autour des quartiers que doit occuper l’ennemi, une série de barricades destinées à isoler complètement cette partie de la ville. Les habitants de la région circonscrite dans ses limites devront l’évacuer immédiatement. »
C'est le début de la Commune
sources : Wikipédia : journal le réveil ARAS -Louise Michel la Commune de Paris – le drapeau rouge et noir -Histoire de la Commune