Egypte
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Tell el-Samara, village daté de - 6300 - 7000
A quoi ressemblait la région du Nil de l'Egypte il y a -10 000 ans
L'Egypte antique pré -pharaonique
Des villages datés de l’époque néolithique, une période de grand développement de la technologie humaine ont été découverts à 140 km du Caire.
Ils remontent à la période - 10 200 av. J.-C.
Cela signifie que les colonies ont été créées des décennies avant l’époque des pharaons,et ont marqué l’époque dorée de l’Égypte ancienne.
Le site néolithique a été trouvé à Tell el Samara, à quelque 140 km au nord de la capitale du Caire.
Cette découverte étonnante a été faite par une mission conjointe égyptienne et française menée par l’archéologue en chef Frederic Gio.
L’expédition a mis au jour plusieurs silos de stockage contenant de grandes quantités de restes d’animaux et de plantes, a indiqué le ministère des Antiquités égyptiennes.
Les archéologues ont également trouvés des poteries et des outils en pierre, a ajouté le ministère. Les nouvelles conclusions ont été saluées comme une percée du gouvernement égyptien.
À cette époque, l’Égypte telle que nous la connaissons aujourd’hui n’existait pas . Dans la vallée du Nil, le Delta et les déserts, différents groupes de populations, ayant chacun leur culture propre, entretenaient des modes de vie adaptés aux contraintes de leur environnement qui pouvait être tantôt aride, tantôt lacustre et luxuriant. Les paysages humides du Delta offraient d’abondantes ressources naturelles et les populations qui l’occupaient il y a plus de 7 000 ans ne connaissaient ni l’agriculture ni l’élevage, n’habitaient pas encore dans des villages et n’utilisaient pas de poterie. Ils vivaient de la chasse et de la récolte des plantes sauvages en se déplaçant de manière saisonnière au gré des ressources disponibles
Ce n’est qu’au début du Ve millénaire av. J.-C. que ces petites communautés éparses commencèrent peu à peu à changer leur mode de vie sous l’impulsion d’un nouveau modèle économique venu du Levant que l’on désigne généralement par le terme « d’économie de production néolithique ». Des céréales, des légumineuses et du bétail, furent domestiqués trois millénaires plus tôt dans la partie nord du Croissant fertile, et furent introduits dans le delta du Nil par l’intermédiaire des communautés sédentaires du Levant Sud. Les groupes de chasseurs-collecteurs du Delta commencèrent ainsi à intégrer ces nouvelles sources de nourriture à leurs stratégies de subsistance, d’abord comme complément aux ressources naturelles, puis comme composante essentielle de leur diète.
Ce faisant, ils se transformèrent peu à peu en agriculteurs et en éleveurs, renonçant progressivement à leur mobilité pour s’établir dans des villages d’où ils pouvaient cultiver leurs champs et protéger les récoltes stockées dans des silos creusés dans le sol. Ce passage d’une économie de ponction à une économie de production qui caractérise la période néolithique fut un processus long qui s’est déroulé de -10 000 ans jusqu'au Ve millénaire av. J.-C.
Ce n’est qu’aux alentours de 4300-4100 av. J.-C. que l’on peut considérer que la plupart des communautés du Delta étaient sédentaires et dépendaient en grande partie des produits de l’agriculture et de l’élevage pour leur subsistance.
Il n’y a ni temple ni palais à Tell el-Samara, pas même le moindre mur en pierre. Les modestes habitations en clayonnage des premiers occupants du site ont disparu depuis fort longtemps et il ne reste de leur village que des fosses creusées dans le sable, quelques foyers, des ustensiles de la vie quotidienne brisés pour la plupart, ou encore des ossements d’animaux et quelques graines qui témoignent de leur alimentation. Il faut un travail lent et méticuleux lors du dégagement des structures et de l’enregistrement du mobilier archéologique pour collecter et faire parler ces fragiles témoignages d’une époque si reculée.
En Basse Égypte, les premières céramiques sont apparues il y a quelque 7 000 ans et ont été retrouvées dans les mêmes contextes que les plus anciennes attestations de céréales et de légumineuses. Il est donc probable que l’usage de la poterie dans cette région ait été introduit depuis le Levant Sud en même temps que l’agriculture. C’est dans le delta du Nil que cette dernière est pour la première fois pratiquée en Égypte. Elle se diffusera ensuite vers le sud, d’abord dans le Fayoum puis en Haute Égypte en remontant la vallée du Nil. Les agriculteurs néolithiques cultivaient surtout du blé amidonnier (Triticum turgidum ssp. dicoccon), de l’orge à six rangs (Hordeum vulgare ssp. vulgare), des lentilles (Lens culinaris) et des pois (Pisum sativum). Outre les graines retrouvées dans les silos, la culture des céréales est documentée par des lames de faucille en silex. Trois ou quatre de ces lames étaient fixées en rang dans un manche en bois courbe pour créer un outil de moisson très efficace.
Le riche environnement lacustre du Delta restait une source de nourriture importante pour les populations néolithiques même après qu’elles se furent établies en tant que éleveurs-agriculteurs. Les mollusques du Nil ou les poissons tel que le poisson-chat (Claridae) étaient encore consommés en abondance. Parmi les animaux domestiques, qui comme les céréales étaient originaires du Levant, le porc (Sus domesticus) occupait une place prépondérante. Cet animal qui fournissait beaucoup de viande était en effet très bien adapté à l’environnement humide du Delta et au mode de vie sédentaire des populations. Le bœuf (Bos taurus) était également beaucoup consommé. Bien que son origine soit encore débattue pour d’autres régions d’Égypte, il a probablement été introduit en même temps que le porc dans le delta du Nil. Le mouton (Ovis aries) et la chèvre (Capra hircus) sont beaucoup moins représentés. Introduits en Égypte un millénaire avant le porc, le mouton et la chèvre sont bien plus fréquents dans les milieux davantage arides car ils ont moins besoin d’eau et de pâturages que ce dernier.
À partir du milieu du Ve millénaire av. J.-C., le Néolithique agricole qui a pris forme dans le delta du Nil s’est diffusé dans toute la vallée du Nil. Au terme de ce processus que l’on peut situer au début du IVe millénaire av. J.-C. pratiquement toutes les communautés de Basse comme de Haute Égypte étaient devenues des agriculteurs-pasteurs sédentaires. Le développement de cette économie agricole rythmée par les crues du Nil, qui restera longtemps au fondement même de la culture pharaonique, a permis l’essor des grands centres régionaux. Elle a aussi ouvert la voie à une hiérarchisation croissante de la société qui aboutira en un millénaire à l’avènement de la Ire dynastie, lorsqu’un souverain originaire du sud parviendra à unir sous sa domination les différents potentats de Haute et de Basse Égypte.
Frédéric Guyot (UMR 5608 TRACES-PRBM
Remonter aux origines de l’agriculture
"Analyser la matière biologique qui a été découverte va nous offrir une vision plus claire sur les communautés qui se sont installées dans le Delta, et sur les origines de l’agriculture et de l’élevage en Égypte", explique Nadia Khedr, responsable ministérielle égyptienne,
sources
Frédéric Guyot (UMR 5608 TRACES-PRBM)
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Rowland, L.C. Bertini, « The Neolithic within the context of northern Egy
Ifao.egnet.net institut francais d'archéologie orientale
Durant près de trois millénaires, la vallée du Nil vit prospérer une des civilisations les plus brillantes de l'Histoire.
D'où est sortie la civilisation des pharaons ? Des sables ? Des agriculteurs-éleveurs ? Du Nil ? Et tout leur savoir?? Leur art ? Leur science??? leur médecine ??? leur architecture ? Leur religiosité ? Leur mathématiques et leur astronomie ?
Comment est ce possible qu' en seulement quelques siècles on puisse passer d'un passer d'un pays agriculteur éleveur à des bâtisseurs d'ouvrages éternels et grandioses
Ce peuple aurait- il été » instruit , » « guidé « « éduqué « « inspiré » pour évoluer si vite ,et connaitre des technologies quu nous sont encore pour certaines incompréhensibles ? Si ce peuple d'Egypte eut été « le peuple élu » , le maitre du monde jamais son pouvoir son administration n'auraient du s'écrouler et s’arrêter ! Elle aurait du poursuivre une évolution linéaire logique progresser avec le temps et etre aujourd'hui le pays le plus brillant et le plus avancé du globe ! .Qu'en est -il aujourd'hui ? Quelle place'Egypte occupe t'elle dans le monde ?
Avec plus de 106 millions d'habitants en 2021, l'Égypte est le troisième pays le plus peuplé d'Afrique derrière le Nigeria et l'Éthiopie. En très forte croissance, sa population a été multipliée par quatre en soixante ans.
l'Égypte est à 94 % désertique, elle n'en abrite pas moins diverses plantes qui se sont adaptées à des conditions particulièrement hostiles lotus, papyrus, palmiers, tamaris, acacias, jacarandas, poincianas, mangroves
Elle n'a pas été toujours un désert et le climat a profondément changé depuis le temps des pharaons où les praires étaient nombreuses
Elle fait partie des pays en voie de développement !!!
Le tourisme est la première ressource en devises de l'Égypte et l'un de ses principaux secteurs d'activités, le tourisme qui représentait 11 % du PIB avant 2011 a fortement baissé avec les attentats djihadistes.
Ironie de l'Histoire : le pays qui a « historiquement été à l'origine de la culture des céréales « est devenu un importateur de céréales !
Le pays dépend également en grande partie de l'aide internationale. Parmi ses points faibles se trouve sa production agricole, il était ainsi deuxième au palmarès des importateurs mondiaux de céréales au milieu des années 2010
Le pays le plus riche et le plus glorieux devenu un pays pauvre
La dette atteint un niveau record en juin 2018 (92,64 milliards de dollars), ce qui représente une augmentation de 17 % en une seule année. La dette est en particulier la conséquence du poids du budget militaire. (les importations d’armes ont augmenté de 215 % en 2013-2017 par rapport à 2008-2012) et du paiement des intérêts, qui ont atteint 31 % du budget annuel pour l’exercice 2016-201751, et 38 % en 2018
. En revanche, les investissements en matières d'éducation, de santé et d'infrastructure sont insuffisants. Environ 60 % de la population égyptienne vit dans la pauvreté ou la précarité selon un rapport publié par la Banque mondiale en avril 2019. Les conditions de vie générales tendent à se détériorer.
La pauvreté a progressé de plus de 11 % dans les plus grandes villes du pays (Le Caire, Alexandrie, Port-Saïd, Suez). La moitié la plus pauvre de la population ne bénéficie que de 17 à 18 % du PIB
Portrait d'une autre Egypte hors des musées et des fouilles archéologiques
d'une Egypte à une autre
Les deux tiers des Egyptiens vivent au jour le jour, sans revenu assuré, et n’ont pas accès aux services de base fournis par l’Etat : éducation et santé en particulier. Un quart appartiendrait à la classe moyenne, catégorie composite culturellement et professionnellement, mais qui a accès aux biens de consommation et aux services courants (logement, éducation dans le secteur privé, accès à des soins médicaux, à un métier nanti d’un salaire permettant l’accès aux nouveaux loisirs, et de plus en plus, à l’automobile).
Enfin, moins de 10 % aurait un niveau de vie correspondant à des métiers qualifiés, parfois de haute technicité, liés à l’éclosion de la nouvelle économie mondialisée, ou à la haute administration, et pour une petite minorité (1%, soit moins d’un million de personnes) de privilégiés ayant accès à une vie de loisirs et de voyages mais également à une éducation dans les meilleures universités d’Europe ou d’Amérique du Nord, après le passage par l’université américaine du Caire ou ses épigones allemande, britannique et françaises.
Il faudrait également décliner cette répartition entre la capitale et le reste du pays, Le Caire regroupant aujourd’hui le quart de la population nationale, avec une surreprésentation de pauvres venus des campagnes, ou de leurs descendants arrivés depuis plusieurs générations, mais qui demeurent cantonnés dans l’exploitation de survie des miettes de la consommation des riches, eux-mêmes concentrés dans la capitale. D’autres déclinaisons s’imposent, entre le Saïd (la vallée) et le delta, le Saïd apparaissant traditionnellement comme un cul-de sac géographique, culturel et social, coupé d’accès au monde extérieur : un angle mort de la mondialisation
Cette réorientation économique a été facilitée par la contre-réforme agraire brutale menée par le gouvernement à partir de 1995 : avec la rétrocession à leurs propriétaires antérieurs des terres nationalisées en 1952 et 1960, des millions de familles paysannes se sont vues privées de leur bien mis en valeur et entretenu depuis des générations, et de leur gagne-pain, puisque les nouveaux propriétaires citadins descendants des anciens notables ruraux, se sont massivement orientés vers des productions de haute valeur ajoutée destinées au marché ou à l’exportation, et peu exigeantes en main d’œuvre.
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).
La majorité de la population rurale perçoit donc des revenus annexes, difficilement comptabilisés, provenant d’une pluriactivité exercée dans la ville voisine ou sur place, de l’envoi d’émigrés à la ville ou à l’étranger.
Le gouvernement égyptien encourage vivement le départ des jeunes à l’étranger, le modèle économique en vigueur ne leur permettant pas d’entrevoir de possibilité d’emploi sur place.
La structure rentière de l’économie ne repose en effet plus sur l’exploitation d’une main-d’œuvre locale, excédentaire par rapport aux besoins du tourisme, de l’industrie de transformation des ressources locales (coton, pétrole, agro-industries) ou de produits semi-manufacturés importés tels que la construction automobile ou électromécanique… ainsi que de services marchands
1% de nantis vivent très bien..et pour le reste de la population c'est un sentiment d'abandon qui prédomine.
Les conditions de vie de la grande majorité des Égyptiens, en particulier au Caire et à un moindre degré à Alexandrie se dégradent sans rémission : le lot commun des habitants des grandes villes est le stress urbain poussé à son paroxysme, avec les embouteillages monstres, les ruptures des canalisations, les coupures estivales d’électricité, la guerre sans merci que se livrent entre eux les automobilistes – et entre eux et les piétons. Les catastrophes se succèdent, démontrant la déréliction des pouvoirs publics : incendies dévorant des bâtiments symboliques comme le Sénat en 2009, sans que les pompiers bloqués dans la circulation ne puissent intervenir, éboulement meurtrier en 2008 d’une falaise sur le bidonville de Doweiqa, qui a provoqué des affrontements jusqu’au sein du parti au pouvoir, accidents de la route et des chemins de fer, voire de bateaux, emportant chaque année des dizaines de milliers de vies humaines sans que rien ne soit fait pour arrêter l’hécatombe… Bref, cette Egypte-là livrée à la corruption alimentaire des petits fonctionnaires et d’une police pléthorique mais dépourvue de moyens, a le sentiment d’une vacuité totale de l’Etat.
Le sentiment général est que celui-ci est tenu par de grands barons qui pillent d’autant plus aisément l’argent public qu’ils sont désormais puissamment installés dans les allées du pouvoir, aux côtés des dignitaires de l’institution militaire.
Voilà ce qu'est devenu le pays et le peuple des « pharaons » !
Où est la grandeur de l'Egypte ? A oui dans ses fouilles, ses pyramides ...son passé !
Comment peut s'expliquer une très régression , un tel retour en arrière, un tel déclin ,un tel abaissement , une décroissance d'une civilisation qui était le phare du monde ?
sources cairn.info