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Il ya 80 ans
Les brigades internationales

Il y a 80 ans,

Nos avons évoqué dans un article précédent le sort que la France de Daladier  en février 1939 et en mars avril 1939 , avait réservé aux  martyrs de Collioure .

Qui étaient ces martyrs ?

-les républicains espagnols les  "rouges " 

-les volontaires des brigades internationales 

(Voir l'article )

 

Lors de la commémoration de la Retirada ,comment ne pas parler du destin des  volontaires des brigades ?Il nous est paru essentiel ,vital , un devoir de mémoire   ,  80 ans après,  de parler du sort qui fut réservé  à  ces hommes venus du monde entier combattre pour défendre  la république  espagnole.

 

Cette page d'histoire bien sur proscrite dans les manuels scolaires ne doit pas l'être de nos mémoires ,de nos écrits , de nos témoignages. Nous  devons à tous ces hommes volontaires venus de 52 pays notre éternelle reconnaissance  ,  notre admiration et notre respect éternel  !

Hommage à tous les brigadistes et particulièrement aux martyrs de Collioure ceux que les autorités françaises qualifiaient de "forte tete" de dangereux de propagandistes": ces hommes valeureux ,des héros ,traités comme des chiens , surveillés par des bataillons sénégalais et par la légion étrangère dans cette forteresse historique d'un  si beau village de France : Collioure ! Collioure ou l'horreur !

 Les brigades internationales :

Mais qui étaient ces (quelques femmes) et ces  hommes des brigades internationales , venus combattre auprès des républicains espagnols pur un pays qui n'était pas le leur ?

I )Le conteste historique 

Brigades internationales : Face à l'aide de Mussolini et de Hitler pour Franco, des hommes venus du monde entier vont se mobilier pour combattre auprès des républicains espagnols.

50 pays vont être représentés de tous les continents .Ces brigadistes défendaient un idéal de liberté, de justice, de progrès et luttaient contre les militaires félons qui osaient braver la volonté des urnes et ne reconnaissaient pas la légitimité du gouvernement de gauche . Ces volontaires anti-fascistes ne représentaient pas une armée comme les 30 000 soldats les « chemises noires » envoyées par « Il Duce » ou les pilotes allemands de la colonne « Condor ».Pourtant ils vont combattre pour un pays qui n'est pas le leur, avec un courage exemplaire à Jarama, à Madrid, à Guadalajara, à Teruel et sur l'Ebre où la plupart vont disparaître.

 

II) d'où venaient ces volontaires

Ces femmes et ces hommes arrivent d'abord en désordre ,puis se met en place un recrutement via les partis communistes des pays étrangers. Le premier contingent arrive le 12 octobre 1936 à Figeras (Catalogne).Ils sont 500 environ : Français, Allemands, Hongrois, Bulgares, Yougoslaves, Serbes .Le lendemain arrivent 600 hommes à Barcelone avec les Anglais, les Américains. L'accueil du peuple est triomphal. Le Komintern (l'Internationale communiste) a assumé le rôle de l'organisation des volontaires pour la République espagnole. Le bureau de recrutement se tenait à Paris .Albacete, située à 100 km de Valence, devint le quartier général des « Brigades internationales ».Il y aura 15 brigades de combattants regroupés d'après leur nationalité ou leur langue. Ces brigades mixtes furent créées à l'image des brigades de la Révolution Française : le commandant de brigade avait à ses côtés un commissaire politique (commissaire de guerre) autre héritage de la Révolution française. Ces commissaires avaient pour mission d'élever le moral et la conscience politique des brigadistes : 35 000 hommes .Le contingent le plus gros vient de France (85 00), puis d'Allemagne, de Pologne, d'Italie, de Grande Bretagne de Scandinavie de Hongrie de Yougoslavie avec la présence de Tito en personne (voir Tito), de Tchécoslovaquie, des Etats Unis du Canada (1650 volontaires constituant le bataillon Mackenzic-Papineau ; en 1937 une loi fait des brigadistes canadiens des « hors la loi ! ») du Mexique, de Cuba, d'Amérique du Sud, d'Irlande, d'Australie. Il y aura deux chinois. Des juifs aussi constitueront un bataillon ainsi que des afro-américains. On questionnera des afro-américains sur leur présence en Espagne :

« Je défends dans mon pays, les droits de l'homme, et c'est pour cela que la cause espagnole est ma cause, la cause de tous les peuple en lutte pour leur liberté » (témoignage).

Beaucoup d'intellectuels connus, par leur présence au conflit, montreront leur attachement à défendre la liberté et les valeurs humaines et sociales de la démocratie de l'occident : parmi eux : Camus, Malraux, Hemingway, Simone Weil.....

André Malraux organise une escadrille internationale : Espana. Avec lui le général Emilio Kleber de son vrai nom Lazare Stern, (né e Roumanie), le général Gomez qui s'appelle en fait Guilhem Zeissser, communiste allemand. Kleber prend le commandement de

 

III) les brigades  : quelques noms 

la 11ème brigade composée de 5 bataillons :

-1 bataillon germanique, « Edgar André »

  • 1 bataillon francophone « la Commune de Paris »

  • 1 bataillon composé de Polonais Hongrois, Tchèques, Yougoslaves : la « colonne Dombrowski »

    -« Douze Février « bataillon autrichien.

  • - Hans-Bumber « bataillon allemand »

La 12ème brigade :

-1 bataillon allemand « Thaelmann »

  • 1 bataillon italien « Garibaldi »

  • 1 bataillon franco-belge : André Marty (communiste)

La 13ème brigade :

-1 bataillon « Louise Michel » franco-français

  • « TchapaÏev » formé de combattants des « Balkans » :

  • « Henri Vuillemain » français

  • « Miskieewicz Paladox » polonais, slaves

    La 14 ème brigade

  • - bataillon « Nueve Naciones « américains du sud

  • « Domingo Germinal » bataillon espagnol.

  • « Henri Barbusse » Français

  • « Pierre Brachet » franco-belge

  • - « La Marseillaise » français

    15ème brigade :

  •  

  • bataillon Dimitrov( balkans, polonais tchèques)

  • bataillon britannique

  • bataillon américains du nord « Abraham Lincoln »

  • bataillon « Mackenzi-Papineau « canadien

  • « Spanish bataillon « formé de sud américains

  • IV) le départ des brigadistes 

Sur les 85 00 qui était français 3 000 d'entre eux sont morts au combat pour la République Espagnole.

Suite aux accords de Munich, la République trahie par Staline le 15 novembre 1938, et sous la pression de la Société des Nations (acte de la non-intervention en Espagne , 28 pays signataires de la charte de la honte) , les Brigades font leur adieux au peuple espagnol sur les Ramblas de Barcelone dans une émotion intense : pleurs accompagnés de bravo , d'incantations de flamenco de chants de sardane,de cris, de sifflets, saluent les « héros venus du monde entier » combattre la bête fasciste, combattre pour leurs idées, pour l'Espagne pour l'idéal le plus haut celui de la fraternité et de la liberté.

Parmi les personnalités présentes, la Pasionaria ,Dolorès Ibarruri, leur rend hommage :

« Vous êtes l'Histoire, la légende, l'exemplaire héroïque de la démocratie solidaire et universelle. Nous ne vous oublierons pas... »Reverrez ...quand l'olivier de la paix se couvrira de nouveau de feuilles mêlées aux lauriers victorieux de la République ».

 

V ) le sort réservé aux brigadistes : la punition pour avoir été du coté des républicains pour beaucoup !

De retour en France certains brigadistes furent expédiés en Afrique du Nord et participèrent au soulèvement contre l'état de Vichy ; d'autres furent expédiés dans les camps de la mort d'autres prirent une part importante aux combats de la Résistance contre les occupants nazis et fascistes. Ils furent parmi les organisateurs les plus efficaces des FTPF ( Fabien, Rol-Tanguy...) Pourtant on ne leur accorda que rarement des postes de commandement : on se méfiait d'eux.

 

D'autres brigadistes furent internés avec les espagnols dans les camps de concentration en France à Argelès  Gurs  Barcarès et aussi à la forteresse de Collioure où  ils subirent un sort indigne et honteux, ignoré, caché de libres d'histoire !! . Lire les martyrs de Collioure.

. En Angleterre peu d'anciens brigadistes purent prétendre à de hautes fonctions ainsi qu'en Amérique : leur passé chez les « rouges espagnols », gênaient les autorités . »

Au Canada, la cause du camp républicain attire des hommes et des femmes de chaque coin du pays et de toutes les classes sociales. Pourtant, le gouvernement entérine, en avril 1937, la Loi sur l’enrôlement à l’étranger, pour empêcher les Canadiens de s’enrôler de leur propre chef. Malgré tout, de nombreux Canadiens partent combattre en Espagne.

Au début, ils s’engagent dans les bataillons américains Abraham Lincoln et George Washington. D’autres Canadiens servent dans les unités britanniques, françaises ou espagnoles. Il semble que les premiers soldats canadiens tombés lors de la Bataille de la Vallée de Jarama, au printemps 1937, faisaient partie de la Brigade Lincoln. On a répertorié neuf Canadiens morts au cours de cette bataille.

Or, durant l’été 1937, la 15e Brigade Internationale compte déjà pas moins de 1200 Canadiens. On peut alors envisager de former une unité canadienne.

Le 1er juillet 1937, à Albacete, le bataillon Mackenzie-Papineau est formé. Ce bataillon porte les noms de deux leaders des rébellions contre la Grande-Bretagne en 1837-1938.

Le bataillon Mackenzie-Papineau est commandé par Edward Cecil-Smith, ancien commandant de l’armée canadienne et journaliste à Toronto. Dès sa formation, les membres de l’unité sont appelés familièrement les Mac-Paps.

Le bataillon Mackenzie-Papineau participe à cinq grandes campagnes durant la guerre civile, dont l’offensive de Fuentes de Ebro en octobre 1937, la défense de Teruel en décembre- janvier 1938, la campagne de mars-avril 1938, et l’offensive échouée du fleuve Ebro au cours de l’été 1938.

Au début, le bataillon Mackenzie-Papineau compte 1250 hommes. Le 23 septembre 1938, lorsque le bataillon est dissout, il ne reste que 35 Canadiens. Les autres ont été tués, blessés ou sont tombés gravement malades.

Les survivants rentrent au Canada, leur voyage de retour ayant été payé par des sources privées. Le gouvernement décide de ne pas entamer de poursuites judiciaires contre les volontaires rapatriés. Des foules acclament les trains qui transportent les Mac-Paps dans les différentes villes du Canada.

On ne connaît pas les chiffres exactes des pertes parmi les volontaires, mais on estime qu’au total, au moins 1448 Canadiens ont combattu en Espagne, dont 721 ont perdu la vie, soit, exactement la moitié, et que bien d’autres ont été mutilés.

Remarquons que le docteur Norman Bethune, dont le monument se dresse à l’intersection des rues Guy et Maisonneuve, à Montréal, a été l’un des chefs du service médical des forces armées républicaines espagnoles

Morts et vivants furent faits « citoyens de la république espagnole en 1938 et les Cortès en 1996.

 

brigade internationales : les Canadiens, les Bulgares: les Américains
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Tag(s) : #les brigades internationales, #dictionnaire guerre d'Espagne
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