Silencieusement elle se promenait
Dans les somptueux jardins fleuris,
D'où mille et un parfums embaumaient,
La bise légère de l'aprés-midi.
Visitant les palais, les chapelles,
Elle aboutit au patio maure,
A la cour des Myrtes si belle
Et au salon des "Ambassadores".
Elle gagna la salle des Mozarabes,
Et pénétra dans la cour aux lions,
Contempla les arcades,
Les bassins ornés de floraison.
Les colonnettes de marbre blans
Se reflétaient dans les eaux bleues,
Et leurs profils ravissants
N'étaient que plaisir pour les yeux !
Elle t'attarda dans ce lieu magique,
De candeur, de splendeurs mystiques.
Fascinée par les reflets du ciel
Sur les fleurs de nénéphars,
Elle ne s'aperçut pas que près d'elle
Un jeune homme au beau regard,
La suivait timidement
Dans son poétique voyage,
Et espérait l'instant,
Pour l'accoster, sur son rivage.
Dans les jardins de l'Alhambra