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La légende de Sainte -Abeille et de la pierre guérisseus

Sainte Abeille  '(Ardèche) a une double origine : il y avait sur ce site un édifice dédié à un Dieu Gaulois appelé Abelio. La christianisation du site a probablement été effectuée au début du Moyen-Age et ce jusqu'au milieu du XIXème siècle.

Les gens du pays pensaient qu'il y avait eu une église à cet endroit. Les fouilles effectuées sur le site n'ont pourtant relevé aucun objet en liaison avec la religion chrétienne. Pourtant, les archéologues et historiens qui se sont intéressés à la route du Pal citent ce lieu comme un passage obligé des voyageurs antiques. Écoutez ce qu'en dit l'abbé ARNAUD, éminent archéologue qui fut à l'origine des fouilles du site d'ALBA et d'une très importante histoire de la région d'AUBENAS. D'après l'abbé Pierre ARNAUD : " Valvigniére en Helvie "publié par l'imprimerie LUCIEN VOLLE en1963. Si, à l'époque de la guerre des Gaules, la voie Régordane était déjà couramment suivie pour atteindre l'Auvergne, il y avait, partant de l'Helvie (l'actuel Vivarais), un chemin encore plus ancien et bien plus réputé. Celui que les trafiquants de Rhodes et de Phocée, pour atteindre l'étain, s'étaient jadis frayé en partant du Rhône inférieur, vers cette Loire dont le fil de l'eau menait au pays des Vénètes et à l'étain breton. C'était la route que Strabon (géographe grec du 1er siècle avant J-C) signalera plus tard, la route dite du Pal qui conduisait aussi à Gergovie. En Ardèche, cette ancienne voie est encore jalonnée de vestiges matériels indiscutables dont voici les principaux en partant du Rhône : Sous le règne de Napoléon III, en 1863, ce site fut fouillé, incomplètement d'ailleurs, par Célestin Dubois, alors Juge de Paix à St-Etienne de Lugdarès. La longue liste qu'il donne des objets trouvés est du plus grand intérêt. Quelques années plus tard, le site fut encore prospecté par Jules Ollier de Marichard ; enfin, en 1926, Jean de la Laurencie le fouilla de nouveau. Pour ce dernier, il y avait là un sanctuaire à Abelio (Obelen, Baladuno, Apollon), culte solaire, mais peut-être aussi, à notre avis, culte des sources, puisque tout à côté naissait, pour les découvreurs grecs, la rivière qui conduisait à l'étain. La description que Célestin Dubois a donné de l'infrastructure du monument gallo-romain de Sainte Abeille et la nature des objets qu'il a trouvé, pourraient faire songer aussi, à un mémorial dressé là, en souvenir du passage de Jules César en 52 avant JC, par la famille Valérius 'ami de César). L'hypothèse émise par l'abbé Arnaud selon laquelle ce site aurait été dédié à un culte des sources expliquerait, selon les archéologues l'origine du toponyme " Lalligier " qui viendrait de " Liger ", ancien nom latin de la Loire.

 

le pays des sources est sur la ligne de partage des eaux entre Méditerranée et Atlantique et vous permettra d’apprécier à la fois les caractéristiques des Cévennes (pentes abruptes ravinées par les cours d’eau) et du plateau (altitudes supérieures à 1000m, pentes douces). Selon les anciens, les sources de la Loire se situeraient au hameau de Lalligier ; « Liger » étant l’ancien nom latin de la Loire.

Au lieu dit "les Angles" sur la montagne qui domine le village du Roux. L'église de Sainte Abeille aurait succédé à un lieu de culte païen et aurait été détruite en 1374 par les routiers anglais. Actuellement les ruines ont l'aspect d'un tertre circulaire d'une 20aine de m de diamètre.

ALa pierre de Sainte-Abeille : le culte des sources

Une légende rapportée par Catherine Caillaud

« Il était une fois deux marchands, Beuzeg, le gaulois et Myros, le grec, tous deux amis et compagnons de route... compagnons sur la route de l'étain, qui va des Cornouailles à Massilia. A l'époque, pour rejoindre la Méditerranée il fallait traverser les hauts plateaux ardéchois en empruntant le col du Marugier, avant de rejoindre la vallée de l'Ardèche, puis suivre le Rhône jusqu'à l'embouchure.

Un jour, tandis qu'ils étaient en chemin, la neige se mit à tomber alors qu'ils venaient à peine de quitter la ferme Marugier et se dirigeaient vers le col. "La burle se jouait des flocons et remodelait le paysage, créant des reliefs où il n'y en avait pas. N'osant avancer, ne pouvant reculer, les deux hommes et leurs bêtes se retrouvèrent piégés dans la tourmente". ❄️?

Tandis que "Myros venait de sombrer dans un sommeil de froid", "sur un charriot de feu tiré par sept chevaux fantastiques, le prince Abellio surgit du néant. Il ouvrait un chemin de lumière [...] et fit tomber une pluie d'or sur leurs épaules. Au contact de ces parcelles de lumières une chaleur bienfaisante se répandit [...]. ☀️ Le dieu solaire disparut aussi furtivement qu'il était apparu, après avoir terrassé la tempête infernale". Sains et saufs, les deux marchands "reprirent leur route en louant leur chance. La fin du chemin se déroula sans embûche. A Massilia, l'étain se vendit cher : peu de commerçants avaient fait le déplacement en plein hiver, les cours leur étaient favorables, ils firent d'excellences affaires".

Quelques temps plus tard, Beuzeg et son épouse décidèrent de s'installer au col du Marugier où ils construisirent une auberge pour que les marchands puissent faire étape sur cette route de l'étain si longue et périlleuse, et construisirent un petit sanctuaire où un feu brûlait sans cesse en l'honneur du dieu Abellio. C'est ainsi que le col du Marugier devint le col Abellio, puis au Moyen Age le col de Sainte-Abeille.

L'abbé de Mazan voulut récupérer la pierre de l'ancien temple car elle était guérisseuse. Or, les moines ne purent la transporter, tant elle était lourde. Deux "Rossignols" (habitants du village du Roux ☺️) réussirent à la charger sur un simple brancard et l'installèrent à l'église du Roux.

Si toutefois, vous passiez par l'église du Roux allez toucher la pierre guérisseuse de Ste Abeille, sa chaleur bienfaisante vous réchauffera et vous régénèrera, car Abellio lui a communiqué tous ses bienfaits.?

Les anciens prétendent même que la pierre aurait la propriété de soulager les bourdonnements d'oreilles...

? Sources : Catherine Caillaud, Contes et Légendes d'Ardèche, "Le légendaire col de Sainte Abeille", De Borée, 2017.

Le Roux

Le Roux, accroché au flanc sud du Massif Central est une commune propice à la randonnée pédestre. Le réseau de chemins et voies romaines entièrement balisé offre de nombreuses possibilités ...

La configuration géographique de ce site offrait aux voyageurs circulant entre l'Auvergne et la vallée du Rhône un chemin privilégié accessible en toutes saisons. Le col de La Marugier (ou col de Saint Abeille) est en effet le passage le moins élevé permettant d'atteindre le plateau ardéchois en venant de la vallée du Rhône. C'est pourquoi ici passaient d'antiques chemins - la route de l'étain et la route de Pal - dont la présence explique l'origine des villages, des châteaux, des lieux de culte, des noms de lieux. .

Le village est situé en Haute Cévenne ardéchoise Nord, sur le flanc sud du plateau Ardéchois entre 700 et 1250 mètres d’altitude. Il fait partie du canton de Montpezat-sous-Bauzon et voisin des communes de Montpezat-sous-Bauzon et de Saint-Cirgues-en-Montagne. La plus grande ville à proximité du Roux est la ville d'Aubenas située au Sud-Est de la commune à 22 km. La rivière la Fonteaulière traverse Le Roux. Le chef-lieu du Roux, se situe à une altitude de 850 mètres on y trouve la Mairie, l’église et un ancien moulinage de soie. Le Roux-bas, à 750 mètres se trouve à l'endroit ou la Vauclare rejoint la Fonteaulière. Le hameau de l’ Herm, à une altitude de 700 mètres, est à l’entrée des magnifiques gorges de la Fontaulière. 

Les habitants du Roux s'appellent les Rossignols.

 

Notre légende : la pierre guérisseuse du Roux

Dans ces temps anciens, les celtes vivaient en harmonie avec la nature et vénéraient les pierres. Toutes avaient une utilité une mission : les pierres messagères, les pierres religieuses, les pierres guérisseuses,les pierres astronomiques, les pierres bâtisseuses.

Dans cette région sauvage des sources de la Loire,un culte était dédié aux sources .Les druides avaient investis cette région ou les édifices naturels de granit des grottes ne manquaient pas. Ils étaient les gardiens des lieux.

Quand vinrent les romains, ces derniers permirent aux celtes de la région de pratiquer la religion de leurs ancêtres, et s’intéressèrent au commerce de l'étain que pratiquaient les autres peuples celtes du nord .Puis des commerçants du Sud de la méditerranée de Rhodes et de plus loin passèrent par cette région des sources pour se rendre en Bretagne et acheter l'étain si prisé.

Les celtes avaient planté tout en haut de la montagne une pierre dressée en l'honneur du Dieu du soleil . Plus tard les romains vénérèrent ce site en dressant un temple pour Abelio dérivé d’Apollon dieu grec .

On disait que la pierre sacrée guérissait de bien des maux et qu'il fallait l'honorer et la respecter.Les romains perpétuèrent ce culte .

Quand les chrétiens et les évêques christianisèrent la région ils voulurent prendre la pierre, et la mettre dans leur église . Des moines tentèrent de s'en emparer. Mais la pierre leur résista : ils se brisèrent l'échine et tombèrent inanimés.

On dit que pour la sauver de l'appétit des chrétiens , deux bergers celtes réussirent à la bouger et à la déplacer.Ils la cachèrent fort longtemps faisant bénéficier leur communauté de sa bienveillance : guérison des maladies, longues vie, protection..

Nos deux hommes vécurent fort longtemps puis avant de  mourir alors qu'ils étaient très vieux, ils rendirent une dernière visite à la pierre.

Celle ci leur parla :

« Une terrible maladie va s'abattre sur le village et le pays. Placez -moi dans le choeur de l'église là où les gens se rendent pour demander de l'aide car ici je ne pourrais guérir que quelques -uns d'entre vous. »

Les deux hommes bien que très affaiblis eurent la force de transporter  la pierre  jusqu'à   l'église près de l'autel.

On dit que la peste et les guerres  qui s'abattirent  sur la région  épargnèrent  Montpezat sous Bauzon , Saint Cirgues en Montagne , Le Roux les communes voisines, le Gerbier desJoncs, et Issarlès .

Vous pouvez toujours aller  voir  la pierre et lui demander aide et protection : elle est encastrée dans un mur de l'église du Roux.

 

 

 

 

Tag(s) : #Conte de France
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