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La librairie d'Alexandrie -288 avant Jc
capitale d'Egypte
Introduction et objectifs de la bibliothèque
La bibliothèque d'Alexandrie, fondée à Alexandrie, en Égypte, en 288 avant notre ère et définitivement détruite entre 48 avant notre ère et 642 après, est la plus célèbre bibliothèque de l'Antiquité et réunissait les ouvrages les plus importants de l'époque.
En 288 avant notre ère, Démétrios de Phalère, qui a dirigé Athènes de 317 à 307 avant notre ère, exilé à Alexandrie et disciple d'Aristote, persuade le roi d'Égypte de le laisser construire un édifice qui pourrait rassembler tout le savoir universel toutes les œuvres historiques, poétiques et philosophiques connues et dans un même lieu .
Il fait construire le Musée d'Alexandrie (Museîon, le « palais des Muses »), abritant des activités d'enseignement et de recherche, ainsi qu'une bibliothèque (estimée à 400 000 volumes à ses débuts, et jusqu'à 700 000 au temps de César,). Située dans le quartier du Bruchium près des palais royaux (basileia) — Épiphane de Salamine la place au Broucheion
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Constitution du fonds
La constitution du fond s'opère essentiellement par achat, mais également par saisie ou ruse (Ptolémée aurait ainsi demandé à tous les navires qui faisaient escale à Alexandrie de permettre que les livres contenus à bord soient recopiés et traduits ; la copie était remise au navire, et l'original conservé par la bibliothèque. Ce mode d'acquisition, dénommé le « fonds des navires », est l'ancêtre du dépôt légal, par l'intervention de la puissance publique conjuguée à la reconnaissance du livre comme patrimoine commun. Le fonds s'enrichit également par la copie d'exemplaires acquis ou prêtés.
La bibliothèque faisait partie d'un ensemble plus vaste nommé le Mouseîon dédié aux Muses, les neuf déesses des arts. La bibliothèque acquiert rapidement de nombreux rouleaux de papyrus grâce à la politique volontariste des rois ptolémaïques, on estime leur nombre entre 40 000 et 400 000 à son apogée.
La bibliothèque d'Alexandrie, dans l'Égypte ancienne, était l'une des plus grandes et des plus importantes bibliothèques du monde antique. On raconte qu'afin d'accroître sa collection, la bibliothèque saisissait tous les livres des navires entrant au port, en faisait des copies, puis renvoyait les copies à leurs propriétaires, conservant les originaux pour sa collection. Cette stratégie d'acquisition agressive a permis d'accumuler des connaissances provenant de l'ensemble du monde connu.
Alexandrie capitale intellectuelle de l'Egypte et du monde avec sa bibliothèque
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Alexandrie ressemble à la ville de Pella par son emplacement proche d'une rivière, accueillant un palais royal et le siège du système administratif, des éléments qui aident Alexandre à développer sa ville. Elle devient la capitale de l'Égypte à la place de Memphis.
Ayant reçu l'Égypte en partage à la mort d'Alexandre le Grand en 323 avant notre ère, Ptolémée, un de ses généraux, devenu roi en 305 sous le nom de Ptolémée Sôter, s'attache à faire d'Alexandrie la capitale culturelle du monde hellénistique, à même de supplanter Athènes.
La bibliothèque ne commence à fonctionner que sous Ptolémée Philadelphe qui, selon Épiphane, aurait demandé « aux rois et aux grands de ce monde » qu'ils envoient les œuvres de toutes les catégories d'auteurs8 et aurait fixé un objectif de 500 000 volumes.
Le livre est ainsi considéré comme un instrument de pouvoir au service de la monarchie. L'esprit de cette politique sera poursuivi par les successeurs de ces rois, notamment Ptolémée , qui interdit même l'exportation de papyrus égyptien, afin que la bibliothèque d'Alexandrie n'ait pas de rivale dans le monde.
En Grèce antique, il n'y a pas de trace de bibliothèque publique avant la création de la bibliothèque d'Alexandrie.
Cette bibliothèque correspond à deux bâtiments contenant chacun une bibliothèque. La plus grande est installée dans le quartier de Bruchium, près du port. La seconde sert de succursale, établie par Ptolémée Philadelphe dans le temple de Sérapis, le dieu égyptien de la guérison.
Démétrios de Phalère fait appel à tous les savants, les poètes, les philosophes les plus reconnus afin de remplir les collections de la bibliothèque14.
Ptolémée accepte les demandes financières du bibliothécaire Démétrios de Phalère, à l'origine du projet de bibliothèque. Il lui fournit aussi des artistes, des architectes et plusieurs ouvriers. Démétrios désire qu'Alexandrie devienne une nouvelle Athènes par la diffusion des connaissances, qu'elle soit comme un phare de la pensée mondiale. Les chercheurs y sont bien payés et leurs tâches consistent à collecter, modifier et classer les textes de l'époque classique
Expansion et développement
Le musée devient un centre académique de hautes recherches où les savants sont défrayés par le prince (il avait de plus fait édifier dans le complexe du Museîon appartements et réfectoire à leur intention) et où ils trouvent les instruments, collections, jardins zoologiques et botaniques nécessaires à leurs travaux. La bibliothèque ne ressemblait pas à celles d'aujourd'hui avec une salle et un mobilier spécifique. Selon Strabon, les livres étaient dans des niches dans l'épaisseur des murs des peripatos (« péripate », portiques à colonnes servant de promenoir couvert), les lecteurs les lisant probablement dans ce « péripate » ou dans les allées ombragées des jardins. Il faut dire qu'avant Ambroise de Milan, on lisait à voix haute, et donc souvent dans les jardins.
La traduction en grec de tous ces ouvrages est un travail colossal qui mobilise la plupart des intellectuels et savants de chaque pays ; il faut que ces hommes maîtrisent à la perfection leur propre langue ainsi que le grec. La bibliothèque est dirigée par des érudits comme Zénodote d’Éphèse, puis Aristophane de Byzance, Aristarque de Samothrace et Apollonios de Rhodes. Dès Zénodote, une attention toute particulière est accordée à l'édition des grands classiques de la littérature grecque, notamment des poèmes homériques19 : afin de proposer une édition du texte la plus fidèle possible, les vers à l'authenticité contestée sont marqués d'un obèle, trait horizontal placé à gauche du vers. C'est également au sein de la Bibliothèque qu'à l'instigation du souverain
.
Science de la bibliothèque
La bibliothèque d’Alexandrie fut le lieu d’un changement de paradigme majeur au niveau de la conservation et de la transmission de l’information. Alors que la tradition orale était encore la méthode la plus utilisée pour enseigner et partager le savoir dans la culture grecque classique, les bibliothèques incluant souvent des lieux ouverts destinés à la lecture à voix haute, la mission de la bibliothèque d’Alexandrie de rassembler l’ensemble des écrits du monde entier dans un seul lieu créa un contexte favorable au développement du primat de la référence écrite. Cette nouvelle vision de la conservation des connaissances créa plusieurs besoins, dont celui de la classification, qui fut travaillé par Callimaque à l’aide de ses Tables, mais aussi l’enjeu de l’édition critique des textes.
La bibliothèque, ayant pour objectif de faire d’Alexandrie la capitale intellectuelle du monde hellénistique, se devait de copier l’ensemble des documents qui entraient en sa possession. Le musée devait donc contenir un atelier où des copistes travaillaient à la reproduction des textes acquis par l’établissement, mais aussi des savants qui avaient pour rôle de travailler à l’édition et à la traduction de ces mêmes textes. Les documents étaient traduits vers le grec puisque la bibliothèque d’Alexandrie était un établissement grec ayant comme vocation la valorisation de la culture gréco-macédonienne
Le canon littéraire
à savoir le corpus des classiques qui doivent être conservés et élevés au rang de texte incontournable. Parmi ceux-ci, on retient les poèmes homériques, les tragédies grecques ainsi que différents traités spécialisés de différentes disciplines. La création de ce canon littéraire fit office de modèle au niveau de l’éducation à la culture lettrée à l’époque hellénistique et impériale
Critique littéraire
C’est aussi entre les murs de la bibliothèque que s’élabore le concept de critique littéraire. Les savants ayant maintenant accès à une quantité gigantesque d’œuvres provenant de différentes cultures et époques, ils commencèrent à philologiser la connaissance par l’étude critique de ces textes, la gestion et le classement de ceux-ci, se positionnant en anthropologue de leur propre culture
Le dépôt légal
Dans un certain sens, c’est aussi à la bibliothèque d’Alexandrie que le concept d'une sorte de dépôt légal à commencé. En effet, l’acquisition de nouveaux documents n’était pas simplement organisée par la bibliothèque, mais bien par l’État
A la recherche de documents importants
. En plus de cette méthode d’acquisition, des envoyés spéciaux étaient dépêchés dans les différents marchés reconnus pour la vente de livre dans l’ensemble du bassin méditerranéen dans le but d’acheter des documents pouvant être pertinents pour la collection de la bibliothèque. Ces documents étaient par la suite traités par un service d’acquisition des documents afin de les cataloguer selon la classification élaborée par Callimaque.
Catalogage
Le poète grec Callimaque de Cyrène, qui selon la tradition aurait d'abord été simple grammatikos, enseignant la lecture et l'écriture, donne des leçons de poésie dans le musée : il a Apollonios de Rhodes et Aristophane de Byzance comme disciples.
Successeur de Zénodote au poste de bibliothécaire d'Alexandrie à la mort de celui-ci, tout en continuant à donner des cours, Callimaque entreprend de classer l'énorme quantité de volumes de la bibliothèque. Il rédige le premier catalogue raisonné de la littérature grecque, les Tables des personnalités dans chaque branche du savoir et liste de leurs écrits. Ces Tables ou Pinakes (du grec ancien πίναξ / pínax), couvraient quelque cent vingt rouleaux. Il ne nous en est parvenu que quelques fragments cités par des auteurs anciens.
En 86 avant notre ère, la bibliothèque retrouve sa place après le sac d'Athènes par Sylla, qui a fait venir des érudits athéniens à Alexandrie.
Destruction de la bibliothèque
La seule certitude est qu'aucune trace matérielle de la bibliothèque d'Alexandrie n'a été, à ce jour, identifiée ou retrouvée40. L'absence d'élément matériel met donc les chercheurs dans l'impossibilité de valider, infirmer ou corroborer les dires des sources qui, au fil du temps, ont pu être manipulées, incomprises ou interprétées (dans un sens ou un autre). Aussi, pour les historiens, certains documents, surtout s'ils étaient dans la bibliothèque depuis les origines, devaient se dégrader avec le temps, et on ignore dans quelle mesure, et s'il y avait des restaurations de ces documents, tout comme on ignore l'évolution du nombre d'ouvrages présents dans cette même bibliothèque
. On ignore quels étaient les documents les plus anciens, d'autant plus qu'ils pouvaient être sous une autre forme que le papyrus : par exemple, les Sumériens écrivaient sur des tablettes d'argile.
Les tensions croissantes entre le pouvoir impérial romain païen et l'influence religieuse et politique grandissante des chrétiens suscitent des affrontements qui se traduisent, par exemple, par l'édit de Théodose en 391 ordonnant, entre autres, la destruction des temples païens. L'hypothèse avancée par certains auteurs est que la bibliothèque d'Alexandrie aurait finalement disparu au cours de ces différents affrontements, tel le Sérapéum détruit à l'initiative de l'évêque Théophile d'Alexandrie
Hypatie philosophe pythagoricienne enseignante sera massacrée par les chrétiens
A partir du troisième siècle, les émeutes, les révoltes s'y succédèrent constamment, malgré les sanglantes répressions des empereurs.
Quand le christianisme devint la religion officielle, l'empereur Théodose fit détruire, tous les temples, statues et livres païens. »
Un déclin fatal
La bibliothèque aurait survécu puisqu'aucun témoignage ne fait part de la fermeture de l'institution du jour au lendemain, liée à une perte irrémédiable de tout le fonds des livres. En effet, si l'apogée de la bibliothèque d'Alexandrie a lieu au siècle sous les règnes des premiers Ptolémées, elle se maintient jusqu'à Cléopâtre VII. De plus, on sait également que le Musée auquel est rattachée la bibliothèque est toujours présent. On observe encore des figures intellectuelles à Alexandrie comme Apion admiré par Tibère au siècle, ou encore la présence d'Athénée de Naucratis au siècle.
L' incendie orchestré selon une version par les chrétiens, aurait causé la perte de documents ,de rouleaux papyrus d’une valeur inestimable … ! Cet incendie aurait il retardé de 100 ans les progrès de l'homme ?
La nouvelle bibliothèque d'Alexandrie
La bibliothèque est officiellement inaugurée le sur le site approximatif de l'ancienne bibliothèque
. Avec la collaboration de plusieurs musées (sciences, antiquités, manuscrits) et de centres de recherche, la bibliothèque d'Alexandrie entend accueillir huit millions d'ouvrages et devenir un lieu ouvert sur le monde. La nouvelle bibliothèque est construite en quinze ans avec des fondations souterraines qui s'enfoncent à quinze mètres sous terre, au grand regret des archéologues puisqu'elle est construite sur les vestiges détruits de l'ancien Musée
Quels sont les savoirs que nous avons perdus ?
Les historiens sont très frileux sur la question et ne parlent que d'anecdotes perdues de textes anciens de poèmes …. mais si cela était la vérité, la vraie réalité ,pourquoi le chrétiens se seraient ils autant acharnés à détruire ces manuscrits ?
Il est probables que les manuscrits les plus « précieux « ont été sauvés et ont du quitter l'Egypte pour être cachés et protégés , peut- être au Vatican ?
..Aujourd’hui il n'y a pas un jour sans que l'on découvre des artefacts, des preuves des antiques civilisations du » passé oublié « grâce à toute notre nouvelle technologie capable de sonder le fond des mers, les sols, les déserts , le cosmos... Qui sait si des parchemins secrets en fouillis dans des grottes cœur des montagnes vont un jour réapparaitre comme ceux de la bibliothèque d'Alexandrie !
sources : Wikipédia-
Quota- Histoire ancienne - La bibliothèque d'Alexandrie )
La librairie d'Alexandrie -288 avant Jc
capitale d'Egypte
Introduction et objectifs de la bibliothèque
La bibliothèque d'Alexandrie, fondée à Alexandrie, en Égypte, en 288 avant notre ère et définitivement détruite entre 48 avant notre ère et 642 après, est la plus célèbre bibliothèque de l'Antiquité et réunissait les ouvrages les plus importants de l'époque.
En 288 avant notre ère, Démétrios de Phalère, qui a dirigé Athènes de 317 à 307 avant notre ère, exilé à Alexandrie et disciple d'Aristote, persuade le roi d'Égypte de le laisser construire un édifice qui pourrait rassembler tout le savoir universel toutes les œuvres historiques, poétiques et philosophiques connues et dans un même lieu .
Il fait construire le Musée d'Alexandrie (Museîon, le « palais des Muses »), abritant des activités d'enseignement et de recherche, ainsi qu'une bibliothèque (estimée à 400 000 volumes à ses débuts, et jusqu'à 700 000 au temps de César,). Située dans le quartier du Bruchium près des palais royaux (basileia) — Épiphane de Salamine la place au Broucheion
Constitution du fonds
La constitution du fond s'opère essentiellement par achat, mais également par saisie ou ruse (Ptolémée aurait ainsi demandé à tous les navires qui faisaient escale à Alexandrie de permettre que les livres contenus à bord soient recopiés et traduits ; la copie était remise au navire, et l'original conservé par la bibliothèque. Ce mode d'acquisition, dénommé le « fonds des navires », est l'ancêtre du dépôt légal, par l'intervention de la puissance publique conjuguée à la reconnaissance du livre comme patrimoine commun. Le fonds s'enrichit également par la copie d'exemplaires acquis ou prêtés.
La bibliothèque faisait partie d'un ensemble plus vaste nommé le Mouseîon dédié aux Muses, les neuf déesses des arts. La bibliothèque acquiert rapidement de nombreux rouleaux de papyrus grâce à la politique volontariste des rois ptolémaïques, on estime leur nombre entre 40 000 et 400 000 à son apogée.
La bibliothèque d'Alexandrie, dans l'Égypte ancienne, était l'une des plus grandes et des plus importantes bibliothèques du monde antique. On raconte qu'afin d'accroître sa collection, la bibliothèque saisissait tous les livres des navires entrant au port, en faisait des copies, puis renvoyait les copies à leurs propriétaires, conservant les originaux pour sa collection. Cette stratégie d'acquisition agressive a permis d'accumuler des connaissances provenant de l'ensemble du monde connu.
Alexandrie capitale intellectuelle de l'Egypte et du monde avec sa bibliothèque
Alexandrie ressemble à la ville de Pella par son emplacement proche d'une rivière, accueillant un palais royal et le siège du système administratif, des éléments qui aident Alexandre à développer sa ville. Elle devient la capitale de l'Égypte à la place de Memphis.
Ayant reçu l'Égypte en partage à la mort d'Alexandre le Grand en 323 avant notre ère, Ptolémée, un de ses généraux, devenu roi en 305 sous le nom de Ptolémée Sôter, s'attache à faire d'Alexandrie la capitale culturelle du monde hellénistique, à même de supplanter Athènes.
La bibliothèque ne commence à fonctionner que sous Ptolémée Philadelphequi, selon Épiphane, aurait demandé « aux rois et aux grands de ce monde » qu'ils envoient les œuvres de toutes les catégories d'auteurs8 et aurait fixé un objectif de 500 000 volumes.
Le livre est ainsi considéré comme un instrument de pouvoir au service de la monarchie. L'esprit de cette politique sera poursuivi par les successeurs de ces rois, notamment Ptolémée , qui interdit même l'exportation de papyrus égyptien, afin que la bibliothèque d'Alexandrie n'ait pas de rivale dans le monde.
En Grèce antique, il n'y a pas de trace de bibliothèque publique avant la création de la bibliothèque d'Alexandrie.
Cette bibliothèque correspond à deux bâtiments contenant chacun une bibliothèque. La plus grande est installée dans le quartier de Bruchium, près du port. La seconde sert de succursale, établie par Ptolémée Philadelphe dans le temple de Sérapis, le dieu égyptien de la guérison.
Démétrios de Phalère fait appel à tous les savants, les poètes, les philosophes les plus reconnus afin de remplir les collections de la bibliothèque14.
Ptolémée accepte les demandes financières du bibliothécaire Démétrios de Phalère, à l'origine du projet de bibliothèque. Il lui fournit aussi des artistes, des architectes et plusieurs ouvriers. Démétrios désire qu'Alexandrie devienne une nouvelle Athènes par la diffusion des connaissances, qu'elle soit comme un phare de la pensée mondiale. Les chercheurs y sont bien payés et leurs tâches consistent à collecter, modifier et classer les textes de l'époque classique
Le musée devient un centre académique de hautes recherches où les savants sont défrayés par le prince (il avait de plus fait édifier dans le complexe du Museîon appartements et réfectoire à leur intention) et où ils trouvent les instruments, collections, jardins zoologiques et botaniques nécessaires à leurs travaux. La bibliothèque ne ressemblait pas à celles d'aujourd'hui avec une salle et un mobilier spécifique. Selon Strabon, les livres étaient dans des niches dans l'épaisseur des murs des peripatos (« péripate », portiques à colonnes servant de promenoir couvert), les lecteurs les lisant probablement dans ce « péripate » ou dans les allées ombragées des jardins. Il faut dire qu'avant Ambroise de Milan, on lisait à voix haute, et donc souvent dans les jardins.
La traduction en grec de tous ces ouvrages est un travail colossal qui mobilise la plupart des intellectuels et savants de chaque pays ; il faut que ces hommes maîtrisent à la perfection leur propre langue ainsi que le grec. La bibliothèque est dirigée par des érudits comme Zénodote d’Éphèse, puis Aristophane de Byzance, Aristarque de Samothrace et Apollonios de Rhodes18. Dès Zénodote, une attention toute particulière est accordée à l'édition des grands classiques de la littérature grecque, notamment des poèmes homériques19 : afin de proposer une édition du texte la plus fidèle possible, les vers à l'authenticité contestée sont marqués d'un obèle, trait horizontal placé à gauche du vers. C'est également au sein de la Bibliothèque qu'à l'instigation du souverain
.
Science de la bibliothèque
La bibliothèque d’Alexandrie fut le lieu d’un changement de paradigme majeur au niveau de la conservation et de la transmission de l’information. Alors que la tradition orale était encore la méthode la plus utilisée pour enseigner et partager le savoir dans la culture grecque classique, les bibliothèques incluant souvent des lieux ouverts destinés à la lecture à voix haute, la mission de la bibliothèque d’Alexandrie de rassembler l’ensemble des écrits du monde entier dans un seul lieu créa un contexte favorable au développement du primat de la référence écrite. Cette nouvelle vision de la conservation des connaissances créa plusieurs besoins, dont celui de la classification, qui fut travaillé par Callimaque à l’aide de ses Tables, mais aussi l’enjeu de l’édition critique des textes.
La bibliothèque, ayant pour objectif de faire d’Alexandrie la capitale intellectuelle du monde hellénistique, se devait de copier l’ensemble des documents qui entraient en sa possession. Le musée devait donc contenir un atelier où des copistes travaillaient à la reproduction des textes acquis par l’établissement, mais aussi des savants qui avaient pour rôle de travailler à l’édition et à la traduction de ces mêmes textes. Les documents étaient traduits vers le grec puisque la bibliothèque d’Alexandrie était un établissement grec ayant comme vocation la valorisation de la culture gréco-macédonienne
Le canon littéraire
à savoir le corpus des classiques qui doivent être conservés et élevés au rang de texte incontournable. Parmi ceux-ci, on retient les poèmes homériques, les tragédies grecques ainsi que différents traités spécialisés de différentes disciplines. La création de ce canon littéraire fit office de modèle au niveau de l’éducation à la culture lettrée à l’époque hellénistique et impériale
Critique littéraire
C’est aussi entre les murs de la bibliothèque que s’élabore le concept de critique littéraire. Les savants ayant maintenant accès à une quantité gigantesque d’œuvres provenant de différentes cultures et époques, ils commencèrent à philologiser la connaissance par l’étude critique de ces textes, la gestion et le classement de ceux-ci, se positionnant en anthropologue de leur propre culture
Le dépôt légal
Dans un certain sens, c’est aussi à la bibliothèque d’Alexandrie que le concept d'une sorte de dépôt légal à commencé. En effet, l’acquisition de nouveaux documents n’était pas simplement organisée par la bibliothèque, mais bien par l’État
A la recherche de documents importants
. En plus de cette méthode d’acquisition, des envoyés spéciaux étaient dépêchés dans les différents marchés reconnus pour la vente de livre dans l’ensemble du bassin méditerranéen dans le but d’acheter des documents pouvant être pertinents pour la collection de la bibliothèque. Ces documents étaient par la suite traités par un service d’acquisition des documents afin de les cataloguer selon la classification élaborée par Callimaque.
Catalogage
Le poète grec Callimaque de Cyrène, qui selon la tradition aurait d'abord été simple grammatikos, enseignant la lecture et l'écriture, donne des leçons de poésie dans le musée : il a Apollonios de Rhodes et Aristophane de Byzance comme disciples.
Successeur de Zénodote au poste de bibliothécaire d'Alexandrie à la mort de celui-ci, tout en continuant à donner des cours, Callimaque entreprend de classer l'énorme quantité de volumes de la bibliothèque. Il rédige le premier catalogue raisonné de la littérature grecque, les Tables des personnalités dans chaque branche du savoir et liste de leurs écrits. Ces Tables ou Pinakes (du grec ancien πίναξ / pínax), couvraient quelque cent vingt rouleaux. Il ne nous en est parvenu que quelques fragments cités par des auteurs anciens.
En 86 avant notre ère, la bibliothèque retrouve sa place après le sac d'Athènes par Sylla, qui a fait venir des érudits athéniens à Alexandrie.
Destruction de la bibliothèque
La seule certitude est qu'aucune trace matérielle de la bibliothèque d'Alexandrie n'a été, à ce jour, identifiée ou retrouvée40. L'absence d'élément matériel met donc les chercheurs dans l'impossibilité de valider, infirmer ou corroborer les dires des sources qui, au fil du temps, ont pu être manipulées, incomprises ou interprétées (dans un sens ou un autre). Aussi, pour les historiens, certains documents, surtout s'ils étaient dans la bibliothèque depuis les origines, devaient se dégrader avec le temps, et on ignore dans quelle mesure, et s'il y avait des restaurations de ces documents, tout comme on ignore l'évolution du nombre d'ouvrages présents dans cette même bibliothèque
. On ignore quels étaient les documents les plus anciens, d'autant plus qu'ils pouvaient être sous une autre forme que le papyrus : par exemple, les Sumériens écrivaient sur des tablettes d'argile.
Les tensions croissantes entre le pouvoir impérial romain païen et l'influence religieuse et politique grandissante des chrétiens suscitent des affrontements qui se traduisent, par exemple, par l'édit de Théodose en 391 ordonnant, entre autres, la destruction des temples païens. L'hypothèse avancée par certains auteurs est que la bibliothèque d'Alexandrie aurait finalement disparu au cours de ces différents affrontements, tel le Sérapéum détruit à l'initiative de l'évêque Théophile d'Alexandrie
Hypatie philosophe pythagoricienne enseignante sera massacrée par les chrétiens
A partir du troisième siècle, les émeutes, les révoltes s'y succédèrent constamment, malgré les sanglantes répressions des empereurs.
Quand le christianisme devint la religion officielle, l'empereur Théodose fit détruire, tous les temples, statues et livres païens. »
Un déclin fatal
La bibliothèque aurait survécu puisqu'aucun témoignage ne fait part de la fermeture de l'institution du jour au lendemain, liée à une perte irrémédiable de tout le fonds des livres. En effet, si l'apogée de la bibliothèque d'Alexandrie a lieu au siècle sous les règnes des premiers Ptolémées, elle se maintient jusqu'à Cléopâtre VII. De plus, on sait également que le Musée auquel est rattachée la bibliothèque est toujours présent. On observe encore des figures intellectuelles à Alexandrie comme Apion admiré par Tibère au siècle, ou encore la présence d'Athénée de Naucratis au siècle.
L' incendie orchestré selon une version par les chrétiens, aurait causé la perte de documents ,de rouleaux papyrus d’une valeur inestimable … ! Cet incendie aurait il retardé de 100 ans les progrès de l'homme ?
La nouvelle bibliothèque d'Alexandrie
La bibliothèque est officiellement inaugurée le sur le site approximatif de l'ancienne bibliothèque
. Avec la collaboration de plusieurs musées (sciences, antiquités, manuscrits) et de centres de recherche, la bibliothèque d'Alexandrie entend accueillir huit millions d'ouvrages et devenir un lieu ouvert sur le monde. La nouvelle bibliothèque est construite en quinze ans avec des fondations souterraines qui s'enfoncent à quinze mètres sous terre, au grand regret des archéologues puisqu'elle est construite sur les vestiges détruits de l'ancien Musée
Quels sont les savoirs que nous avons perdus ?
Les historiens sont très frileux sur la question et ne parlent que d'anecdotes, de textes anciens de poèmes …. mais si cela était la vérité la vraie réalité pourquoi le chrétiens se sont ils acharnés à détruire ces manuscrits ?
Il est probables que les manuscrits les plus « précieux « ont été sauvés et ont du quitter l'Egypte pour être cachés et protégés , peut- être au Vatican ?
..Aujourd’hui il n'y a pas un jour sans que l'on découvre des artefacts, des preuves des antiques civilisations du » passé oublié « grâce à toute notre nouvelle technologie capable de sonder le fond des mers, les sols, les déserts , le cosmos... Qui sait si des parchemins secrets en fouillis dans des grottes cœur des montagnes vont un jour réapparaitre comme ceux de la bibliothèque d'Alexandrie !