Un jour un poème : "Ils "(hommage à tous ceux de la "Rétirada "il y a 86 ans )

Ils

A tous ceux de la « Rétirada

« février 1939,  il y a 86 ans

Ils étaient à Teruel et à Guadalajara

A Pampelune ,Belchite, Saragosse, Jaca.

Ils se battaient pour une cause perdue

Contre les loups et les chiens

Ils se battaient dans les monts dans les rues

La Liberté ou rien !

Ils étaient à Barcelone et à Tarragone

En Aragon sur le front,

Ils défendaient la République

De leurs mains ,de leurs tripes .

Ils étaient les héros romantiques

Du plus grand roman historique

Que l'on pouvait suivre dans les journaux

Chaque jour en  »romans- photos « .

Ouvriers, paysans, artisans et intellectuels

Ils se battaient tous passionnément pour elle

L'unique ,la pudique,la petite République 

Qu'attaquaient sans relâche les hyènes fascistes.

Les mains nues le regard fier,

Droits debout et libertaires

Ils ont résisté plus de trois ans

Aux feux d'acier et à leurs régiments.

Sur le chemin de l'exil

Vous ne rencontriez  que des grilles

Des camps sur la plage entourés de barbelés

Des policiers et des gendarmes sénégalais

Le fusil prompt qui vous surveillaient 

Vous qui étiez les fils de la liberté !

Dans  le sable au vent furieux de février 

C'est dans des trous que vous vous cachiez

Sans couverture ni toit ni  abri.

Combien sont morts de froid, d'agonie ?

D'autres ont été enfermés dans un château

A Collioure, pour les" rouges " ce fut leur tombeau .

Pauvres réfugiés du malheur

Votre calvaire devait durer encore

Quand la France à son tour perdit la guerre 

 Enrôlés de force dans la légion étrangère 

​​​​​​​En Afrique  avec le maréchal Leclerc.

Vous vous êtes battus aussi dans les maquis

Pour un pays  qui vous avait si mal accueillis

​​​​​​​Et  enfin dans Paris que vous  libériez

Vos chars furent  les premiers  à  y entrer !

Bon nombre d' entre vous continuèrent le combat

Libérant l'Alsace  et allèrent  jusqu'au 'au nid d'aigle

 En Bavière où Hitler prit des  décisions funestes ,

 Vous  aviez  le désir, la volonté  dans votre tête

De  libérer votre pays , mais votre épopée s'acheva là .