Mourir à Paris
Ce soir ma plume s'est tarie
Ma page a tout à coup a blanchi
Quels mots quels signes quels graffitis
Capables d'écrire l'ignominie ?
L'ignominie de la tuerie
Du souffle de la mort
Qui détruit les âmes et les corps
D'innocents, qu'elle a choisis !
Les mitraillettes ont parlé
Cette nuit de novembre
Et les cris de liberté
Se sont perdus dans les méandres,
De l'obscurantisme brutal,
Sous les bombes et sous les balles,
Sans avoir eu le temps
D'écrire un mot , un serment !
Ils sont tombés cette nuit
Sans avoir rien compris
A la haine de leurs assassins
Qu'ils ont croisé sur leur chemin.
Ils sont tombés dans la musique infernale
Du rock hard et des balles
Ils sont tombés aux portes des bistrots
Près du stade , et du métro.
Pour eux tout, s'est arrêté !
Toutes les lumières se sont éteintes !
Et et sur le sol ensanglanté,
Ils ont laissé leurs empreintes.
Le diable avait joué sa partie :
Ce serait leur dernière nuit,
Pour ces amoureux de la vie :
Mourir un vendredi
Un vendredi soir, à Paris !