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Chapitre 36
 

Cuba  otage des américains 

 

Juan avait rappelé Pascual la veille pour convenir d'une heure plus propice pour se retrouver le lendemain.

Lucia prit son véhicule et emmena Pascual voir le fils de son ami à l’hôpital.

Il était sorti dans le petit jardin.Ils avait apporté une bouteille de vin de son pays et des gobelets.Ils s'assirent autour d'une table de pierres en respectant bien les distances et Juan leur servit son vin.

-Comme je suis heureux de vous voir ! dit Juan à Pascual . Vous avez été un compagnon de mon père dans sa jeunesse avant qu'il ne vienne avec sa famille à Cuba en 1952 soutenir Fidel Castro !

-Oui ! Ton grand père était un antifasciste comme le mien.Ils s'étaient connus pendant la guerre d'Espagne. Après la défaite des républicains espagnols , la résistance et la libération de l'Europe , ton grand père ne pouvait retourner en Espagne car il restait Franco. Alors il était venu vivre en Italie . Pas très loin de mon père et nous enfants , on s'était lié d'amitié : Diego était pour moi un frère !

Ils parlèrent de la situation en Italie et à Cuba. Juan expliqua comment les américains continuaient à leur pourrir la vie avec leur blocus.Et voilà il y a quelques jours, la Suisse qui était une alliée de Cuba se voyait contrainte de ne pas livrer des respirateurs et autres produits à Cuba , craignant les menaces étasuniennes Les patients cubains du Covid-19 n’auront pas droit aux respirateurs suisses, sur ordre des Etats-unis, à l’instar d’autres équipements médicaux. Mais le blocus exercé depuis la Suisse est aussi financier.lors que le pays mobilise actuellement des efforts importants contre le coronavirus à l’intérieur de ses frontières (lire ci-dessous) et bien au-delà, il doit aussi faire face au renforcement du blocus imposé par Washington et à ses effets extraterritoriaux. Parallèlement aux difficultés d’approvisionnement en nourriture, carburant et devises internationales, le gouvernement cubain se voit maintenant refuser des commandes de respirateurs artificiels et d’autres équipements médicaux nécessaires à la lutte contre le Covid-19. Diverses organisations suisses de solidarité avec l’île sont, elles, de plus en plus entravées dans leurs activités. Pas étonnant, puisque l’offensive de Washington contre Cuba passe toujours plus par la Suisse.

Invoquant les sanctions commerciales, financières et économiques étasuniennes, les entreprises helvétiques IMT Médical AG et Acutronic Médical Systems AG ont refusé de livrer à l’île des ventilateurs de haute technologie, essentiels pour le traitement des patients touchés par le coronavirus, a communiqué à mi-avril le Ministère cubain des relations extérieures. Ces deux sociétés qui se décrivent comme des «leaders mondiaux» dans le développement et la fabrication de ces équipements ont pourtant fait affaire avec Cuba par le passé. Mais rachetées par la société étasunienne Vyaire Medical Inc il y a deux ans, elles auraient récemment reçu l’ordre de suspendre toutes leurs relations commerciales avec l’île.

Le blocus des Etats-Unis fait peser un fardeau énorme sur le pays et met en danger la vie de nombreux Cubains», déplorent huit organisations suisses qui ont signé cette semaine un communiqué de presse alarmant.

 Mais «une telle action est tout simplement inacceptable et viole les droits et libertés des citoyens suisses», dénoncent les organisations signataires qui demandent que la Suisse prenne des mesures. D’une part «pour que Cuba puisse acquérir les équipements nécessaires à la lutte contre le Covid-19 auprès des fournisseurs helvétiques habituel», et d’autre part «pour que les banques suisses n’empêchent pas le transfert des dons des citoyens suisses à leur intention». Plus largement, elles exigent que la Suisse ne soit pas «complice de cette politique étasunienne illégale et criminelle.

A Cuba la vie devient très dure : l’accès à des produits alimentaires et sanitaires, déjà compliquée en temps normal à l’aune du blocus, est désormais d’autant plus difficile. Il n’est pas rare, surtout dans les grandes villes, de devoir faire la queue pendant 2 à 3 heures pour faire ses courses. Dans ce contexte, la décision du gouvernement de suspendre temporairement les factures d’électricité, de gaz et d’eau a représenté un grand soulagement pour la population.
-L'Europe devrait réagir ! S'exclama Lucia ! Après être venu au secours du monde entier combattre ce coronavirus, ce serait la moindre des choses que de lever ce blocus inhumain et indécent !

-Oui ! Dit Pascual ! Et que fait l'Europe ?

-Empêtrée dans ses problèmes » euro-européens » même pas capable de nous aider nous les Italiens qui sommes à l'origine de la construction européenne ! Ajouta Lucia dépitée.Pas fichue de nous aider et de mutualiser notre dette due au nombre de morts impressionnants sur notre péninsule , à nos problèmes liés aux vagues d'immigration et à la montée d e l’extrême droite. Heureusement stopper par 'le mouvement des sardines »

Juan approuva et sourit à l'écoute du mouvement des sardines

-Dites moi en plus sur ces sardines ?

Lucia lui expliqua ce mouvement très populaire qui avait barré la route à l’extrême droite quelques mois en arrière .

Puis ils se promenèrent dans un petit parc. Et on vint chercher Juan pour se rendre en salle de réanimation

-merci mes amis d’être venus

-Merci à toi Juan ! Dit Pascual . Cela m'a fait du bien de te voir, de t'entendre . J'espère que ce n'est pas la dernière fois !

-Non Pascual ! Je reste ici trois mois  ! Si vous le désirer après le dé confinement du 4 mai, en prenant biens sur des précautions, nous pourrions aller manger des « sardines » chez un patient que j'ai soigné du covid 19 et qui est guéri ! Il me l'a proposé encore hier et je lui ai dit oui que j'irai avec des amis .Qu'en dites vo us ?

-Magnifique ! s’écria Pascual

-Et vous Lucia viendrez vous avec nous ? Questionna Juan 

-Euh si je sous invitée , pourquoi pas ?

-Eh bien vous êtes invitée ! Dit Juan tout joyeux.Mes amis je vous quitte. Faites bien attention à vous .Je vous téléphone Pascual.

Lucia ramena Pascual . Elle retrouva son appartement, le cœur léger. Elle avait envie de chanter . Ses soeurs l'appelèrent : tout allait bien. Francisco aussi l'appela mais elle ne lui répondit pas. A quoi bon ? Pour lui dire quoi ? Des banalités ? Elle n'avait plus rien à lui dire !



 

Tag(s) : #chapitre 36 Cuba oatage, #roman le confinement
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