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Rosa Luxemburg

la Rose rouge 

 

Rosa a voué toute sa vie à l'avénement de l'idéal socialiste révolutionnaire jusqu'à en mourir.

Elle était antimilitariste contre tous les – totalitarisme y compris celui des léninistes, elle n'a pas hésité à s'opposer à ses propres camarades de lutte au nom de la liberté.

Rosa Luxemburg nait le 5 mars 1871 à Zamose la Pologne actuelle annexée à l'empire russe.

Elle est la cinquième enfant d'une famille juive aisée.

A cinq an suite à une erreur médicale ,on lui plâtre une jambe....ce qui lui causera un léger boitement plus tard .

En 1880 elle entre dans un lycée de filles à Varsovie, puis après des études brillantes rejoint inorganisation socialiste clandestine avant d'émigrer en Suisse ou se regroupent de nombreux révolutionnaires exilés.Elle y rencontre Léo Jogiches communiste juif polonais avec lequel elle a une relation

.Celui-ci la pousse à étudier l'économie la philosophie et le droit.ensemble ils fondent la social- démocratie du Royaume de Pologne en opposition a parti socialiste polonais.

Le premier objectif : renverser le tsar !

En 1897 elle est docteure en économie à l'université de Zurich et elle s'installe à Berlin. Elle tisse des liens amicaux avec le SPD : parti socialiste allemand et se lie avec Karl Kaustsky théoricien marxiste secrétaire d'Engels et Clara Zetkin une femme politique allemande figure historique du féminisme.

Elle intègre le bureau socialiste internationale organe de la coordination de l'Internationale ouvrière

Rosa se méfie du pouvoir central et du parti « c'est aux ouvriers de prendre en mains leur destin « .

 1906 : Elle publie un pamphlet intitulé Grève de masse, Parti et syndicat, dans lequel elle combine ses expériences russes et allemandes et montre l'exemple d'une grève permanente, liée au sort de la révolution : pour Rosa Luxemburg, 

« le processus révolutionnaire est un mouvement continu, où le parti peut jouer un rôle, mais sans prétendre à la direction de la classe ouvrière. Le parti doit se limiter à un rôle d'éclaircissement du prolétariat et, le jour de l'action venu, la distinction entre dirigeants et dirigés n'aura plus lieu d'être. »

Rosa Luxemburg dénonce également l'emprise, en Allemagne, de la bureaucratie syndicale, proche de l'aile droite du SPD et rongée par le « révisionnisme » (c'est-à-dire le réformisme). L'ouvrage de Rosa Luxemburg provoque un scandale au sein du SPD et dès 1907, ses relations avec le dirigeant du parti August Bebel sont irrémédiablement compromises

À la même époque, définitivement séparée de Jogiches, Rosa Luxemburg vit une liaison avec Costia Zetkin, un des fils de Clara Zetkin, de quinze ans son cadet  jusqu'en 1912

En 1912 elle aborde la question du droit des femmes :'Suffrage féminin et luttes des classes ». Elle y expose la place centrale qu'occupent les femmes dans les mouvements sociaux et explique la méfiance des gouvernements à l'égard du suffrage universel. le pouvoir en place veut faire taire la voix des femmes.

Jusqu'au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la renommée de Rosa Luxemburg ne cesse de croître dans les milieux politiques. Elle prend part à diverses polémiques au sein du SPD et de l'Internationale ouvrière : sa tendance à citer en exemple la révolution russe de 1905 indispose de nombreux dirigeants sociaux-démocrates allemands, qui craignent dans leur pays une situation comparable

En 1913 elle fait paraître son grand chef d'oeuvre «  L'Accumulation du capital » où elle émet l'hypothèse que l'accumulation capitalistique ne peut s'effectuer que par l'expansion du capitalisme vers des marchés étrangers et intérieurs néo-capitalistes. Elle est l'une des premières à lier la lutte socialiste à la lutte anticolonialiste.

Rosa appelle les ouvriers à ne pas se laisser embarquer dans des conflits qui ne sont les leurs : (première guerre mondiale) ; elle appelle à l'unité de tous les travailleurs contre les riches patrons les gouvernants, et leurs armées qui veulent se servir du peuple comme chair à canon pour asseoir leur puissance et leur notoriété !En cela elle est très proche philosophiquement parlant de Jean Jaurès et des pacifistes.

Lorsque la guerre éclate elle constate avec dépit que la majorité des députés socialistes ont voté les crédits pour la guerre. Elle fonde alors avec Clara Zertkin, Karl Liebknecht ,Léo Jogiches et d'autres la Ligue Spartakiste, avant d’être à nouveau emprisonnée.

Rosa commence une peine de prison en février 1915.

En prison, Rosa Luxemburg maintient des liens épistolaires avec le monde extérieur. C'est là également qu'elle rédige la brochure La Crise de la social-démocratie, publiée clandestinement en 1916 sous le pseudonyme de Junius. L'opposition radicale socialiste s'exprime au travers d'une « lettre politique »signée Spartakus : avec le soutien logistique de Leo Jogiches qui prend la direction des opérations clandestines, la publication, intitulée Les Lettres de Spartakus, circule bientôt à plus de 30 000 exemplaires. Rosa Luxemburg est libérée en février 1916 et reprend aussitôt ses activités publiques. Le , lors d'une manifestation spartakiste elle défile aux côtés de Karl Liebknecht qui, en uniforme de soldat, lance un slogan contre la guerre et le gouvernement : « À bas la guerre ! À bas le gouvernement ! ». Immédiatement arrêté, il est privé de son immunité parlementaire, traduit devant un tribunal militaire, et condamné à quatre ans de prison, tandis que Rosa Luxemburg est aussitôt placée sous surveillance policière. Le , elle est arrêtée et placée en détention administrative. Rosa Luxemburg maintient à nouveau des contacts écrits avec le monde extérieur. Elle entretient par ailleurs une relation épistolaire aux accents romantiques avec un ami de Costia Zetkin, Hans Diefenbach. Ce dernier, envoyé au front comme médecin militaire, est tué en octobre 1917, sa mort causant à Rosa Luxemburg un choc terrible.

 

La révolution russe éclate . Enthousiaste Rosa se montre néanmoins critique envers le pouvoir autocratique de Lénine : »la liberté c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement » dit elle !

Au sortir de la guerre les Spartakistes fondent le parti communiste allemand et c'est Rosa quirédigera les statuts.

1918 La révolution allemande 

La révolution allemande de novembre 1918 permet à Rosa Luxemburg de sortir de prison : une amnistie politique est prononcée le 6 novembre ; elle-même est libérée le 10 et regagne seule Berlin, alors que la ville est en pleine effervescence révolutionnaire. Les dirigeants spartakistes se réunissent et fondent, après quelques difficultés pour trouver un imprimeur, un nouveau journal, Die Rote Fahne (Le Drapeau rouge). Rosa Luxemburg y appelle le prolétariat d'Allemagne à poursuivre la révolution et à s'organiser pour en prendre la direction ; elle surestime alors l'engagement révolutionnaire des ouvriers allemands et sous-estime l'attrait que peuvent exercer sur eux des valeurs « bourgeoises » comme la propriété, le nationalisme ou la religion61. Elle mène une existence harassante et, du fait de la distance entre la rédaction du journal et son appartement, est fréquemment obligée de coucher dans des hôtels62.

La Ligue spartakiste, menée notamment par Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, prône une radicalisation de la révolution et l'accès au pouvoir des conseils d'ouvriers et de soldats apparus fin 1918 dans toute l'Allemagne à l'occasion de la révolte populaire, pour former une « république des conseils ». Pour les spartakistes, la révolution doit désormais s'étendre à toute l'Europe avec le soutien de la Russie soviétique. Hostiles pour leur part à tout putschisme et à tout terrorisme de parti, Liebknecht et Rosa Luxemburg sont dépassés par l'utopisme des intellectuels et le

radicalisme des ouvriers qui les suivent. Le SPD, qui a formé le gouvernement dirigé par Friedrich Ebert, souhaite au contraire une transition politique modérée afin d'éviter à l'Allemagne une situation du type russe. La tension politique est extrême et, le 6 décembre, des troupes gouvernementales occupent la rédaction de Die Rote Fahne. Une manifestation spartakiste est dispersée à coups de mitrailleuse, faisant treize morts et trente blessés. Les spartakistes sont finalement désavoués parceux-là même qu'ils ambitionnent de mettre au pouvoir : le 16 décembre, le Congrès national des Conseils d'ouvriers et de soldats, seul pouvoir légitime aux yeux des spartakistes, se réunit et décide à la majorité qu'il ne lui appartient pas de décider du sort de l'Allemagne, et que cette tâche devra être confiée à une assemblée constituante élue au suffrage universel. Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht ne sont pas autorisés à siéger au congrès, pas même avec voix consultative

Début janvier 1919 la situation dégénère à Berlin.500 000 travailleurs se mettent en grève et manifestent.

Karl Liebknecht, emporté par le mouvement, croit à la possibilité d'un soulèvement qui renverserait le gouvernement : une partie du KPD forme avec d'autres groupes, dans la nuit du 5 au 6, un comité révolutionnaire et décide de passer à l'insurrection. Rosa Luxemburg juge le mouvement totalement prématuré mais choisit de le soutenir par loyauté via ses articles dans Die Rote Fahne. Le soulèvement, spontané mais sans plan, direction ni organisation, échoue totalement : le ministre SPD Gustav Noske est chargé d'organiser la répression, qu'il confie aux corps francs(groupes paramilitaires d'anciens soldats de l'armée impériale).. Les militaires écrasent l'insurrection avec une grande brutalité, tuant les spartakistes qui se présentent porteurs d'un drapeau blanc. Bientôt, tout Berlin est occupé par l'armée. Rosa Luxemburg fait paraître le  son dernier article, amèrement intitulé L'Ordre règne à Berlin qui s'achève par ces mots : « J'étais je suis , je serai ! »

Elle est arrêtée et exécutée le lendemain.

Frappée à la tête, son corps est jeté dans le canal de la Spree.

Ses funérailles impressionnante rassembleront des milliers d' Allemands citoyens ouvriers, paysans,  intellectuels et des amis venus de l'étranger russes, français belges suisses et même d'Amérique !

 

 

 

 

 

 

Il y a 100 ans Charles Fourrier écrivait ces mots au sujet de la lutte des femmes dans le monde :

..Le degré d’émancipation des femmes est la mesure naturelle de l’émancipation générale...Grace au prolétariat féminin le suffrage universel égal et direct des femmes ferait avancer la lutte des classes du prolétariat.En luttant pur le suffrage féminin nos rapprocherons l'heure où la société actuelle tombera en ruines sos les coups de marteau du prolétariat révolutionnaire .

Mort de Rosa 

Les militaires responsables de la mort de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht sont traduits en justice pour maltraitances : le procureur Paul Jorns plaide cependant les circonstances atténuantes en raison de leurs excellents états de service. Le soldat Runge, qui avait frappé Rosa Luxemburg à la tête, est condamné à deux ans et deux semaines de prison pour « tentative de meurtre », et le lieutenant Vogel à deux ans et quatre mois pour s'être débarrassé du cadavre et avoir fait un rapport incorrect. Vogel s'évade ensuite en bénéficiant de complicités et vit quelque temps à l'étranger en attendant une amnistie. Runge déclarera plus tard avoir accepté d'endosser tous les torts en échange d'une condamnation légère il demandera par la suite au chancelier Hitler une compensation pour sa condamnation et se verra accorder par le régime nazi la somme de 6 000 marks. Durant les années qui suivent la mort de Rosa Luxemburg, Paul Levi, un temps chef du KPD avant d'être écarté par l'Internationale communiste, se bat pour empêcher que les assassinats de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht ne soient amnistiés et pour dénoncer le truquage de l'enquête. En 1928, il assure la défense d'un éditeur que le procureur Jorns poursuivait en diffamation pour avoir publié un article l'accusant d'avoir truqué l'enquête Luxemburg-Liebknecht. Levi parvient à prouver que Jorns a détruit des preuves des deux meurtres, et obtient qu'il soit jugé coupable d'avoir couvert les assassins. Jorns fait appel et il est par la suite dédommagé par le régime nazi pour ses ennuis judiciaires. Dans une interview accordée en 1959, Waldemar Pabst déclare que la mort de Karl Liebknecht et de Rosa Luxemburg était dûment planifiée. 

Sources :

la puissances des femmes (philosophie hors série)

Wikipédia

Rosa la Rouge 

Tag(s) : #Rosa Luxemburg, #Histoire
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