Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les étrangers dans la Grande Guerre 

A) engagés auprès de la France

« Lors de la Première Guerre mondiale, des centaines de milliers d’étrangers ont combattu dans les rangs de la France. Cette réalité recouvre deux types d’engagements :

I)Les étrangers qui ont choisi de s’engager aux côtés de la France

II) les troupes coloniales qui ont été recrutées sur volontariat ou sous la contrainte.

C’est bien cette double réalité que nous allons tenter d’éclaircir ici afin de montrer les différentes raisons qui ont permis l’inscription dans les corps d’armée français de ces milliers d’étrangers. 

I )Des volontaires étrangers se pressent dans les bureaux de recrutement 

Pourquoi des milliers d’étrangers se sont-ils pressés aux portes des bureaux de recrutement français dès l’été 1914 ? 

a) Pour défendre le pays la démocratie, la république 

Tout d’abord, le conflit de 1914 est vu comme un conflit idéologique opposant Empires autoritaires et conquérants aux démocraties. La France est ainsi présentée comme le pays des droits de l’homme et de la liberté agressé par l’impérialisme germanique. Les étrangers qui ont trouvé en France la liberté se sentent ainsi impliqués dans la défense de la patrie des droits de l’homme. 

b) la France :terre d'immigration 

La France est, à cette époque, une vaste terre d’immigration. En 1914, des milliers d’immigrés sont déjà présents sur son sol venus pour trouver un travail 

C) un pays d'accueil pour les réfugiés politiques 

C’est donc aussi par reconnaissance de l’accueil qu’ils ont reçu en France mais aussi parfois en espérant une régularisation  de leur situation administrative ou une naturalisation plus rapide que des milliers d’entre eux se pressent aux bureaux de recrutement1 

d) une très vieille tradition  : les étrangers ont toujours constitué une partie des effectifs de l'armée depuis Napoléon .. Jusqu’à la Révolution française, dans les principales guerres menées par la France, un quart de l’infanterie française est composée d’étrangers.La conscription, mise en place en 1798 par la Révolution française, instaure l’idée d’une armée de citoyens qui écarterait donc l’appel aux étrangers. Et pourtant, on trouve encore des bataillons d’étrangers dans les armées napoléoniennes. Enfin, la conquête de l’Algérie les instaure définitivement avec la création de la Légion étrangère en 1831 puis des tirailleurs algériens en 1841 et des spahis en 1845. 

La motivation première des milliers de volontaires qui cherchent à s’engager est bien le sentiment du devoir envers la France.C’est d’ailleurs ce que montre l’appel lancé le 29 juillet 1914 par un groupe d’intellectuels étrangers mené notamment par des personnalités comme l’écrivain Blaise Cendrars : « Des étrangers amis de la France qui ont pendant leur séjour en France appris à l’aimer et à la chérir comme une seconde patrie, sentent le besoin impérieux de lui offrir leurs bras ».

Cet appel est suivi de nombreux autres provenant de différentes nationalités immigrés ou réfugiés en France : les Grecs, les Polonais, les Syriens, les Arméniens, les Juifs étrangers... L’Américain Georges Casmèze envoie une lettre à la communauté américaine de Paris dans laquelle il incite ses compatriotes à s’engager aux côtés de la France «République sœur», en souvenir «des services impérissables dont nous sommes redevables à la France, terre chérie », contre « la barbarie du sabre teutonique ».

Le 3 août 1914, les étrangers vivant à Paris manifestent dans les rues leur soutien à la France en portant des drapeaux français. Ils signent des formulaires d’enrôlement individuels qui sont portés au ministère de la Guerre. Le gouvernement français, tout d’abord surpris par cet enthousiasme, promulgue, le 8 août, un décret stipulant que les étrangers pourront s’engager dans les armées françaises seulement trois semaines après l’entrée en guerre de la France, soit le 21 août. 

Chaque communauté a des raisons pour s’engager: 

-l’amour de la France ou la reconnaissance à l’histoire :comme les Italiens ou les Américains

-mais aussi l’envie de faire oublier la neutralité de leur pays, vue parfois comme une forme de lâcheté, la volonté d’en découdre avec une autre nation comme les Grecs avec les Turcs.

-ou encore l’espoir de la création d’une patrie comme les Hongrois, les Tchèques, les Polonais. 

Plus de 25 000 étrangers représentant 50 nationalités s’engagent dans les centres de recrutement ouverts partout en France par le ministère de la Guerre. Ces Engagés Volontaires pour la Durée de la Guerre (E.V.D.G.) tels qu’ils sont désignés sont regroupés dans des bataillons spécifiques de la Légion étrangère, les 1er, 2ème, 3ème et 4ème Régiments de Marche. C’est ainsi que Blaise Cendrars se retrouve versé dans le 3ème Régiment de Marche, un bataillon très « parisien » tel qu’il le décrira dans La main coupée4, composé de nombreux intellectuels, artisans, ouvriers parisiens et dirigés par des officiers du corps des pompiers de Paris. Il est aussi appelé Régiment de Marche de la Légion étrangère du Camp retranché de Paris ». D’autres, comme le dernier poilu français, Lazare Ponticelli, se retrouvent parfois dans des bataillons spécifiques comme cette «Légion Garibaldienne» composée uniquement d’Italiens – y compris les officiers, fait exceptionnel dans la Légion – qui est le 4ème régiment de marche de la Légion étrangère, dissous en mars 1915. Les Polonais, les Tchèques ont eu aussi le droit de se regrouper dans des bataillons spécifiques et ont reçu l’autorisation d’adosser leur drapeau national au drapeau français. A la suite des énormes pertes subies par ces bataillons sur les champs de bataille de la Somme, de l’Artois, de l’Argonne et de Champagne dans les premiers mois de la guerre, tous ces Engagés volontaires ont été regroupés dans un seul Régiment de Marche de la Légion étrangère à partir de novembre 1915. Ils sont encadrés par des officiers et sous-officiers de la Légion venus d’Afrique ce qui fait dire à Blaise Cendrars : « L’arrivée de ces têtes brûlées de retour d’Afrique, de ces survivants de je ne sais quelles infernales campagnes coloniales (...) qui étaient montés en ligne comme nous commencions à crever de misère et de honte dans les tranchées, nous fit un bien à tous, car chacun de ces damnées, ça se voyaient, était moralement dépouillé de tout, orgueilleux et solitaire ; et c’est cet abominable moral d’homme d’action (...) qui nous servit d’exemple, à nous, jeunes écervelés, enthousiastes ou je m’en- fichistes (...) dont se composait notre IIIème Régiment de marche de la Légion étrangère (...) ». 

Pour la première fois, la Légion combat sur le sol métropolitain. Certains de ses membres appartiennent à des pays ennemis de la France, l’Autriche ou l’Allemagne surtout. La Convention de La Haye indiquant qu’aucun soldat ne peut être obligé à combattre sa propre patrie, les légionnaires autrichiens et allemands qui le souhaitent sont maintenus en Afrique du Nord ou en Indochine. Les Alsaciens-Lorrains s’engageant dans la Légion deviennent automatiquement français et peuvent alors combattre en

La France. L’armée choisit de franciser leurs noms pour éviter les représailles allemandes en cas de capture. 

Le 1er Régiment de Marche devient au cours de la guerre une unité de combat d’élite et est plusieurs fois décoré. Même si l’enthousiasme diminue après 1914, des engagements volontaires se produisent jusqu’à la fin de la guerre. Au total, passèrent dans les rangs de la Légion 42 883 E.V.D.G. appartenant à plus de 50 nations dont 5172 furent tués et 30 000 blessés ou disparus.

II) Les troupes coloniales : une autre réalité historique

On ne peut évoquer les étrangers dans la Grande Guerre sans traiter des troupes coloniales. Les premières ont été créées à la suite de la conquête de l’Algérie. En 1914, la majorité des « indigènes » engagés dans les troupes de spahis ou de tirailleurs sont des sujets français et non des citoyens à l’exception des quelques milliers de citoyens des quatre communes du Sénégal. 

Le recrutement devient donc massif dans les colonies : 32 000 hommes sont recrutés en 1914 et 1915 et 53 000 en 1916. Pour obtenir de tels chiffres, toutes les méthodes sont permises. 

On estime que près de 161 000 colonisés dans les troupes françaises dont 134 000 ont été envoyés combattre en Europe. Certains sont envoyés sur le Front d’Orient, l’état major français étant persuadé que le climat chaud du Front d’Orient leur serait plus favorable. 

Ces troupes indigènes ont combattu sur tous les fronts. Elles ont payé un lourd tribut à la Grande Guerre, puisque près de 30 000 colonisés sont morts sur les champs de bataille, soit près de 20% de morts contre 10% pour les Français. Cette mortalité s’explique par deux facteurs: la majorité des troupes coloniales sont versées dans l’infanterie, corps d’armée qui a subit le plus de pertes ; d’autre part, les tirailleurs et les spahis ont toujours été considérés comme des troupes d’élite et ont souvent combattu en première ligne où elles se sont vaillamment illustrées.

La discrimination est pourtant une réalité. Durant la guerre, les soldats coloniaux sont systématiquement séparés. Ils sont mis en « hivernage » dans des camps dans le Sud pour leur éviter les rigueurs de l’hiver. Ils sont hospitalisés dans des hôpitaux dédiés comme l’hôpital provisoire de Nogent- sur-Marne, sis dans le jardin colonial. Après la guerre, les promesses d’égalité ne sont pas tenues. Blaise Diagne et d’autres «évolués» réclament pourtant «la dette de sang» que la France a envers ses colonisés, celle de l’égalité eu égard au devoir accompli. Elle éveille une prise de conscience de l’injusticeAprès la guerre, les soldats coloniaux ont d’ailleurs été largement oubliés et laissés à l’écart des grandes commémorations qui ont suivi

Les étrangers non combattants 

Les étrangers ayant participé à l’effort de guerre sanscombattre ont aussi été nombreux. Dès l’été 1914, la pénurie de main-d’œuvre masculine est une réalité. Face à la faiblesse numérique de la main-d’œuvre féminine et des prisonniers de guerre, l’appel aux colonies et aux travailleurs étrangers devient une évidence.

Pour les coloniaux, on compte près de 80 000 Algériens, 35 000 Marocains, 18 500 Tunisiens, mais aussi 49 000 Indochinois, 37 000 Chinois, auxquels s’ajoutent des groupes moins nombreux, comme les Malgaches (5 500). « Ces chiffres sont probablement sous-estimés », estime Laurent Dornel. « 

Les étrangers, quant à eux, viennent pour l’essentiel des pays limitrophes (Espagne, Portugal, Italie) mais on dénombre aussi plus de 20 000 Grecs. »

«  Mon grand père maternel Espagnol d'Alméria , s'était installé avec sa famille ,au début du siècle à Oran, colonie française.Mes oncles et mes tantes allèrent à l'école française.Lorsque la guerre éclata, on demanda des volontaires pour travailler en France dans les usines d'armement, car il manquait d'hommes .Mon grand père s'inscrivit et s'embarqua seul pour Marseille ( laissant sa famille en Algérie) . De là il fut conduit avec d'autres volontaires dans différentes fabriques d'armes ».Il y resta des années .Puis retourna à Oran ."

 

Des travailleurs chinois ont été recrutés par la France mais surtout par le Royaume-Uni au sein du Chinese Labour Corps à la suite d’un accord signé avec les autorités chinoises en décembre 1916. Ils sont amenés sur le front pour effectuer des travaux de terrassement, d’aménagement, de construction de routes et de voies ferrées. Ils sont employés au déchargement des munitions, parfois dans les fermes. A la fin de la guerre, ils effectuent des travaux de déminage et de désobusage. On estime que 2000d’entre eux ont trouvé la mort sur le sol français. 

Officiellement, plus de 225 000 coloniaux et chinois, (soit plus de 7% de la main-d'œuvre militarisée et 16% de la main-d'œuvre civile dans les usines d’armement pour toute la durée du conflit) et au moins autant d’étrangers ont travaillé sur le sol métropolitain pendant la guerre. 

Les volontaires catalans 

Un peu d’histoire : les volontaires catalans sont issus pour la plupart du milieu « catalaniste », expression politico- culturelle visant à la reconnaissance du peuple catalan, de ses institutions et de sa culture. Ses militants cherchaient par tous les moyens à obtenir une reconnaissance mondiale de leur patrie, la Catalogne, culturellement et constitutionnellement parlant. La Première Guerre mondiale a été l’occasion pour eux de prouver leur courage et la ténacité de leur engagement, mais également de se positionner de manière active face à la monarchie espagnole qui restait neutre dans ce conflit. 

Dans les premiers mois de la guerre de nombreux volontaires s’engagent au sein de la Légion étrangère française, y compris les nationalistes catalans (militants exilés en France ou militants encore en activité dans leurs pays d’origine). Leur affectation sera majoritaire au sein des unités du 1° régiment étranger. Environ 32 000 étrangers ont été enrôlés dans les régiments de marche de la Légion étrangère entre août 1914 et avril 1915. Le 11 novembre 1915, toutes ces unités fortement éprouvées par les combats, fusionnent et donnent naissance au régiment de marche de la Légion étrangère.

 

Les débats ont fait rage dans la presse catalane à propos d’un possible engagement auprès des alliés qui, une fois la guerre finie, auraient pu appuyer, au nom du sacrifice consenti, la reconnaissance du droit d’autodétermination de la Catalogne. L’Histoire en a décidé autrement. Pour les nationalistes catalans, la fin de la guerre sera ressentie comme un coup de poignard dans le dos de la part de la France. Les autorités françaises ont refusé aux rares Voluntaris Catalans rescapés de participer au défilé de la victoire avec leur propre drapeau. Quant auxreprésentants de la Catalogne à Versailles, ils furent chassés par Georges Clémenceau selon la phrase désormais connue « Allons messieurs, pas d’histoire ! ».

... » Nous sommes venus ici pour aider les Serbes, prêts à tout donner, et une fois la tâche terminée, ayant reçu les honneurs et la gloire d’avoir contribué à la restauration nationale de la Serbie, leurs fils nous remercieront toute la vie, l’Europe émancipatrice et le monde civilisé s’en souviendront toujours, et la Catalogne s’en sentira enorgueillie d’avoir des fils comme nous autres, les légionnaires... ». 

Extrait du journal du sous-officier Viguier, cité par Arnau de Vilanova, publié le 11 novembre 1916 dans l’hebdomadaire barcelonais de l’Unió Catalanista, La Nació 
 

Empire britannique

L'Empire britannique mobilise environ 1 300 000 hommes dans les Dominions, qui serviront en priorité sur le front français, et un peu plus de 1 400 000 aux Indes(dont environ 870 000 soldats). La grande différence est que les soldats coloniaux français servirent sur les front européens, en France et dans les Balkans, alors que les Indiens servirent en très grande majorité au Moyen-Orient. Seul 12 % vinrent en France. Les pertes indiennes sont estimées à 64 000 tués.

Les Canadiens

Militairement, le Canada n'était pas prêt à entrer en guerre. Son armée comptait à peine 3 100 hommes sous-équipes et mal entraînés, même si elle pouvait faire appel à 60 000 volontaires de la milice.

Les volontaires affluèrent : les anglophones y répondant plus que les francophones, dont les traditions militaires étaient plus faibles et les liens avec le vieux continent, à l'époque, plus ténus. En l'espace de quelques semaines, plus de 32 000 hommes se trouvèrent rassemblés, au camp de Valcartier, près de Québec. Dès le 3 octobre 1914, le premier corps expéditionnaire canadien partit pour l'Angleterre. De plus, six mille soldats de la future province de la confédération canadienne de Terre-Neuve (1949), qui n'était alors qu'une colonie britannique, servaient dans le Newfoundland Régiment, qui allait se couvrir de gloire sur le front occidental.

Quant à l'Irlande est se déclara neutre bien que sous l'influence de la Grande Bretagne ! Quelques volontaires rejoignirent les troupes britanniques.

D'autres pays sont se déclarer neutres en Europe : la Suisse, la Suède.

Les Américains éternels alliés de l'Angleterre

À la suite de la déclaration par l'Allemagne, en janvier 1917, de la « guerre sous-marine à outrance », qui étendait la guerre sous-marine aux navires neutres commerçant avec l'Entente et achevait de compromettre la liberté des mers, les Etats Unis déclarèrent la guerre à l article alliance 'Allemagne, Autriche Turquie).

Le 13 juin 1917, 177 Américains, débarquent à Boulogne-sur-Mer dans la liesse populaire. « Avec leurs uniformes de drap olive, leurs feutres à larges bords, leurs ceintures à pochettes multiples, cette allure de jeunes cow-boys de l'Ouest américain, ils apportaient une note de pittoresque inédit dans nos décors de guerre », relate le journal L'Illustration.

La 2e division d'infanterie américaine est formée avec d'autres unités d'active dont une brigade de Marines.

En tout 59 divisions sont mises sur pied en France, 20 divisions à partir de l'armée fédérale active (« Regular Army »). 

Le 4 juillet 1917, une cérémonie est organisée pour les premiers soldats de l’AEF arrivés à Paris au cimetière de Picpus sur la tombe de La Fayette, « le héros des deux mondes ». À cette occasion, le capitaine Charles E. Stanton de l’état-major du général Pershing

 

 

B) les étrangers engagés auprès de l'Angleterre 

En août 1914, les États-Unis, très isolationnistes, restent neutres malgré les liens privilégiés avec des pays de l’Entente, en particulier le Royaume-Uni. Le blocus imposé par la flotte des pays de l’Entente met quasiment fin aux échanges entre les États-Unis et l’Allemagne. Dans le même temps, les liens financiers et commerciaux entre les États-Unis et les pays de l’Entente ne cessent de croître.

Le torpillage du paquebot britannique Lusitania le 7 mai 1915, a tué 128 ressortissants américains et plusieurs belges dont l'épouse du professeur Antoine Depage qui opère à la clinique de l'océan, à La Panne, pour les troupes belges. C'est le torpillage de trop pour l’opinion américaine et internationale qui basculent en faveur de la guerre contre l'Allemagne.

Congo belge

Les troupes du Congo ont combattu pendant quatre ans à l'ouest de l'Afrique orientale allemande, tandis que les Anglais et les Portugais combattaient à l'est et au sud contre les troupes de von Lettow-Vorbeck, alors lieutenant-colonel (Oberstleutnant) commandant (Kommandeur). Les Belges ont amené des bateaux démontables sur le lac Tanganyika, mais aussi quatre hydravions. Leur apparition est une innovation dans une guerre africaine. En 1916, l'offensive belge provoque la défaite des Allemands d'abord sur le lac Tanganyika, ensuite lors de la prise de Tabora par les troupes du Congo belge sous les ordres du général Charles Tombeur. Dès lors, les Belges se maintiennent au Ruanda (qui deviendra Rwanda) et en Urundi (devenu Burundi) tout en combattant les Allemands plus à l'est, battant encore l'ennemi à Mahenge. À la fin de la guerre, ils administrent environ 50 000  de l'ancien Est-Africain allemand, tandis queles Britanniques occupent le reste du territoire.

Source wikipédia 

L'Amérique

" Lafayette , here  we are "!  

« Je regrette de ne pas pouvoir m’adresser à la gentille population française dans la belle langue de son loyal pays.

Le fait ne peut pas être oublié que votre nation était notre amie quand l’Amérique s’est battue pour son existence, quand une poignée d’hommes courageux et patriotes ont été déterminés à défendre les droits de leur Créateur leur avait donné -- que la France en la personne de La Fayette est venue à notre aide en paroles et en actes.....  

 

C )engagés auprès de la Russie début 1914

-La Serbie attaquée, les slovaques, croates,baltes

-les tchèques 

-Le Royaume de Roumanie

-la Pologne russe

D)Engagés auprès de l'Italie 

L'Italie  entre en guerre en 1915 dans l'espoir de récupérer des territoires et des villes à l'empire austro-hongrois.

En Afrique du Nord l'Italie acquiert en 1911 les territoires africains de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque au détriment de l'Empire ottoman, conformément au traité de Lausanne, après la courte guerre italo-turque. La proximité de cette colonie vis-à-vis de la métropole est évidemment un atout majeur. Peu après l'annexion de ces territoires, l'Italie signe un traité avec la France, où la France et l'Italie se reconnaissent mutuellement dans leurs territoires coloniaux, et pour fixer les frontières de l'Afrique du Nord

En Afrique orientale L'Italie possède l’Érythrée et la Somalie.

En 1915 des tribus berbères de Libye soutenues par l'Empire ottoman et les Senoussi se révoltent contre l'occupant colonial italien. Au cours des années suivantes l'Italie doit faire face à un troisième front en Afrique du Nord au même titre que les Français qui ont eux aussi affaire à des révoltes indigènes au Maroc, également encouragées par les Turcs.

E) la Grèce

Lparticipation de la Grèce à la Première Guerre mondiale est d’abord indirecte, du fait de l’occupation de plusieurs régions du pays par les puissances belligérantes, mais elle a très vite d’importantes répercussions politiques et sociales. À partir de 1916, avec l’éclatement du « Schisme national », et surtout de 1917, la Grèce rentre de plain-pied dans la guerre aux côtés de la Triple-Entente.

Lorsque éclate le conflit, en août 1914, le royaume hellène proclame d’abord sa neutralité. Cependant, les pressions des grandes puissances, et surtout de la France, obligent peu à peu le pays à prendre parti dans le conflit. Plutôt germanophile et convaincu de la supériorité des empires centraux,

Constantin Ier se retrouve bientôt aux prises avec son Premier ministre, Elefthérios Venizélos, beaucoup plus favorable à la Triple-Entente. Le , ce dernier autorise les troupes alliées, mises en déroute dans les Dardanelles, à débarquer à Thessalonique. En réaction, le roi démet Venizélos de ses fonctions, creusant ainsi le fossé entre vénizélistes et monarchistes.Relativement isolée sur la scène internationale à la suite des deux guerres balkaniques, la Grèce a, par ailleurs, été durement éprouvée par les combats. Lorsque éclate la Première Guerre mondiale, la situation économique du pays est préoccupante et Athènes est à la recherche de soutiens financiers pour développer ses régions .

De plus en plus menacé par les Alliés, qui lui imposent un dur blocus maritime, le gouvernement monarchiste finit par être renversé. Le , le nouveau représentant de l’Entente, Charles Jonnart, remet au Premier ministre Aléxandros Zaïmis un ultimatum demandant l’abdication de Constantin Ier. Soucieux d’épargner le sang de ses sujets, le roi laisse le trône à son deuxième fils, Alexandre Ier, et part en exil en Suisse, avec le reste de sa famille. La Grèce est alors réunifiée sous le gouvernement de Venizélos qui déclare officiellement la guerre à la Duplice le 2 juillet. Cette participation du pays dans la guerre permet à la Grèce de faire partie du camp des vainqueurs après l’effondrement des puissances centrales.


 

Conclusion

1) la créature

Etats nations, peuples individus de 100 nations différentes se sont engagés dans cette guerre qui toucha tous les continents .Personne ne sortit indemne de ce cataclysme : ceux qui croyaient être les vainqueurs allaient bientôt se rendre compte que leur appétit de vengeance allait créer une créature assoiffée de sang et de terreur qui les entrainerait dans un second conflit international encore plus meurtrier que le premier .

2) Comment a t-on remercié les étrangers qui ont participé à la victoire finale ?

Quant aux étrangers de France qui espéraient avec leur engagement soit obtenir leur nationalité en se battant pour la France, soit s'assurer d'une terre d'accueil pour toujours ,leur désillusion n'en fut que plus grande : pas de merci, de reconnaissance !

Une décennie plus tard , lorsque la crise de 1929 éclatera beaucoup d' usines françaises fermeront et en 1932,les premiers licenciés seront les : étrangers  ! 

« Mon grand père ma grande tante,mes oncles arpès avoir travaillé pour l'effort français se retrouveront à la rue , par manque de travail. On leur proposera même le billet retour pour leur pays d'origine l'Espagne !

Les juifs subiront un sort plus cruel sur le territoire français en étant livré par la police française aux occupants nazis.Beaucoup d'anciens combattants juifs ,héros de guerre, décorés , devront se cacher de la police de Pétain, ce maréchal qu'ils les avaient décoré vingt ans plus tot ! Ironie de l'Histoire .

Pour les afro-américains la guerre a revêtu une grande importance .Ils sont servi sans les unités ségréguées sous l'autorité d'officiers blancs , souvent cantonnés à des tâches de soutien mais environ 20 % ont participé aux combats et ont trouvé l'occasion de se distinguer. Ils ont le sentiment d'avoir combattu pour la démocratie enEurope et de retour ils luttent pour leurs droits politiques et leur inclusion dans le récit national.

Ils devront attendre plus de quarante ans avant d'obtenir r l'égalité avec les blancs et voir la ségrégation raciale disparaitre tout au moins  ..en apparence !

Pour les indigènes des colonies, beaucoup espéraient un émancipation , après leur sacrifice sur le front : congolais algériens.Des mouvements d'indépendances réclamaient ce dû, cette dette. Mais tous ces mouvements seront écrasés matés dans le sang et la violence.Il faudra attendre trente ans et voire quarante ans pur que leurs justes revendications soient enfin entendues.

Cette grande guerre : « la der des ders » : la dernière des guerres ,ne fut que les prémices d'autres guerres . On avait menti aux populations en parlant de guerre de civilisations : des états libres démocratiques combattant contre les états monarchistes totalitaires !C'était en fait une guerre de conflits et d’intérêts géopolitique territoriaux, stratégiques, financiers et militaires opposant des chefs d'états des têtes couronnées de la même famille !

Quinze ans plus tard, la guerre civile d'Espagne éclate : plus de 50 nationalités seront présentes pour défendre effectivement la liberté et la République..Puis trois ans plus tard c'est le début de la seconde guerre mondiale.

Les étrangers et les apatrides, vont vivre sous la France occupée des heures sordides. Là encore très nombreux sont les étrangers en France à rejoindre les premiers la résistance : les Républicains espagnols notamment ,les antifascistes italiens les anti-nazis autrichiens et allemands , les arméniens, les polonais ,les juifs...

Tous ces femmes et ces hommes dont le nom est écrit sur des affiches placardées par la Gestapo,sur les murs de paris et de province , ont sacrifié leur vie pour la liberté et la France.

Trop souvent oubliés, il est temps aujourd'hui de les tirer du silence. 


 

 

 

Tag(s) : #les étrangers pendant la 1er guerre mondiale, #Histoire
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :