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Historique du projet de construire le Sacré Choeur sur la bute de Montmartre
La construction de cette église, monument à la fois politique et culturel, suit l'après-guerre de 1870. Elle est déclarée d'utilité publique par une loi votée le 24 juillet 1873 par l'Assemblée nationale de 1871 ; le bâtiment est officiellement achevé en 1923. Elle s'inscrit dans le contexte de recharge sacrale et dans le cadre d'un nouvel « ordre moral » faisant suite aux événements de la Commune de Paris, dont Montmartre fut un
des hauts lieux. Sa situation à 130 m d'altitude près de l'un des points culminants de
Paris, et son dôme qui s'élève à 83 mètres, la rendent visible de très loin.
Avec près de onze millions de pèlerins et visiteurs par an, c'est le deuxième
monument religieux parisien le plus visité après la cathédrale Notre-Dame
Depuis longtemps la colline de Montmartre a été un lieu de culte : paganisme gaulois supposé puis temples gallo-romains dédiés à Mercure et probablement à Mars ; culte chrétien après le martyre de l'évêque saint Denis au iiie siècle, chapelle surmontant la crypte du martyrium de saint Denis, construction au xiie siècle de l'église Saint-Pierre, parmi les plus anciennes de Paris
Les promoteurs de la construction du Sacré-Cœur font appel fin 1872 à l'Assemblée nationale afin que l'église soit reconnue comme étant d'utilité publique.
C'est en effet le seul moyen semblant possible pour acquérir les terrains nécessaires, propriétés de la ville et de nombreux particuliers.
L'Assemblée nationale élue en février 1871 pour élaborer une Constitution compte alors 396 députés royalistes (sur un total de 686 membres) qui sont en grande partie des catholiques intransigeants.
La construction de la basilique du Sacré-Cœur est fréquemment associée aux événements de la Commune de Paris, des ouvrages d'universitaires la thèse selon laquelle elle aurait été construite pour
« expier les crimes des communards ».
Cette association est évoquée dans un document parlementaire de 200821. Selon
David Harvey, la construction de cette basilique « a été perçue par beaucoup »
pénitence pour les excès de la Commune et reste, de nos jours, un symbole politique.
La construction de la basilique du Sacré-Cœur et ses motivations exactes seront
longuement débattues23, à une époque où la laïcité prend une ampleur croissante en
France.
Pour Jérôme Bohl, cette construction « visait surtout à expier la défaite de Sedan et la
confiscation des états pontificaux, intervenus quelques mois plus tôtet « dans le but
de réparer les excès de la fête impériale25 ». L'historien de l'Art Didier Rykner évoque l'« inanité » du
débat sur le rapport entre la basilique du Sacré-cœur et la Commune26.
Historiquement, l'idée d'une association à la Commune de Paris semble ne s'être
Le vœu de janvier 1871 est antérieur à l'insurrection et le lien n'est pas davantage fait dans la loi du 23 juillet 1873. En revanche, il apparaît dans le discours d'Hubert de Fleury lors de la pose
C'est là où la Commune a commencé....
La Troisième République fondamentalement anticléricale veut retirer à l'Église la jouissance de la basilique et la transformer en maison du peuple ou en théâtre.
Dans un souci d'apaisement, le gouvernement Clemenceau fait voter la loi du 13 avril 1908 mettant fin au séquestre du Sacré-Cœur qui « devient propriété de la ville de Paris et ne saurait être désaffecté, sauf nouvelle loi
L'édifice n'est définitivement achevé qu'après la Seconde Guerre mondiale dont les bombardements ont détruit les vitraux. « Au total, le programme a coûté six fois plus cher que prévu et a duré plus d'un demi-siècle
Le Sacré Choeur et la Commune de Paris
Aussi, le choix du lieu pour construire la basilique du sacré choeur ne pourrait être plus polémique. En effet, c’est dans le nord de Paris – à Belleville, Ménilmontant et Montmartre notamment – qu’a eu lieu, le 18 mars 1871, le gros de la bataille marquant le début de la Commune : c’est depuis l’emplacement actuel du Sacré-Cœur que les troupes d’Adolphe Thiers vont faire descendre les canons et armes confisqués aux insurgés en ce jour de mars 1871.
.La Commune sera violemment réprimée lors de la « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871 ; Montmartre sera, une nouvelle fois, le théâtre de quelques-unes des actions les plus violentes de cette répression.
Contrairement à ce que l’on entend souvent, le Sacré-Cœur de Montmartre n’a jamais eu vocation à “expier les crimes de la Commune”, mais il a bel et bien été construit par un gouvernement opposé aux révolutionnaires, à l’endroit même où, deux années plus tôt, des Parisiens étaient fusillés à leur demande.
Lieux qui rappellent la Commune de 1871
Démolir le Sacré-Cœur, pour ne plus célébrer les Versaillais ?. . Promenez-vous dans Paris : les traces des lieux dédiés aux Communards sont rares, peu visibles et peu honorées. Il y a le Mur des fédérés, qui rend hommage aux soldats communards abattus le long du cimetière du Père-Lachaise ; à Belleville, deux plaques commémorent la dernière barricade ; une autre, à l'Hôtel de Ville, en hommage aux élus de la Commune. Il y a bien une petite place de la Commune de Paris, dans le XIIIe arrondissement, aussi peu visible que le square Louise-Michel, devant le Sacré-Coeur, écrasé par son ombre comme par un énième châtiment (Libération)
Aujourd'hui pour la commémoration de la Commune il y a 150 ans des personnes ont commémoré cette page d'Histoire transparente des livres scolaires et si mal détaillée !
Nous tenons à être présents pour expliquer aux jeunes générations et à tous, cet épisode révolutionnaire de la vie des Parisiens , leur courage et la férocité de ceux qui les ont massacrés en masse pour que meurent avec eux la république sociale .
Ont- ils réussi ?
150 ans plus tard.... NON ! La Commune n'est pas morte !