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Liangzhu

Shangshan vieux de 10 000 ans !

Les dernières fouilles au site archéologique de Shangshan à Pujiang, province du Zhejiang ont prouvé que les habitants locaux étaient capables de cultiver et de décortiquer du riz il y a plus de 10 000 ans. Cette découverte recule de 2 000 ans les cultures préhistoriques du Zhejiang comme celle de Hemudu. 

La méthode au carbone 14, effectuée par la faculté d'archéologie, de patrimoine et de muséologie de l'Université de Beijing, a daté le site de Shangshan de 9 000 à 11 000 ans, ce qui le place parmi les plus anciens sites néolithiques découverts en Chine.

Des chercheurs percent le mystère de la disparition d'une civilisation néolithique chinoise

Un jour après son classement au patrimoine mondial, le site archéologique a ouvert ses portes au public sous le nom de Parc du site archéologique de Liangzhu. Les visiteurs peuvent désormais venir contempler ses gigantesques vestiges historiques, tels que les fondations des remparts autour de la cité et les tombeaux de la famille royale. « Contrairement à d’autres sites du patrimoine mondial, tels que le complexe pyramidal de Gizeh en Égypte, de nombreuses structures à Liangzhu sont trop fragiles pour être ouvertes au public

Des chercheurs se sont intéressés à la chute de la culture Liangzhu, une civilisation particulièrement avancée qui s'est développée dans l'est de la Chine il y a près de 5800 ans.

Comme en témoignent les ruines de la ville de Liangzhu, cette société néolithique présentaient de nombreux signes sociaux, culturels et technologiques très en avance pour l'époque, notamment en matière d'agriculture et d'aquaculture. Surnommée la "Venise de l'Orient", néolithique, la ville présentait des caractéristiques architecturales extrêmement sophistiquées avec notamment des canaux artificiels, des barrages et des réservoirs d'eau.

Cette culture possédait une agriculture avancée, avec un système d'irrigation, pratiquait la culture du riz paddy et l'aquaculture. Des maisons ont été souvent construites sur pilotis au bord des rivières ou du littoral4. La culture de Hemudu (5000-4500), dans la région voisine avait pratiqué la culture du riz auparavant, et encore bien plus tôt, vers 8000 AEC, le site de Shangshan dans le Yangzi inférieur témoigne des toute premières véritables cultures de riz domestiqué6. Cette longue tradition a pu donner à ces populations une certaine sécurité alimentaire, avec les compléments plus ou moins importants de la pêche, de la chasse et de la cueillette dans cette région naturellement très riche à l'époque.

Pourtant, la culture de Liangzhu s'est mystérieusement effondrée il y a environ 4 300 ans, et la cité antique a été brusquement abandonnée. La raison de cette disparition n'a jamais été clairement établie, même si des chercheurs pensent qu'une des inondations dévastatrices pourraient en être à l'origine. Une hypothèse récemment confirmée dans une étude publiée le 24 novembre dans la revue Science Advances.

Des pluies diluviennes en cause dans la destruction de la ville

Une fine couche d'argile a été trouvée sur les ruines préservées, ce qui indique un lien possible entre la disparition de cette civilisation avancée et les inondations du fleuve Yangtze ou de la mer de Chine orientale", explique le géologue Christoph Spötl de l'université d'Innsbruck en Autriche

Mais le chercheur et son équipe sont allés plus loin et ont mené de nouvelles expertises en examinant des formations minérales provenant de deux grottes sous-marines de la région. Des indicateurs précieuses des conditions climatique de l'époque.

Selon Haiwei Zhang, de l'université chinoise Xi'an Jiaotong, l'analyse de ces échantillons a montré montre que l'effondrement de la ville de Liangzhu a coïncidé avec une période de précipitations extrêmement importantes, entrecoupées de sécheresses intenses. Ces pluies diluviennes auraient duré plusieurs décennies. "Les pluies massives de mousson ont probablement entraîné une inondation si importante du Yangtsé et de ses branches que même les barrages et les canaux sophistiqués ne pouvaient plus résister à ces masses d'eau, détruisant la ville de Liangzhu et forçant les gens à fuir", explique le chercheur.

"Les inondations et les crues massives dues à un mauvais drainage des terres basses ont peut-être contraint le peuple Liangzhu à abandonner sa capitale et ses habitations dans la plaine de Taihu, ce qui a finalement conduit à l'effondrement de toute la civilisation Liangzhu.", précise l'étude.

Les ruines archéologiques de Liangzhu (environ 3 300-2 300 AEC) révèlent un ancien État régional au système de croyance unifié, fondé sur la riziculture, dans la Chine du Néolithique tardif. Le site se compose de quatre zones : le site de Yaoshan, la zone du barrage supérieur à l’embouchure de la vallée, la zone du barrage inférieur dans la plaine, et la cité. Ces ruines constituent un exemple exceptionnel de civilisation urbaine ancienne s’exprimant notamment par des monuments en terre, une planification urbaine, un système de conservation de l’eau et une hiérarchie sociale qui se traduit par une différenciation des sépultures.

Les ruines archéologiques de la cité de Liangzhu furent le centre de pouvoir et de croyance d’un État régional ancien situé dans le périmètre de la zone du lac Taihu. Il est situé dans la plaine de réseaux fluviaux, sur les contreforts orientaux des monts Tianmu, dans le delta du Yangzi Jiang, sur la côte sud-est de la Chine.

Le site est composé de quatre zones : la zone de Yaoshan, la zone du barrage supérieur à l’embouchure de la vallée, la zone du barrage inférieur dans la plaine – chaussée face aux monts et la zone du site de la cité.

Les ruines archéologiques de la cité de Liangzhu un système de conservation de l’eau en périphérie avec ses fonctions complexes et les cimetières de rangs sociaux différents (avec un autel), et les objets exhumés représentés par une série d’artefacts de jade symbolisant le système de croyance, ainsi que sa date ancienne, le bien représente les apports remarquables du bassin du Yangzi Jiang aux origines de la civilisation chinoise. La configuration et le zonage fonctionnel de la capitale, ainsi que les caractéristiques des établissements de la culture de Liangzhu et de la cité extérieure avec ses terrasses,témoignent de la grandeur de cette civilisation.
Les ruines archéologiques de Liangzhu illustrent la transition de sociétés néolithiques de taille modeste à une grande unité politique intégrée avec sa hiérarchie, ses rituels et son artisanat. Il comprend des exemples exceptionnels d’urbanisation ancienne s’exprimant par des monuments en terre, une planification urbaine et paysagère, une hiérarchie sociale traduite par la différentiation des sépultures dans les cimetières situés au sein du bien, des stratégies socioculturelles d’organisation de l’espace et une matérialisation du pouvoir. Il représente la grande réalisation de la civilisation préhistorique rizicole chinoise datant d’il y a plus de 5 000 ans, en tant qu’exemple exceptionnel de civilisation urbaine ancienne.
 

Ces articles en jades objets de grande valeur provenaient d’une cité naguère florissante, capitale d’un royaume au centre de la vie politique et culturelle de la Chine, représentent un héritage inestimable.

Ils lèvent le voile sur un pan de civilisation jusque-là inconnu des historiens et fournissent la preuve irréfutable du passé cinq fois millénaire de la civilisation chinoise !


Sources :geo.fr-french.china.org.cn

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Tag(s) : #Shangshan vieux de 10 000 ans !, #les portes du passé oublié
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