L'automne meurtrier
C'était un très bel automne
Dont mon coeur, frissonne.
Un de ces automnes lumineux
Où le soleil généreux
Caressait de ses rayons
Les places, les rues, les maisons.
Un automne qui s'éternisait
Sur l'horloge du temps
Tel un beau mois de mai
Qui rappelait le printemps.
Les terrasses étaient pleines
Cette nuit là à Paris,
Les restaurants du dixième
Grouillaient de touristes et d'amis.
La musique, la fête et le sport
S'étaient donné rendez- vous
C'est alors que la mort
S'invita avec ses loups.
La rose et la colombe
S'effondrèrent sur le pavé
Les fusils et les bombes
Avaient frappé la Liberté .
C'était pourtant un très bel automne
Un automne dont mon coeur frissonne
Un automne presque indien
S'il n' avait eu sur ses mains
Les larmes et le sang
Du massacre des innocents.