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Qu'il était beau le printemps de la Commune
Qu 'il était beau ce printemps à l'horizon
Après cet hiver terrible de froid de disette
Comme chantaient fort merle et alouette
Sur les branches des lilas en bourgeons !
Que le vent semblait léger
Sur vos visages ensommeillés !
Que les heures semblaient magiques
Quand il fallait défendre la République.
Comme le ciel était bleu au dessus des toits
Quand on se réunissait dans les salles, les églises
A l’hôtel de ville, sur les places on promulguait des lois
C'était une aube nouvelle : celle du temps des cerises !
Comme on se battait ardemment contre la réaction
Contre ceux qui avaient signé l’armistice de la honte
Qui voulaient faire mourir la révolution
Et étouffer les cris de la révolte qui gronde.
Des comités s'étaient constitués dans Paris résistant
La santé, la justice, l'école ,le ravitaillement
Le travail , la sécurité , étaient gérés par les citoyens
Tous les services publics étaient dans leurs mains.
Les commissions regroupaient ouvriers journalistes
Ecrivains, Institutrices, ambulancières , artistes
Bombardés, assiégés, ils dressèrent des barricades
Et défendirent chaque rue, quartier, estrade.
Qu 'il était beau ce printemps quand les fleurs
Poussaient sur les quais de la Seine
Quand les oiseaux et leurs clameurs
Couvraient le bruit des canons et des sirènes !
Vint le joli mois de mai le mois du muguet
Des promesses, des amants , des bouquets
C'est dans un océan de sang que furent jetés
Les serments , et les rameaux de cerisiers.
Mais qu'il était beau Louise, le temps des cerises
Et si la Commune n'est pas encore enterrée
Dans les livres et les souvenirs du passé
C'est que ses idées sont à nouveau de mise !
Et il reviendra bientôt Louise
Le temps des cerises !