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Les légendes du Niger

L'arbre de Ténéré

C'est acacia solitaire du désert nigérien arbre le plus isolé de la terre.

L'Arbre du Ténéré était un acacia solitaire, un Acacia raddiana ou un Acacia tortilis, qui fut à une époque considéré comme l'arbre le plus isolé de la Terre. Situé approximativement à 235  au nord-est de la ville d'Agadez, au Niger, il faisait office de repère pour les routes des caravanes qui traversaient le désert du Ténéré au nord-est du Niger. Il fut renversé par un camion en 1973

« Il faut voir l'arbre pour croire à son existence. Quel est son secret ? Comment peut-il être toujours en vie malgré la multitude de dromadaires qui dévastent les alentours ? Comment se fait-il qu'à chaque Azalai, aucun chameau ne dévore ses feuilles ou ses bourgeons ? Parmi les nombreux Touaregs qui conduisent les caravanes de sels, pourquoi donc aucun d'eux ne lui coupe les branches pour faire du feu pour le thé ? La seule réponse est que cet arbre est tabou et qu'il est considéré comme tel par les caravaniers. »

L'arbre a ses racines qui atteignent la nappe phréatique, située plus de 30 mètres en dessous de la surface.C'est pour cela qu il a survécu.

Sa légende :

L'arbre de Ténéré : l'arbre de vie

Dans le désert du Niger un enfant fut abandonné car il était le fils illégitime d'une très jeune princesse et d'un jeune musicien. Pour éviter le scandale le père de la jeune mère avait mandé le chef de la caravane .

-Je te donne ces trois bourses d'or et tu me débarrasse de ce bâtard que je refus à ma cour.

-Que dois en fait seigneur ?

-Je t'ordonne de l'abandonner dans le désert  !

L'homme s'exécuta . Arrivé près d'une oasis ,il déposa l'enfant priant les Dieux pour que d'autres caravaniers prennent pitié de lui. Il allait partir quand il entendit un rugissement : c'était un lion qui s'approchait du nourrisson. N'écoutant que son courage l'homme saisit son arme et menaça le fauve qui décampa . Il récupéra le petit. C'était une mauvaise idée que de l'abandonner près d'une oasis où les animaux sauvages venaient aussi s'abreuver... Il poursuivit sa route puis il se décida à l' abandonner derrière une dune ..Avant de le quitter, il sortit de son sac un plant d’acacia assez grand et l'enfonça profondément dans le sable. Ce qui procura immédiatement de l'ombre au bébé.L'homme l'arrosa copieusement .Il donna du lait d’ânesse au bébé fit des prières.Il rejoignit la caravane..mais l’ânesse ne voulut pas le suivre : elle se détacha et alla rejoindre la dune là où était l'enfant. Le caravanier y vit un signe de Dieu et laissa la bête.Il partit l’âme en paix.Il était convaincu que l'enfant survivrait .

Le temps passa ..Les caravaniers parlaient d 'un miracle du désert : un enfant de trois ans environ avait été retrouvé près d'un arbre .Il avait survécu au soleil grâce à l'ombre fraiche de l'arbre et grâce aussi une l’ânesse qui l'avait allaité.

La femme d'un très plus riche caravanier l'avait recueilli et l'élevait comme son fils .

Plus tard l'enfant prit la relève de son père adoptif . Il protégea l'arbre qui demeurait isolé dans les dunes.Il planta dans le jardin de la demeure familiale, une foret d'acacias. . IL vécut heureux et l'arbre résista bien des siècles : il était immortel , protégé des dieux .

Cet arbre mystérieux qui résista à tous les déserts à toutes les sécheresses était devenu un arbre sacré pour les touaregs et la population du Niger. Ce que les gens ignoraient c'est qu'il possédait d'immenses racines qui le reliaient à des nappes phréatiques souterraines qui l'abreuvaient . C'est ce qui sauva l'enfant grâce à l' ombre de l'arbre et à l'humidité de ses racines apparentes.

Certains disent que le « jeune abandonné  » devenu adulte rechercha l'homme qui l'avait déposé près de l'acacia.On dit aussi qu 'il assouvit sa vengeance en renversant le roi tyrannique , son grand père et en permettant au peuple du désert, de prendre le pouvoir. 

 

Une autre légende traditionnelle incontournable du Niger : celle de son fleuve

(la légende du fleuve Niger) que nous retrouvons sur tous les sites consacrés au Niger et à ses traditions ; Voici donc retransmise telle quelle : »la légende du fleuve Niger « d'après les sources multiples internet :

-humanité.fr

-detoursdesmondes.typepad.com

-Wikipédia

La légende du fleuve Niger

Il était une fois, une vieille femme bambara qui possédait pour toute fortune un taureau...

Berceau de flamboyants empires, le Niger est le cœur battant des terres arides auxquelles il insuffle la vie. Pêcheurs, paysans, éleveurs nomades, vivent au rythme de ses crues. Génies 
et divinités comme Faro, la déesse de l’eau, peuplent ses flots, ses rives et l’imaginaire des hommes et des femmes vivant le long de son cours. Le virtuose Ali Farka Touré, qui puisait son blues à Niafunké, dans ces eaux mythiques, fut, dit-on, possédé un temps par l’un des esprits du fleuve… Parmi les innombrables mythes que charrie le Niger, il en est un qui se transmet depuis des temps immémoriaux à Mopti. Une vieille femme bambara possédait pour toute fortune un taureau bien en chair, qu’elle n’aurait cédé à aucun prix. Un jour qu’une mauvaise récolte avait semé la famine, les villageois lui demandèrent d’abattre la bête, ce qu’elle refusa. Le chef du village s’en plaignit alors au roi, qui ordonna à la vieille de tuer son taureau pour nourrir les villageois. Le bovin fut dépecé, partagé, sa graisse recueillie dans une jarre remise à sa propriétaire. Alors que déclinait le jour, la jarre se renversa et la coulée de graisse prit la forme d’une belle jeune femme qui se rendit vite indispensable auprès de l’aïeule. Dès que se dissipaient les ténèbres, la créature perdait sa forme humaine, la

graisse regagnait la jarre. Pour la garder toujours auprès d’elle, la vieille femme se décida à voiler ses fenêtres, de sorte que le jour ne puisse plus entrer dans sa demeure. La nouvelle de cette mystérieuse présence se répandit, jusqu’au jour où se présenta un prétendant, aussitôt éconduit par la vieille. Le malheureux s’en alla se plaindre au roi, lequel se présenta à son tour chez la vieille, sa curiosité piquée par la beauté qu’on lui avait tant vantée. Subjugué par les charmes de la jeune femme, il la demanda à son tour en mariage. Après d’âpres négociations, l’union fut conclue, à condition que la jeune épouse fût tenue à l’abri de la lumière du jour. C’était sans compter sur la jalousie des deux premières épouses du roi qui, 
dès qu’elles en eurent l’occasion, firent entrer dans la chambre de leur rivale les rayons de soleil qui eurent raison d’elle. La coulée de graisse que laissa derrière elle la jeune femme disparue donna naissance au fleuve nourricier. Le roi, éperdu, fut transformé en hippopotame, faisant ainsi corps avec sa 
bien-aimée.

Quant aux deux autres épouses, elles devinrent, l’une poisson… l’autre caïman.

Djoliba, le grand fleuve Niger. 
Visions de l’eau, culture de l’autre, 
sous la direction d’Ismaël Sory Maïga. 
Éditions La dispute, 2010. 
Jean Rouch, une aventure africaine, 
coffret DVD aux éditions Montparnasse.

Tag(s) : #la légende de l'arbre de Ténéré et du fleuve Niger, #conte du monde
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