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Ils n'étaient pas trois , mais quatre rois mages !
A) Histoire religieuse des trois rois mages
1) Qui étaient ils ? D'où venaient ils ?
Treize jours après la naissance du Christ, trois mages vinrent à Jérusalem. Leurs noms étaient, en grec, Appellius, Amérius, et Damascus ; en hébreu, Galgalat, Malgalath et Sarathin ; en latin, Gaspard, Balthasar, et Melchior. Ces trois mages étaient des sages, et en même temps des rois des « hommes très savant » qui connaissaient les étoiles et le ciel
On raconte qu’ils étaient des Savants, arrivés de Babylonie, ou des prêtres de Zoroastre. Selon certaines légendes, ils seraient des Rois venus de terres lointaines, d'Arabie, de Syrie , d' Inde, voire de Chine. Et toutefois il n’y a aucune information certaine sur le fait qu’ils aient pu effectivement être des souverains. Ils arrivèrent en suivant une comète et il est donc probable qu’il s’agisse d’astronomes, d'hommes de science .
Melchior « un vieillard aux cheveux blancs et à la barbe longue »,
Gaspard « jeune , imberbe et rouge de peau »,
Balthazar « au visage noir et portant également une barbe ».
-Melchior aurait été roi des Perses,
-Balthazar roi des Arabes,
-Gaspard roi en Inde.
En tout état de cause, la tradition considère ces « rois » les symboles de l'Europe, l'Asie et l'Afrique, ainsi que l'atteste au siècle Bède le Vénérable qui les assimile également aux trois fils de Noé comme les témoins des nations païennes qui ont reconnu le Messie qu'Hérode et le peuple juif ont ignoré. Le récit forgé par la tradition vise ainsi, d'une part à « présenter Jésus comme le Messie royal venu dans notre histoire et [d'autre part] à légitimer l'accueil des païens dans l'Église
2) L'Epiphanie et la visite à l'enfant Jésus
Les mages se rendent à Jérusalem Pourquoi Jésus n'est pas né dans cette ville ?
Saint Jean Chrysostome nous donne une explication . Nos « mages » étaient, suivant lui, des astrologues qui, de père en fils, passaient trois jours par mois sur une haute montagne, dans l’attente de l’étoile qu’avait prédite Balaam. Or, dans la nuit de la naissance du Christ, une étoile leur apparut qui avait la forme d’un merveilleux enfant, avec une croix de feu sur la tête et elle leur dit : « Allez vite dans la terre de Juda, vous y trouverez un enfant nouveau-né qui est le roi que vous attendez ! »
On peut se demander ensuite comment douze jours ont pu leur suffire pour faire un si long trajet, depuis les confins de l’Orient jusqu’à Jérusalem, que l’on dit située au centre du monde. Suivant Remi, c’est l’Enfant divin lui-même qui les a conduits. Ou encore, suivant d’autres, la rapidité de leur course tient à ce qu’ils étaient montés sur des dromadaires, animaux très rapides, qui font plus de chemin en un jour que les chevaux en trois.
Arrivés à Jérusalem, ils ne demandèrent pas si le roi des Juifs était né, car ils le savaient déjà par l’étoile. Ils demandèrent où était né le roi des Juifs. Hérode se troubla fort, et la ville entière avec lui.
Hérode, ayant convoqué tous les prêtres et scribes, leur demanda où était né le Christ. Et quand il apprit que c’était à Bethléem, il le dit aux mages, en leur demandant de venir lui rendre compte de ce qu’ils auraient vu ; lui-même, prétendait-il, irait alors adorer l’enfant nouveau-né : mais en réalité il ne songeait qu’à le faire périr.
3) Etoile , nouvel astre ,ou comète divine ?
Autre particularité : l’étoile cessa de guider les mages dès qu’ils furent entrés à Jérusalem, sans doute pour forcer les mages à s’enquérir du lieu de la nativité du Christ, et ainsi à fournir devant tous le témoignage du miracle. Quant à la nature même de cette étoile, les uns disent que c’était l’Esprit-Saint qui avait pris cette forme pour guider les mages, d’autres que c’était un ange ; d’autres enfin, supposent que cette étoile était un astre nouvellement créé, qui, ayant rempli sa mission, sera rentré dans le sein de la matière universelle.
D’après Fulgence, cette étoile différait de toutes les autres en trois choses : 1) elle n’était pas localisée dans le firmament, mais pendait dans les airs, près de la terre ; 2) elle était si brillante qu’on la voyait même en plein jour, éclipsant la lumière du soleil ; 3) elle marchait en avant des mages, comme une personne vivante, au lieu de suivre le mouvement circulaire des autres étoiles.
4) Les offrandes à l'enfant Jésus
Entrés dans la crèche, et y ayant trouvé l’enfant avec sa mère, les mages se mirent à genoux, et offrirent, en présent, de l’or, de l’encens, et de la myrrhe.
C’était l’usage, chez les anciens, de ne jamais approcher d’un dieu ou d’un roi sans lui offrir des présents ; et les mages, qui venaient des confins de la Perse et de la Chaldée, à l’endroit où coule le fleuve Saba (d’après l’Histoire scholastique), apportaient les présents qu’avaient coutume d’offrir les Perses et les Chaldéens .
L’or était destiné à alléger la pauvreté de la Vierge, l’encens à effacer la mauvaise odeur de l’étable, la myrrhe à consolider les membres de l’enfant en expulsant les vers de ses intestins
Ces trois présents Or Encens Myrhte signifiaient la royauté du Christ, sa divinité, et son humanité : car l’or sert pour le tribut royal, l’encens pour le sacrifice divin, la myrrhe pour la sépulture .
Ayant adoré l’enfant Jésus, les mages, qu’un songe avait avertis de ne point retourner auprès d’Hérode, s’en revinrent dans leurs pays par un autre chemin.
Epilogue
Leurs corps furent retrouvés par Hélène, mère de Constantin, qui les transporta à Constantinople. Plus tard, saint Eustorge les transporta à Milan, dont il était évêque, et les déposa dans l’église qui appartient aujourd’hui à notre Ordre des Frères prêcheurs. Mais lorsque l’empereur Henri s’empara de Milan, il fit transporter les corps des mages, par le Rhin, à Cologne, où le peuple les entoure d’une grande dévotion
B) le quatrième roi mage
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- 1) Qui était il ?
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Le quatrième Mage, selon les légendes,serait « Artaban. « Il provenait de Perse et, comme les autres trois Mages, il aperçut la comète dans le ciel et y reconnut le signe d'un grand prodige.
Présent dans la tradition chrétienne depuis longtemps, il n'est pas cité dans aucun Évangile.
De nombreuses légendes parlent de ce quatrième Roi Mage, qui n’arriva jamais à Bethléem et ne rencontra jamais Jésus car il n’arriva pas à temps au rendez-vous avec ses compagnons et se perdit en chemin. On dit que sa recherche vaine a duré à l’infini, que pendant toute sa vie il a continué à errer dans l’espoir de retrouver cet Enfant si spécial et unique.
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- 2)Quelle offrande aurait il apporté pour Jésus ?
Le quatrième Roi Mage, Artaban, amenait avec lui trois perles à offrir à Jésus, grandes comme des œufs de pigeon et blanches comme la lune, ou bien, selon d’autres traditions, une perle, un saphir et un rubis.
3) Pourquoi n'offrit -il pas ces cadeaux à Jésus ?
Artaban n’arriva pas à retrouver les autres Rois Mages à l’heure établie pour le départ et prit donc la route tout seul pour trouver Jésus.Il était en retard.
Sur le chemin il rencontra de nombreuses personnes pauvres et en difficulté et il leur fit don du précieux trésor qu’il aurait dû apporter au Roi des Rois.
Une perle fut donnée à un vieux moribond, après l’avoir assisté et soigné.
Une perle fut utilisée pour délivrer une jeune esclave.
Une perle fut employée pour sauver un enfant qui allait être tué par un soldat du Roi Hérode.
4) Notre légende :Artaban, le quatrième Roi
Parti trop tard pour aller à la rencontre des trois mages , et voyager ensemble Artaban entreprit un interminable voyage à la recherche de Jésus.
Pendant toute sa vie, Artaban continua à parcourir les routes les déserts les villes voyager, en ramassant des indices, en cherchant des informations sur cet Enfant à qui il aurait dû rendre hommage, guidé par une étoile.
Sur son chemin il fit des rencontres heureuses avec des femmes de hommes qui l'hébergèrent et le soignèrent mais aussi des rencontres malheureuses :
Artaban homme fortuné vendit tous ses biens pour acquérir quatre perles précieuses d'une immense valeur dont il ferait don à Jésus : une perle blanche un rubis , un saphir,et une émeraude
Sur le chemin il rencontra de nombreuses personnes pauvres et en difficulté et il leur fit don du précieux trésor qu’il aurait dû apporter au Roi des Rois.
Une perle fut donnée à un vieux moribond, après l’avoir assisté et soigné.
Le rubis servit à délivrer du joug d'un homme cupide une jeune esclave fort belle qui suivra le mage tout au long de sa quête.
Un saphir fut employé pour sauver un enfant qui allait être tué par un soldat du Roi Hérode. Cet enfant devint le fils adoptif d'Artaban et ne le quittera jamais.
Enfin l'émeraude servit à une communauté venue du désert affamée et assoiffée sans ressources. Artaban leur sauva la vie avec la pierre magique en achetant des terres pour elle . Deux jeunes garçons de la communauté escortèrent le mage dans son périple. Parti seul ils étaient à présent cinq à parcourir les contrées à la recherche de Jésus.
Cette quête dura trente trois ans. Artaban, désormais âgé et épuisé par son pèlerinage, arriva à Jérusalem. C’était la période de Pâques, et la ville était agitée par une certaine effervescence, Jésus de Nazareth, allait être exécuté pour s’être proclamé Fils de Dieu.
Artaban réussit à parler à Jésus .Il croyait avoir échoué et avoir dédié toute sa vie à pourchasser un rêve inatteignable, .Le mage s'excusa d’être si en retard et de n'avoir plus les pierres précieuses à lui offrir.Il lui expliqua à qui avaient servi ces pierres qui lui étaient destinées.
Artaban : « Ah, Maître, je vous ai tant cherché. . Autrefois, j’avais de précieux cadeaux à vous offrir. Maintenant je n’ai plus rien. »
Jésus : Artaban, tu m’as déjà offert tes dons. »
Artaban : « Je ne comprends pas, mon Seigneur. »
Jésus : « Lorsque j’ai eu faim, tu m’as donné à manger, lorsque j’ai eu soif, tu m’as donné à boire, lorsque j’étais nu, tu m’as vêtu. Lorsque j’étais sans un toit, tu m’as pris avec toi. »
Artaban : « Ce n’est pas vrai, mon Sauveur. Je ne vous ai jamais vu affamé, ni même assoiffé. Je ne vous ai jamais vêtu. Je ne vous ai jamais amené dans ma maison. Pendant trente-trois ans je vous ai cherché, mais je n’ai jamais vu votre visage, ni j’ai pu vous servir, mon Roi. Je ne vous ai jamais vu avant aujourd’hui. »
Jésus : « Toutes les fois que tu as fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que tu les as faites. »
Ainsi se termine le voyage d’Artaban, le quatrième Roi Mage, qui n’arriva jamais à Bethléem, mais qui démontra tout au long de sa vie une telle générosité qu’il rendit Jésus fier de lui
Le message délivré par le quatrième Roi mage : générosité,l'entre aide,amour pour son prochain
La signification de son histoire ne change pas : chaque geste de générosité accompli à l’égard de qui est pauvre, malheureux, désespéré est un geste d’amour à l’égard de Jésus. Artaban, le quatrième Roi Mage, est un modèle pour nous tous, et pas uniquement pendant la période de Noël.
Source : jolyart.fr wikipédia l-a légende -dorée-wikisource -legende de jacques de Voragine
- 5)Pourquoi avoir ignoré ce quatrième roi ?
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C'est l'Eglise qui l'a mis délibérément de côté !
Mais pourquoi ?
Parce qu'il n'était pas là le jour de la naissance de Jésus ?
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-Non
- Parce qu'il n'a rien offert à Jésus ?
- -Non
- Parce quel'Eglise chrétienne tenait au chiffre 3 : symbole de la trinité : il fallait trois mages auprès de Jésus ; 3 chiffre sacré représentant la divinité chrétienne.