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Jonas Gedulgig juif polonais (26 ans) Mécanicien

A 16 ans il s'engage comme volontaire brigadiste en Espagne pour défendre la République menacée par Franco et les amis Hitler et Mussolini dans l'unité d'artillerie Anna Pauker.  Il est grièvement blessé et fait prisonnier, il est interné à Gurs puis à Argelès

Il réussit à s'évader à la fin de l'année 1940 et rejoint Paris, où il prend une nouvelle identité afin d'éviter les rafles. Son nouveau nom est Michel Martiniuk. Il travaille alors en tant qu'ouvrier gantier. Sa fausse identité n'est pas découverte. Il s'installe dans le 19e arrondissement.

En novembre 1941, il participe à la première grève de sabotage organisée

par les ouvriers gantiers

. En 1942, il intègre les rangs du 2e détachement de FTP-MOI 

puis en juillet 1943celui du groupe des dérailleurs. Fort d'une vingtaine de hauts faits

d'armes, dont l'envoi de grenades sur un hôtel près du métro Havre-Caumartin 

dans le 9e arrondissement le  et une attaque à main armée d'un restaurant

réservé aux officiers allemands à la Porte d'Asnières dans le

  17e arrondissement. spécialiste des déraillements de trains

Arrêté, il est fusillé au Fort du Mont-Valérien de Suresnes le  à 15h47 aux côtés notamment de Thomas Elek et de Wolf Wajsbrot après trois mois de tortures par les Brigades Spéciales et une parodie de procès organisée par les nazis en collaboration avec Vichy.

 

Afin de préserver sa véritable identité, il n'écrit pas de lettre d'adieux à sa famille.

Ce martyrde la Résistance est mort sous les balles allemandes à l'âge de 26 ans.

La mention « mort pour la France » lui est attribuée par le Ministère des

Anciens Combattants en date du 

 

 

Emeric Glasz, né dans une famille juive1,2, émigre en France en 1937 où il travaille comme ouvrier mécanicien

 Il se marie le ,

jour de la déclaration de guerre. Durant la campagne

de France, il combat dans le 23e 

régiment de marche des volontaires étrangers et participe notamment à la défense de l'Aisne

 lors de la percée allemande du  et . Démobilisé après l'armistice il reprend son travail

à Paris.

Entré dans la clandestinité en 1941, il agit d'abord au sein des GSD (Groupes de sabotage et de destruction), puis dans le 2e détachement des FTP-MOI, rassemblant les hungaro-roumains, et enfin dans les équipes de « dérailleurs », dont il devient l'un des chefs et responsables majeurs. Il travaille beaucoup avec le bataillon de Joseph Boczov et participe notamment au déraillement du convoi allemand sur la ligne Paris - Troyes

, à Grandpuits près de Mormantdans la nuit du  au  et à l'attaque d'une patrouille allemande à Paris 

à l'été 1943.

Il est arrêté le  au métro Denfert-Rochereau par des

inspecteurs des Brigades spéciales

 (BS2) qui le remettent aux Allemands. Il est l’un des vingt-quatre accusés

qui sont jugés le 18 février 1944 par le tribunal du Gross Paris. Il est condamné

à mort et fusillé au Mont-Valérien, le  à 15 h 40, aux côtés

notamment de Celestino Alfonso, Joseph Boczov et Marcel Rayman 

Ce martyr de la Résistance est mort sous les balles allemandes à l'âge de 42 ans.

Lejb (Leon)  Goldberg juif polonais  20 ans 

La famille Goldberg émigra en France peu de temps après sa naissance, son père en 1928, Léon et sa mère à la fin de 1929. En 1931, son père, tailleur, était domicilié 7 impasse Questure dans le XIe arrondissement de Paris. Léon Goldberg était domicilié 32 rue de Meaux (XIXe arr.). Il fréquenta l’école du 119 avenue Simon-Bolivar, et souhaitait devenir instituteur. Bon élève, il fut admis au lycée en 6e, et concourut pour obtenir une bourse : « cinq mille élèves concouraient pour trois cents bourses à Paris, il fut classé premier » témoigna Maurice Rozenblum, son camarade de classe en mars 2000. Léon Goldberg obtint le brevet et suivit pendant deux ans les cours du centre professionnel de l’école Turgot jusqu’en mai 1942, puis il accomplit un stage de trois mois à l’usine métallurgique Rateau à La Courneuve.
Ses parents et ses deux frères Max et Henri, qui portaient l’étoile jaune, furent raflés le 16 juillet 1942 et parqués au Vel d’Hiv ; par chance Léon n’était pas là. Son père fut déporté le 31 juillet 1942 à Auschwitz, sa mère et ses deux frères le 19 août 1942, tous moururent au camp d’extermination d’Auschwitz .

Léon Goldberg décida alors de rejoindre les FTP-MOI. Entré au 2e détachement (juif), il fut muté ensuite au 4e détachement dit des dérailleurs, sous le pseudonyme de Julien. Il fut repéré une première fois par les fileurs de la BS2 le 8 septembre 1943 ..

Le 24 septembre 1943 il était dans l’équipe qui sabota la voie ferrée à la hauteur de Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne), ce qui provoqua le déraillement d’un train. Il participa au sabotage de la voie ferrée Paris-Troyes dans la nuit du 25 au 26 octobre à Grands-Puits (Seine-et-Marne) (un train de marchandises de 51 wagons, 27 déraillèrent, deux convoyeurs allemands furent tués). Il fut arrêté e incarcéré à Fresnes

Léon Goldberg était l’un des vingt-quatre accusés qui comparaissaient le 18 février 1944 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). La presse collaborationniste aux ordres des Allemands, dont Le Matin, s’en fit l’écho : « Le tribunal militaire allemand juge 24 terroristes ayant commis 37 attentats et 14 déraillements. Un Arménien, Missak Manouchian, dirigeait cette tourbe internationale qui assassinait et détruisait pour 2 300 francs par mois." 

Szlama Grzywaez juif polonais 35 ans

Il est militant communiste en Pologne. Il arrive à Paris en 1936 l  , sans passeport, et loge chez les Krasucki, pour rejoindre les brigades internationales qui se battent en Espagne pour défendre la république  espagnole contre les fascistes et les nazis.

Après la défaite de l'armée républicaine, il est interné dans les camps de concentration de Gurs et d'Argelès, mais il réussit à s'évader.

 

Szlama Grzywacz entre au 2e détachement FTP-MOI en août 1942 (matricule 10157). Il lance une grenade dans la cave de l’immeuble occupé par le Parizer Zeitung puis jette une bombe incendiaire sur un camion.

Lors des arrestations massives parmi les combattants immigrés, il tombe entre les mains des Brigades Spéciales et de la Gestapo.

Son passé de combattant de l'Espagne républicaine et de Franc-tireur lui valent de subir d'atroces tortures

, jusqu'au jour où, avec ses camarades, il est traduit devant

un tribunal militaire allemand, pour un simulacre de procès, le 15 février 1944,

devant une trentaine de journalistes, présidé par un lieutenant-colonel

et deux autres juges8. Il est condamné à mort et fusillé, comme les autres

du groupe, le , au fort  du Mont-Valérien

 

Merci à ces hommes d'honneur !

La suite cet après-midi avec Arpen Levitian, Cesare Luccarini, Rino Della Negra

Marcel Rayman.

Demain  les sept autres Roger Roussel, Antonio Salvadori, Wolf Salomon ,

Amedio Usseglio, Wolf Wajsbrot, Robert Witchitz Stanislas Kubacki.

 

 

Tag(s) : #le groupe Manouchian suite, #Histoire
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