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4 février 1794

La Convention abolit l'esclavage

Le décret d'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises du 4 février 1794 est une décision émise par la Convention nationale et votée à Paris le 16 pluviôse an II, 4 février 1794. Le décret décide l'abolition de l'esclavage des Nègres dans toutes les Colonies.

Le 16 pluviôse an II (4 février 1794), l'assemblée de la Convention vote l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises.

Liberté égalité fraternité

Quand, au début de la Révolution, la célèbre Nuit du 4 août met fin aux privilèges féodaux, seul le duc de La Rochefoucauld-Liancourt envisage d'étendre aux esclaves le principe d'égalité devant la Loi.

Les représentants des colonies menacent de se séparer de la métropole si l'on abroge l'esclavage et, le 28 mars 1792, l'Assemblée législative se contente d'établir une égalité de droit entre tous les hommes libres (à l'exception des esclaves).

Les esclaves se révoltent

Ces demi-mesures et ces dissensions ne satisfont guère les esclaves. En Guadeloupe, une révolte aussi brève que violente éclate dans la nuit du 20 avril 1793. Plusieurs Blancs sont massacrés.

À Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti), la principale et la plus riche de toutes les colonies françaises, affranchis et esclaves se soulèvent à leur tour et les commissaires de la République se résignent le 4 septembre 1793 à proclamer la liberté des esclaves.

Le décret de Pluviôse, voté dans l'enthousiasme, généralise ces décisions. Il énonce : «La Convention déclare l'esclavage des nègres aboli dans toutes les colonies ; en conséquence, elle décrète que tous les hommes, sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies, sont citoyens français et jouiront de tous les droits assurés par la Constitution».

Le décret ne sera en définitive appliqué qu'en Guadeloupe et en Guyane avant d'être abrogé par le Premier Consul en 1802

source Hérodote

 

En France les origines du mouvement abolitionniste 

Dès le milieu du xviiie siècle, l'esclavage devint un sujet fréquemment évoqué par les philosophes des Lumières : MontesquieuVoltaireRousseauRaynal écrivirent tous sur le sujet. En France, l'article « traite des nègres » de L’Encyclopédie rédigé en 1766 par Louis de Jaucourt condamnait l'esclavage et la traite : « Cet achat de nègres, pour les réduire en esclavage, est un négoce qui viole la religion, la morale, les lois naturelles, et tous les droits de la nature humaine ».

Si la dénonciation morale de l'esclavage fut fréquente, elle franchit plus rarement le cap de la remise en cause du système esclavagiste existant dans les colonies

Mirabeau  se fit le porte parole des hommes d'affaires prônant l'abolition de l'esclavage pur des raisons aussi bien éthiques qu'économiques.

Les cahiers de dolléances 

À la fin des années 1780, des sociétés anti-esclavagistes furent fondées quasi-simultanément aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en France. Leur travail de dénonciation, principalement sur le terrain moral, permettait de diffuser à une large échelle l'information existant sur les conditions de vie des esclaves, comme en attestent le succès des pétitions des années 1788-1789 demandant un débat parlementaire sur l'esclavage en Angleterre ou la revendication de l'abolition de l'esclavage dans les colonies dans une cinquantaine de cahiers de doléances français en 1789.

Il n'en reste pas moins que la ratification du décret de Sonthonax entraîna l'envoi en métropole de nouveaux députés de couleur à la Convention accueillis et écoutés chaleureusement par Camboulas, René Levasseur, Danton, Jean-François Delacroix, l'abbé Grégoir

comme à la Commune par le porte-parole des

sans-culottes, Chaumette qui prononça en leur présence un très

long discours abolitionniste le 30 pluviôse an II ()

au Temple de la Raison Hébert consacra dans le Père Duchesne un article

très chaleureux à cette fête.

D'autres fêtes de l'abolition de l'esclavage qui ont fait l'objet ces vingt

dernières années de multiples travaux furent organisées en province jusqu'en

 souvent sous l'égide de représentantsen mission : Bordeaux

(Tallien), Lyon (Fouché, Meaulles, .....

La  dernière fête fut la plus spectaculaire, car, au nom de l'unité du genre humain, on y vit des femmes blanches et noires échanger quelque temps leurs bébés pour allaitement. Parallèlement, à peu près jusqu'au 9 thermidor an II, des centaines d'adresses en provenance de sociétés populaires provinciales parvinrent à la Convention, la félicitant du vote de ce décret émancipateur......

Napoléon promulgue la loi du 20 mai 1802 qui fait appliquer à nouveau l'esclavage dans les territoires récupérés. Bien que Saint-Domingue ne soit donc pas directement concernée par la loi, et que Napoléon s'engage fin 1801 à maintenir l'abolition sur l'île, le rétablissement progressif de l'esclavage en Guadeloupe en 1802 et l'expédition de Saint-Domingue qui débute la même année ont pour conséquences une reprise des hostilités. Celles-ci prennent fin lors de la bataille de Vertières en 1803, qui consacre la défaite de l'expédition française. La révolution haïtienne constitue la première révolte d’esclaves réussie du monde moderne et Haiti devient en 1804 la première République noire indépendante du monde.

Sources :

-histoire de l'esclavage

-Wikipédia 

​​​​​​​la Révolution française - encyclopédie

Tag(s) : #Histoire
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