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Paris : Le fantôme de la Conciergerie

de Marie Antoinette

 

La conciergerie, son passé son présent

 

Ancienne dépendance du palais des rois capétiens, elle est devenue

prison sous la Révolution et aujourd’hui Palais de Justice. Elle  possède la plus belle salle gothique civile de France : l’immense salle des “gens d’armes” où se trouvent des cheminées royales surmontées de hottes aux dimensions colossales.

Le Tribunal Révolutionnaire dont l’accusateur public Fouquier Tinville se tenait dans cette salle .

La Conciergerie  imposa son un système carcéral ..  .Les prison avec des cellules cossues étaient réservées aux hôtes de marque (Marie Antoinette) mais qui, malgré le confort de leurs cachots, terminaient presque tous sous le couteau de la guillotine.

De la prison du temple à la Conciergerie

En 1792, Louis XVI, Marie-Antoinette et leur fils sont incarcérés dans l’ancien donjon ( du Temple ) (situé à l’emplacement de l’actuelle rue Spuller). La « Tour du Temple » devient prison de haute sécurité jusqu’à la mort du roi en 1793.

A cette date, la reine est transférée à la Conciergerie. Seul le dauphin reste au Temple ; il y mourra en 1795.

 

Marie Antoinette détenue dans ces murs

Dans la  chapelle des Girondins  de la conciergerie se trouve le célèbre testament de la reine Marie Antoinette et des objets lui ayant appartenu telle que sa robe de chambre.

La cellule de Marie Antoinette évoque“l’affaire de l’œillet” dont s’inspira Alexandre Dumas père dans son roman “Le chevalier de Maison-Rougeainsi que son enfer quotidien.

La légende

Dans la nuit du 1er au 2 août 1793, Marie Antoinette, incarcérée depuis dix mois à la prison du Temple, est transférée à la prison de la Conciergerie. 

Dès son arrivée, Marie Antoinette est conduite directement dans la cellule qui lui a été réservée. L'ex-reine, détenue "au secret", est totalement isolée des autres détenues. Le procès de Marie-Antoinette s'ouvre le 14 octobre au matin.

.Outre les reproches liés à la trahison et la dilapidation des fonds de la Nation, Marie-Antoinette est accusée d’inceste sur son fils, le jeune "Louis XVII". Indignée, Marie-Antoinette en "appelle à toutes les mères" et à leur compassion. Le 16 octobre, à quatre heures du matin, après 20 heures de débats ininterrompus, le verdict de mort tombe, suivi de l’exécution à 12h15 place de la Révolution (actuelle place de la Concorde).

Plusieurs tentatives d'évasion

-La fuite à Varenne juin 1791

Le roi de France Louis , la reine Marie-Antoinette et leur famille immédiate tentèrent de rejoindre le bastion royaliste de Montmédy, à partir duquel le roi espérait lancer une contre-révolution, et furent arrêtés en route à Varennes-en-Argonne (Meuse, Lorraine)

  • -La fuite en Normandie

Un nouveau projet d'évasion leur fut soumis " in extremis " par des fidèles entre les fidèles, Montmorin et Bertrand de Molleville : ils se réfugieraient à Gaillon sous la protection du duc de Liancourt, qui commandait en Normandie. Le roi communiqua le plan à la reine, il y réfléchit deux jours, l'approuva et envoya un éclaireur reconnaître le terrain. Rapport favorable.
Le départ devait avoir lieu dans la nuit du 7 août 1792. Tout l'après-midi du 6, Molleville attendit l'accord définitif . Sur le soir, il fut avisé que le roi et la reine suspendaient les préparatifs, " ne voulant se décider à partir qu'à la dernière extrémité ".
Il explosa de colère. Que leur fallait-il comme " dernière extrémité " ? Ils n'avaient pas un moment à perdre.  Sa lettre fut retournée par le roi avec une réponse griffonnée en marge : " Je sais de bonne part que l'insurrection est moins prochaine que vous ne l'imaginez; il est possible encore de l'empêcher; il ne s'agit que de gagner du temps. J'ai des raisons pour croire qu'il y a moins de danger à demeurer qu'à fuir ."
Quelles raisons ?
Montmorin impute le refus de la reine, ressassant son argument favori : en se confiant à Liancourt, ils se jetteraient " entre les mains des constitutionnels ". Mais il est plus probable qu'elle recule devant le désastre que constituerait un nouvel échec .
Quant à Louis XVI, désormais convaincu que tout est perdu, il se prépare au sacrifice suprême en espérant que les siens seront épargnés 

- Le complot de l'oeillet

Louis XVI a été guillotiné il a a 8 mois

Mercredi 28 août 1793, Jean-Baptiste Michonis pénètre dans la cellule de Marie-Antoinette en compagnie d'un homme âgé d'environ 35 ans, de petite taille. Au revers de son habit rayé, l'homme arbore deux magnifiques œillets. Aussitôt, la reine reconnaît le chevalier Alexandre Gonsse de Rougeville, qui lors de la journée du 20 juin 1792, l'a défendue de la populace. Le chevalier de Rougeville — s'incline devant la reine, et comme par distraction, laisse tomber ses deux œillets, qui contiennent des messages roulés dans les pétales, le chevalier, accompagné de Michonis, repart.

Marie-Antoinette peut y lire ces mots : « J'ai des hommes et de l'argent ». Elle répond avec la pointe d'une épingle sur un papier : « Je suis gardée à vue, je ne parle à personne, je me fie à vous, je viendrai ».

Un quart d'heure plus tard, le chevalier de Rougeville revient avec Jean-Baptiste Michonis. Une conversation s'engage. Le chevalier l'informe qu'il reviendra le surlendemain et qu'il apportera l'argent nécessaire pour acheter ses gardiens. Il semble que Marie-Antoinette s'emploie dès lors à acheter la complicité du gendarme Jean Gilbert qui remet le message de la reine au chevalier.

Le chevalier de Rougeville reparaît le surlendemain avec Jean-Baptiste Michonis et ils règlent avec la reine tous les détails de l'évasion, qui doit s'effectuer dans la nuit du 2 au 3 septembre 1793. Le couple de concierges Richard, ainsi que la femme de journée Marie Harel sont dans le secret. Le chevalier de Rougeville détient 400 louis d'or et 10 000 livres d'assignats destinés à acheter les gardiens de la Conciergerie.

En dépit de l'extrême faiblesse de la reine — épuisée par ses pertes de sang continuelles (elle souffrait d'un fibrome à l'utérus) — il est convenu que la reine s'échappera, gagnera le château de Livry où se cache Madame de Jarjayes, puis de là s’enfuira vers l'Allemagne

L'affaire est tout près de réussir. À l'heure fixée, la reine sort de son cachot, traverse la pièce où sont les gendarmes, pénètre dans la loge du concierge Richard, passe par deux guichets. Encore une grille à franchir et elle arrivera dans la cour de mai, puis sur l'actuel boulevard du Palais. Hélas, à ce moment, pris de peur ou voulant faire payer plus cher sa complicité, Jean Gilbert arrête la reine. Malgré ses supplications, les promesses des deux sauveteurs, il se refuse obstinément à lui laisser passer la grille. Marie-Antoinette voit ainsi s'effondrer sa dernière chance de liberté. Le chevalier de Rougeville et Jean-Baptiste Michonis se retirent et le gendarme Jean Gilbert reconduit la reine dans son cachot..

Le fantôme de Marie Antoinette 

Quelques temps après son exécution , des femmes détenues disaient avoir vu l'image de la reine apparaitre sur les murs de leur cellule . En tant que mère ,elle les suppliait de sauver son petit , le dauphin de santé fragile détenu dans la prison du temple.

Cequ'elles essayèrent de faire en s'adressant à l'accusateur public en vain..  ! On les prit pour des folles et des conspiratrices.Les révolutionnaires étaient athées et refusaient tout ce qui n'était pas  du domaine de la "raison»  et réfutaient les religions et les superstitions .

La nuit de la mort du dauphin ,on entendit pleurer un femme dans  les cellules , dans la salle d'armes dans toute la Conciergerie..

Ce fantôme erra dans ces lieux sous forme de silhouette, d'image, de souffle, de voix de chansons de berceuse .

Visiteurs avertis lorsque vous visiterez la « Conciergerie » ce monument magnifique, tendez l'oreille ...Non ce n'est pas le vent qui murmure dans ces murs mais peut être Marie Antoinette qui pleure toujours son enfant enlevé .

Tag(s) : #Conte de France
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