Un jour un poème :La marche forcée

La marche forcée

C'était la fin avril 1945 à Ravensbrück

Le III ème Reich venait de sombrer

Berlin s'écroulait : Hitler s'était suicidé

Encore des camps étaient tenus par les brutes.

Ravensbrük était à l'origine un centre de détention

Exclusivement pour les femmes et les enfants

On les faisait travailler pour l'armement

Pour les canons , les obus, les munitions.

Les petites mains des bambins

Servaient à polir les mécanismes des engins

Les enfants se faufilaient sous les machines

Pour récupérer des pièces tombées et les bobines.

Puis ce camp est devenu une prison nazie

Où on enferma les juifs, les  Roms les antifascistes,

Communistes, tziganes , les " soi-disant terroristes »

Pour faire d'eux une main d'oeuvre assujettie.

Le 30 avril par un froid glacial l'armée rouge avançait

Les SS firent sortir 20 000 détenus

Les obligèrent , mal chaussés, mal vêtus

A marcher pour fuir les russes  qui approchaient .

7000 prisonniers à la Croix rouge furent remis

Les autres poursuivent la marche forcée

Quand des éclaireurs russes de l'armée

Les encerclèrent et désarma les nazis.

Le glas sonna enfin pour les tortionnaires

Et pour les prisonniers, la fin de leur calvaire

Près de 90 000 personnes avaient trouvé la mort

A Ravensbrück , au camp de l'horreur.

Merci aux Russes et à l'armée soviétique

D'avoir stoppé cette marche sinistre.

Aujourd'hui la mémoire est en faillite

Et on oublie ce que l'Europe doit "aux soviétiques" !