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Aujourd'hui  c'est le jour de manifestation nationale et de grève ( des barreaux)  de toutes celles et ceux qui ont des régimes spéciaux de retraites : des caisses autonomes  ( avocat, kiné, infirmier, médecin pilote, ..voir la liste des 15 professions concernées plus loin)

Pourquoi ces grèves ?

Les concernés disent que si la réforme de la retraite  à poinst passait ils verraient leu cotisations doubler !Ce qui est inconcevable pour beaucoup qui sont soit  à leur compte (infirmier , orthophoniste...)...soit employés ( aéroports..)

"Des avocats sur les ondes :

"Nous sommes des spécialistes du droit et nous dénonçons cette attaque à l'état de droit.Jamais dans l'histoire même au temps de la monarchie nous n'avons fait une grève aussi longue ! Jamais le droit n' a été attaqué de la sorte par le pouvoir en place  ! Nous avons un gouvernement qui est sourd qui refuse d 'entendre  notre colère !"

Nous dénonçons "un hold up de nos caisses de nos cotisations qui seront versées dans d'autres caisses !

Alors que l’examen de la réforme des retraites commence lundi 3 février 2020, les professions libérales poursuivent la grève. Les avocats organisent ce lundi une manifestation à Paris dénonçant le doublement des cotisations qui entraînerait la mort des petits cabinets et mettrait en péril la justice pour tous. 

L’enjeu est trop grave"

"C’est pas de salaire, pas de revenus, pas de factures, c’est une mise en péril aujourd’hui des cabinets" .

 

L’ampleur de la grève est historique : l’intégralité des 164 barreaux de France dénoncent cette réforme des retraites. "L’augmentation des cotisations qui nous est annoncée, c’est-à-dire un doublement, ça va concerner essentiellement les avocats qui gagnent 'le moins bien leur vie'" : il s’agit des cabinets "que vous allez voir quand vous avez un problème" et qui risquent de fermer.

À terme, "c’est l’accès à la justice pour tous" qui est mise en péril. "Il restera des gros cabinets qui factureront beaucoup plus cher et vous aurez toute une partie de la population qui n’aura plus accès à un avocat".

Source : radio sud

Si vous déambulez dans Paris, vous croiserez certainement des blouses blanches en colère ce lundi après-midi (en particulier entre Bastille et Madeleine). Une nouvelle grève et manifestation des cheminots, enseignants, personnels hospitaliers ? 

Non, à partir de ce lundi 3 février, cinq syndicats de soignants libéraux appellent à faire une grève illimitée. Aux côtés d’infirmières, d’avocats, ces médecins et paramédicaux libéraux défilent pour dire non à la réforme des retraites, dont l’examen démarre ce jour en commission à l’Assemblée nationale. Ces professions libérales, au sein du collectif SOS Retraite, refusent d’être englobées dans le système universel à point. 

L’UFML, mais également quatre autres syndicats de soignants libéraux appellent à lancer une grève ce lundi illimitée pourquoi ?

Cinq syndicats de soignants libéraux, mais aussi des syndicats de paramédicaux (infirmières, kinésithérapeutes…) appellent à faire grève et à manifester à Paris, Strasbourg, Lille, Marseille ce lundi après-midi. Mais le mouvement va au-delà [de ces professions] : des métiers du transport (notamment les pilotes) et du chiffre (commissaires au compte et experts-comptables) et du droit nous ont rejoints.

Pourquoi ?

L’histoire est simple. Nos professions ont été exclues en 1945 du régime général des retraites, donc on a créé nos régimes autonomes qui fonctionnent sur la solidarité professionnelle. Les professions libérales ont accepté de cotiser beaucoup plus pour mettre de l’argent en réserve. Le gouvernement nous explique maintenant que ces réserves vont servir à payer la transition. L’État entend donc réaliser le vol du siècle. Du côté de la caisse des médecins, on atteint 7,7 milliards d’euros et quand vous ajoutez toutes ces caisses c’est 140 milliards d’euros, ça intéresse clairement le gouvernement…

Autre problème, cette réforme prévoit un régime universel à points.

"Ce qui nous fait peur, c’est que la valeur du point sera déterminée par l’État."

Réforme des retraites : suivi de la grève du 3 au 9 février

Le mouvement social contre la réforme des retraites a commencé il y a 9 semaines. Plusieurs secteurs maintiennent la pression au quotidien, c’est particulièrement le cas dans l’énergie et le traitement des déchets, mais la grève continue bien dans l’ensemble des secteurs, de manière intermittente sur la semaine ou lors des journées de grève interpro. La prochaine est pour jeudi 6 février. Les lycéens et profs sont vent debout contre la réforme du bac et ses examens (les E3C), et font le lien avec la lutte avec la réforme des retraites.

  • la Culture manifeste  :Paris 4e, 12h : Rassemblement contre la précarité dans la Culture, devant la BPI, place Igor Stravinsky, à côté de la fontaine de Niki de Saint-Phalle, métro Châtelet-les-Halles.
  • Paris 1er, 17h : Marche nocture de la Culture, Palais-Royal 
  • Alors que la phase dite de « concertation » sur le projet de réforme des retraites s’achève, les quinze organisations membres du Collectif SOS Retraites constatent qu’aucune négociation, ni aucune nouvelle proposition du gouvernement n’ont été formulées pour répondre aux inquiétudes des 700 000 professionnels représentés au sein du Collectif SOS retraite.

    Aucune garantie n’a pu être obtenue sur la hausse de cotisations et son impact sur les revenus pour les professions libérales. D’une manière générale, aucune avancée n’est constatée sur le niveau des pensions, le maintien des régimes autonomes et l’utilisation de leurs provisions.

    En conséquence, et si elles ne sont pas rassurées d’ici là par le Gouvernement, les professions rassemblées arrêteront leurs activités simultanément et collectivement le 3 février 2020. 

  • Collectif SOS retraites

    Le Collectif SOS Retraites rassemble 15 professions qui financent des régimes autonomes depuis des décennies

  • Conseil national des barreaux – Les avocats
  • ACK – Masseurs- Kinésithérapeutes
  • CONVERGENCE INFIRMIÈRE
  • FMF – Fédération des médecins de France
  • FOF – Fédération des orthophonistes de France
  • Groupe Facebook « Manifestation du 16/9 »
  • ORA - Orthophonistes
  • SNPL – Syndicat national des pilotes de ligne
  • SNPNC – FO – Syndicat national du personnel navigant commercial
  • SNPNAC – Syndicat national du personnel navigant de l'aéronautique civile
  • SNUP – Syndicat d’Union des Psychomotriciens
  • Syndicat ALIZÉ – Masseurs-Kinésithérapeutes
  • UCDF LE BLOC – Union des chirurgiens de France et médecins spécialistes libéraux
  • UFMLS – Syndicat de l'Union française pour une médecine libre
  • UNAC – Union des navigants de l’aviation civile
  • UNIDEL – Union Nationale des infirmiers Diplômés d'État Libéraux
  • UNSA PNC – Syndicat des Métiers de l'aérien Français
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Autre épine dans le pied du  pouvoir  : les déconvenues avec le conseil d'état et le sénat

 

En une semaine, le pouvoir a subi quatre sérieux camouflets sur le terrain juridique. Il découvre que tout n'est pas permis avec l'état de droit. 

Le temps ne fait pas que des ravages. Par trois fois en une semaine, le Conseil d'Etat, malgré ses 220 ans d'âge depuis le 13 décembre dernier, a démontré son indépendance et sa vigueur. Passage obligé, au titre des articles 38 et 39 de la Constitution de 1958, de tous les projets de loi et d'ordonnance avant leur examen en Conseil des ministres, plus haute juridiction administrative en France, cette institution discrète est plus que jamais l'un des rouages majeurs de notre vie publique. A la fois conseil et juge, elle est le garant du respect du droit et des libertés fondamentales par le pouvoir exécutif et l'arbitre des litiges entre les citoyens et les administrations. Autant dire que cette maison au prestige discret est un pilier de l'état de droit, donc de la démocratie. Et, aujourd'hui, une très douloureuse épine dans le pied de l'exécutif dont elle vient par trois fois de mettre sérieusement à mal les choix politiques au nom du droit.

Nul doute, ainsi, que son avis, sévère et semé de réserves, consacré au projet de loi sur les retraites, rendu public le 24 janvier dernier, ait contrarié le pouvoir. Certes, le gouvernement a corrigé certains points de sa copie, l'a adoptée en conseil des ministres et déposée au Parlement, mais la critique demeure. Concentrée sur le projet lui-même, elle souligne des lacunes qui ne peuvent qu'alimenter la suspicion des citoyens et renforcer les arguments des opposants à cette réforme. Bref, l'exécutif sort politiquement affaibli de son passage au tamis du droit même s'il entend aller jusqu'au bout de sa réforme. Mais ce n'est pas tout !

Blanquer, agrégé de droit public, retoqué par le Conseil d'Etat

Le même jour, le Conseil délivre une deuxième flèche, empoisonnée, contre le projet que le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, a concocté pour garantir aux enseignants un niveau de retraite identique à celui des autres fonctionnaires aux qualifications équivalentes. Un dispositif que le syndicat Sud Education ne cesse de dénoncer car il l'estime trompeur. Mauvaise surprise pour le gouvernement, le Conseil d'Etat n'est pas plus tendre. Non seulement, il écarte ces dispositions qu'il juge imprécises et dépourvues de toute valeur normative, mais il ajoute qu'elles sont inconstitutionnelles car elles font injonction au gouvernement de déposer un projet de loi. En termes moins élégants, on dirait que le pouvoir est accusé de raconter des carabistouilles. Au passage, le Conseil délivre un camouflet au ministre de l'Education, agrégé de droit public renvoyé à ses chères études. Enfin, il offre du grain à moudre à Sud enseignants dans son combat contre cette réforme. Bref, un très gros revers !

Les interrogations sur les rapports hasardeux du pouvoir avec le droit auraient pu en rester là mais deux événements les ont renforcées. D'abord, les déclarations le 29 janvier sur Europe 1 de Nicole Belloubet, Garde des Sceaux, à propos de Mila, une lycéenne de 16 ans qui, après avoir été insultée par des individus se réclamant de l'islam, avait diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle elle disait crûment: «  Je déteste la religion. Le coran, il n'y a que de la haine dedans, l'islam c'est de la merde... » .Commentaire de la ministre : « L'insulte à la religion, c'est évidemment une atteinte à la liberté de conscience. ». Non seulement, par ces propos, elle justifie d'une certaine manière les nombreuses menaces contre la jeune fille, mais elle donne aussi raison à tous les islamistes qui militent contre « le droit au blasphème », élément pourtant essentiel de la laïcité en France. Comme l'explique avec vigueur l'avocat Richard Malka dans une interview publiée par Le Figaro le 30 janvier, « c'est la liberté de conscience de Mila qui est ici en jeu, car elle a le droit de penser ce qu'elle veut de l'islam et de le dire sur les réseaux sociaux. C'est ça le droit français : le fondement de la liberté de conscience n'est pas d'interdire la critique ou même l'injure, mais de protéger la liberté d'expression […] Si l'on interdit de critiquer une religion, on ne peut plus vivre ensemble. » Et de mettre au défi la Garde des Sceaux de trouver une quelconque décision de justice qui corroborerait ses propos. Prise en faute, Nicole Belloubet rend les armes dès le 30, concède « une expression maladroite » et condamne les menaces contre Mila. Cet énorme faux pas fait néanmoins preuve, comme le dit Richard Malka, « d'une culture juridique fantaisiste. » Un zéro pointé pour la ministre, pourtant elle aussi agrégée de droit public !

source : Challenge

Tag(s) : #manifestation du 3 février, #Don Quichotte
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