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Celestino Alfonso  menuisier

 

Espagnol ,28 ans menuisier.Il est lieutenant de l'armée républicaine espagnole.Il participe aux attentats contre le Général Von Schaumburg.

Celestino Alfonso arrive jeune en France avec sa famille. Il adhère en 1934 aux Jeunesses communistes et il en devient responsable à Ivry-sur-Seine. Ouvrier menuisier, déjà inséré en France dans un milieu politico-social, marié et père de famille, il s'engage cependant dès août 1936 pour se porter volontaire au secours de l'Espagne républicaine. Arrivé le 27 août 1936 dans son pays d'origine, il sert comme mitrailleur avec le grade de sergent et est nommé lieutenant en 1937. Devenu commissaire politique de la 2Brigade internationale, il est promu capitaine.

Lorsque l'armée de la République espagnole est vaincue par les généraux rebelles conduits par Franco, Celestino Alfonso connaît le même exode que ses compagnons, contraints de se réfugier en France, en février 1939, pour échapper à la vindicte des vainqueurs. Comme des dizaines de milliers de républicains espagnols et les nombreux volontaires des Brigades internationales restés en Espagne jusqu'à la fin de la guerre, Celestino Alfonso est interné dans un camp. Pour lui, c'est celui de Saint-Cyprien, dans les Pyrénées-Orientales. Il s'en évade, mais est mobilisé dans une Compagnie de travailleurs étrangers au début de la Deuxième Guerre mondiale. Arrêté en janvier 1941, il va, semble-t-il, travailler en Allemagne jusqu'en juillet de la même année.

Celestino Alfonso travaille ensuite dans diverses usines de la région parisienne et devient chef de groupe dans les FTP-MOI. Sous la conduite de Boris Holban et de Missak Manouchian, il prend part à de nombreuses actions contre l'occupant dans la région parisienne et autour d'Orléans. Membre, avec notamment Marcel Rayman et Leo Kneler, de l'Équipe spéciale des FTP-MOI, il participe à plusieurs attentats contre des officiers supérieurs allemands. Si, en juillet 1943, l'attentat contre le général von Schaumburg, commandant du Grand Paris dont le nom figurait au bas des avis d'exécutions de résistants, semble avoir raté sa cible – un remplaçant se trouvant dans la voiture détruite –, Celestino Alfonso réussit en revanche à atteindre Julius Ritter, le 28 septembre. Ce dernier, ami personnel du Führer, avait rang de général SS et représentait en France le Gauleiter Sauckel ; il était responsable de l'envoi de Français en Allemagne par le Service du travail obligatoire. Après ce dernier attentat, Celestino Alfonso, pourtant poursuivi par la police, parvient à s'échapper grâce à l'aide d'autres résistants qui l'attendent et lui fournissent une bicyclette.

Arrêté le 17 novembre 1943, Celestino Alfonso est torturé pendant plusieurs mois. Un procès s'ouvre le 15 février 1944 pour juger soixante-dix "terroristes", accusés d'actions hostiles aux forces d'occupation

" Lorsqu'on lui dit qu'il a servi dans "l'armée rouge espagnole", il rectifie d'un "dans l'armée de la République, monsieur le président !". C'est une cour martiale du tribunal allemand auprès du commandant du Grand Paris qui prononce une sentence de mort pour vingt-trois accusés, dont Celestino Alfonso. Les vingt-deux hommes seront exécutés au Mont-Valérien le 21 février 1944 et la seule femme condamnée, Olga Bancic, sera décapitée à Stuttgart le 10 mai 1944..

Quelques heures avant son exécution, il écrit à ses parents, à sa femme et à son fils : "Aujourd'hui, à 3 heures, je serai fusillé. Je ne suis qu'un soldat qui meurt pour la France. Je vous demande beaucoup de courage comme j'en ai moi-même : ma main ne tremble pas, je sais pourquoi je meurs et j'en suis très fier. [...] Je ne regrette pas mon passé, si je pouvais le revivre, je serais encore le premier. Je voudrais que mon fils ait une belle instruction, à vous tous vous pourrez réussir. [...]"

Olga (Delga) Bancie

Juive roumaine alors que son pays combat avec Hitler,32 ans .Ouvrière elle es tà l'origine de grèves devient militante syndicaliste emprisonnée en Roumanie. En 1938 elle arrive eà Paris avec son mari, poète. Communiste elle s'engage dans la résistance . Arrêtée torturée condamnée à mort elle sera transféré en prison en Allemagne. Elle sera décapitée à Stuttgart en mai 1944.

Olga a été la mère d'une petite Dolorès. Elle est morte seule . Elle a adressé une lettre à sa fille avant de mourir transmise par la Croix Rouge.

"Mon amour, ne pleure pas, ta mère ne pleure pas non plus.Sois fière de ta mère mon petit amour".

Olga n'a pas de sépulture !

Joseph Boczov  Ingénieur chimiste

​​​​​​​Participe aux brigades internationales pour défendre la république espagnole

BOCZOR Joseph, dit Pierre écrit parfois BOSCOV [WOLF Fransisc ou Ferenz, dit]

Francisc Wolf naquit en Transylvanie en 1905, dans un pays hongrois qui devait devenir roumain en 1919. Il avait en 1943 la nationalité hongroise. Issu d’une famille juive aisée, il s’engagea dès le lycée dans le mouvement révolutionnaire et devint membre des Jeunesses communistes. Il se rendit alors à Prague pour suivre des études d’ingénieur chimiste à l’Institut polytechnique, tout en militant. Volontaire pour combattre en Espagne, il traversa la Tchécoslovaquie, l’Autriche et la Suisse à pied pour rejoindre les rangs des Brigades internationales mais, après la défaite, il fut interné en France dans le camp d’Argelès puis celui de Gurs. Au sein du camp, Boczov était responsable du groupe roumain ; comme la plupart des Roumains brigadistes, il fut déchu de sa nationalité mais lorsque les nazis décidèrent de déporter ces « apatrides », il organisa en avril 1941 l’évasion de tout le groupe qui sauta du train les emmenant vers l’Allemagne.

Arrivé à Paris, il s’engagea dans l’Organisation spéciale-Main-d’œuvre immigrée (OS-MOI) constituée en avril-mai 1941 avec les ex-volontaires d’Espagne. Il prit à cette occasion le pseudonyme de Joseph Boczor, nom d’un camarade de lycée (changé en Boczov par une erreur de transcription). Il remplaça à la tête de l’organisation l’Espagnol Conrado Miret-Musté (dont il avait été l’adjoint à la tête de l’OS-MOI), après l’arrestation de ce dernier, fin 1941.
Lors de la constitution des FTP début 1942, le Parti communiste décida de fusionner les groupes de jeunes combattants MOI pour donner naissance aux FTP-MOI. Boczor, qui craignait, notamment pour des raisons de sécurité, de mêler les combattants chevronnés, habitués à la clandestinité aux groupes de jeunes moins aguerris, refusa .......

 Remarquable technicien, l’ingénieur chimiste Boczor allait devenir le chef du 4e détachement qui se spécialisa dans les déraillements des trains qui transportaient des SS et des soldats de  la Wehrmacht Dans la nuit du 10 au 11 juillet 1943 Joseph Boczor participa au déraillement d’un train de permissionnaires allemands sur la ligne Paris Cherbourg 

Joseph Boczor fut arrêté le 17 novembre 1943 vers 8 heures 30 alors qu’il sortait de son domicile du 9 rue Caillaux à Paris (XIIIe arr.).

Joseph Boczor fut passé par les armes le 21 février 1944 à 15 heures 40 au Mont-Valérien avec les vingt-deux autres condamnés à mort. Son inhumation eut lieu dans le carré des corps restitués aux familles dans le cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).  
Le nom de Joseph Boczor figure sur les plaques commémoratives dédiées au groupe Manouchian .

Tag(s) : #les vingt trois d l'affiche rouge, #Histoire
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