Histoire des Indiens d'Amérique du Nord
Histoire
Qui étaient ces peuples Indiens d’Amérique avant l'invasion des blancs ?
Le livre de sagesse des Indiens d'Amérique :
1 )Des écolos avant l'heure !
Les Indiens Sioux, Comanches et autres peuples les Hurons avaient de la nature le plus grand respect . Qui dit nature dit : arbres ,forêts, bisons, animaux, soleil pluie. Soumis à la volonté supérieure de l'environnement, de la vie , ils se devaient de la protéger de la respecter . Cette mère nourricière, généreuse, qui leur donnait tout ce dont ils avaient besoin , ne devait pas souffrir à cause de l'homme, car si non elle se vengerait. Les indiens portaient des noms qui rappelaient les éléments de cette nature avec lesquels ils étaient en parfaite harmonie : il s'agissait aussi bien de noms d'animaux, que de noms d'éléments : « Grand Ours », « Oeil de Faucon » « Aigle Noir » « Bison Blanc », « Perle de Rosée », « Source vive » « Cheval rapide » « Torrent glacé ».
Les indiens d'Amérique s'excusaient auprès des animaux qu'ils chassaient : ils leur expliquaient qu'ils les tuaient non pas par plaisir, mais par nécessité, pour se nourrir..
2 )des hommes libres sans contrainte
Dans leur grande sagesse Les Indiens d'Amérique du Nord, expliquèrent aux blancs en quoi ils étaient restés des hommes libres, et en quoi, les hommes blancs d'hier et d'aujourd'hui restaient des esclaves, des êtres sans morale qui n'obéissaient non pas à leur conscience profonde , mais à des lois à des interdits .
« Vous êtes déjà si misérables que vous ne pouvez le devenir plus. Quels genre d'homme doivent être les Européens? Quelle espèce de créature choisissent-ils d'être, forcés de faire le bien et n'ayant pour éviter le mal, d'autre inspiration que la peur de la punition ? (...)
L'homme n'est pas seulement celui qui marche debout sur ses jambes, qui sait la lecture et l'écriture et montrer mille exemples de son industrie...
En vérité mon cher frère, je te plains du plus profond de mon âme ..Je vois clairement la profonde différence entre ma condition et la tienne , entre tes besoins et les miens . Je suis le maître de ma condition. Je suis le maître de mon corps, j'ai l'entière disposition de moi-même, je fais ce qui me plaît, je suis le premier et le dernier de ma nation, je ne crains absolument aucun homme, je dépends seulement du Grand Esprit.
Il n'en est pas de même pour toi. Ton corps aussi bien que ton âme sont condamnés à dépendre de ton grand capitaine, ton vice-roi dispose de toi. Tu n'as pas la liberté de faire ce que tu as dans l'esprit. Tu as peur des voleurs, des assassins, des faux-témoins, etc. Et tu dépends d'une infinité de personne dont la place est située au-dessus de la tienne. N'est-ce pas vrai ?"
« Regardez mes frères, le printemps est venu, la terre a reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour. Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie. C'est à ce pouvoir mystérieux que nous devons nous aussi notre existence. C'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même nos voisins animaux, autant de droit qu'à nous d'habiter cette terre. »
Discours du chef sioux :
3 des hommes égalitaires désintéressés et philosophes
«Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l'ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui, elle est devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l'esprit la volonté de cultiver le sol, et l'amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage. Stata Yotanka, ou Sitting Bull, grand chef Sioux.
Cette philosophie naturaliste respecte à la fois la nature et les animaux, l’homme. Les Indiens d’Amérique du Nord furent parmi les peuples les plus libres de la planète : sans empereur, esclave ( comme les Mayas, les Incas les Aztèques du même continent) ) sans fonctionnaire, sans armée, sans policier.
Conclusion
Comment aurait évolué leur philosophie et leur mode de vie si les indiens avaient pu continuer à pratiquer leurs coutumes ancestrales ? Hélas,on ne leur a ni donné le temps, ni la possibilité de le faire. L’homme blanc, après avoir envahi leur continent, leurs contrées, leurs terres, les a colonisés et intégrés à son modèle social. Quant aux autres , les plus récalcitrants, ils furent tout simplement éliminés : « un bon indien est un indien mort » ! nous a t-on dit !
Les peuples pré-colombiens d'Amérique du Sud ont développé des civilisations , des cultures et des philosophies qui leur étaient propres : les Incas, (le peuple élu d'Amérique) ; les Mayas avec ses six écoles, ses mathématiques, son astronomie ; les Aztèques.
La morale n'était pas imposée par la société, par la loi des hommes mais imposée par la conscience individuelle qui guidait l'individu, inspiré par « le Grand Esprit ». Les « anciens » les sages, montraient le chemin à suivre. La meilleure école était celle de la sagesse acquise avec le temps, l'expérience. Le pouvoir était délégué à ceux qui, ayant parcouru les chemins de la vie pouvaient parler de l'ardeur du soleil, de la fraîcheur du torrent , de la rapidité de l'aigle, des grandes traversées des bisons, de la puissance des fusils, du bien fondé de la guerre, du partage de la chasse : le conseil des anciens .
Comparer deux concepts philosophiques géographiquement très éloignés : celui de l'Europe occidentale et celui de l'Amérique pré-colombienne
peut surprendre mais cette comparaison peut aussi poser les bases d'une réflexion sur des passerelles des points communs , des similitudes entre ces deux concepts . Tous les peuples indiens du continent américain ont été anéantis (guerres, épidémie, famine, exécutions, esclavage, suicides ..) par les blancs (anglais, français, espagnols, portugais, hollandais , irlandais, allemands danois, suédois, italiens, polonais autrichiens, juifs, russes...).C'est le seul continent qui a vu sa population d'origine disparaître aussi rapidement , tant et si bien que les européens ont été obligés d'aller chercher en Afrique des noirs pour leurs services !
L'Afrique a été colonisée par les blancs tout comme l'Asie certes, mais ses habitants n'ont pas été disséminés ! En Inde, au Vietnam, en Corée en Indochine, les populations n'ont pas été détruites. L'Australie-Occidentale était un continent immense avec peu de population : les blancs n'ont pas chercher à les éliminer. En Nouvelle Zélande et dans tout l'Océanie, les colonisateurs n'ont pas voulu non plus, faire disparaître les populations autochtones, mais leur imposer leur civilisation (religion), leur politique leur commerce. Ce qui s'est passé en Amérique est unique dans l'histoire de l'homme : le génocide voulu et organisé des indiens et pourquoi ? Pour laisser la place aux blancs qui avaient trouvé en ces terres de l'autre coté de l'océan, une nouvelle patrie. Ils auraient pu la partager avec les indiens. Peut -être ! Mais les hommes blancs étaient de plus en plus nombreux à venir en Amérique : les proscrits, les persécutés, les opposants, les pauvres, les aventuriers en quête de fortune ou d' idéal.
Ainsi l'Amérique est le seul continent de la terre à avoir été « dépeuplé » (plusieurs millions de morts) volontairement par d'autres hommes » afin d'y établir un nouveau peuplement d'usurpateurs, de voleurs de terres : » les hommes-fusils. »
Le plus grand génocide de l'Histoire de l'Homme aujourd'hui encore n'est toujours pas reconnu ! Destruction planifiée, organisée d'hommes de femmes, d'enfants ; élimination d'une bonne partie d'une race humaine : la race indienne .
L'appétit de l'homme blanc était trop grand. Venus de pays différents, de cultures différentes et de religions différentes, les groupes européens ont su s'unir contre l'ennemi commun : l'indien. Grâce à leur force militaire et stratégique, les blancs ont réussi à soumettre les tribus indiennes souvent divisées. Les indiens n'ont pas su négocier un accord de paix leur permettant de garder leur indépendance et une partie de leurs terres. Vaincus ils acceptèrent d’être parqués dans des réserves ; quelques fois ils se révoltèrent mais ils acceptèrent (tout comme leurs frères d 'Amérique du sud), leur sort : « la petite mort «.
Que nous reste t-il aujourd'hui de la « pensée indienne » ? De son enseignement visionnaire ? De sa philosophie ? En quoi le livre des indiens peut-il nous guider dans ce monde de ténèbres ?
Il peut éclairer notre chemin avec son message de sagesse et le retour aux valeurs fondamentales : le respect de la nature, de la vie, de la
solidarité, de la famille, du partage des biens, de la coopération, de la liberté ; avec le refus de l'autorité d'en haut, de l'enrichissement et l’accumulation des biens, de la recherche du profit, du règne de la propriété privée , du pouvoir d'une élite qui commande à la majorité , du travail- esclavage .
Amis lecteurs passionnés par ces peuples indiens, nous vous invitons à lire nos trois légendes indiennes sur Lithistart :
-la légende du bison blanc (publiée)
-la rivière qu chantait (publiée)
-La légende de la grande et de la petite ourse ( à venir dès mardi 20 février)