Légende des pierres qui chantent : origine celtique du nom Saint-Chamond

Quand légende, histoire et roman s'entrecroisent :

L'origine celtique du nom "Saint-Chamond"

La légende « des pierres qui chantent »

Pilat (France)

Il y a fort longtemps , à l'époque où les romains dominaient la Gaule, un jeune chef élu par son peuple Bénénorix, issu de la vieille race celte (venue de Bretagne), vint dans le Forez ( le Pilat actuel) .Il devait combattre l'occupant romain, et le repousser loin du monde celtique. Ce jeune chef fut couronné au « Crêt de la Perdrix » : le point culminant du Pilat) sur la pierre réservée à cet usage.

Peyre : veut dire pierre ; et de Rix (roi). Nous trouvons à la fin des surnoms des chefs Gaulois le même suffixe :Rix, Vercingétorix, Orgétorix, Dumnorix....

Ainsi, c'est sur cette pierre que les rois celtiques et plus tard, les comtes du Jarez et du Forez, au moyen âge, furent investis. Au X siècle les nominations ne se firent plus sur la montagne, et la pierre fut descendue un jour, dans un des châteaux de la famille comtale à Saint -Chamond. « Cha » voulant dire pierre ; « Mont « : crêt montagne et Saint : « sen « : vieille. La ville s'appellerait « La vieille Pierre de la Montagne » et ne serait pas la déformation de Saint-Ennemond . L'Eglise catholique bannissant et luttant contre toutes les coutumes païennes (gauloises), avait tout fait pour transformer l'histoire antique et l'adapter à ses intérêts.

Ainsi donc , ce jeune Roi celte, après s'être fait couronné au Crêt de la pierre du Rix (Perdrix), réunit au Crêt de l'Oeillon ou plutôt de l' Aillon qui veut dire Laï , « ceux de la Loi » , « ceux qui déterminaient les règles à observer pendant le règne du nouveau chef, les engagements à prendre ». Il s'agissait des druides, des hommes de hautes lignées, des chefs de guerre courageux et estimés et des orateurs et messagers qui devaient mémoriser les actes décidés afin de les transmettre par la tradition orale aux générations. N'oublions pas que la civilisation gauloise était une civilisation où il n'y avait pas d'écrit ( contraire aux dieux : écrire était acte sacrilège car écrire signifiant mourir, faire mourir ). Ainsi tout se transmettait oralement.

Après avoir été couronné et après avoir pris conseil de ses ainés, des druides des héros , de son peuple, le jeune Roi , Bénénorix ( Bénénos : Dieu de la lumière et du feu) Rix : le Roi, rejoignit son peuple au Pic des Trois et organisa une fête sacerdotale , à l'endroit où se dressera « la chapelle de Saint-Sabin ». Dans le tumulus ,on officia le culte Celtique : l'adoration à la déesse de la Terre , au soleil , à la nature .

La nuit était tombée voilà deux heures. C'était le début de mai.