/image%2F0822137%2F20240102%2Fob_bfaa32_unknown-3.jpeg)
L'Antarctique verdoyante retrouvée
Nous connaissons mieux la surface de la Lune, de Mars, que la Terre ses mers, ses continents disparus, ses paysages enfouis sous des kilomètres de glace depuis des centaines d'années et le fonds des mers.
A peine 5 % des océans ont été explorés !!!!
L'Antarctique verte retrouvée !
Fascinant non ?
/image%2F0822137%2F20240102%2Fob_7ea854_l-antarctique.jpg)
Un décor figé dans le temps
Des scientifiques ont détecté un vaste paysage de collines et de vallées verdoyantes, caché depuis des millions d'années sous la glace de l'Antarctique, selon une étude publiée le 24 octobre 2023.
source : sciencetavenir.fr
La glace de l'Antarctique cachait un immense paysage de collines et de vallées verdoyantes, caché depuis des millions d'années.
TORSTEN BLACKWOOD / AFP
Ce paysage plus grand que la Belgique serait resté intact pendant potentiellement plus de 34 millions d'années, mais pourrait être libéré par la fonte des glaces due au réchauffement climatique, avertissent les chercheurs britanniques et américains à l'origine de la découverte. "Il s'agit d'un paysage non découvert sur lequel personne n'a jamais posé les yeux", dit à l'AFP Stewart Jamieson de l'Université britannique de Durham, auteur principal de l'étude parue dans Nature Communications.
Les chercheurs n'ont pas eu besoin de nouvelles données pour le détecter, mais simplement utilisé une nouvelle approche de cette terra incognita, située sous l'inlandsis de l'Antarctique oriental, bien moins connue que la surface de Mars.
nfographie fournie par le Pr Stewart Jamieson de l'Université de Durham le 24 octobre 2023, montrant le paysage caché sous la calotte de glace de l'Antarctique. Crédits : Stewart Jamieson, Durham University/AFP - Handout
L'image d'un paysage creusé par une rivière a émergé
Pour voir ce qui se cache en dessous, il a fallu envoyer des ondes radio dans la glace, survolée par avion, puis d'analyser les échos, une technique appelée sondage radio-échographique. Mais réaliser cette opération à l'échelle du continent antarctique - plus grand que l'Europe - constituerait un défi de taille. Les chercheurs ont donc utilisé des images satellites existantes de la surface pour "tracer les vallées et les crêtes" à plus de deux kilomètres de profondeur, a expliqué Stewart Jamieson.
En combinant ces données avec celles du sondage radio-échographique, l'image d'un paysage creusé par une rivière a émergé, composé de vallées profondes et de collines aux pics abrupts, semblable à ceux qu'on trouve actuellement à la surface de la Terre. "C'était comme si on regardait par le hublot d'un avion et qu'on apercevait une région montagneuse en contrebas", décrypte le glaciologue, qui compare ce paysage à la région de Snowdonia, dans le nord du Pays de Galles.
/image%2F0822137%2F20240102%2Fob_f7f3ce_carte-de-l-antartique.jpg)
La glace a figé ce paysage dans le temps
Cette étendue de 32.000 kilomètres carrés abritait autrefois des forêts et probablement des animaux. Avant que la glace la recouvre pour la "figer dans le temps".
Difficile de déterminer précisément quand le paysage a été exposé au Soleil pour la dernière fois, mais selon les estimations, c'était il y a au moins 14 millions d'années. "L'intuition" du Pr Jamieson est que cela s'est passé il y a plus de 34 millions d'années, lorsque l'Antarctique a commencé à geler.
Des chercheurs avaient auparavant trouvé un lac de la taille d'une ville sous la glace de l'Antarctique, et les auteurs de l'étude espèrent dénicher d'autres paysages encore.
Les richesses de l'Antarctique
/image%2F0822137%2F20240102%2Fob_f4fe83_l-antarctique-subterreen.jpeg)
Métaux rares et précieux, combustibles fossiles ou nucléaires : l'Antarctique abrite des ressources capitales dont raffole l'humanité. Un coffre-fort glacé verrouillé par un traité doublé d'un protocole qui préserve le continent d'une potentielle exploitation minière… jusqu'en 2048.
Alors que plane le spectre de la pénurie et que la demande en matières premières augmente, ces 14 millions de km2 font office d’épicerie bien garnie. Ils gardent au frais — pour encore quelques décennies — un ensemble de 220 minerais qui aiguisent les appétits.
Source :Reporterre.net
Gaz, pétrole,l’Antarctique regorge de ressources minières et d’hydrocarbures. Le continent est protégé de l’exploitation jusqu’en 2048. Mais après ? Déjà, les pays se préparent.
Alors que plane le spectre de la pénurie et que la demande en matières premières augmente, ces 14 millions de km2 font office d’épicerie bien garnie. Ils gardent au frais — pour encore quelques décennies — un ensemble de 220 minerais qui aiguisent les appétits.
L’Antarctique est le cœur restant d’un gâteau riche, mais déjà bien boulotté : le Gondwana, un supercontinent qui a commencé à se fragmenter il y a plus de 200 millions d’années et a donné naissance à l’Australie, l’Inde, l’Afrique et l’Amérique latine… [1] Plantée au milieu de l’océan austral, sous les 60emugissants, sa masse rocheuse est une pépite écrasée sous plus de 1,6 kilomètre de glace (en moyenne) dont les sous-sols regorgent théoriquement des mêmes minerais, ressources fossiles, pierres précieuses… que ses cousins éloignés. Sauf que cette terre est consacrée à la science et la paix depuis la signature du Traité de l’Antarctique (TDA) en 1959 — qui a acté qu’elle serait non militarisée et gelé toute prétention territoriale.Seule pa présence scientifique est tolérée.
Sous couvert de science donc, de nombreux pays ont cartographié la géologie des sous-sols marin et terrestre de l’Antarctique durant des décennies. En 1998, la dernière évaluation étasunienne de l’US Geological Survey établit une carte des provinces métallogéniques qui atteste la présence de sédiments fossiles, de métaux ferreux et non ferreux, de combustibles nucléaires (uranium, rhénium, thorium), etc. En 2001, les Russes parachèvent le travail en balayant 2,5 millions de km2 dans les régions montagneuses de l’Antarctique côtier, relativement facile à étudier, car la zone est recouverte de glace libre. Ils trouvent un ensemble de minéraux rares à l’échelle de la planète.
Les chercheurs de l’Institut de recherche polaire chinois (IRPC) ont publié leurs propres estimations : 500 milliards de tonnes de pétrole et 300 à 500 milliards de tonnes de gaz sur le continent auxquelles il faut ajouter 135 milliards de tonnes de pétrole dans l’océan austral. L’un des auteurs du rapport, Yan Qide, qualifie même l’Antarctique de « maison au trésor noir ».
/image%2F0822137%2F20240102%2Fob_3f7d5b_montagne-d-el-antarctiue.jpg)
De son côté, la Russie n’a jamais cessé de fouiller l’Antarctique à la recherche de gisements de matières premières ou fossiles, comme le révèle une enquêtedu quotidien sud-africain Daily Maverick. En février 2020, dans un communiqué passé inaperçu pour cause de monde covidé, l’entreprise d’État russe Rosegeologia annonce avoir « complété l’évaluation des perspectives de gisements de pétrole et de gaz sur le plateau continental de l’Antarctique ». Le géologue en chef de la mission, Sergey Kozlov, explique que les données recueillies « permettent de clarifier considérablement nos attentes ». Et pour cause : un butin fossile d’environ 500 milliards de barils sommeillerait dans de grands bassins sédimentaires marins, dans le secteur de l’Antarctique oriental, au large de la Terre de la Reine Maud (voir carte). Soit plus de quinze fois la consommation annuelle mondiale de pétrole
Des espèces qui intéressent l’industrie
Autre ressource d’importance, la vie. La plupart des pays s’intéressent de près à la bioprospection, ce champ de recherche qui répertorie des espèces inconnues. L’Antarctique regorge d’espèces vivant dans des conditions mortelles et adaptées à celles-ci, mais aussi à une haute salinité et à la grande pression des lacs souterrains dans lesquels elles évoluent. Les scientifiques de tous pays ont déjà collecté des milliers de spécimens présentant un potentiel commercial, allant même jusqu’à les breveter sans que cela enfreigne le droit international.
Comme le stipule Étienne Giroux dans la Revue québécoise de droit international sur la libre disposition des résultats scientifiques, « certaines molécules produites par cette flore microbienne, notamment des enzymes, possèdent des propriétés de grand intérêt pour l’industrie ». Il donne l’exemple de deux lipases — une enzyme — provenant de la levure candida antarcticaayant déjà fait l’objet de plusieurs brevets sur des procédés biochimiques. Par ailleurs, une collaboration entre la compagnie espagnole Pharmamar et l’Université néo-zélandaise de Canterbury a permis l’isolement et la synthèse de la varioline, « une molécule issue d’une éponge, en cours de développement comme médicament anticancer ».
Une deadline : 2048, et après ?
En 2048, le Protocole de Madrid aura cinquante ans, il sera alors théoriquement possible de lever l’interdiction d’exploitation des ressources minières. Les verrous du coffre-fort glacé pourraient-ils sauter au cours de ce siècle ? Concrètement, cela impliquerait de réviser le texte initial, pour cela, il suffit qu’un des États ayant le statut de « partie consultative » le demande. Ensuite, si les trois quarts de ces parties sont d’accord, le protocole pourrait être amendé. « Peu probable, assure Claire Christian, directrice de l’Asoc. Cela nécessiterait un nouvel instrument juridiquement contraignant qui soit ratifié par toutes les Parties. À ce jour, cela me semble improbable. » Pour finir, il faudrait un régime d’encadrement desdites activités, ce qui ne se décrète pas en quelques mois.
« Cela amènerait plusieurs années de négociations donc éventuellement une exploitation très contrainte à partir de 2060, rassure Élodie Bernollin, chargée de campagne pour l’Asoc, qui reste très prudente quant à la force du Traité de l’Antarctique. On ne peut pas être si confiant dans l’absolu au vu des grands bouleversements géopolitiques, imprévisibles et peut-être même en cours. » Surtout qu’en 2060, personne ne sait à quoi ressemblera le vacherin glacé. « Ce serait suicidaire, prévient Claire Christian, la majeure partie des réserves fossiles doivent rester dans le sous-sol si nous voulons avoir une chance d’atténuer les changements climatiques. » La représentante de la société civile mise sur le bon sens et l’éthique des parties prenantes. « Il serait absurde de détruire l’Antarctique à la recherche de minéraux, de métaux et de pétrole/gaz puisque nous savons que ces activités ont contribué à détruire la plupart des écosystèmes ailleurs. Nous devons absolument apprendre à vivre sans consommer autant que nous le faisons actuellement, sinon l’humanité rendra sa planète invivable. »
Le réchauffement climatique, menace ou aubaine ?
Sauf que le réchauffement climatique pourrait menacer leur dernière trouvaille. Le paysage se trouve heureusement à des kilomètres du bord de la calotte de glace, ce qui devrait la prémunir d'une prochaine exposition à la lumière.
Autre paramètre rassurant : ce monde caché n'a pas été touché par le retrait des glaces au cours d'anciennes périodes de réchauffement – comme la période du Pliocène, il y a 3 à 4,5 millions d'années.
Mais on ne sait toujours pas quel sera le "point de bascule" climatique d’une "réaction incontrôlée" de fonte de glace, souligne le Pr Jamieson. Lundi, une étude a averti que la fonte de la calotte glaciaire de l'Antarctique occidental voisin risquait de s'accélérer considérablement dans les décennies à venir. Et ce même si le monde respectait ses engagements pour limiter le réchauffement climatique.
Le réchauffement climatique aurait - il du « bon » , des avantages pour les hommes ?
On sait que dans le grand Nord en Arctique la fonte des glaciers a permis de trouver des gisements immenses de richesse fossiles, énergétiques , or et autres .
3% des ressources mondiales non découvertes de pétrole et 30 % de celles de gaz naturel essentiellement en Russie et en Alaska,On trouve aussi dans l'Arctique des mines de diamants parmi les plus rentables du monde. Depuis peu, l'Arctique attire également les convoitises en raison du développement d'une nouvelle route maritime : le passage par les routes polaires.L'Arctique est au cœur des convoitises des États riverains, mais aussi de pays plus éloignés comme la Chine. La fonte accélérée des glaces rend plus accessible les gisements d'hydrocarbures censés reposer sous ses fonds marins. La Russie a fait du développement des ressources naturelles de la région une priorité. L'industrie de la pêche et de l'aquaculture pourrait profiter d'une augmentation des stocks de poissons en Arctique. En effet, les poissons migrent vers le nord (mer de Barents et mer de Béring) en raison du réchauffement des eaux de surface des océans.
En plus de ces richesses fossiles énergétiques etc...et si la plus grande découverte consistait à mettre en lumière une civilisation antarctique perdue engloutie et endormie sous une couche de glace imposante ? Et si la présence de l'homme , de l''intelligence humaine était découverte dans les plis de glace de ce passé oublié ? Et si des preuves concrètes monuments, tracés , artefacts étaient enfin retrouvés analysés reconnus de ce monde disparu au fond des glaces ?