Eclairs de feu illuminant la fête.
Rires joyeux des vacanciers en quête,
De musique, évasion, chansons,
Cornebuses, violons, accordéons...
Danses dans les champs de coquelicots :
Bourrée, gavotte, brande, rondeau.
Applaudissements, hourra, bravos
Foule en délire qui manifeste sa joie
Partages, soupirs, cris, émoi,
Après- midi d'été qui festoie
Célébrant juillet et les vacances
Dans une chaleur si intense.
Orage tonnerre, pluie violente,
Abris de fortune , toile de tente,
Dans ce déluge, dans cette tourmente,
Dans ton refuge, et dans l' attente,
Tu m'as regardé et reconnue
Ton regard fixé, véritable statue.
Pluie diluvienne qui tombait
Comme fontaines qui chantaient
Rideau de grêlons et de buée
Rempart d'éclairs pour nous séparer .
Attente interminable et ainsi affublée :
D'une couverture minable, et trouée
Qui me servait de houppelande
Sous un chapeau grimé de Swaziland,
Regard sans fin qui cherchait le mien
Pour m'accoster sur mon chemin.
Déluge du ciel qui enfin s'apaise
Sortie des curieux profitant de la trève.
Course vive vers les refuges et les autos
Des hommes des enfants, des badauds.
Fin des festivités et de tous les concerts.
Nuage de poussière qui remonte de la terre.
Chimérique, cette nuée humaine si étrange.
Magique ta disparition soudaine tel un ange !