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Les figures incontournables 

A coté de Louise Michel, Gustave Courbet ,Jules Vallès ,les plus connus citons Eugène  Varlin ,André Léo : (la romancière Victoire Vera) ,Benoit Malon l'ouvrier teinturier de la Loire , Paule Minck l'aristocrate ,Léon Frankel l'orfèvre hongrois, Anna Jaclard la socialiste russe , Charles Delescluze le bourgeois jacobin , Sophie Poirier la couturière républicaine et bien d'autres ....

sources :blog Gallica

Eugène Varlin 

1839-1871)

    Eugène Varlin est sûrement, avec Louise Michel,

l'une des plus grandes figures de la Commune de Paris. 

   Socialiste d'esprit plutôt libertaire, il demeure une personnalité à

part, obéissant à son coeur et à la raison plutôt qu'à un dogme absolu.

On lui reconnaît sa bonté et sa générosité, son intelligence, sa

scrupuleuse honnêteté et une loyauté sans failles envers ses

idées qui le conduiront sur des sentiers héroïques.

    Né en Seine et Marne, il est fils de paysans pauvres. Son père,

journalier agricole, cultive à son compte quelques lopins de terre.

Eugène va, malgré tout poursuivre sa scolarité jusqu'à l'age de 13 ans

. Par ailleurs, son grand père maternel l'entretient de la Révolution

de 1789.

    En 1852, il rentre en apprentissage d'ouvrier-relieur chez un oncle

à Paris. Il excelle dans sa tâche. Il en profite pour lire les ouvrages

qui lui passent dans les mains. Puis, il prend une chambre en ville et 

travaille pour différents  patrons. Il continue, parallèlement, son

instruction. Il lit tout types d'oeuvres, littéraires, politiques,

économiques et sociales, puis suit des cours du soir. Il obtient

2 seconds prix ( français et comptabilité ) et une mention en

géométrie. Il se met même à étudier le latin. En sus, il s'intéresse

aux arts et chante dans une chorale. En 1857, il entre dans la Société

civile des relieurs, une société de secours mutuel qui réunit patrons

et ouvriers. En 1859, il devient contremaître.
 
    En 1864 puis 65, il anime les premières grèves des relieurs, dont les revendications sont la journée de travail à 10 heures au lieu de 12 et une augmentation des salaires. C'est à ce moment qu'il rencontre Nathalie Lemel. En guise de reconnaissance, pour son activisme, ses camarades lui offrent une montre en argent. Par contre, il se  fait repérer par la police. 
    
    En 1866, il participe à la fondation de la Société civile d’épargne et de crédit mutuel des ouvriers relieurs de Paris, qui deviendra la Société de solidarité des ouvriers relieurs de Paris. Il y est élu à la présidence et rédige les statuts dans lesquels il dit qu'il convient de « poursuivre l'amélioration constante des conditions d'existence des ouvriers relieurs en particulier, et, en général, des travailleurs de toutes les professions et de tous les pays, et d'amener les travailleurs à la possession de leurs instruments de travail ». Favorable à l'égalité des sexes, il fait entrer Nathalie Lemel, dans le conseil d'administration.

    Entre temps, il adhère à la section française de l'Internationale et collabore à son hebdomadaire, Tribune ouvrière. Il participe aux congrès de l'A.I.T. et va rapidement y jouer un rôle important. A Londres, il rencontre Marx. A Genève il défend, contre la majorité, imprégnée de proudhonisme, le droit au travail pour les femmes. 

     En 1867, avec son frère Louis et Nathalie Lemel, il fonde une coopérative d'alimentation, la Ménagère, puis en 1868, le restaurant coopératif la Marmite, qui sera un véritable succès, comptant jusqu'à 8000 adhérents.

     Devenu secrétaire, correspondant du bureau parisien de la Première Internationale, Varlin va être au coeur de nombreux mouvements sociaux. Il fait un premier séjour en prison d'août à octobre 1868. En 1869, les grèves se multiplient. Il créait la caisse du sou pour venir en aide aux grévistes. Cette même année, au congrès de l'A.I.T. de Bâle, il opte pour le collectivisme, contre le mutuellisme. Il se prononce pour la propriété collective des sols. Il contribue également à la fondation de la Chambre fédérale des Sociétés ouvrières. En 1870 il constitue des sections de l'Internationale à Lyon, Lille, au Creusot et signe le manifeste de la section parisienne de l'A.I.T. contre la guerre. Dans ces 2 années, il est arrêté plusieurs fois. Fin avril, sous la pression de ses camarades, il s'exile en Belgique pour éviter une nouvelle incarcération. 

     Revenu après la chute de l'Empire, il participe à la création du 

Comité central républicain des vingt arrondissements, au sein duquel

il est nommé délégué. Il s'engage dans la Garde Nationale et devient

commandant du 193e bataillon. Il est partisan de la défense à outrance

contre la Prusse incarnant le Monarchisme. Il est révoqué de son

commandement après l'insurrection du 31 octobre, qui éclate en

raison de la politique du gouvernement provisoire. 

     Pendant l'hiver et le siège de Paris, il s'occupe de pourvoir à 

l'alimentation des plus nécessiteux.

    Il se présente aux élections de l'Assemblée Nationale du 8 février,

comme candidat socialiste révolutionnaire, mais sans succès.

    Lors de l'insurrection du 18 mars, il participe à la prise de la place

Vendôme. Il est, ensuite, élu au Conseil de la Commune et nommé à la

commission des finances, puis à celle des subsistances. Il assure,

également, la liaison avec les Sociétés ouvrières. Le 2 mai il est

nommé directeur général de la manutention et des approvisionnements

militaires. Il est reconnu pour son intégrité.

      Le 1er mai, Varlin et la majorité des internationalistes, s'opposent à la création du Comité de Salut public et signent le manifeste de la minorité.

     Lors de la semaine sanglante, Varlin fait front sur les barricades

du Ve, puis VIe, et XIearrondissement. Il essaye vainement de

s'opposer à l'exécution des otages de la Commune le 26 mai. Il se bat

jusqu'à la fin sur la dernière barricade de Belleville, le 28 mai.

    L’après-midi, épuisé, assis sur un banc, un prêtre en civil le reconnaît

et le dénonce. Le lieutenant Sicre l'arrête et le traîne vers Montmartre

sous les injures et les coups de la populace. Il est fusillé le jour même.

« Vive la république ! Vive la Commune ! » sont ses derniers mots.

Son cadavre est frappé à coups de crosse. Sicre, lui vole la montre

 qu'on lui avait offert.

     Lissagaray, Journaliste et auteur d'une grande enquête sur la

Commune de Paris paru sous le titre de l'Histoire de la Commune

de 1871, dira de lui :

- « Le mont des martyrs n'en a pas de plus glorieux. (...) Toute la vie

de Varlin est un exemple. »


 

André Léo, la romancière émancipée (1824-1900)

Victoire Léodile Béra, plus connue sous le nom d'André Léo, est une romancière et militante féministe

A vingt-sept ans, elle rencontre le journaliste Grégoire Champseix, un proche de Pierre Leroux, le fameux socialiste républicain, militant exilé en Suisse après le coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte. Ils se marient à Lausanne et ont deux jumeaux le 8 juin 1853, André et Léo. Après un passage à Genève, le couple s’installe à Paris au moment de l’amnistie de 1859. Très vite, elle publie deux romans commencés en Suisse, Un divorce, puis Un mariage scandaleux, qu’elle doit éditer à ses frais mais qui a du succès. Elle prend les prénoms de ses enfants comme pseudonyme. Mais Grégoire Champseix, épuisé par les épreuves et la maladie, disparaît en décembre 1863. En sa mémoire, elle publiera d’ailleurs en 1870 Légendes corréziennes. Elle va alors tenter de vivre de sa plume, tout en considérant l’écriture comme un moyen de propager ses idées. Car elle s’est découvert une fibre militante : ayant noué des amitiés avec des socialistes de toutes tendances, elle transforme son appartement en une sorte de salon où se retrouvent diverses personnalités politiques et littéraires.

. Dès 1860, elle fait partie de l'Association internationale des travailleurs (AIT). Elle milite aux côtés de Paule Minck et Louise Michel pour les droits des femmes, et notamment pour l'instruction laïque des jeunes filles.

Pendant la Commune, elle devient membre du Comité des citoyennes du 17e arrondissement. Elle est aussi présidente de la Commission féminine de l'enseignement et exhorte les femmes à participer à la défense de la capitale. Elle réclame la séparation de l'Église et de l'État dans l'éducation et la santé et souhaite que les unions libres soient enfin reconnues.

 

 

Benoît Malon,

Né à Précieux (Loire) le , mort à Asnières-sur-Seine le , est un communard, franc-maçon, internationaliste

journaliste et écrivainfrançais. Il joua un rôle important dans l'histoire

du mouvement ouvrier international et  surtout français.Il  commence comme ouvrier

teinturier  dans la Loire 

Benoît a le goût de l'étude, malgré sa présence irrégulière, c'est un bon élève de l'école communale de Précieux

 À la mort de son père, il doit se placer comme ouvrier agricole à Neyrieu 

dans l'Ain. Malade, il revient en Forez, où il est recueilli et remis sur pied par son frère

Jean Malon, instituteur, et bénéficie pendant deux ans de ses leçons. Il est ensuite

élève à Lyon (pendant quelques semaines) dans un pensionnat qui prépare au petit

séminaire où il manifeste toujours ses dons pour l'étude. Cette formation explique

comment il est devenu journaliste et écrivain. Ne trouvant pas sa voie, il devient

employé à la Croix-Rousse puis dans une banque à Trévoux

 

Ayant perdu la foi, d'après certaines sources, Benoît Malon renonce à entrer au

séminaire, gagne

Paris en 1863et trouve un emploi d'ouvrier teinturier dans une usine de Puteaux. Zéphyrin Camélinat le

fait adhérer en 1865 à l'Association internationale des travailleurs (AIT). En 1866, à Puteaux,

Malon organise la grèvedes ouvriers

teinturiers et fonde une coopérative de consommation. La société de teinturerie devient, en 1867,

une coopérative nommée La Revendication (De Puteaux, Suresnes, Clichy et Courbevoie), Benoît en

est le vice président. Devenu avec son ami Eugène Varlin, l'un des dirigeants de la section française

de l'AIT, qui avait été interdite, il est incarcéré à deux reprises, en 1868. 

 

 À sa sortie, il entre comme journaliste à La Marseillaise, le journal de Henri Rochefort. Il rédige une série d'articles remarqués dans lesquels il parle de la grande grève des usines Schneider du Creusot. Cette même année, lors du troisième procès de l'Internationale, il est condamné à plusieurs mois de prison.

Il est libéré par la proclamation de la République le 4 septembre 1870. Pendant le Siège de Paris, il organise l'assistance publique pour les Parisiens les plus pauvres avec Eugène Varlin. Celui-ci est membre du Comité central républicain des Vingt arrondissements et maire-adjoint du 17e arrondissement. En février 1871, il est élu député socialiste révolutionnaire de la Seine, mais il démissionne, avec Victor Hugo et d'autres députés républicains, pour protester contre la cession de l'Alsace-Lorraine.

Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune et devient maire de l'arrondissement des Batignolles,

dont il organise la défense pendant la Semaine sanglante. Il siège à la commission du Travail,

de l'Échange ainsi que de l'Industrie et vote contre la création du Comité de Salut public.

Après la Semaine sanglante, il s'exile à Lugano, en Suisse, puis, en Italie (TurinMilan et Palerme),

où il participe au mouvement ouvrier. En décembre 1871, il adhère à la Fédération jurassienne de

tendance bakouniniste. Il publie La Troisième Défaite du prolétariat français.

Lors de son exil en Suisse, il devient le compagnon de la féministe André Léo, qu'il

« épouse librement » en 1872. Rentré en France après l'amnistie de 1880,

il préside le congrès socialiste de Saint-Étienne (1882), qui voit la rupture

entre réformistes

(possibilistes) menés par Paul Brousse, dont il fait désormais partie, et

guesdistes 

(« marxistes »). Socialiste indépendant, il est le fondateur, avec Elie Peyron, et le

premier directeur, de 1880 à sa mort, de La Revue socialiste qui est, dans ses actes fondateurs,

ouverte à toutes les tendances du socialisme français.

Benoît Malon publie de nombreux ouvrages, dont Le Socialisme intégral (1891) dans

lequel il prône la création d'un ministère de l'Assurance sociale.

À sa mort, 10 000 personnes accompagnent son corps au cimetière

du  père Lachaise 

 

Paule MINCK ou (Mink)

1839-1901, Femme de lettres, communarde et féministe

Née le 9 novembre 1839 à Clermont-Ferrand, décédée le 28 avril 1901 à Paris. Adèle Paulina Mekarska de son nom de baptême est une femme de lettres, communarde et féministe originaire de la haute noblesse polonaise par son père et d’une famille d’aristocrates ou, suivant les sources, de comédiens français par sa mère.

Dès la fin des années 1860, Minck s’engage à la fois pour le socialisme et le féminisme. Installée à Paris, elle fonde la Société fraternelle de l’ouvrière, une organisation féministe et révolutionnaire de tendance mutualiste, adhère à l’Association internationale des travailleurs et prend la parole lors de nombreuses conférences pour y défendre les droits politiques des femmes. Elle milite par exemple pour le droit des femmes au travail hors de la maison ainsi que pour l’égalité salariale. En 1869, elle publie Les mouches et les araignées, un journal rapidement censuré, dans lequel elle compare Napoléon III à une araignée dévorant le peuple (les mouches).

Patriote, Minck participe à la défense d’Auxerre lors de la guerre franco-allemande de 1870, mais refuse la Légion d’honneur qui lui est offerte. De retour dans la capitale, elle prend part à l’insurrection du 18 mars 1871 à l’origine de la Commune de Paris. Durant ce moment révolutionnaire et autogestionnaire, elle continue à diffuser ses idées socialistes et féministes par le biais de l’écriture et de discours. Ces activités l’entrainant hors de la ville, elle échappe à la répression de la Semaine sanglante (21 au 28 mai 1871) lorsque la révolution est violemment écrasée par le gouvernement.

Cachée dans une locomotive selon la légende, elle rejoint alors la Suisse et est condamnée par contumace à la déportation à vie en Nouvelle-Calédonie. Entre 1871 et 1880, elle vit très pauvrement en Suisse romande, notamment à Genève, survivant grâce à des travaux d’aiguille et des leçons particulières tout en écrivant pour des journaux.

Amnistiée en 1880, Minck retourne en France et poursuit son travail de propagation des idées socialistes et féministes notamment par l’intermédiaire du journal Le socialiste des Pyrénées-Orientales qu’elle a créé et dont elle est la rédactrice en cheffe. Elle participe aux congrès du Parti ouvrier français où elle milite pour un égal accès à l’instruction. En 1893, elle se porte candidate aux élections municipales à Paris au sein du groupe féministe La solidarité des femmes, une candidature toute symbolique, les femmes ne possédant pas de droits politiques. À la fin de sa vie, elle rejoint le Comité révolutionnaire central, un parti qui promeut l’activisme révolutionnaire. Enterrée le 1er mai 1901 lors de la journée internationale des travailleurs, une foule immense assiste à la cérémonie au Père-Lachaise. Étroitement surveillé, cet évènement donne lieu à de nombreuses confrontations avec des policiers et soldats venus en masse.

Souvent caractérisée par son indépendance doctrinale, Minck mélange un anarchisme antiautoritaire et antiétatique à un humanitarisme fondé sur le constat de la paupérisation des ouvrier.ère.s dans le sillage de la révolution industrielle. 

 

sources  :wikipédia-100elles.ch-menil.info.la Commune 

Tag(s) : #Des figures de la Commune de Paris 1871: Eugène Varlin, Victoire Léodile Vera, Benoit Malon, Paule Minck et les autres, #Histoire
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