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Nous n’avons pas encore découvert toutes les grandes civilisations du passé…
Résumé des civilisations perdues qui sont « retrouvées »
I Jérico (Judée)
la ville la plus ancienne du monde habitée en- 11 000 ans avant JC
source :National goégraphic espagnol
En el corazón del desierto de Judea se erige, aún hoy, la ciudad más antigua del mundo. Las ruinas de Jericó confirman que ha estado habitada desde la Edad de Hielo.
Dans le cœur du désert de Judée se dresse la cité la plus antique du monde.
Ses ruines de jérico attestent que la ville était habitée à l'age de fer.
La piedra más vieja que se ha encontrado en Jericó data de la última Edad de Hielo. Hace 11 mil años, los primeros asentamientos humanos se establecieron ahí, en medio del desierto de Judea, para fundar un campamento de cazadores-recolectores. Con el tiempo, este grupo cimentó las bases de la cultura natufiense. Con el tiempo, serían ellos mismos quienes construirían los cimientos de murallas, edificios y casas de la ciudad más antigua del mundo
Avec le temps après les premiers et les campements de chasseurs cueilleurs, les hommes construisent les bases d'une culture et les murailles des édifices et des maisons les plus anciennes de la terre .
2 Gobekii Tepe en Turquie
- 12 000 ans avant JC
A contre-courant de ces datations, des scientifiques et chercheurs indépendants font entendre une voix dissonante. Ils avancent que des civilisations très évoluées auraient existé à la surface de la planète, à l’époque « antédiluvienne », c’est-à- dire avant le « déluge »décrit notamment dans la Genèse, il y a environ 12 000 ans. Bien que beaucoup de théories soient sujettes à caution, des découvertes récentes ont eu l’effet d’un pavé dans la mare pour l’ensemble de la communauté scientifique. Göbekli Tepe en Turquie est un ensemble monumental d’enceintes constituées de monolithes avec des bas-reliefs finement sculptés. Découvert en 1963 mais fouillé depuis 1995, il a la particularité d’avoir été volontairement enfoui sous terre à plusieurs reprises. La présence d’éléments organiques a donc permis sa datation au carbone 14 : les parties les plus profondes, donc les plus anciennes, ont – c’est une certitude – au moins 12 000 ans ! Ce qui en fait le plus ancien ensemble d’architecture monumentale en pierre jamais découvert à ce jour. Patrice Pouillard est réalisateur. Il parcourt le monde depuis une vingtaine d’années, en quête de réponses sur les mystères des constructions du passé, et s’apprête à présenter les fruits de son enquête dans son documentaire BAM – Bâtisseurs de l’Ancien Monde. L’historienne Bleuette Diot, qui intervient dans le film, affirme à propos de Göbekli Tepe que
« L’humanité, à cette époque-là, ne savait même pas faire un vase en poterie. Ils étaient vraiment très archaïques, c’était les derniers chasseurs-cueilleurs. On n’était même pas dans le cadre de la sédentarité et ils sont arrivés à élever des piliers qui faisaient 16 tonnes. Cela demande déjà une coordination de tous les ouvriers, un maître d’oeuvre, des ouvriers spécialisés... »
Des centaines de personnes auraient été nécessaires à sa construction, ce qui ne concorde pas avec l’idée de chasseurs-cueilleurs mobiles et vivanten petits groupes. Quelles seraient les raisons de ces rassemblements ? Selon Klaus Schmidt, qui dirigea le chantier, les représentations nombreuses d’animaux indiquent qu’il doit s’agir du temple d’un culte chamanique : un lieu de culte d’une échelle sans précédent
Le philosophe de l’anthropologie symbolique Fernand Schwarz va plus loin et avance que ces constructions sont la preuve que la spiritualité est une des composantes primordiales de la « nature humaine ». La religion aurait poussé les hommes à se regrouper, à se sédentariser et à inventer l’agriculture, et non l’inverse, ce qui réécrirait l’histoire. Et si ce site était en fait l’empreinte d’une civilisation savante ?
3) Gunung Padang, en Indonésie
vers -12 000 ans avant JC
Une autre construction bouleverse la chronologie : celle de Gunung Padang, en Indonésie, découverte en 1914. On pensait qu’il s’agissait d’une colline naturelle avec à son sommet des structures mégalithiques sans doute vieilles de 2 500 ans, jusqu’à ce que Dany Hilman Natawidjaja, géologue senior au Centre de recherche pour la géotechnique à l’Institut indonésien des sciences, étudie le site dès 2011. Un équipement de pointe révèle ce qui se trouvait sous la terre : une pyramide à degrés, haute de 110 mètres, utilisant les mêmes éléments de basalte colonnaire que ceux se trouvant à la surface. À 30 mètres sous le sol, les datations au carbone indiquent qu’ils ont été mis en place il y a plus de 10 000 ans ! « Les gens pensent qu’à l’âge préhistorique l’homme était primitif, mais ce monument prouve le contraire », annonce le géologue. Ces sites ouvrent une brèche : pourraient-ils remettre en question les datations d’autres sites mégalithiques ? Sans présence d’éléments organiques, impossible de dater les pierres : les chronologies établies sont donc souvent le fruit de déductions.
Merveilles d’architectures, fascinante Égypte
4) Machu Picchu
Plusieurs sites mégalithiques ont une étonnante particularité : les vestiges les plus anciens sont plus massifs et mieux construits, tandis que les ajouts récents sont petits et de moindre qualité. Patrice Pouillard, pour la réalisation de son documentaire Les Bâtisseurs de l’Ancien Monde, a étudié différents lieux avec l’appui scientifique d’Érik Gonthier, préhistorien et géologue. Ainsi, au Machu Picchu, ce dernier constate que les pierres les plus anciennes, celles au bas des constructions, sont assemblées sans ciment, avec des formes polygonales complexes, et ajustées au millimètre ; à l’inverse les plus récentes sont petites, rectangulaires et instables. Le spécialiste note que certains blocs ne sont pas disposés de façon aléatoire, mais ordonnés en miroir. Étrangement, bon nombre d’entre eux ont la particularité d’être construits sur des zones très sensibles aux tremblements de terre, et cette incroyable architecture leur permet de résister aux séismes, comme le confirment les experts
5) L'Egypte
Graham Hancock, journaliste et écrivain spécialiste des civilisations disparues, explique que dans le cas de l’Égypte, « la période de transition entre un stade de développement primitif et une société paraît si courte qu’elle peut être tenue pour négligeable », et que « des savoir-faire technologiques dont l’acquisition aurait dû normalement prendre plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’années furent mis en oeuvre presque du jour au lendemain – et, apparemment, sans antécédent d’aucune sorte ». Pourrait-on alors envisager que les Égyptiens aient reçu un héritage, celui de mystérieux savoirs leur permettant de construire ces monuments avec des techniques encore inconnues ? À moins qu’ils ne soient pas les auteurs des pyramides, mais simplement leurs héritiers ?
Des traces d’un même savoir à travers le monde
Le Sphinx : - 12 000 ans
Pour Robert Schoch, professeur agrégé de sciences naturelles, le sphinx de Gizeh serait bien plus ancien que communément admis et daterait d’une période entre 5000 et 10 000 av. J.-C. Selon lui, des traces d’érosion visibles sur ses flancs seraient principalement dues aux effets de l’eau, indiquant qu’une catastrophe aurait effacé toute trace de cette civilisation : « Sur le corps du sphinx et les murs qui se trouvent autour, j’ai trouvé des traces importantes d’érosion et ma conclusion est qu’elles n’ont pu être causées que par des pluies très intenses. Pourtant, le sphinx est assis en bordure du désert Sahara et la région est aride depuis 5 000 ans », indique-t-il.
Cette pluie intense rappelle le déluge dont il est question dans de nombreux mythes.
À l’époque de Sumer (- 3300), l’épopée de Gilgamesh raconte que dans un passé lointain, les dieux en colère contre l’humanité auraient créé une gigantesque inondation détruisant tous les hommes
Graham Hancock note que les mêmes types de paniers sont sculptés sur les bas-reliefs de Göbekli Tepe... On retrouve aussi ce motif dans la main d’une divinité d’Amérique centrale, qui prendra plus tard le nom de Quetzacòatl, apporteur de la civilisation… Comme si d’un bout à l’autre de la Terre, il y avait eu, à un moment, une influence commune. Si aucun écrit ne fait référence à l’Atlantide en Égypte, des prêtres auraient fait graver une histoire sur les murs du temple d’Edfou, ainsi que le décrit G. Hancock : « Les prêtres de cette époque, vers 330 av. J.-C., ont hérité des archives des temples précédents. Au milieu de ces archives, écrites sur des peaux d’animaux très abîmées et tombant en pièces, se trouvait l’histoire d’un temps où « les dieux » vinrent en Égypte après la destruction de leur région d’origine qui était une île ! Ils apportèrent le don de la civilisation. » (...)
6) On a trouvé l'Atlantide
Parmi ces civilisations, encore bien mystérieuses à de nombreux égards, certaines étaient même considérées comme relevant de la pure légende, telle l’Atlantide ou le fameux "Pays de Pount", décrit par les Egyptiens et sans doute situé aux confins du soudan, de l’Erythrée et de l’Ethiopie.
En Espagne
Il y a une vingtaine d’années, le physicien allemand Rainer Kuhne a repéré d’étranges structures sur des photos satellites de l’embouchure du fleuve Guadalquivir en Espagne, au nord-ouest de Cadix. Ce chercheur a identifié des figures géométriques pouvant évoquer les vestiges d’une grande cité. En utilisant des technologies avancées, telles que le géoradar, la tomographie de résistivité électrique et la spectrométrie, d’autres scientifiques, dirigés par Richard Freund, un archéologue de l’Université de Hartford dans le Connecticut, ont montré qu’il existait dans un lointain passé un vaste système de canalisations enterrées dans le parc national de Doñana, en Espagne (Voir Live Science).
En 2018, la société anglaise Merlin Burow, en analysant les données issues de plusieurs satellites,notamment de Landsat 5 et Landsat 8, a identifié à son tour des ruines inconnues très intéressantes dans ce parc national de Doñana, situé dans la province de Huelva. Ces chercheurs se sont appuyés sur les deux dialogues de Platon pour définir une région susceptible de correspondre au mythe. Dans l’un de ses textes, Platon donne en effet des précisions sur la localisation de l’Atlantide, avec le style qui lui est propre : « sous la bouche que vous, les Grecs, appelez, comme vous le dites, ‘les piliers d’Héraclès’, se trouvait une île plus grande que la Libye et l’Asie ».
S’appuyant sur cette description de Platon, l’entreprise britannique a essayé de remonter la piste de l’Atlantide le long de la côte espagnole, jusqu’au détroit de Gibraltar. Ensuite, en exploitant de nombreuses images-satellites, les chercheurs ont repéré de nombreuses traces correspondant à des installations portuaires, temples et bâtiments militaires. Selon eux, on distinguerait nettement les restes d’une grande digue, comportant des dommages caractéristiques d’un puissant tsunami. Et le plus troublant est que les analyses de ces vestiges montrent que les matériaux qui constituaient ces ruines ont entre 10 000 et 12 000 ans, ce qui conforte la thèse d’une ancienne civilisation disparue, qui pourrait être la mythique Atlantide décrite par Platon…
En 2005, le chercheur Marc-André Gutscher, chercheur à l'Université de Bretagne occidentale à Plouzané en France, a fait une autre découverte très intéressante concernant l'ancienne île du cap Spartel, qui repose à 60 mètres de profondeur dans le golfe de Cadiz, située à l'ouest du détroit de Gibraltar, un lieu qui correspond aux fameuses colonnes d'Hercule, qui marquaient pour les Anciens l'entrée du détroit de Gibraltar. Ce chercheur a découvert que l'île était recouverte d'une couche desédiments d’un mètre d’épaisseur qui s’est probablement déposée à la suite d'un tsunami, lui-même provoqué par un terrible tremblement de terre. Selon ce scientifique, ces sédiments se seraient déposés il y a 12 000 ans, ce qui correspond au moment du cataclysme de l'Atlantide selon Platon. Marc-André Gutscher souligne qu'il y a 12 000 ans, le niveau de la mer était 100 mètres plus bas qu'aujourd'hui et le cap Spartel était alors une île dans ce lointain passé. De là à imaginer que cette île pourrait être une partie de la légendaire Atlantide…
7) L'Indus
- 8000 ans avant JC
Dans cette collection des grandes civilisations perdues, on doit également citer la brillante et étrange civilisation qui s’est développée dans la vallée de l'Indus, appelée civilisation harappéenne, du nom de la ville antique de Harappa, dont le territoire s'étendait autour de la vallée du fleuve Indus, dans une région de l'ouest du sous-continent indien correspondant au Pakistan moderne. Il y a quelques semaines, des scientifiques de l’Institut indien de technologie de Kharagpur et du Service archéologique d’Inde ont publié une étude remarquée qui repousse de 2500 ans dans le passé l’émergence de cette civilisation. Celle-ci serait apparue 8000 ans avant J.-C. et non 5500 ans, comme on le croyait jusqu’à présent. Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs s’appuient sur de nouvelles analyses réalisées à l’aide de nouveaux outils de luminescence stimulée optiquement (OSL).
Quant aux raisons du rapide déclin de cette civilisation, il y a 300 ans, elles restent l’objet de vifs débats entre spécialistes, et auraient probablement plusieurs causes intriquées, changement climatique, crise sociale, troubles politiques… Reste le fait à présent solidement établi que cette civilisation, longtemps sous-estimée, est encore plus ancienne que les civilisations mésopotamienne et égyptienne (Voir Nature). Récemment, d’autres chercheurs ont trouvé le site de Bhirrana (en Inde), de nouveaux vestiges d’une culture dite pré-harappéenne (de 9000 à 8000 av. J.-C.). Ces ruines montrent que, dès cette époque lointaine, cette civilisation remarquable savait construire de véritables villes à l’organisation complexe.
8) Amérique du Sud :Amazonie
En Amérique du sud, la très dense forêt amazonienne recèle également bien des secrets qui commencent lentement à émerger. Considéré comme hostile et peu propice au développement de cultures complexes, ce milieu végétal a pourtant abrité plusieurs civilisations très élaborées que l'on découvre seulement aujourd'hui. Ainsi, grâce à des images aériennes, 26 sites tout à fait remarquables ont été découverts, dans une zone de 4500 km² dans l'actuelle Bolivie, enfouis sous la végétation (Voir Nature). Ces sites sont une preuve éclatante de l’existence de sociétés très organisées, ayant évolué pendant des siècles, voire des millénaires, avant l'arrivée des Espagnols, au début du XVe siècle. Comme le souligne le Professeur Heiko Prümers de l'Institut archéologique allemand, « Nos résultats mettent fin aux arguments selon lesquels l'Amazonie occidentale était peu peuplée à l'époque préhispanique et enrichissent les preuves existantes que la culture Casarabe avait un système de peuplement hautement intégré, continu et dense ».
L'étude rappelle que la civilisation Casarabe, qui a peuplé la forêt amazonienne pendant des milliers d'années, avait atteint un niveau de développement social, technique et architectural qui n’avait probablement rien à envier à celui des Mayas ou des Incas.
9) Afrique
Ce rapide tour d’horizon des civilisations disparues ou redécouvertes n’est bien sûr pas exhaustif et beaucoup d’autres civilisations anciennes, mystérieuses et très évoluées auraient mérité d’être évoquées plus longuement, en Chine, en Amérique du Nord, et en Afrique bien sûr. Je pense par exemple à la brillante civilisation Nok, qui s’est épanoui au Nord-Est du Nigéria pendant plus de 2000 ans, ou encore à la civilisation d’Ifé, en région Yoruba, qui s’est développée pendant plus de 1000 ans, le long du Niger, mais également au Bénin, au Ghana, au Togo, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Il faut enfin évoquer le site extraordinaire du Grand Zimbabwe, découvert seulement en 1871. Ce site est constitué d’un ensemble impressionnant de ruines d'une cité médiévale, construite au XIIIe siècle et située dans le sud de l’actuel Zimbabwe. Cette cité, où l’on peut encore admirer des vestiges de murailles et de tours en granit qui n’ont rien à envier à nos châteaux forts, aurait été la capitale du puissant royaume du Zimbabwe, qui s’étendait sur les territoires du Zimbabwe et du Mozambique actuels.
René TRÉGOUËT rtflash.fr
10 ) L'Océanie
Le mystère de l'Ile de Pâques