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Les écrivains enragés contre de la Commune de Paris de 1871
La féroce désapprobation bourgeoise
Alphonse Daudet :
« Il faut sauver Paris du pouvoir des nègres «
Sauvé, sauvé ! Paris était au pouvoir des nègres !" au moment de la répression versaillaise
Comment ont réagi les écrivains face à ces événements à la fois d'une grande violence et à haute portée politique ?
ll s’agit pour les écrivains bourgeois réactionnaires défenseurs de l'ordre public de la religion et des traditions, de démontrer que l’événement ne découle pas de causes objectives, que la société bourgeoise, harmonieuse et naturelle, ne saurait engendrer de tels soulèvements.
Flaubert
« La démocratie à supprimer, ainsi que le suffrage universel et l'instruction publique »
"Les riches au pouvoir «
Voici ce que pense Flaubert du peuple et de la démocratie :
Le peuple est un éternel mineur. Je hais la démocratie. (…) Le premier remède serait d'en finir avec le suffrage universel, la honte de l'esprit humain. (…) L'instruction obligatoire et gratuite n'y fera rien qu'augmenter le nombre des imbéciles. Le plus pressé est d'instruire les riches qui, en somme, sont les plus forts." Flaubert, l'un des écrivains les plus virulents, dans une lettre à George Sand, également férocement anti-communarde
Quelle arrogance quelle suffisance, quelle bêtise ! Monsieur quelle hargne dans vos propos si peu visionnaires !
Pensez : la démocratie s'est installée depuis 150 ans.Il ne faudra que 15 ans pour que l'instruction soit déclarée dans votre pays laïque et obligatoire jusqu' à 14 ans ! Que le suffrage universel masculin sera appliqué trois ans après la Commune et le suffrage des femmes en 1944 (Le 21 avril 1944, le droit de vote est accordé aux femmes en France par une ordonnance après un amendement du communiste Fernand Grenier du Comité français de la Libération nationale, signée par Charles de Gaulle depuis Alger).
Emile zola
« la terreur et le sang du peuple sont nécessaires «
Pour Emile Zola , la terreur et le sang sont nécessaire au peuple : "Le bain de sang que [le peuple de Paris] vient de prendre était peut-être d'une horrible nécessité pour calmer certaines de ses fièvres. Vous le verrez maintenant grandir en sagesse et en splendeur."
Emile Zola, dans Le Cri du Peuple !
Il suffit donc de trouver des éléments externes ou marginaux qui seront la cause de tout, qui auront introduit artificiellement et par surprise le virus de l’anarchie. Dans tous les cas, il faut dénier tout contenu politique profond au mouvement, toute rationalité.
Les portraits que les écrivains vont donner des chefs de la Commune, de leur base sociale, l’importance attribuée aux femmes et aux étrangers servent ces fins.
Le meilleur moyen de prouver que le mouvement n’a pas d’objectifs politiques généraux est de peindre ceux qui le dirigent comme des fous qui ne savent pas ce qu’ils font ou comme des ambitieux poursuivant des buts personnels.
Ce que pensaient ces « intellectuels bourgeois , conservateurs « du grand mouvement révolutionnaire parisien :
« Tout s’explique par l’ambition longtemps refoulée, par le complexe de frustration des chefs de la Commune qui sont des déclassés, des bohèmes des arts, des lettres ou de la politique, des aigris et des assassins.
Des poètes peu connus comme Jean Richepin, Du camp
Dans un livre consacré à Jules Vallès, fait le portrait suivant des chefs de la Commune :
« Eh bien ! ces chefs, ambitieux ou convaincus, charlatans ou prophètes, ont presque tous un point commun, c’est qu’ils étaient des déclassés […]. Ce fut un soulèvement des déclassés et un gouvernement de fruits secs»
Maxime Du Camp, qui est le symbole même de l’arriviste et de l’ambitieux, que Paul Bourget a défini comme « l’ami jaloux » de Flaubert, s’engage à fond dans la bataille, passe plusieurs années à rédiger une histoire de la Commune, en tout près de 2 000 pages très serrées, qui sera la bible de la littérature anticommunarde…
sources : cairn.info
Maxime du Camp, témoin hostile de la Commune, fait, en 1881, une description sévère des insurgés : « Malgré certaines apparences et malgré leur uniforme, les bataillons fédérés n’étaient point une armée ; c’était une multitude indisciplinée, raisonneuse, que l’alcoolisme ravageait. Dans toutes les luttes qu’ils engagèrent, même à forces triples, contre l’armée de Versailles, ils furent battus. »
Théophile Gautier
témoin de la Commune et critique d'art, il fait l'inventaire des dévastations dues aux deux sièges et accuse les « fédérés » d'etre coupable de ces destructions .
« Pétroleuse, mot hideux, que n'avait pas prévu le dictionnaire : mais les horreurs inconnues nécessitent des néologismes effroyables « commente Théophile Gauthier en 1872.
De la déstabilisation des rapports de classe à celle des rapports de sexe, les représentantes androgynes de la tourbe parisienne condensent à elles-seules tous les spectres agités par la Commune de Paris.
Edmond de Goncourt
Edmond de Goncourt se contente de noter dans son Journal, le 31 mai :
« Enfin la saignée a été une saignée à blanc ; et les saignées comme celle-ci, en tuant la partie bataillante d’une population, ajournent d’une conscription la nouvelle révolution. C’est vingt ans de repos que l’ancienne société a devant elle, si le pouvoir ose tout ce qu’il peut oser en ce moment. »
Pour cela, on pouvait faire confiance à Adolphe Thiers. Il recevrait d’ailleurs de l’aide. Le 1er juin
Alexandre Dumas fils
avait un goût particulier pour les visites mortuaires, et qui, parlant des communards, apportera, le 6 juin 1871, cette importante précision :
« Nous ne dirons rien de leurs femelles par respect pour les femmes à qui elles ressemblent – quand elles sont mortes. »
Anatole France
un « gouvernement du crime et de la démence » (Anatole France), responsable d'avoir plongé Paris dans un état pathologique
Leconte de Lisle
« le peuple est stupide c'est une éternelle race d'esclaves »
parlant des « communards « Que l’humanité est une sale et dégoûtante engeance ! Que le peuple est stupide ! C’est une éternelle race d’esclaves qui ne peut vivre sans bât et sans joug. Aussi ne sera-ce pas pour lui que nous combattrons encore, mais pour notre idéal sacré. Qu’il crève donc de faim et de froid, ce peuple facile à tromper qui va bientôt se mettre à massacrer ses vrais amis !
Leconte de l’Isle dénonce ainsi « cette ligue de tous les déclassés, de tous les incapables, de tous les envieux, de tous les assassins, de tous les voleurs, mauvais poètes, journalistes manqués, romanciers de bas étage », tandis qu’Alphonse Daudet voit plutôt des « têtes de pions, collets crasseux, cheveux luisants... » Pour Anatole France, les Communards ne sont qu’« un comité d’assassins, une bande de fripouillards, un gouvernement du crime et de la démence ».
Leconte de Lisle écrivait à José-Maria de Heredia :
« Enfin, c’est fini. J’espère que la répression sera telle que rien ne bougera plus, et, pour mon compte, je désirerais qu’elle fût radicale… »
George Sand :L’horrible aventure continue.
« L’horrible aventure continue. Ils rançonnent, ils menacent, ils arrêtent, ils jugent. Ils ont pris toutes les mairies, tous les établissements publics, ils pillent les munitions et les vivres ».
« IL s'agissait Madame , du peuple de Paris de la Résistance qui luttait contre les Prussiens et les Versaillais avec Messire Thiers qui voulaient céder l'Alsace et la Lorraine aux Allemands du Kaiser ! »
Ces écrivains ont mis leur plume au service de la réaction versaillaise de la bourgeoisie ,de l'Eglise, des banques, des compagnies ,
et ont entaché la littérature par leurs propos pernicieux , misogynes, racistes, en déversant des flots de mépris sur le peuple.
L'histoire les jugera !
Une bien vilaine littérature pour des spécialistes de la plume !
Quand la stupidité, la laideur philosophique et le manque d’empathie rayonnent chez ces auteurs sans compassion pour le peuple !
Ils utilisent pour qualifier les Communards de termes odieux : barbares peaux rouges, nègres, brigands, animaux , hystériques, fous, démoniaques, sorcières....
Aussi, les évoquer à propos d’un événement présent, c’est, par association d’idées, ajouter à la peur présente des peurs ancestrale : parler de « brigands », de « barbares », de « Peaux-rouges », de « cannibales », c’est non seulement rendre épouvantable le communards, mais encore les faire participer aux images terribles que ces mots évoquent. Il y a contagion entre l’épouvante présente et les épouvantes passées, entre la vision actuelle et les évocations héritées du passé ou de l’étrange
. Théophile Gautier confirme : les Communards sont des « animaux féroces », des « hyènes » et des « gorilles », qui « se répandent par la ville épouvantée avec des hurlements sauvages ».
« La fièvre communarde «
La métaphore de la maladie est également très répandue : la Commune fut selon Maxime Du Camp « un accès d’envie furieuse et d’épilepsie sociale »
Émile Zola est de la partie, lui l'auteur de Germinal se rabaisse en qualifiant cette révolution sociale de crise de nervosité maladive », « une épidémique fièvre exagérant la peur comme la confiance, lâchant la bête humaine débridée, au moindre souffle ». Dans La débâcle, le romancier décrit l’épidémie avec emphase :
« Dans cette population, détraquée par des mois d’angoisse et de famine, tombée désormais à une oisiveté pleine de cauchemars, ravagée de soupçons, devant les fantômes qu’elle se créait, l’insurrection poussait ainsi naturellement, s’organisait au plein jour. C’était une de ces crises morales qu’on a pu observer à la suite de tous les grands sièges, l’excès du patriotisme déçu, qui, après avoir vainement enflammé les âges, se change en un aveugle besoin de vengeance et de destruction »
Réflexion : Comment Zola a t- il pu écrire de telles inepties de telles sottises alors qu'il est allé au contact des mineurs, qu'il a étudié leur vie quotidienne la misère la souffrance , leur espoir ? Serait il un traitre à la cause ouvrière ? Se serait-il servi de "ce terreau humain " pour écrire ses livres ? Aurait-il utilisé les mineurs les cheminots comme " objets nécessaires à la rédaction de ses livres " et uniquement pour cela et non pas en tant qu'auteur social, ou porte parole de ceux qui n'avaient pas de voix ??
Le mal biologique
Pour ce détracteurs ces intellectuels enragés, la Commune est un mal biologqie un virus
Les origines de la Commune ne sont en somme ni actuelles, ni historiques ; il ne faut pas les chercher dans la société de l’époque. En réalité, la Commune est une manifestation d’un mal biologique, moral ou métaphysique qui a existé de toute éternité et qui est la nature même, l’essence profonde des gens de la Commune : « l’envie ».
La lutte du Bien (les Versaillais) contre le Mal (les Communards)
une lutte de civilisation : l'ordre moral contre la barbarie !
On ne se trouve pas en face d’une lutte politique pour une transformation de la société, mais en face
d’une lutte manichéenne du Bien contre le Mal, de la civilisation contre la barbarie, de l’ordre contre l’anarchie, de l’intelligence contre la bêtise, de la tête contre le ventre, du devoir contre l’égoïsme, du travail contre la paresse, enfin de l’élite contre le ramassis de tout ce qui est mauvais, pervers et bestial
Comment certains écrivains « ont égorgé de leur plume »
la Commune
La littérature se donne donc pour fonction de détruire le sens de l’événement, de lui ôter son sérieux - en un mot de le dépolitiser. Elle constitue à cet égard un instrument tout à fait adéquat : elle remplace admirablement l’analyse des idées par l’analyse des caractères. La psychologie, la pathologie, se substituent à une analyse de la situation politique, à la
confrontation des groupes sociaux et des idées.
Le meilleur moyen de dépolitiser le mouvement est de le réduire à une somme de cas, de caractères, de types. En effet, qu’est-ce qu’un type, sinon la négation de toute évolution, sinon le fait de tout expliquer par une essence, par une nature innée ? On n’explique plus les actes de tel individu par ses idées : au contraire, ses idées ne sont que le développement de traits inhérents à sa « nature », qu’il porte en lui depuis sa naissance, en vertu des lois de l’hérédité.
Un mouvement assurément antiféminisme a dépeint les Communardes comme des louves folles !
Les louves de la Commune »
Un sort particulier est réservé aux femmes. Arthur de Gobineau est catégorique :
« Je suis profondément convaincu qu’il n’y a pas un exemple dans l’histoire d’aucun temps et d’aucun peuple de la folie furieuse, de la frénésie fanatique de ces femmes.
Quant à Ernest Houssaye, il écrit :
« Pas une de ces femmes n’avait une figure humaine : c’était l’image du crime ou du vice. C’était des corps sans âme qui avaient mérité mille fois la mort, même avant de toucher au pétrole. Il n’y a qu’un mot pour les peines : la hideur ».
Les Communardes sont souvent comparées à des « louves » ou de « hyènes ». Dans son roman Germinal, Zola les montre détruisant les machines de la mine, « glapissantes, excitant les hommes » :
Pour Zola : Et les femmes surtout l’effrayaient, la Levaque, la Mouquette, et les autres agitées d’une fureur meurtrières, les dents et les ongles dehors, aboyant comme des chiennes, sous les excitations de la Brûlé, qui les dominait de sa taille maigre ».
Le comble est atteint lorsque Zola décrit les femmes châtrant le cadavre de l’épicier Maigrat, qui les exploitait, et se raillent du mort.
Dès que le peuple relève la tête, au contraire, la haine s’abat sur lui. C’est ainsi que, lorsque vient la répression sanglante des Communards, Anatole France se réjouit :
« Enfin, le gouvernement du crime et de la démence pourrit à l’heure qu’il est dans les champs d’exécution ! »
Gustave Flaubert est quant à lui plus critique : il juge la répression... trop douce !
« Je trouve qu’on aurait dû condamner aux galères toute la Commune et forcer ces sanglants imbéciles à déblayer les ruines de Paris, la chaîne au cou, en simples forçats. ».
La répression n’est toutefois pas la seule solution envisagée par nos écrivains. Beaucoup considèrent qu’il faut surtout tirer les leçons de l’événement pour en éviter le retour. Au lendemain de la Commune vont se multiplier les essais, les études expliquant les causes de la Commune et des remèdes à employer dans l’avenir pour soigner un pays si « malade ».
sources lmsi.net
La semaine sanglante et le massacre de Paris
La presse
-la dénonciation
Au-delà des journaux du temps de la Commune de Paris, les correspondances privées de certaines gloires de la littérature sont elles-mêmes très éloquentes.
Le 1er juin, Le Figaro publie la lettre d’un de ses lecteurs parce qu’elle contient une proposition qui, selon ce journal, « sera accueillie par tout le monde ». Cette proposition est ainsi rédigée :
« Chacun de nous doit faire la police de son quartier et signaler d’une manière implacable tout individu ayant pris une part active à cette déshonorante insurrection. C’est un devoir civique.
Ainsi les mouchards fleurissent de partout ainsi que les gendarmes et les dénonciations.
Le charnier
Le Moniteur Universel dresse un tableau du square de la Tour-Saint-Jacques qui est déjà une réponse :
« Des profils de cadavres s’apercevaient à fleur de terre, vêtus de l’uniforme de la Garde nationale. C’était hideux. On les avait jetés, là, précipitamment… Des tapissières attendaient leur horrible chargement. Les berges du fleuve avaient reçu leur contingent de morts. »
C’est ici qu’il faut citer Alexandre Dumas fils, qui avait un goût particulier pour les visites mortuaires, et qui, parlant des communards, apportera, le 6 juin 1871, cette importante précision :
« Nous ne dirons rien de leurs femelles par respect pour les femmes à qui elles ressemblent – quand elles sont mortes. »
Le Grelot du 4 juin ne fait que résumer, dans son langage brutal, de que pense l’ensemble de la réaction versaillaise :
« Nous l’attendions tous, ce grand nettoyage. Le voilà fini. L’armée a balayé les écuries d’Augias. Décrets ridicules, légiférants odieux, sombres despotes, parodistes sinistres, bonnets phrygiens, drapeaux rouges, cocardes et écharpes, délégués, généraux polonais, masques effrontés, les voilà qui roulent dans les égouts et aux gémonies. Paris respire. La France va revivre. Enfin. »
Epitaphes
Le 3 juin 1871, Emile Zola écrivait froidement dans Le Sémaphore de Marseille, à propos du peuple de Paris :
« Le bain de sang qu’il vient de prendre était peut-être d’une horrible nécessité pour calmer certaines de ses fièvres. Vous le verrez maintenant grandir en sagesse et en splendeur. »
Vingt ans plus tard, dans son roman La Débâcle, et à travers ses personnages, il reviendra sur l’écrasement de la Commune en ces termes :
« C’était la partie saine de la France, la raisonnable, la pondérée, la paysanne, celle qui était restée le plus près de la terre, qui supprimait la partie folle, exaspérée, gâtée par l’Empire, détraquée de rêverie et de jouissances.
Gustave Flaubert, lui, n’avait que des regrets qu’il confiait à George Sand en octobre 1871 :
« Je trouve qu’on aurait dû condamner aux galères toute la Commune et forcer ces sanglants imbéciles à déblayer les ruines de Paris, la chaîne au cou, en simples forçats. Mais cela aurait blessé l’humanité. On est tendre pour les chiens enragés, et point pour ceux qu’ils ont mordus... »
Un quart de siècle plus tard, le sous-sol parisien parlera encore au nom des insurgés de la Commune. Dans Le Matin du 29 janvier 1897, on aura pu lire :
« Les terrassiers actuellement occupés aux travaux du réservoir que la Ville de Paris fait construire sur une partie de l’emplacement de l’ancien cimetière de Charonne, en haut de la rue de Bagnolet, ont mis à jour, depuis le commencement de la semaine, près de 800 squelettes encore enveloppés de vêtements militaires… Il résulte de l’examen des boutons d’uniforme que ces restes sont ceux des Fédérés inhumés en cet endroit en mai 1871… »
source : unefrancearefaire.com
Les écrivains considèrent que les forces sociales qui remettent en cause la société bourgeoise sont encore plus dangereuses que les bourgeois »
Les écrivains et personnalités soutiens de la Commune
Louis Xavier de Ricard poète, fils d'un général et marquis
Il se range évidemment parmi les partisans enthousiastes de la Commune. Il est nommé sous-délégué du Jardin des Plantes. Il collabore au Journal officiel de la Commune. Le 7 avril 1871, son article intitulé "Une révolution populaire" est un vibrant hommage à l’avènement de la classe ouvrière, qui n’a jamais paru directement aux affaires publiques, qui n’a jamais eu l’occasion ou la volonté d’imprimer aux choses l’image de son idée personnelle.
Très compromis par ses relations avec des personnalités de la Révolution du 18 mars, Louis-Xavier de Ricard, après la défaite, se réfugie de nouveau en Suisse. N’ayant pas fait l’objet d’une inculpation précise, il revient en France et collabore à un hebdomadaire littéraire : "La Renaissance".
Parmi les grands écrivains, seul Jules Vallès, le bachelier révolté de 1848, cohérent avec ses engagements, participe à l’insurrection.
Il n’a pas encore publié sa trilogie romanesque et en grande partie autobiographique (L’Enfant, Le Bachelier, L’Insurgé) mais il est un journaliste réputé qui a collaboré aux principales publications de son temps.
Rimbaud et Verlaine activistes de la Commune
Viictor Hugo sympatisant de la Commune : demandant sans cesse l'amnistie des Communards
Elisée Reclus cartographe, géographe
Charles Delescluze, Gustave Courbet artiste peintre , Benoît Malon, Jules Bergeret, Louis Rossel, Gustave Cluseret, Gustave Flourens
.Jean Baptiste Clément (parolier, poète du temps des cerises),
Olivier Pain, Brunel (officier) , Ledroit (photographe), urbain (instituteur) Louise Michel (institutrice) Théophile Ferré..des ouvriers ...bon nombre d'artistes peintres et comédiens, Bergeret (militaire) Camille Barrière journaliste , Eugène Varlin ,les Francs maçons...
Eugène Potier auteur , de « l'Internationale » prend une part active à la Commune de Paris, dont il est élu membre pour le arrondissement. Il siège à la commission des Services publics. Il participe aux combats de la Semaine sanglante. En juin , caché dans Paris, il compose son poème L'Internationale et se réfugie en Angleterre. Condamné à mort par contumace le , il s’exile aux États-Unis, d'où il organise la solidarité pour les communards déportés. C'est de là aussi qu'il adhère à la franc-maçonnerie, puis au Parti ouvrier socialiste d'Amérique. Ruiné et à demi paralysé, il revient en France après l’amnistie de 1880.
La réaction contre la commune fut de fait une guerre menée de civilisation !
Le république des justes, du peuple contre la république bourgeoise.
Tous ces écrivains bien pensants tous issus de milieux aisés n'avaient aucune compassion pour les gens « d 'en bas » pour les ouvriers artisans , petits fonctionnaires .
Ils voulaient les maintenir sous leurs pieds et continuer à les exploiter pour que vivent bien les riches ! Ils n'ont fait que retarder la vague immense : le tsunami révolutionnaire .
La Commune n'est pas morte et a gagné sur tous les plans
Tous ses espoirs se sont vus réalisés au cours des décennies : dans 10 ans 20 ans 60 ans...150 ans !
-l'école laïque obligatoire et l 'instruction jusqu'à 14 ans y compris l'éducation des filles ( Loi de Jules Ferry 28 mars 1882 )
-création d'écoles professionnelles pour les femmes (Louise Michel)
-création d'orphelinats laïcs
le travail des mineurs limité (1874)
-le travail de nuit supprimé pour les femmes et les enfants
-la journée de huit heures de travail (1919)
la liberté d'association pour les ouvriers( syndicats 1884)
la séparation de l'église et de l'état (1905)
égalité homme femme (droit de vote : 1944)
relogement de famille vivant dans des taudis
-laïcisation des hôpitaux, des prisons, des aides charitables (1905)
les comités et les conseils de quartier et d'arrondissement (d’actualité)
-suppression de tous les privilèges, de toutes les exploitations (non réalisé)
-union libre reconnue, divorce
- enfant naturel mêmes droits qu'enfant légitime
-des bataillons féminins combattent avec les hommes( mixité dans l'armée)
-lutte pour l'émancipation des femmes
-substitution du règne du travail à celui du capital ( non réalisé)
-formation politique des femmes
-l'autogestion (non réalisé)
-création de sections féminines libres , fédérées
-créations de chambres syndicales avec des déléguées (1884)
-organisation politique horizontale (non réalisée)
Les reproches que l'on pourrait faire aux Communardes et aux communards c'est d'avoir été à l'avance dans l'Histoire d'avoir eu 10 ans 20 ; 150 ans d'avance d'avoir été des visionnaires des traceurs de route, des semeurs d'espoir , des exemples à suivre .
Ce fut le cas de la Commune de Barcelone en 1936 pendant la guerre civile qui s'est largement inspirée de la Commune de Paris.
Non elle n'est pas morte la Commune
Bien que 150 ans se soient écoulées
Et résonnent encore sous le soleil et la lune
Les chants et les pavés des fédérés.
Merci à vous pour votre passage dans l'Histoire.
Merci aux plus grands de nos poètes et écrivains Verlaine, Rimbaud, Hugo d'avoir soutenus la commune !
Verlaine sa poésie résonne dans les cours d'école .
Quel plus grand hommage pouvait rendre le pays à ce poète maudit communard que de choisir pour annoncer le débarquement et le retour de la liberté en France et en Europe en 1944 ,son poème : chanson d’automne ?
Radio Londres et ses messages brouillés par les allemands. Ces « Français qui parlent aux Français » sont restés dans l’histoire. Parmi les phrases codées les plus connues, deux vers de Verlaine symbolisent à eux seuls l’annonce du débarquement
Victor Hugo
Notre plus grand auteur de tous les temps connu internationalement, écrivain peut être le plus grand de tous les temps et de la planète . Ses livres « les misérables » « Notre Dame de Paris » et tant d'autres sont des monuments éternels et universels . Qui ne connait pas Victor Hugo ?. Merci d'avoir soutenu les communards et d'avoir œuvré pour leur amnistie .
Arthur Rimbaud
Qui n'a pas appris « Le dormeur du val ? « Ma bohème « ?
Son génie poétique le fit traverser les siècles ….
Jeune étudiant enthousiaste il veut participer à la Commune de Paris !
Il devient garde fédéré....
Nous concluons cet article en évoquant encore nos trois grands de la littérature qui ont apporter leur soutien la Commune de Paris, à ces centaines de femmes et d'hommes animés par un sentiment patriotique et révolutionnaire visionnaire .
Ils ont semé les germes du nouveau monde
Pour une transformation profonde
Pour qu' éclose une société fraternelle
Une république juste au grand soleil
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