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Les heures longues ( 3ème partie)

 

Conflit en Ukraine un an plus tard

Les sanctions, leurs effets, la résilience des russes et des entreprises internationales

qui sont restées en Russie malgré la pressions des états des ONG 

Il y a eu 10 paquets de sanctions .

En fait les conséquences de ces sanctions c’est l’économie de l’Europe qui subit de plein fouet cette politique stupide à l’égard de la Russie. Ce sont les États-Unis qui en tirent profit. Jusqu’à quand cette folie ?

IDJ géopolitique

Les sanctions

  • Pétrole : embargo sur l’essentiel du pétrole russe, plafonnement du prix du pétrole russe à destination des pays tiers

  • Charbon : embargo sur le charbon russe

  • Or : embargo sur l’or russe

  • Banques et finance : exclusion de plusieurs banques russes du système bancaire Swift, gel des avoirs de la Banque centrale russe hors de Russie, interdiction des transactions en cryptomonnaies avec les ressortissants russes

  • Transports : fermeture de l’espace aérien européen à l’aviation russe, des ports de l’UE aux bateaux russes, des routes de l’Union aux transporteurs russes

  • Commerce : interdiction de vente d’avions et d’équipements aux compagnies aériennes russes, interdiction d’importer des produits sidérurgiques russes finis et semi-finis, interdiction d’exporter des moteurs de drones

  • Armes : interdiction de vente d’armes et équipements militaires à la Russie

  • Médias : interdiction de diffusion dans l’UE des médias Russia Today, Sputnik, Rossiya RTR/RTR Planeta, Rossiya 24/Russia 24, Rossiya 1, TV Centre International, NTV/NTV Mir, REN TV et Pervyi Kanal 

  • Individus et entités : interdiction de séjour et gel des avoirs de Vladimir Poutine, d’oligarques russes et d’un large nombre de personnes et entités soutenant l’effort de guerre de la Russie.

Leurs impacts

Les fonds souverains russes ont été gelés.

L'UE et les Etats Unis devaient récupérer 600 Milliards de fonds russes dans les banques.En réalité l'Europe et les US n'ont récupéré que.....33 milliards !

Cet argent on pensait le confisquer aux russes , on se retrouve le bec dans l'eau.Ce sont des mesures sottes ! (Jacques Baud ancien colonel suisse spécialiste du renseignement).

Ces mesures-sanction  nous reviennent  comme un boomerang !

D'autre part, les états émergements se méfient à présent des pays occidentaux et ne leur font plus confiance pour investir et placer des capitaux  chez eux, dans leur banques.

L’embargo sur le gaz et le pétrole livré par la Russie provoque une flambée des prix comme on n’en a pas connu depuis longtemps, un arrêt de certaines industries grosses consommatrices d’énergie, en Allemagne comme en France, et donc une récession économique dont on ne peut encore mesurer les effets à long terme. Ce qui paraît certain, c’est que le gaz et le pétrole seront plus rares, plus chers et donc rationnés.
L’Europe qui devait « provoquer l’effondrement de l’économie russe » (Bruno Le Maire) s’est bel et bien tiré une balle dans le pied. Et peut-être bien pire !

La Russie a trouvé d'autres partenaires économiques : la Chine, l'Inde, l'Iran, la Corée du Sud la Malaisie l'Indonésie et même le Japon.....

Son commerce international est fleurissant,

La bonne tenue de l’économie russe est un vrai sujet de curiosité pour les économistes. Le FMI avait prédit son effondrement et il a finalement revu ses estimations à la hausse. La récession n’a été finalement que de 2,2% en 2022, selon le fonds et l’activité devrait repartir cette année à +0,3%. Si les sanctions n’ont pas encore tari les sources de financement de la guerre menée contre l’Ukraine, comme l'espéraient les Occidentaux, c’est d’abord parce que les plus pénalisantes - celles qui portent sur le pétrole - ont été trop tardives pour être efficaces en 2022. Elles ont nécessité des mois et des mois de négociations

Progression de la vente de pétrole +7,6% !

Malgré les 10 trains de sanctions de l’Occident, le pétrole a rapporté plus d’argent l’an dernier à Moscou qu’avant la guerre.

Or c’est la première ressource financière du pays, devant le gaz : la Russie est le 2ème exportateur mondial, le premier si on se base uniquement sur les produits raffinés.

La rentrée financière en 2022 est évaluée à près de 220 milliards de dollars.

Russie : les exportations de gaz baissent de 25,1%, celles de pétrole en hausse de 7,6%

Même avec les dernières mesures européennes, la vente continue à prix cassé auprès de la Chine et de l’Inde, parfois avec des paiements libellés en yuan.

Et via une flotte de vaisseaux fantômes qui ont étrangement changé d’immatriculation ces derniers mois.

En fait l’économie mondiale reste tellement dépendante du pétrole qu’elle a besoin des barils russes. Donc Moscou continue de vendre.

Et même sur le gaz, le recul reste maîtrisé.

La Russie se félicite publiquement de la hausse spectaculaire de ses exportations vers la Chine, + 48% l’an dernier. Le nouveau gazoduc extrême oriental baptisé « Force de Sibérie » tourne à plein régime.

Une récession limitée à 2% une inflation à 4 %

Quasiment un an après le début de la guerre et le début des sanctions, il faut se résoudre à l’admettre : l’économie russe ne s’est pas effondrée !.

Malgré les prédictions de plusieurs dirigeants occidentaux, par exemple le ministre français de l’économie Bruno Le maire.

La récession en Russie n’a atteint « que » 2,2% l’an dernier, un recul somme toute limité comparé aux prévisions initiales, moins 8, moins 10%.

Les importations de pièces détachées et de microprocesseurs, essentielles pour l’économie du pays, ont diminué, mais il y a encore des filières, par le Caucase, l’Asie Centrale, et on le soupçonne aussi, la Turquie de fournir la Russie .

L’activité tient dans le textile ou l’agro-alimentaire.

Les récoltes de blé ont été très élevées la Russie est le premier producteur de blé du monde ! .

Et comme les sanctions ont eu plus d’impact sur les importations que sur les exportations, la balance commerciale russe est positive.

Plusieurs raisons expliquent cette résistance économique :

L’efficacité de la politique monétaire de la Banque Centrale russe, forte de ses réserves de change ;

- Le contournement des sanctions, on l’évoquait, et la réorientation commerciale de Moscou vers l’Asie, Inde et Chine au premier chef.

- Enfin la capacité de résilience, l’aptitude, presque l’habitude, de la société russe dans son adaptation aux restrictions.

Résultat : l’effondrement n’a pas eu lieu.

Les industries françaises restées en Russie

2/3 sont restées

Parmi les entreprises françaises restées en Russie , on retrouve Auchan, l’équipementier de tennis Babolat, Bonduelle, la marque de cosmétique Clarins, le coiffeur Dessange « Le Roi Merlin » », la marque de vêtements et de lingeries Etam Eutelsat qui continue à fournir des services de télévision par satellite à la Russie.

L’équipementier automobile Faurecia, la société de forage Foraco, le groupe Savencia, Heliski  « qui coopère avec des personnes sanctionnées, tel que oligarque Oleg Tinkov »

. Les marques connues telles Cacharel, La Redoute, Lacoste poursuivent aussi leurs activités.Le groupe breton Le Duff (Brioche dorée, Bridor…) Le groupe mayennais Lactalis opère toujours en Russie à travers ses quatre usines qui emploient 1 500 salariés. Legrand, Mod’s hair, Orano, Bic, Valéo, Veolia et Vinci complètent la liste.

 Accor, Air Liquide, Blablacar, Boiron, Engie, Limagrain, le groupe d’électroménager Seb, ID Logistics, le laboratoire Servier, le groupe Sanofi, Technip Energies, Yves Rocher et Danone. Également ..

D'autres dirigeants d'entreprises étrangères ayant quitté les lieux , leurs entreprises ont été « russifiées » comme Mac Donald. Possédant sur place les infrastructures,( locaux ,matériel ) ,le personnel et la matière première : 'blé, viande légume pour les burgers , les » Macs do « Russes se sont fait une nouvelle vie et ont pris la relève.

Michelin cherche à céder ses activités à ses salariés russes

Pas d'exode massif de Russie

Un an après le début du conflit, où en est-on de la situation? Le premier constat que l'on peut faire et qui concerne tous les pays, c'est qu'il n'y a pas eu d'exode massif d'entreprises occidentales depuis un an. Selon les chercheurs suisses Simon Evenett (Université de Saint-Gall) et Niccolò Pisani (IMD Lausanne), seules 8,5% des entreprises de l'UE et du G7 avaient cédé au moins une filiale à la fin de l'année 2022, soit 120 entreprises au total contre 1284 qui continuent d'opérer.

Sur ces 120 entreprises, les américaines se taillent la part du lion (25% du total) devant les finlandaises (12,5%), les allemandes (11,7%) et les britanniques (10,8%). Les entreprises françaises n'arrivent qu'en 5e position avec 7,5% du total.

C'est le commerce de luxe français qui en pâtit et qui manque aux plus riches Russes .Une minorité il va s'en dire , les classes moyennes elles, épargnent

Malgré les pressions, les entreprises occidentales ne se sont pas massivement retirées de Russie, révèle une récente étude. Celles qui n’ont pas tenu leur promesse ne sont pas forcément de mauvaise foi, mais se heurtent aux difficultés de quitter un important marché.

L'écrasante majorité des entreprises de l'Union européenne (UE) et du G7 actives en Russie sont restées sur place ou n'ont pas achevé leurs plans de désinvestissement, selon une étude

Lien externe

 publiée mi-janvier par l'Université de Saint-Gall et l'IMD Business School de Lausanne.

 

. 2405 filiales appartenant à 1404 entreprises de l'UE et du G7 opéraient en Russie, d’après la base de données ORBIS, un registre d'informations financières sur les entreprises reconnues au niveau international. Et à la fin novembre 2022, seules 8,5% d’entre elles, soit moins d'une sur dix, avaient cédé au moins une filiale en Russie.

Les entreprises pharmaceutiques telles que Roche et Novartis n'ont pas l'intention de quitter la Russie, car les médicaments sont exemptés de sanctions pour des raisons humanitaires.

 -les firmes suisses Swatch et Geberit –Le géant de l’agroalimentaire Nestlé, tout comme Novartis et Roche ont indiqué ne pas avoir l'intention de quitter la Russie.

Cette situation montre une chose : 

Les Occidentaux, les Européens en particulier, ont surévalué l’impact de leurs mesures de rétorsion.

Les entreprises internationales n'ont pas suivit le diktat américain et otanien !

Il ne faut pas oublié que 85 % de la planète n'appliquent pas les sanctions à la Russie : il faut en tenir compte .

Meme si certains pensent qu'à long terme les sanctions vont affaiblir la Russie, ceux là se trompent encore car la Russie avec les Brics, l'alliance du pacifique ,les Africains l'Indonésie les pays d'Amérique du Sud sont en train de transformer ce monde unipolaire américain occidental en un monde multipolaire !

Un délai qui a permis à Moscou de réorienter ses exportations vers la Chine et l’Inde.

Et aussi de continuer à exporter vers l’Europe du gaz ou du pétrole jusqu’à la fin de l’année 2022. De la même façon, la Russie continue d’importer des biens en provenance d’Occident, malgré les sanctions, en passant par des pays tiers. En Arménie, Géorgie, et au Kirghizistan, la croissance a été dopée par ce commerce alternatif que ni Bruxelles ni Washington ne condamnent. L’isolement du système Swift de paiement international a également été en partie contourné grâce à l’agilité des banquiers russes et des intermédiaires financiers. La Banque centrale a aussi habilement défendu le rouble. Troisième source de résilience : les performances de l’agriculture portée par des récoltes record.

Le niveau de vie des ménages a-t-il baissé ?

Les ménages russes souffrent partout de l’inflation, mais la hausse des prix est aujourd'hui maitrisée. Elle devrait être contenue à 4% en 2023 ; 25 % en France !

.Les provinces agricoles se portent bien, tout comme les grandes villes où une importante partie de la population travaille dans l’administration ou les services. En revanche, les régions riches en hydrocarbures ou les régions industrielles sont beaucoup plus pénalisées.

Partout, la société russe, rompue aux situations de crise, s'adapte à cette nouvelle donne grâce à l'économie grise. Il y a quelques années, le ministère russe du Travail avouait ne pas connaitre l'activité et les revenus réels de 35 millions de personnes. Ce sont des dizaines de millions de personnes, retraitées ou en activité, qui ont un double emploi ou des revenus non déclarés pour arrondir les fins de mois. Cette mobilisation silencieuse explique aussi l’étonnante résilience de l’économie russe.


 

 

 

Tag(s) : #les heures longues : les sanctions leurs effets, la résistance, #Les heures longues
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